Depuis 2014, j’ai eu l’occasion à de très nombreuses reprises de m’exprimer sur la question de la déontologie.
Depuis 10 ans en effet, le groupe MoDem a accompagné et soutenu la création de la commission de déontologie, avec deux objectifs principaux :
la lutte contre l’enrichissement personnel et l’identification des liens d’intérêt pour qu’ils ne se transforment pas en conflits d’intérêt.
Des objectifs qui doivent participer à retisser le lien entre les citoyens et leurs représentants, des objectifs qui demeurent toujours autant nécessaires.
Mais je vous alertais en décembre dernier sur plusieurs écueils qui me semblait guetter en raison des dernières évolutions voulues par l’Exécutif sur la commission de déontologie :
Je vais reprendre les différents écueils que j’énonçais : le premier a trait à la complexification progressive du dispositif traduit par l’augmentation du nombre de saisines.
Le deuxième c’était l’instrumentalisation politique.
Notamment avec le souhait de rattacher la commission de déontologie au secrétaire général de la ville. Et avec la volonté de ne pas faire une majorité” qualifiée pour la désignation des membres de la commission de déontologie.
La troisième chose c’était, je me cite : la tentation du solde de tout comptes : et je disais à l’époque les prérogatives de la commission de déontologie sont cadrées ; elle ne se substitue pas, et c’est heureux, à la justice ; donc n’en attendons pas tout d’elle, et ne faisons pas croire non plus que tout serait réglé par la simple existence de cette commission.
C’était il y a un an. Et nous y sommes.
La commission de déontologie a été utilisée comme une bouée de sauvetage par la Maire.
Saisie sur le voyage de la maire – pas sur la délégation rappelons-le – la commission a délibéré, sur la base du code de déontologie et de la délibération 2020 DDCT 43.
A savoir, est-ce que la bonne classe a été utilisée pour le bon moyen de transport dans le cadre ou non d’un marché de la ville.
La commission de déontologie, elle, ne se prononce pas en opportunité.
Bref, elle ne blanchit pas.
Utilisée comme un écran de fumée, la délibération que vous nous proposez ne règle en rien le sujet qui nous occupe depuis 4 semaines. Beaucoup trop, à mon goût. La question du Tahiti Gate c’est l’intérêt ou non d’un déplacement pour les Parisiens. Point. La publicité du déplacement est annexe encore plus a posteriori.
Tout ça n’a que trop durée. Je pense qu’il faut au moins qu’on en tire les enseignements et qu’on saisisse cette opportunité pour améliorer nos procédures :
Des votes de mandat. Sur des programmes de déplacement comme cela se fait dans de nombreuses autres collectivités.
Rappelons ce que doit être la commission de déontologie : un levier de confiance et un appui à la décision des élus.
Notre assemblée a voté, à l’unanimité, la fin des voitures thermiques à Paris à l’horizon 2030. Une volonté de lutter contre les particules fines afin de contribuer à améliorer la qualité de l’air.
Si nous soutenons un meilleur partage de l’espace public et une diminution de la place de la voiture à Paris, nous ne luttons pas contre la voiture. Mais contre la pollution.
Dès lors, la transition vers la mobilité électrique doit être soutenue. L’installation de bornes de recharge rapides et lentes est un facteur essentiel, et Paris prend du retard.
Ne nous fions pas à la présence des bornes Autolib inutilisées, Paris est en retard sur le déploiement des bornes sur la voie au regard des études qui pose un point de recharge pour dix véhicules.
Par ce vœu, nous vous demandons, Monsieur le Maire, la réalisation d’un état des lieux précis du déploiement des bornes de recharge sur la voirie et dans les parkings concédés ainsi que les prévisions, afin que les Parisiens puissent avoir une vision à long terme.
Vous l’avez rappelé Madame la Présidente, l’importance vitale d’une alimentation saine et équilibrée tant pour la santé que pour notre environnement.
L’alimentation est en effet un pilier essentiel de notre bien-être, de notre santé et de notre qualité de vie. Elle joue un rôle majeur dans l’explosion des maladies chroniques non transmissibles. Et ces pathologies touchent en premier lieu les personnes les plus précaires.
Les causes en sont connues : multiplication de l’offre d’aliments transformés, de produits souvent riches en sucres ajoutés, en gras saturés et en additifs. L’augmentation des maladies cardiovasculaires, des cancers, du diabète et de l’obésité souligne bien les conséquences de ces choix alimentaires sur le bien-être.
Il est temps donc de privilégier des options plus saines pour préserver notre santé à long terme mais également de les rendre accessibles. Et c’est le sens des mesures prises dans les offres de restauration collective, amplifiées par la loi Climat et résilience, mais également l’accent mis sur l’éducation au goût, importante pour donner dès le plus jeune âge, les bons réflexes.
Alors qu’on estime que 16% de la population française est en situation de précarité alimentaire et déclare n’avoir pas toujours assez à manger, quitte à sauter des repas, s’ajoute la difficulté d’accéder à des produits frais, de saison, locaux, et bon marché. Même si, et ça a été rappelé, l’aide alimentaire a été doublée en 3 ans. Cela reste insuffisant notamment en raison de l’inflation.
Et puis l’alimentation a un coût : elle a un coût environnemental et elle doit avoir un prix, celui du juste prix pour le travail de nos agriculteurs et c’est le choix qui a été fait avec les lois Egalim. A la fois pour récompenser le travail de nos agriculteurs mais également préserver nos sols et les paysages.
Ainsi, la mise en place d’une Sécurité sociale de l’alimentation peut être un sujet intéressant, néanmoins, la proposition que vous nous faites aujourd’hui nous interrogent, et plusieurs points de vigilances sont à soulever.
Le premier et ça a été dit : l’expression “Sécurité sociale de l’alimentation” alors qu’il s’agit d’une expérimentation locale.
Sur le plan financier ensuite. Les programmes de sécurité sociale alimentaire nécessitent des investissements très substantiels pour garantir une portée significative et un résultat réel, pour un nombre de bénéficiaires relativement faible.
A la lecture de l’exposé des motifs nous nous interrogeons sur le complément de financement qui devra être apporté si certains membres de ce dispositif ne peuvent plus cotiser.
Cela risquerait de compromettre l’efficacité des efforts déployés par les autres cotisants. Et si tel était le cas, il faudra nécessairement envisager une dépendance financière accrue du dispositif à l’égard : de la Ville de Paris pour combler les déficits.
Autre point de vigilance : le choix du calendrier de la phase d’expérimentation pour les 100 Parisiennes et Parisiens volontaires par arrondissement juste après les Jeux olympiques. Nous craignons que la mise en place de ce dispositif soit biaisée au regard du moment auquel il intervient.
Dernier point de vigilance, cela porte sur l’évaluation du dispositif. Votre exposé des motifs ne mentionne à aucun moment les indicateurs ou les critères retenus pour justifier et peut être pérenniser cette expérimentation. La mise en perspective des enseignements reçus mérite d’être au minimum communiquée. Et il nous semble important de réaliser une étude de cas tant sur l’analyse des profils qui auront participé, que sur les modalités propres au fonctionnement d’une caisse commune d’alimentation à mettre en perspective avec la situation géographique, sociale et économique.
Car pour mémoire, le nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire est bien plus important que le nombre d’utilisateurs de l’aide alimentaire.
C’est la raison pour laquelle si nous saluons le principe de cette proposition, nous restons sur notre fin sur les modalités et c’est la raison pour laquelle nous nous abstiendrons.
Un appel à la grève des animateurs du périscolaire a été lancé par le SUPAP-FSU et la CFDT.
Ce mouvement est particulièrement suivi depuis lundi avec près de 200 écoles fermées sur les services d’interclasse et sur les ateliers du mardi après-midi.
Des dizaines d’autres établissements fonctionneront en service très perturbé durant toute la semaine.
C’est le deuxième mouvement social après celui d’octobre 2023 pour les animateurs du périscolaire et les agents spécialisés des écoles maternelles.
Avec des revendications qui nous paraissent tout à fait légitimes
Des recrutements supplémentaires pour respecter le niveau d’encadrement. Pour mémoire, le taux d’encadrement pour des interclasses est théoriquement de 32 élèves et je pense que vous en conviendrez tous : 32 élèves c’est déjà beaucoup pour une seule personne d’autant plus quand il y a à prendre en considération les besoins particuliers.
Et puis avec l’absentéisme constaté, le taux d’encadrement peut très largement chuter puisque théoriquement il est de 1 pour 14 enfants en maternelle, et il peut aller jusqu’à 1 pour 25 enfants. D’où la demande de la part des grévistes de création de brigades de remplacement pour pallier les absences.
La question des salaires, bien sûr.
Le métier d’animateur mérite d’être revalorisé financièrement, les salaires atteignant à peine le SMIC. Ce qui permettrait de rendre la fonction plus attractive.
Pour soutenir les personnels et améliorer l’encadrement de nos enfants, il faut rendre cette fonction bien plus attractive, et travailler sur la rémunération.
Le statut et les salaires ne sont pas les seules variables. Les horaires morcelés pèsent également sur l’attractivité des métiers et en termes d’organisation. On assiste à une baisse de la professionnalisation chez les animateurs le BAFA et une formation minimale sur l’encadrement des enfants devraient être un pré requis.
L’attractivité de la profession passe également par un accès privilégié au logement social, ce que nous demandons pour toutes celles et ceux qui prennent soin de la ville.
Ces mouvements ont évidemment un impact sur le corps professoral, amené à intervenir en soutien pour pallier les conséquences les plus difficiles.
De plus, si certains TAP peuvent être maintenus, notamment en raison de l’envoi de personnel administratif, mais en l’absence de service minimal, il pourrait tout de même y avoir des conséquences pour les enfants notamment en terme de sécurité au regard des sous-effectifs.
Et évidemment conséquence pour les parents. Pas de cantine, de goûter et de devoirs surveillés, les familles sont dans l’obligation de s’organiser pour pouvoir s’occuper des enfants et tout le monde n’est pas en mesure de se mettre en télétravail.
Alors nous nous inquiétons d’un dialogue social qui paraît en panne à la ville. Vous avez annoncé hier que vous ne recevrez les représentants syndicaux que lundi prochain. Pourquoi attendre aussi longtemps alors que le mot d’ordre est connu depuis le 6 novembre ?
Et quelle stratégie de recrutement pour faire face aux postes qui manquent par dizaine, qu’avez-vous prévu pour redonner de l’attractivité aux métiers de l’animation périscolaire, nécessaire à une offre de qualité pour les petits Parisiens ?
Pour le MoDem, toujours soucieux de sobriété dans les finances publiques, le débat d’orientations budgétaires est un moment essentiel pour questionner les hypothèses de travail, évaluer la trajectoire et faire des propositions pour davantage de sobriété.
Ce que nous nous efforçons de faire chaque année.
C’est un moment utile, à condition qu’il soit sincère. Malheureusement, le débat de l’an passé, sur lequel nous avons désormais suffisamment de recul, est éclairant sur les difficultés à avoir un débat fondé sur des constats partagés.
Quelques exemples :
L’an passé, vous disiez, Madame la maire, je vous cite « La réponse du gouvernement a été (…) de réduire encore les dotations de notre ville ». Comme si vous découvriez la baisse de la DGF. Sa trajectoire est connue depuis le gel annoncé par François Hollande en 2013 puis la baisse en 2014 de 11 milliards d’euros sur 3 ans. En 2013, la DGF pour la Ville de Paris était d’1, 227 milliards, en 2017 de 124 millions. On peut s’en émouvoir, mais vous avez manifestement mis 10 ans pour vous préparer à la disparition de la DGF, décidé par vos amis du gouvernement, et je pense que ça pouvait suffire.
« La CVAE et les réformes engagées par le gouvernement privent la ville de 500 millions d’euros de recettes » disiez-vous l’an passé. Propos qui ont été démentis par le rapport de la Cour des comptes qui a démontré que non seulement la taxe d’habitation avait été intégralement compensée mais que le dynamisme lié à la TVA avait donné lieu à des ressources supplémentaires pour la ville.
Ces deux éléments étaient la justification de vos renoncements à ne pas augmenter les impôts des Parisiens « mais bon je ne pourrai pas tenir cet engagement » disiez-vous. Et vous en appeliez aux « propriétaires parisiens, à leur solidarité », comme s’ils étaient les seuls à payer l’augmentation de près de 62% de la taxe foncière. Et vous les rassuriez en disant que « les propriétaires seraient exonérés à 100% de leur taxe foncière s’ils engageaient des démarches de rénovation thermique ». On sait ce qu’il en fut.
Dans le paysage des recettes, il y avait un absent de taille lors de votre discours l’an passé : les perspectives quant aux DMTO, pourtant majeurs dans le poids des recettes de la ville. Dans le DOB 2024, vous écrivez « nous avions anticipé le ralentissement l’an dernier ». C’est faux. Vous tabliez sur une hypothèse stable pour les DMTO par rapport au BP 2022. Une hypothèse que nous questionnions, sans pour autant que vous ne la revoyiez, alors même que les premières tendances de ralentissement du marché étaient en cours. Déni pour ne pas dire insincérité qui s’est poursuivie au mois de juillet dernier, lors de l’examen du budget supplémentaire : alors que le marché immobilier avait baissé de 20% sur les 6 premiers mois de l’année, vous refusiez de revoir à la baisse le montant des DMTO par rapport à décembre 2022, pour éviter d’avoir à expliquer comment vous comptiez combler le trou de plus de 200 millions d’euros qui se profilait pour l’année 2023.
Comme attendue, cette baisse s’est confirmée. Au 1er octobre 2023 par rapport à la même date en 2022, elle est de plus de 22 %. Et si la trajectoire se poursuit au même rythme, le total des DMTO sera inférieur de 100 millions d’euros à vos prévisions révisées bien tardivement, laissant un trou budgétaire sur l’année 2023 de près de 300 millions d’euros… Trou qui sera comblé notamment par l’incapacité de la ville à recruter à la hauteur de ses prévisions ce qui démontre l’enjeu d’attractivité auquel la ville est confrontée.
Sur le volet dépenses, Paul Simondon s’engageait à, je cite, « élaborer sereinement, maintenant que nous avons nos capacités d’autofinancement, un plan d’investissement pour la deuxième partie de la mandature ». Vous ajoutiez, « on investit beaucoup, on pourra en avoir une vision beaucoup plus complète ». Alors nous attendons toujours le PIM comme Godot.
Ces quelques exemples démontrent s’il le fallait votre difficulté à faire face à la réalité budgétaire de la ville. A partir du réel et à chercher des solutions. A étudier sereinement les propositions de vos oppositions. Comment dans ces conditions avoir un débat apaisé pour travailler ensemble à l’évolution de la structure du budget parisien ?
La présentation que vous avez faite ce matin : tout va bien mais tout va mal. Tout va mal mais tout va bien finalement est symptomatique de cette dissonance cognitive. Si les fondements évoluent, les grandes tendances demeurent. Et c’est bien de fragilité voir même de dangerosité dont il est question.
Alors finalement, en 2024 les recettes de fonctionnement vont continuer à croître, grâce aux contribuables parisiens, contribuables français, aux touristes, passant de 9, 4 milliards d’euros à 9,8 milliards d’euros en 2024, et ce, malgré le retournement du marché immobilier.
Les dépenses de fonctionnement vont également continuer à croître : passant à 9, 2 milliards d’euros, contre 8,8 en 2023. Les seules augmentations du point d’indice des fonctionnaires dont nous nous réjouissons n’expliquent pas ces 400 millions supplémentaires.
Et puis, un certain nombre d’évolutions auquel vous nous avez habitués.
D’abord les dépenses d’investissement vous l’évoquiez vont augmenter à 1,8 milliard d’euros alors même que les recettes d’investissement sont en baisse pour 2024 et encore davantage pour 2025 et 2026, qui s’expliquent notamment par le tarissement des loyers capitalisés. Il est vrai que les logements à conventionner pour bénéficier des loyers capitalisés se font de plus en plus rares, tout comme les cessions…
Résultat, l’épargne brute atteindra en 2024 un plancher à 571 millions d’euros contre 880 l’année dernière. 300 millions d’écart qui vous conduisent à faire appel à l’emprunt, cette fois à taux variable, avec les risques associés à la situation actuelle d’augmentation des taux.
Vous prévoyez une autorisation d’emprunt à 955 millions d’euros contre 500 millions d’euros en 2023. D’où une forte augmentation de la dette : objectif 10 milliards en 2026. Et une durée de désendettement de 15 ans en 2024. L’an passé vous disiez « ces 10 milliards n’existent nulle part ». Et bien nous y sommes, ce sera l’endettement officiel de la ville de Paris à l’issue de votre mandature. Et ce sans compter les plus de 1, 3 milliard de loyers capitalisés..
Un dernier mot sur le versement transports. Vous dénoncez une mesure pourtant portée par plusieurs groupes politiques, dont les députés socialistes : le relèvement du taux plafond du versement mobilité de 0, 25 points à Paris ainsi que l’instauration d’une taxe additionnelle de 200% à la taxe de séjour pour permettre d’abonder le financement de nos infrastructures de transports qui en ont bien besoin.
Cet exemple est symptomatique. Alors que vous réclamiez l’augmentation de la taxe de séjour pour le budget de la ville, vous la critiquez quand il s’agit d’abonder le budget d’Ile-de-France Mobilité.
Nous, notre boussole est claire.
Ne pas faire peser les dépenses d’aujourd’hui sur les générations de demain. Étudier l’ensemble des dépenses à l’aune de l’intérêt des Parisiens.
Si les fondamentaux budgétaires demeurent mauvais, ce n’est pas à cause de décisions connues et donc anticipables. C’est en raison d’une incapacité à faire évoluer et questionner la structure budgétaire de la ville.
Assumer ses responsabilités, c’est regarder la réalité en face, pour amortir les chocs.
A force de chercher des boucs émissaires et de nier la réalité, notre budget n’est plus en capacité de le faire et les parisiens seront une nouvelle fois mis à contribution et la navigation à vue fondée sur l’absence de PIM se poursuivra.
On attend bien autre chose d’un débat d’orientation budgétaire.
Le 7 octobre dernier au petit matin, le Hamas, rejoint dans son entreprise terroriste par le Djihâd islamique, ont méthodiquement traqué, violenté, assassiné femmes, hommes, enfants, personnes âgées et nouveau-nés.
Dans le désert du Néguev, ce sont 270 jeunes gens qui ont été sauvagement assassinés. Dans cette rave-party, un nombre de victimes équivalant à 2 fois le 13 novembre 2015. Dans les kibboutz de Kfar Aza et Be’ri, des habitants, encore dans leur lit, ont été violés, massacrés, brûlés… Des heures d’exactions, diffusées en direct sur les réseaux sociaux, parfois même envoyées aux familles des victimes…
Terroriser tout un peuple. Pour le faire disparaître.
Au total, ce sont 1 400 personnes tuées, 240 otages aux mains du Hamas, des centaines de blessés, 40 familles françaises endeuillées et 9 de nos compatriotes dont on a perdu la trace… Soit l’attaque la plus meurtrière contre des civils dans l’histoire d’Israël.
Face à de telles atrocités, nous rappelant les pires heures de l’Histoire, nous pensions que les condamnations du terrorisme du Hamas seraient unanimes et immédiates, franches et sans tergiversation. Au lieu de cela, certains ont cherché des excuses, poussant l’ignominie jusqu’à qualifier la barbarie du Hamas d’acte de résistance.
Il ne peut y avoir de justification au terrorisme. Jamais. En chercher, c’est déjà excuser.
Oui, la tragédie du 7 octobre s’inscrit dans un contexte. Nous avons suffisamment dénoncé l’abandon du processus de paix, la politique va-t-en-guerre de Benyamin Netanyahu et de ses alliés d’extrême-droite, l’affaiblissement voulu de l’Autorité palestinienne pour ne pas le réaffirmer aujourd’hui.
Mais rien, jamais, ne justifiera le recours au terrorisme.
Dans le but d’éliminer le Hamas, Israël a lancé une contre-offensive. Oui Israël a le droit à la sécurité et à se défendre à condition que cela soit fait dans le respect du droit international.
La riposte israélienne contre le Hamas dans la bande de Gaza, par nature particulièrement périlleuse, le Hamas se servant des Palestiniens comme de boucliers humains, fait des milliers de victimes, y compris civiles.
Et le blocus – tant de la part d’Israël que de l’Égypte, rend la vie impossible : eau, électricité, essence, médicaments, la population manque de tout. Face au drame en cours, nous ne pouvons rester sans voix, ce serait ajouter à l’horreur du 7 octobre le déshonneur d’une réponse sourde à la situation des civils gazaouis.
Israéliens et Palestiniens ont le droit de vivre en sécurité et tous les leviers doivent être mobilisés pour protéger les populations civiles : l’aide humanitaire doit pouvoir arriver massivement grâce au déblocage de la porte de Raffah, le levier diplomatique continué à être utilisé pour libérer les otages et trouver une issue à ce meurtrier conflit tout en assurant la sécurité du peuple israélien et du peuple palestinien.
Et même si la tragédie actuelle rend difficile toute projection, c’est aussi des perspectives qu’il nous faut tracer. Seuls deux États permettront aux Israéliens de vivre librement et en sécurité.
Il n’y aura de paix qu’avec la solution à deux États. Et il y aura deux États quand il y aura la paix. La paix est donc un devoir.
Condamner la barbarie terroriste.
Agir pour la libération immédiate des otages.
Réclamer une réponse juste d’Israël pour qu’elle soit forte. Faire respecter les droits des populations gazaouie et cisjordanienne.
Œuvrer pour la paix, seule solution pour la région, avec tous ceux qui peuvent y contribuer.
Dans la droite ligne de la position historique française, ce discours aurait dû être celui de tous les Républicains. Il a été le vôtre madame la Maire ce matin et je vous en remercie.
Sommes-nous devenus à ce point devenus hémiplégiques qu’il serait impossible de condamner le terrorisme si on promeut la solution à deux États ?
Sommes-nous devenus à ce point devenus hémiplégiques qu’il serait impossible de demander le respect du droit international sans condamner de tout notre être les crimes du Hamas ?
Le débat public serait-il devenu tellement manichéen qu’il faudrait choisir un camp ?
Nous nous y refusons.
Des irresponsables politiques, par calcul politique ou par idéologie, ont surfé sur ces raccourcis qui ont fait jaillir une parole, qui n’avait jamais disparue dans notre pays, sous l’effet notamment des coups de butoir de l’extrême-droite.
Cette haine des Juifs, parce que Juifs, en France.
En 5 semaines, le nombre d’actes antisémites dans notre pays est trois fois supérieurs à ceux déplorés aux cours de l’année 2022. Depuis le 7 octobre, ce sont 257 actes antisémites qui ont été recensés à Paris et en petite couronne, plus de 1200 au niveau national. Nous dénonçons avec la plus grande force la résurgence de la bête immonde qui s’affiche sur nos murs.
Les menaces, les insultes, les agressions antisémites se sont multipliées.
A l’horreur de l’attaque du 7 octobre, de la perte de membres de leur famille parfois s’ajoute désormais la peur, en France, pour nos concitoyens de confession juive. Or comme l’a rappelé le Président de la République, « La France où les Juifs ont peur n’est pas la France. »
La situation internationale, aussi tragique soit-elle, ne sera jamais une justification à l’antisémitisme. La condamnation face à ces actes doit être unanime. Et la République ne tremblera pas à l’heure de condamner les auteurs de ces faits.
Je veux à mon tour remercier la préfecture de police ainsi que tous les agents de la ville de Paris pour leur diligence à œuvrer dans le cadre de ces actes intolérables. Car s’attaquer à une personne de confession juive, c’est s’attaquer à la République. C’est le message des marches qui se sont déroulées dans toute la France le 12 octobre dernier pour défendre la République et lutter contre l’antisémitisme et à travers elle, toutes les luttes contre la haine de l’autre que certains ont une nouvelle fois cherché à décrédibiliser, utilisant le terme de « prétexte ». Lutter contre l’antisémitisme en France n’est en rien soutenir la politique de Benyamin Netanyahu, c’est simplement rappeler ce qu’est la France.
L’antisémitisme, comme toutes les haines, est un symptôme des maux de notre société. Quand il progresse, montent avec lui tous les dangers.
C’est d’un sursaut républicain dont nous avons besoin. Soyons à la hauteur de la gravité de la situation tant internationale qu’intérieure. Ne laissons personne exploiter à son profit des sujets aussi fondamentaux. Lorsqu’il s’agit de l’essentiel, il n’y aucune place pour l’instrumentalisation et le relativisme.
Jean Connehaye, né le 30 mars 1924 dans le XIVème arrondissement, s’est éteint en septembre dernier dans sa 100e année.
Urbaniste et architecte de profession, il a contribué à concevoir d’importants ouvrages de logements, de bureaux, jouant avec des références classiques, autant dans la composition urbaine que dans celle du décor des façades. Élève à l’Académie royale des beaux-arts de Bruxelles et à l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris, nous lui devons notamment, comme cela vient d’être rappelé, les immeubles rue des Morillons et rue Falguière dans le XVème arrondissement ainsi que les bureaux au 41 avenue de Villiers à Paris, reconnaissables entre tous pour sa modernité, singularisés par les angles courbés.
Lors de l’élaboration de la loi du 3 juillet 1977, première loi sur l’architecture qui reconnaît cette science comme une expression de la culture, il s’inscrit dans le grand projet de modernisation de la France souhaité par le Président Valéry Giscard d’Estaing.
Engagé dans la vie publique, membre de l’UDF, Jean Connehaye fut élu conseiller de Paris lors des premières élections municipales dans le 16ème arrondissement en 1977 avant d’être élu dans le 15ème arrondissement durant deux mandatures. Il fut également conseiller régional d’Ile-de-France et a siégé au Conseil économique et social en 1995.
Il s’est également investi dans l’association des résistants du 11 novembre 1940.
Toute sa vie durant, il s’est mobilisé, pour les autres et pour son métier, en tant que membre du Conseil régional de l’Ordre des architectes de Paris et Président du Conseil supérieur de l’Ordre des architectes. Un engagement qui lui valu d’être décoré de la Légion d’honneur et de devenir officier de l’Ordre national du Mérite et des arts et lettres.
Autant attentif à ceux qui occupent les bâtiments au quotidien, qu’à ceux qui les font, il fut pendant toute sa carrière aussi soucieux de l’aspect esthétique des lieux que de la fluidité de leur usage, ce qui, encore aujourd’hui, doit nous inspirer.
Les élus du groupe MoDem, Démocrates et Écologistes adressent à sa famille, à ses proches leurs sincères condoléances.
L’augmentation de la prévalence des punaises de lit a été démontrée et documentée par une étude de l’ANSES dévoilée au mois de juillet dernier. Et bien évidemment on le sait, c’est un enfer pour les personnes qui sont concernées avec des conséquences tant physiques que psychologiques, sociales et financières.
Alors les raisons sont connues, c’est la plus grande résistance aux insecticides, c’est l’évolution de nos modes de vie, les voyages internationaux et l’augmentation, dont je me réjouis, de la seconde main.
Alors à la fois cette augmentation de la prévalence et la proximité de l’accueil de 15 millions de visiteurs doit nous obliger à agir.
D’où ce vœu, demandant une campagne de sensibilisation à destination à la fois de l’opinion publique mais également des différents acteurs que sont les bailleurs, les voyagistes, les hôteliers, les institutions culturelles de tout ordre pour faire connaître les bons gestes car nous avons tous un rôle à jouer dans la prévention face aux punaises de lit.
Alors Monsieur le Premier adjoint, vous avez vous-même indiqué que les bonnes pratiques n’étaient pas assez connues, notamment s’agissant de l’enlèvement des encombrants.
Donc je ne doute pas que vous donnerez un avis favorable à mon vœu.
Alors ces derniers jours on a entendu beaucoup de choses concernant le traitement des punaises de lit et je voudrais profiter de ce vœu pour revenir sur un certain nombre de points.
Le gouvernement a présenté en mars 2022 un plan, notamment en lien avec une organisation, une gouvernance, un recensement et la commande de cette fameuse étude de l’ANSES. Et désormais les responsabilités, depuis la loi ÉLAN, sur la prise en charge financière de désinsectisation, est claire entre bailleurs et locataires.
De nombreuses collectivités territoriales se sont emparées de ce plan. Je pense au département de la Seine-Saint-Denis ou encore la ville de Nice, parce qu’effectivement la dimension financière ne doit pas être un frein pour se débarrasser des punaises de lit. Et évidemment si c’est un frein c’est aussi matière à une augmentation de l’infestation.
Donc il est essentiel que l’on puisse mieux sensibiliser les agents du CASVP, qui aujourd’hui ne le font vraiment pas de manière systématique, quand il s’agit d’aider les plus fragiles d’entre nous.
Alors effectivement après de très très nombreuses réunions, notre conseil est saisi d’une nouvelle version de notre règlement intérieur.
Et je voudrais saisir l’opportunité de remercier Maud Lelièvre qui a représenté notre groupe au sein de cette instance présidée par Patrick Bloche, et saluer l’esprit de consensus et d’écoute de Monsieur le Maire dans le cadre de ses fonctions liées à ce groupe de travail sur le renouvellement de notre règlement intérieur.
Alors on salue un certain nombre d’avancées, mais on regrette de ne pas être parvenu à nos fins et notamment à nos deux priorités, qui étaient un certain nombre de propositions liées à la dynamisation de nos débats et une véritable interactivité qui manque parfois au sein de notre hémicycle.
Mais derrière le règlement il y a la pratique.
Et on peut changer plusieurs fois, comme ça a été le cas de cette mandature, le règlement, tant que la Maire de Paris ne respectera pas davantage notre assemblée cela ne suffira pas.
Quelques exemples, s’il était utile d’en donner : le fait qu’elle passe très régulièrement outre notre assemblée pour faire un certain nombre d’annonces, le non-respect du délai de transmission des délibérations, ou encore le nombre de nos conseils qui diminue d’année en année.
Pour mémoire, lors de la précédente mandature nous étions sur une moyenne de 9 conseils et désormais nous avons atteint le plancher fixé par le CGCT de six. Six conseils par an, cela signifie un Conseil de Paris tous les 2 mois.
Et, au-delà du fait que manifestement cela traduit la volonté de la Maire de Paris de ne pas beaucoup voir ses oppositions ou peut-être est-ce de ne pas voir suffisamment sa majorité, cela pose une question d’efficacité des politiques publiques.
Très souvent nous sommes amenés à nous prononcer après coups, après que des événements se soient passés pour, par exemple attribuer des délibérations. Et puis cela pose évidemment un sujet de manque de réactivité.
On ne gouverne pas la Ville de Paris en réunissant son Conseil tous les 2 mois.
Je pense que c’est un véritable enjeu démocratique qui devrait nous réunir sur l’ensemble de ces bancs, et je compte sur tous et toutes pour faire passer ce message à la Maire de Paris de nous réunir davantage au service des Parisiens.
En France 10% des enfants considèrent l’école comme un lieu de souffrance et 1 enfant sur 10 est victime de harcèlement scolaire, soit 700 000 élèves par an et ça commence dès le primaire.
Les situations de harcèlement scolaire touchent tous les milieux sociaux et tous les types d’établissements.
Les situations de harcèlement se poursuivent également en dehors des établissements notamment via les réseaux sociaux, entraînant ainsi des situations de cyber-harcèlement.
Les conséquences sont irréversibles avec de lourdes pathologies telles que la dépression, la déscolarisation ou encore le suicide.
A l’initiative de mon collègue Erwan Balanant, le harcèlement scolaire est désormais reconnu comme un délit pénal qui peut être puni jusqu’à 10 ans de prison et 150 000€ d’amendes en cas de suicide ou de tentative de suicide de la victime harcelée.
En mars dernier, ma collègue Catherine Ibled avait déposé un vœu sur la prise en charge des enfants harceleurs qui avait été refusé alors, au motif que l’ensemble des sujets étaient déjà pris en charge.
Le gouvernement a décidé de faire du harcèlement scolaire une priorité absolue et de renforcer son programme de prévention en cette rentrée scolaire par des mesures qui pourraient être également complétées au niveau municipal.
C’est pourquoi nous souhaitons que le harcèlement soit une cause municipale majeure et que soit renforcée la sensibilisation au sein des établissements scolaires.
Sachant que l’univers de l’enfant scolarisé est un tout, à la fois pendant la période scolaire, mais également pendant les temps de cantine ou en activités périscolaires, c’est effectivement du ressort des prérogatives de la ville.
Il faut les accompagner de campagnes d’informations et de sensibilisations régulières à destination du grand public, des hôpitaux et des institutions publiques, afin d’assurer une meilleure détection, un soutien et une prise en charge adaptée pour les victimes de harcèlement.
Et enfin, dans cette même démarche, créer un poste, à raison d’au moins un par arrondissement, de médiateur et conseiller en protection de l’enfance et harcèlement qui aura un rôle d’interlocuteur privilégié pour les victimes et leurs familles, d’intermédiaire entre le grand public, les élus et les professionnels de santé.
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