Madame la maire,
Mes chers collègues,
Voilà une belle initiative que nous ne pouvons que saluer !
Penser le renouveau du mobilier scolaire, c’est penser de nouvelles façons d’étudier pour les élèves, c’est repenser de nouvelles façons d’enseigner pour les professeurs.
Car l’histoire du mobilier scolaire n’a rien d’anodin et a toute une histoire.
Déjà à l’exposition universelle de Vienne de 1873, des experts démontraient « qu’une classe bien aménagée, bien ordonnée, où l’élève entre avec un sentiment de plaisir mêlé de respect, le dispose et le contraint moralement, pour ainsi dire, à l’application et au travail »
Cette observation pourrait encore s’appliquer à nos écoliers de 2021.
Car au-delà de la modularité du mobilier, c’est aussi un mobilier adapté à la physionomie de l’enfant et donc à sa santé. La question ne fut réellement posée en France qu’à l’Exposition universelle de 1867. Les modèles d’école présentés au Champ de Mars par la Silésie, par la Suède et Etats-Unis révélèrent dans quelles conditions doivent être placés de jeunes enfants, pendant les six heures qu’ils passent chaque jour à l’école, pour que leurs organes ne reçoivent aucune lésion, aucun affaiblissement.
Nous saluons également le partenariat avec le campus des métiers d’art et du design créé par la région Ile de France et le rectorat de Paris. Rappelons que ce campus d’excellence regroupe tout un réseau d’établissements, allant de formation professionnelle jusqu’au niveau recherche autour d’un même thème et qui correspond à un bassin d’emplois. C’est donc la réponse d’une formation à un besoin économique.
Le campus des métiers d’art et du design accueilli dans la prestigieuse manufacture des Gobelins est un modèle d’excellence du savoir-faire à la française regroupent les écoles Boulle, l’école Bleue, l’école Camondo, l’ENSAAMA et l’ENSAD.
Les étudiants de ces écoles ont l’habitude de répondre à des appels à projets et il faut rappeler qu’une équipe de jeunes lauréats de ce campus a remporté le concours de la création de la nouvelle table du Conseil des ministres.
Je rappelais toute l’importance économique des écoles d’art dans l’économie culturelle de notre ville. Ce projet s’inscrit totalement dans cette réalité.
Repenser les espaces scolaires c’est favoriser les apprentissages et le mieux vivre ensemble. Elle pose également la question des nouveaux espaces et des nouvelles pédagogies.
Penser l’école dans les 30 prochaines années, c’est évidemment penser à l’école numérique.
S’adapter au numérique veut dire par exemple définir un nouvel usage du hall et des couloirs, multiplier ainsi les espaces de travail.
Mais c’est aussi penser aux espaces de la vie quotidienne des élèves en dehors des classes. Je regrette que dans ce projet ne soient pas évoquées les questions de restauration scolaire et des toilettes qui sont un vrai problème aujourd’hui de santé publique chez bon nombre d’écoliers et de collégiens, les filles en particulier.
Nous suivrons donc avec attention les résultats du jury quant à ce projet pour le bien-être et le bon savoir de nos élèves parisiens.
Je vous remercie