Madame la Maire,
Mes chers collègues,
Je voudrais compléter l’intervention de notre collègue Delphine Bürkli en intervenant sur les décharges des directeurs et des directrices d’école.
Votre communication sur la rentrée 2025 se félicite d’avoir gagné la bataille contre la suppression de ce régime spécifique parisien instauré par Jacques Chirac il y a 40 ans.
Mais c’est avoir la mémoire bien courte Madame la Maire car il serait honnête de rappeler que c’est la Ville de Paris qui n’a plus versé la compensation de 12 millions par an au ministère de l’Education nationale depuis 2019 mettant en péril cette spécificité parisienne et l’avenir des directeurs d’école de plus de cinq classes qui en bénéficient. Car je rappelle que les directeurs des écoles parisiennes sont déchargés à partir de cinq classes alors que le régime usuel appliqué hors Paris s’applique à partir de 12 classes.
Leur grogne nous a été remontée en début d’année et nous avions heureusement dénoncé ce manquement pour vous alerter sur cette situation que vous aviez vous-même créée. Alors oui, un moratoire a été signé par le ministère de l’Education nationale pour la conduite de ces décharges pour l’année 2025-2026 et c’était souhaitable. C’était souhaitable car ce régime est justifié pour les directeurs qui sont confrontés dans notre capitale à des responsabilités accrues et bien peu accompagnés par les services de la ville.
Tout est un casse-tête pour eux et ils nous le disent. L’exemple des cours oasis ou celui de l’aménagement des rythmes scolaires illustre le manque d’accompagnement dont ils souffrent.
Si les compléments de décharges venaient à disparaître, les conséquences pour les écoles parisiennes seraient considérables. Les directeurs ne pourraient plus assurer pleinement leur mission et renonceraient même à rester à la tête de leurs écoles. Lorsqu’on connaît la difficulté à tenir ce poste essentiel de lien avec les familles, nous devrions être tous collectivement à leur côté, ce que vous n’avez pas fait depuis 5 ans.
Alors, il est toujours aisé de faire porter la responsabilité à l’État comme vous le faites si souvent, mais cette crise aurait pu être évitée si la ville de Paris avait tout simplement assumé ses obligations.
Je vous remercie.