4 points rapidement.
Premièrement, la situation budgétaire. Deuxièmement, la question de la sincérité du budget. Troisièmement, l’administration et les agents de la Ville, puisque vous en avez parlé, parlons-en. Quatrièmement la question de la tutelle.
Premièrement, la situation budgétaire. Alors en effet, on annonce à fin 2022 une dette maximum de 7,7 milliards. Si je puis me permettre le chiffre exact, que nous devrions discuter, est plus proche de 9 milliards. Car si l’on additionne ces 7,7 milliards avec les 1,3 milliard de loyers capitalisés, on arrive bien à 9 milliards.
Deuxièmement, toujours sur la situation budgétaire. Je voudrais qu’on soit conscient, les Parisiens et les agents de la ville les premiers en sont conscients car ce sont eux qui paieront en premier, la charge annuelle de la dette dans cette ville maintenant va s’élever entre 200 et 300 millions d’euros par an.
Troisièmement, toujours sur la situation budgétaire, le Covid, oui le Covid, mais Madame, ce groupe, je sais qu’il n’est pas seul dans cette enceinte, depuis 10 ans on vous dit qu’il faut bien gérer car les temps ne sont pas toujours cléments, qu’il faut bien gérer car arrive des imprévus, arrive des crises, arrive des hausses de taux, arrive des épidémies avec je ne dirais pas entêtement, ce serait disgracieux ; disons votre constance. Vous avez refusé d’entendre ces avertissements et maintenant arrive l’imprévu.
Deuxièmement, la question de la sincérité. Nous mettons en cause la sincérité de ces éléments chiffrés. Nous considérons notamment, mais pas seulement, les recettes sont souvent surévaluées, les loyers capitalisés – qui donnent lieu à des correspondances, je dois dire humiliantes pour la ville, puisque vous voilà demandant à une majorité que vous condamnez quotidiennement sur les ondes, de vous adresser une dispense, une dérogation – se retrouvent dans vos comptes à un montant différent puisque dans un cas c’est 150, et dans l’autre, c’est 200 : chercher l’écart de 50.
Deuxièmement, les recettes de stationnement. Ce n’est pas la première fois, mais nous renouvelons donc notre critique sont évidemment surévaluées.
Je reviens à mon troisième point et j’essaye de faire le plus vite possible.
L’argument de la critique, voire l’insulte, ai-je lu dans une interview au Parisien faite aux agents de la ville. Alors s’il y a la moindre ambiguïté
sur le fait que non seulement personne ici n’insulte les agents de la ville, mais qu’au contraire, nous les entendons, nous entendons leurs inquiétudes, nous entendons leurs interrogations, nous savons qu’ils seraient les premières victimes d’une banqueroute de la ville de Paris. Nous savons qu’ils seraient les premières victimes de plan de réduction de coûts massifs, car les élus n’auraient pas pris leurs responsabilités.
La vérité, Madame, c’est que ce ne sont pas les fonctionnaires qui prennent les mauvaises décisions dans cette ville, ce sont les élus et ce sont les fonctionnaires de la ville qui paieront l’addition si cette fuite en avant, si cette cavalerie financière se poursuit. Alors le centre et les libéraux plusieurs fois vous ont proposé d’aller jusqu’au bout de la logique participative quand on parle de budget participatif. Plusieurs fois, nous vous avons dit, mais pourquoi consulter les Parisiens uniquement sur les dépenses et jamais sur les économies ? Alors, puisque vous n’avez que les agents de la ville à la bouche, puisque vous vous faites les protecteurs des fonctionnaires, donnez-leur la, la parole. Proposez à tous les agents de la ville librement, avec toutes les garanties de maintien et de sécurité de leur emploi, de participer au seul débat qui compte aujourd’hui : comment redresser les comptes ?
Moi je sais que chez les fonctionnaires de la ville – ils sont nombreux à nous interpeller – il y a 1000 idées, 1000 initiatives pour rendre ce budget plus équilibré, plus protecteur des intérêts sociaux et des intérêts des Parisiens.
Et pour finir, la menace de mise sous tutelle. Moi, j’appartiens à une famille politique qui a lutté pour donner à cette ville l’autonomie. C’est un président de notre famille politique qui a fait qu’on libère la ville de
Paris de l’administration de la préfecture de la Seine. Moi, je rends hommage à tous ceux qui se sont battus pour cette liberté. Si, par votre impéritie, nous revenions en arrière de 50 ans, ce serait une calamité pour la ville. Et donc je me battrai à la fois contre la mise sous tutelle et surtout contre la mauvaise gestion qui la rendrait inéluctable.
Alors je vous en conjure, si vous avez un tout petit peu d’attachement pour l’autonomie de cette ville : il n’y a pas d’autonomie politique sans autonomie financière.
Gérer cette ville s’il vous plaît.