Mains collées sur les cadres de la Maja nue et la Maja vêtue de Goya à Madrid ou encore sur le somptueux Lacoon au musée du Vatican. Hier encore, un liquide noir a été projeté sur une oeuvre de Klimt à Vienne. 

Ces actions savamment mises en scène par des militants écologistes ont choqué très largement le monde pour remettre la question climatique au centre du débat.

L’art devient donc la nouvelle cible, une mise en danger inconsidérée de chefs d’œuvre. S’attaquer aux musées et aux œuvres célèbres, c’est s’attaquer à l’idée même de la création, à la liberté de tous les publics qui se déplacent dans les musées pour admirer ces chefs d’œuvre, c’est s’attaquer à l’émancipation que nous proposent l’art et la culture.

Au-delà des motivations de ces jeunes activistes, ils sous-estiment largement la fragilité de ces œuvres inestimables et se réfugient derrière l’idée que ces tableaux sont protégés par une vitre. 

Mais cela n’enlève en rien à la gravité de l’acte et  à la volonté de dégrader une œuvre d’art. Cela s’appelle du vandalisme. La volonté de détruire une image pour sa valeur financière, parce qu’elle évoque le pouvoir ou qu’elle attire tous les regards.

Or, c’est une erreur que de vouloir opposer art et lutte contre le réchauffement climatique. 

La France a été épargnée jusqu’à présent par ce mouvement mais des messages sur les réseaux sociaux nous laissent penser que certains collectifs sont prêts à agir quand ils le souhaiteront. Je rappelle que le code pénal français prévoit dans la loi du 15 juillet 2008, que la destruction, la dégradation ou la détérioration d’un immeuble ou d’un mobilier classé ou inscrit au titre des monuments historiques constitue un délit. La peine encourue est de 7 ans d’emprisonnement et de 100 000 euros d’amende.

La ministre de la culture a déjà demandé aux musées nationaux de renforcer les mesures de sécurité pour parer à ces actes de dégradation.

Alors que les voix du monde de l’art s’élèvent de Paris à New York pour condamner ces actes de vandalisme, madame la Maire condamnez-vous également ces actes et pouvez-vous nous dire quelles mesures préventives de protection ont été prises dans les 14 musées parisiens pour protéger les chefs d’œuvre que la ville de Paris possède ?