Je me réjouis tout particulièrement de ce débat pour deux raisons. Première raison, c’est qu’on a trop peu l’habitude de parler d’IA dans cette salle des séances alors que nous assistons à une véritable révolution et que Paris ne peut pas en rester éloignée. La seconde, c’est parce qu’elle permet, ce débat permet de saluer Pénélope Komites qui depuis trois mandats s’engage résolument pour défendre un certain nombre de sujets. Je veux citer le handicap, la biodiversité ou encore l’innovation. Déterminée toujours à avancer mais dans le respect des opinions des uns et des autres et pour cela, merci.
Alors, c’est la première fois que notre conseil est saisi d’une communication sur la question de l’IA et cette délibération constitue un état détaillé du cadre actuel tant national qu’européen et des enjeux globaux auxquels nos collectivités territoriales sont confrontées. Mais ce que révèle en creux en réalité cette communication, c’est que elle est bien seule. C’est-à-dire que aujourd’hui l’utilisation de l’IA au niveau parisien reste au niveau théorique et global et c’est indispensable, mais que les adjoints ne se sont pas saisis pleinement de ce sujet.
Bien sûr, par sa puissance, l’utilisation de l’IA doit faire l’objet d’un cadre en matière d’éthique et de transparence mais pas d’un pied sur le frein. Les possibilités offertes par l’IA sont infinies, toutes n’ont pas encore émergées et cette 5e révolution industrielle mérite davantage qu’une approche frileuse. Sur le plan de la sécurité par exemple, nous sommes évidemment défavorables à la reconnaissance faciale, c’est d’ailleurs dans la loi. Mais l’IA peut contribuer à œuvrer pour la sécurité de nombreuses autres manières. Et ce qui s’est passé pendant les JO en a été une formidable démonstration. Gérer les flux, anticiper les mouvements de foule. Sur la circulation également, ce sont les véhicules autonomes, c’est l’aide au stationnement. Ça permet de mieux gérer les flux et de fluidifier le trafic.
C’est aussi la lutte contre le gaspillage alimentaire, la collecte des déchets adaptés aux besoins, la maintenance prédictive des réseaux, la réduction de l’empreinte environnementale des logements. Bref, l’IA permet de rendre plus efficace l’ensemble des politiques publiques et doit donc être pleinement exploitée. Et je veux insister sur un point concernant l’acculturation des agents à l’IA. C’est évidemment un sujet éminemment important qui peut provoquer un certain nombre d’inquiétudes. Il faut accompagner les agents et leur faire confiance. Nous en parlions hier, même si certains d’entre vous semblent dénier le droit de parler des agents. L’IA peut-être un outil pour redonner du sens aux missions du service public. Elles permettent d’interroger les différentes tâches et leur donner davantage de valeur.
Prenons un exemple, le 39 75, il y a de nombreuses requêtes qui relèvent d’un premier niveau, un niveau 1, c’est-à-dire qui pourrait être pris en charge par un agent conversationnel : horaire d’ouverture, modalité de participation et même état d’avancement des dossiers, ce qui permettra aux agents de se concentrer sur les missions à plus forte valeur ajoutée.
Les craintes sur l’emploi sont parfaitement légitimes. Oui, l’IA va permettre d’aller plus vite dans un cadre toujours contrôlé par l’homme et ce sont les missions qui vont évoluer avec l’IA. Et c’est donc le rôle de la direction des ressources humaines que d’accompagner les agents dans cette voie. Faisons leur confiance. Ils sauront par eux-mêmes réinventer leur mission au service des Parisiens. Il y a donc urgence. C’est aujourd’hui qu’il faut s’en saisir. Nous avons trop tardé. Cela nous permettra de faire de Paris la capitale européenne de l’IA, responsable que nous appelons de nos vœux. Je vous remercie.
Plus de 100 milliards de vêtements sont produits par an dans le monde, soit 80 % de plus qu’il y a 15 ans. L’industrie textile émet 4 milliards de tonnes de CO2, soit près de 10 % des émissions de gaz à effet de serre mondial. 240 000 tonnes de microparticules de plastique sont relâchées dans les océans à cause du lavage des vêtements, soit l’équivalent de 24 milliards de bouteilles en plastique avec des conséquences irréversibles pour la biodiversité. Quant aux conditions de travail de celles et ceux qui fabriquent ces pièces, elles sont le plus souvent indignes. Un modèle économique combattu notamment avec l’adoption de la loi portée par Anne-Cécile Violland.
Le BHV souhaitant faire le buzz selon les propres termes de son président Frédéric Merlin a ouvert ses portes à Shein, symbole de cette mode jetable. Pour redresser un joyau de commerce parisien en difficulté, la société des grands magasins est prête à tout. Et Shein c’est aussi l’accès à l’horreur en ligne à travers la vente, ça a été dit, via une marketplace de poupée pédopornographique. On découvrira aussi qu’il est possible sur cette market place d’acheter des armes de catégorie A.
Les pouvoirs publics se sont immédiatement saisis du sujet, en engageant des actions judiciaires pour obtenir le blocage du site, le retrait des contenus illégaux et saisis la Commission européenne. Alors par ce vœu, nous demandons deux choses qui relèvent des prérogatives de la Ville de Paris. D’abord, évaluer le dispositif de contrôle de la réglementation parisienne en matière d’affichage publicitaire puisque le BHV a installé une immense bâche contrevenant aux règles en face même de l’hôtel de ville. Ensuite affirmer son ambition de faire de Paris une ville sans ultra fast fashion, incompatible sur le plan environnemental et social avec le modèle durable auquel nous aspirons. Je vous remercie.
Simplement pour rappeler que dans le cadre dans lequel s’inscrit effectivement, ça a été dit et redit, cette stratégie numérique qui est effectivement prévue dans le cadre de la loi de 2021, la loi de réduction de l’empreinte environnementale et Monsieur Alphand nous a indiqué et je ne m’en souvenais pas qu’effectivement ça avait même été précédé d’un débat en 2020 dans cette assemblée.
Évidemment, ça pose un certain nombre de sujets, ça a été dit : énergétique sur les impacts environnementaux, la consommation d’eau, les émissions de gaz à effet de serre, les consommations de minéraux et de métaux, mais plus globalement la manière d’appréhender sur le plan éthique et démocratique. Mais c’est aussi la question de la souveraineté, de l’indépendance et c’est l’objet de ce vœu.
Finalement, nous avons beaucoup parlé de tous ces aspects là, mais moins des questions impérieuses de cybersécurité, de lutte contre les ingérences et il a été révélé, ça a été dit tout à l’heure, que 20 000 pardon mot de passe avait été hacké, s’était retrouvé sur le dark web et parmi ces 20 000 mots de passe figurent 5 700 issus de la ville de Paris.
Alors, on le sait, les collectivités territoriales sont particulièrement des cibles. C’est aussi le cas des services publics et donc Paris au même titre que d’autres villes, d’autres services publics est exposé à ces cyberattaques. Et par ce vœu, nous demandons simplement que la ville puisse renforcer le programme municipal de cybersécurité et que soit publié annuellement un rapport avec les incidents recensés et toutes les mesures préventives et correctrices prises.
Sur le rapport annuel sur la gestion des déchets ménagers assimilés à Paris qui confirme une tendance toute petite à l’amélioration amorcée depuis quelques années. On voit en effet encore une fois une toute petite diminution des tonnages collectés par rapport à 2023. On est à – 0,4 %. On pourrait parler de stagnation qui s’inscrit dans la continuité d’une baisse globale observée de 6 % des déchets produits.
Dans la communication sur l’année 2023, la ville s’était engagée à renforcer les dispositifs de tri, développer le compostage et élargir les solutions de réemploi. Et globalement, des progrès ont été faits sur la fréquence des collectes des bacs jaunes, des dispositifs pour le tri des déchets alimentaires et l’accessibilité au point d’apport volontaire. Par ailleurs, la communication d’aujourd’hui annonce le lancement de 59 nouveaux sites de compostage collectif accompagnés de la distribution de 1 477 lombri composteurs individuels. Cependant, malgré ces avancées, plusieurs défis persistent. L’incinération demeure la principale voie de traitement des déchets résiduels représentant encore 87 % du contenu des poubelles grises et une augmentation des erreurs de tri est relevée, en particulier dans les bacs multimatériaux. Ces erreurs nuisent à la qualité des flux collectés évidemment et freinent les performances de recyclage. À ce jour donc, les résultats restent timides et la ville doit impérativement renforcer ses actions de prévention, d’éducation au tri et encourager plus fortement le réemploi et la réduction à la source. La ville fait face à des lacunes structurelles, des efforts insuffisants pour encourager le tri, en particulier auprès des jeunes public, c’est l’éducation et une progression trop lente dans le déploiement de points d’apport volontaire et de composteur de proximité.
Malgré la généralisation du tri imposée par la loi AGEC en 2018 de mémoire, 2019. L’insuffisance des infrastructures seulement 621 copropriétés couvertes en 2023; vous imaginez à l’échelle de Paris ce que ça fait; limite la collecte et la valorisation des déchets. On peut tout de même noter les avancées les trilib’, les points d’apport volontaire, les composteurs, mais leur répartition reste très inégale sur le territoire. Et la généralisation du tri des biodéchets reste un défi.
En 2023, seuls 200 abris bacs étaient disponibles. Je m’arrêterais une petite minute sur la question des mégots de cigarettes qui est un vrai défi pour une ville comme la nôtre. Il y a beaucoup de progrès qui ont été faits ces dernières années sur le traitement de ce type de déchets. On sait les valoriser, on sait en faire autre chose et il est plus que temps de faire un plan innovant et volontaire. Aujourd’hui à Paris, dans 90 % des cas, on jette au mieux les mégots dans les poubelles de rue. Nous attendons donc toujours le plan de communication de la mairie sur ce sujet. Dans le 6e arrondissement, on avance, les conseils de quartier s’en sont saisis et ont obtenu la multiplication des cendriers de rue avec l’appui de petits tracts pédagogiques qu’ils distribuent eux-mêmes. Mais si c’est une réponse concrète, ce n’est pas à l’échelle de l’enjeu. C’est à la mairie de Paris de se saisir de ce sujet et d’investir vraiment pour qu’il y ait plus de mégots aux pieds des arbres et que ceux qui sont récoltés soient recyclés et non jetés dans la poubelle générale.
Comme tout bilan, il faut distinguer ce qui relève d’une amélioration structurelle de ce qui découle de facteurs extérieurs. L’évolution positive entre guillemets des tonnages par exemple est aussi la conséquence de la baisse des activités économiques, du recul démographique et de la mutation des modes de consommation. Ainsi, s’il faut reconnaître certaines avancées, ces progrès demeurent largement insuffisants, au regard de l’urgence environnementale. La faiblesse encore une fois du tri des biodéchets en est un exemple frappant, il représente 26 % du contenu des poubelles parisiennes mais seulement 1 % aujourd’hui effectivement triés.
Donc en conclusion, si la ville revendique des avancées notables en matière de propreté et de gestion des déchets, ces progrès restent fragiles et souvent plus affichés que véritablement transformateurs. Seule une action plus structurante permettra de répondre à l’urgence climatique.
S’il est un pilier que nous partageons tous dans cet hémicycle, c’est l’ambition de défendre un service public solide capable de répondre aux besoins des Parisiens et c’est une évidence. Ce sont les agents qui par leur engagement donnent vie au service public et en garantissent toute la qualité.
Ce sont 53 000 agents de la ville qui assurent chaque jour l’accueil dans les crèches, la sécurité dans les écoles, la propreté de l’espace public, l’entretien de nos équipements sportifs et culturels, la gestion de nos espaces verts, l’animation de nos quartiers. Sans eux, Paris ne fonctionnerait pas. Et pourtant, depuis plusieurs années maintenant, ces agents expriment un malaise. Un malaise qui n’est pas ponctuel, qui n’est pas lié uniquement au manque de moyens, mais qui procède d’une paire progressive de reconnaissance et de confiance de la part de la collectivité elle-même. La ville a cessé progressivement d’assumer pleinement son rôle d’employeur. Ce malaise s’observe d’abord dans le choix croissant de la ville de recourir à des prestataires privés pour des missions que l’administration municipale a longtemps assumées qu’il s’agisse d’ingénierie, de conduite de projet, de gestion de l’espace public ou même de l’accompagnement des carrières. La ville délègue et au-delà du coût financier dont nous aimerions bien avoir le montant, la ville affaiblit ses équipes et s’éloigne de ce qui fait la force et la fierté du service public parisien : ses agents.
Ce glissement a eu une autre conséquence importante, l’affaiblissement du dialogue social. Cela se traduit par des décisions structurantes qui arrivent sans concertation suffisante ou qui sont perçues comme déjà décidées. Résultat, les agents ont le sentiment d’être mis à distance. Ce n’est pas une question idéologique, c’est une question de méthode. Un dialogue social, Mesdames et Messieurs, n’est pas une formalité, c’est un outil de travail. C’est ce qui permet l’adhésion, la confiance, l’élaboration collective, lorsque ce dialogue se fragilise, tout le système se tend. Et aujourd’hui, dans ce même temps, de nombreux services publics peinent à fonctionner normalement. Des piscines affichent porte closes et des bibliothèques réduisent leurs horaires. Nous en voyons les effets très clairement dans les écoles. Ce sont aujourd’hui des équipes entières, animateurs, ATSEM, personnel technique, agents d’entretien, intervenants, personnel de restauration qui doivent faire face à des organisations fragilisées. Les directrices et les directeurs d’école ont été mis en difficulté par des réorganisations rapides, là où une concertation approfondie aurait permis d’apporter des améliorations plutôt que des tensions. Les PVP dont la place dans le projet éducatif parisien est essentiel, voient leurs effectifs diminuer, ce qui appauvrit la richesse de l’offre scolaire. Les animateurs et les ATSEM indispensables à la vie quotidienne des enfants alertent depuis des mois sur les sous-effectifs, la complexité des horaires et l’épuisement des équipes.
Cette situation se retrouve aussi dans les crèches. Dans certains arrondissements, la moitié des places restent vacantes, faute de personnel. Et nous connaissons les conditions parfois insuffisantes dans lesquelles les équipes doivent travailler. Des salles de repos sont encore situées en sous-sol, sans fenêtre, dans des conditions matérielles indignes comment parler d’attractivité ou de qualité de vie au travail dans ces conditions. Alors, ce n’est donc pas un hasard si l’immobilisation se répète. La grève, actuellement en cours dans les écoles à l’initiative des personnels de l’animation s’inscrit dans ce mouvement. Les revendications qu’il portent sont simples et mesurées, des recrutements suffisants, la fin de la précarité des vacataires, un accès renforcé aux formations, des moyens pour accompagner les enfants à besoins particuliers et une rémunération qui reconnaissent vraiment la valeur de leur métier, autrement dit les conditions indispensables pour assurer un service public de qualité. Et si cela se répète dans les crèches, les écoles, les piscines, les bibliothèques, les services techniques, c’est bien qu’il y a un problème global. La ville ne se tient plus assez ceux qui la font vivre. Cela crée du stress, de l’épuisement, une perte de sens et affecte directement la santé mentale des agents.
Car au-delà de porter un service public à bout de souffle, ce sont nos agents qui doivent affronter en première ligne souvent le mécontentement des Parisiennes et des Parisiens. Et puis dans ce contexte déjà tendu, certaines décisions municipales ont été vécues ces derniers mois comme brutales. Il y en a une notamment qui a profondément marqué les esprits, l’annonce juste avant l’été de l’éventuelle suppression de la DAE sans concertation et moins d’un an avant les municipales. Une décision tombée dont on ne sait où, sans considération pour le devenir des agents ni pour les politiques publiques de cette direction pilote. D’ailleurs, certains membres de l’Exécutif se sont joints à une manifestation des agents et on leur a fait comprendre qu’il n’y avait pas leur place.
Cet épisode a été vécu comme d’une très grande violence par les agents de la DAE, mais aussi par l’ensemble des agents municipaux qui ont vu une désinvolture et un mépris profond pour leur travail. J’évoquerai également le déménagement de la DRH pour transformer le site en logements sociaux sans plan clair pour accueillir l’administration qui a été vécue comme l’idée que la qualité de vie au travail des agents était secondaire. La ville fait de la création de logements sociaux une priorité, nous le savons, mais cela ne peut pas se substituer à une autre priorité qui est celle d’offrir à nos agents des conditions de travail stables et reconnues.
Beaucoup d’agents ont ressenti cette décision comme une mise à distance symbolique. Éloigner la direction qui gère le personnel de l’hôtel de ville, de l’Exécutif et du secrétariat général, a été perçu comme un geste de mépris. À cela s’ajoute l’incompréhension suscitée par le choix de quitter des bureaux appartenant à la ville pour installer les agents dans des locaux loués. Alors que d’autres collectivités comme la région ont fait le choix de rationaliser leur implantation administrative, la ville de Paris continue à fonctionner sans planification d’ensemble, ni pour les services centraux, ni pour les services territoriaux. Et au lieu de profiter de ces nouveaux locaux pour regrouper des services aujourd’hui éparpillés, la décision a fragmenté encore davantage l’organisation administrative.
À cela s’ajoute la question du logement qui est centrale pour l’attractivité d’une ville employeur. La moitié des agents, on le sait, vivent hors de Paris. 10 000 sont en attente d’un logement social. Et malgré un contingent qui devrait théoriquement leur être réservé, moins de 500 logements leur ont été attribués l’année dernière. Comment fidéliser des équipes ? Comment attirer de nouveaux professionnels, quand vivre à proximité du lieu de travail devient un luxe ? Alors, que faire ?
Il me semble que la réponse tient en une orientation simple. Remettre les agents au centre de l’action municipale. Cela suppose de réinvestir dans l’expertise interne plutôt que d’externaliser. Cela suppose de revaloriser les carrières non pas seulement en offrant des perspectives hiérarchiques, mais en reconnaissant la valeur du travail sur le terrain. Cela suppose d’améliorer véritablement les conditions de travail dans les écoles, dans les crèches notamment. Cela suppose aussi une politique du logement plus volontariste parce que la proximité est un facteur de bien-être et de stabilité et surtout cela suppose que nous reprenions le temps de parler avec nos agents sereinement et collectivement. C’est pourquoi la prochaine mandature devra absolument organiser des assises RH de la ville de Paris réunissant les agents, les directions, les syndicats et les élus : non pas pour refaire un diagnostic que nous connaissons déjà, mais pour construire ensemble des décisions durables, Madame Polski. Il faudra alléger la bureaucratie, simplifier les procédures, redonner de la souplesse au service et surtout remettre des agents sur le terrain là où leur action est la plus reconnue et la plus valorisante.
Alors Mesdames et Messieurs les élus, on ne défend pas le service public en multipliant les slogans, le défend en soutenant celles et ceux qui le portent. C’est reconnaître leur expertise, leur engagement, leur rôle indispensable auprès des Parisiens pour faire fonctionner notre municipalité. Et aujourd’hui, ils ont besoin de reconnaissance, de stabilité, de confiance. C’est notre responsabilité de les entendre et c’est ainsi que nous pourrons de nouveau donner aux agents les conditions d’exercer leur métier dignement et aux Parisiens, la qualité de service public qu’ils sont en droit d’attendre.
Alors traditionnellement, au sein de cette salle des séances, vous brillez Madame la Maire, par votre absence. Nous en avons l’habitude mais la tendance est singulièrement accélérée ces dernières années. Il suffit de regarder vos chiffres de présence en séance. En 24, 18 %, en 25, 13 %. Sur 4 jours de conseil, vous ne participez en moyenne qu’à une demi-journée de nos travaux. Comme si le quotidien des Parisiens ne vous intéressait pas.
Votre absence se manifeste désormais également à l’extérieur de cet hémicycle. Casse au Louvre, grave incident aux Halles, Shein au BHV, sur les grands événements et sujets parisiens, vos réactions se font attendre. Certes, vous avez fait le choix de ne pas vous représenter en mars prochain et il est probable que les Parisiens vous disent merci, même si vos trois héritiers devront porter votre bilan comme un fardeau. Et vous en avez parfaitement le droit, comme vous avez tout à fait le droit d’avoir un plan de carrière pour la suite, à condition que cela ne soit pas au dépend des Parisiens.
Or aujourd’hui, vous êtes physiquement et politiquement ailleurs, engagée dans une autre aventure que celle pour laquelle les Parisiens vous ont élu. Depuis le début de l’année, nous comptons une vingtaine de déplacements à l’étranger. On les apprend par la presse puisque vous refusez, malgré nos demandes réitérées, dès le vote de mandats spéciaux des autorisations de voyage, non dictées par le voyeurisme, mais simplement pour que notre conseil puisse exercer ses prérogatives de contrôle et d’évaluation.
Les Parisiens connaissent désormais votre plan de carrière. Vous affichez vos ambitions pour le HCR (agence des Nations Unies pour les réfugiés) ou pour toute autre agence onusienne. Cela aurait dû vous conduire à justifier proactivement vos déplacements. Car comment distinguer ce qui relève des engagements de la ville et ce qui relève de votre processus de recrutement. Les derniers déplacements ne font qu’accroître ces interrogations légitimes.
C’est encore plus problématique lorsque la presse nous apprend les modalités de ces déplacements. Voyager en business peut-être totalement justifié en cas de programme chargé ou de décalage horaire. Ce qui est problématique, c’est que cela contrevient au cadre que vous avez vous-même fixé en 2020 et pire encore, cela rentre en contradiction avec vos déclarations, celles de vos adjoints et celles de vos services. Les dossiers n’avancent plus, plus rien ne compte à part l’ONU. Ce n’est pas moi qui le dit, c’est l’un de vos adjoints. Une maire absente ne peut prétendre diriger la capitale de la France.
Les Parisiens méritent un maire à plein temps qui répondent à leurs préoccupations sur la sécurité, le cadre de vie, les solidarités. Alors, une question s’impose aujourd’hui. Si Paris ne vous intéresse plus, pourquoi ne pas démissionner ?
Ce rapport de la CRC dresse un constat précis et sans complaisance. Il met en évidence les tensions démographiques financières, organisationnelles qui appellent de notre part, de la part de la ville de Paris un pilotage plus lucide et plus cohérent.
Depuis près de 15 ans, Paris connaît une baisse continue des effectifs dans les écoles publiques, – 15 % entre 2019 et 2024, tandis que l’enseignement privé maintient ses positions et représente désormais plus d’un quart des élèves du premier degré, nous l’avions dit en septembre dernier, lors de la communication sur la rentrée scolaire. Après les fermetures de classe et si rien n’est anticipé viendront les fermetures d’école et d’ailleurs elles ont commencé dans plusieurs arrondissements de Paris.
Alors il faut regarder bien sûr cette réalité en face et s’y préparer, non pas dans la précipitation mais avec méthode et concertation, notamment avec les maires d’arrondissement. Ce rapport pointe aussi la question de la gouvernance. Le projet éducatif territorial de 2021-2026 se voulait ambitieux dans son intention : mieux articuler les temps scolaires et périscolaires, mais il reste entravé par des dysfonctionnements, coordination insuffisante entre les enseignants, les REV et les animateurs, appropriation inégale du projet, manque de temps partagé pour construire une réelle continuité éducative et surtout une filière de l’animation encore trop fragile, avec des personnels qui ne se sentent pas suffisamment considérés. Là encore, c’est une question de moyens mais pas seulement. C’est une question d’organisation, de pilotage, de confiance donnée aux équipes de terrain.
Cela veut dire de désigner des personnels animateurs et ATSEM en nombre suffisant pour assurer le temps périscolaire, soutenir nos professeurs de la ville de Paris pour le sport, pour les arts plastiques, pour la musique. C’est une spécificité parisienne qu’il faut absolument conserver et là aussi nous peinons à obtenir les moyens nécessaires avec de moins en moins de PVP, d’animateurs, d’ATSEM, sans parler de médecin scolaires, d’assistantes sociales et pourtant, tous sont indispensables dans l’épanouissement des enfants.
Le sujet des directeurs et directrices d’école parlons-en. Cette question mérite bien sûr là aussi une attention particulière. La Chambre critique le régime dérogatoire de décharge totale non compensé financièrement par la ville de Paris depuis 2019. La dette est de 73 millions d’euros vis-à-vis de l’État et pourtant chacun en convient ici, ces personnels assument des responsabilités considérables souvent face à la complexité administrative, à la gestion des travaux, à la multiplicité des partenaires éducatifs : supprimer les décharges reviendraient à affaiblir l’ensemble du fonctionnement scolaire. Avec mon groupe, nous défendons le maintien de ce régime et demandons surtout que la ville sécurise financièrement et juridiquement cette exception au lieu de s’enfoncer dans un bras de fer avec l’État.
Sur le plan du patrimoine scolaire, la CRC reconnaît la volonté de la ville de réduire l’empreinte énergétique des bâtiments, mais elle souligne aussi le manque de pilotage, l’absence d’articulation entre politique de rénovation et réalité démographique, le rôle de la collectivité, le rôle des maires d’arrondissement est d’offrir les meilleures conditions d’apprentissage dans nos écoles. Cela veut dire concrètement adapter nos bâtiments aux défis climatiques, mieux les isoler, les connecter au réseau de fraîcheur de Paris et le compte n’y est pas. On se souvient encore de la première semaine caniculaire de juillet, il y a quelques mois, avec des directeurs incitant les parents à sortir leurs enfants de l’école ou des élèves obligés de se réfugier dans des cinémas climatisés de la capitale pendant le temps du centre de loisirs.
Rénover l’intégralité du parc alors que certaines fermetures sont prévisibles posent questions. Là encore, l’anticipation et la priorisation doivent guider l’action plutôt qu’une approche uniforme. Et au-delà du diagnostic, ce rapport met en lumière un enjeu fondamental, celui de la soutenabilité financière. Les dépenses de fonctionnement augmentent alors que le nombre d’élèves diminue, les investissements se réduisent. Dans ce contexte, il devient urgent de repenser la politique éducative parisienne, non pas pour la restreindre, mais au contraire pour la rendre plus cohérente et plus lisible.
Et puis je terminerai par cela. Je l’ai dit, redit, dans cette enceinte, il faut revenir à la réforme payante de 2013, imposée à l’époque à marche forcée à l’ensemble de la communauté scolaire. Votre choix qu’aucune autre collectivité n’a retenu d’ailleurs, qu’elle soit de gauche, de droite, du centre, d’organiser la semaine avec un mardi, un vendredi à partir de 15h réservés au TAP et un mercredi après-midi en centre de loisirs. Cette organisation doit être absolument revue pour les familles, pour les équipes encadrantes et aussi et surtout pour l’intérêt de l’enfant.
Si ce sujet était déjà il y a 10 ans important et vrai, aujourd’hui il y a urgence face aux difficultés que connaît l’école, souvent le mal mené. La difficulté de maintenir les enseignants à Paris, la difficulté de proposer une filière de l’animation robuste. Nous devons nous poser la question du retour de la semaine de 4 jours pour l’enseignement des fondamentaux avec une journée complète le mercredi dédiée aux périscolaires. Parce que je suis convaincue comme beaucoup ici que l’école reste le premier levier d’émancipation et de cohésion. Nous devons en préserver la force et la promesse.
En préambule, je souhaiterais à nouveau saluer l’esprit de concorde qui a souvent régné dans ces MIE que nous avons pu suivre. Nous pouvons donc remercier la patience parfois voir souvent mise à l’épreuve des présidents et des rapporteurs pour mener des débats de manière sereine et aboutir à des propositions votées à l’unanimité des membres. En profiter aussi pour remercier bien évidemment l’administration qui a toujours fourni un travail remarquable.
Mon intervention portera ce matin sur la MIE des Bois de Boulogne et de Vincennes. Première MIE traitant de ce sujet essentiel pourtant pour notre capitale. Merci donc à sa présidente Valérie Montandon et à son rapporteur Émile Meunier. Alors, ce sujet des bois n’ayant jamais été exploré, les sujets abordés allant de la biodiversité en passant par la sécurité, la propreté, les coupes rases, la circulation ou le patrimoine, et bien tous ces sujets ont donné corps à de nombreuses et riches propositions, 68 en tout. Si nous saluons quelques avancées significatives selon la délibération que vous nous présentez aujourd’hui sur les mobilités avec le développement des pistes cyclables ou une reconquête écologique, une avancée sur la propreté, ce bilan reste encore bien en deçà de la richesse des préconisations de cette MIE et notamment une absence totale sur tout le volet patrimonial que portait notre groupe MoDem et Indépendants.
Vous connaissez notre combat à défendre le patrimoine à Paris et notamment tous les éléments de ce petit patrimoine qui abonde aussi dans les bois de Boulogne et de Vincennes. Rappelons que ces deux bois ont une histoire puisqu’ils ont été créés sous Napoléon III et qu’ils recèlent de très nombreux éléments architecturaux pour rendre la promenade plus agréable. Les Parisiens sont tous témoins et regrettent de voir la dégradation rapide patrimoniale de nos bois. Aucune réalisation ou réflexion n’a été menée sur le sujet, aggravant encore l’état préoccupant des bancs, des abris, ou de tous ces petits bâtiments du 19e siècle qui sont en danger par manque d’entretien.
Alors, nous réitérons encore notre demande à faire un véritable travail d’inventaire et de protection des éléments patrimoniaux des deux bois. Qu’en est-il également de la clause pollueur-payeur pour l’événementiel ? De la lutte anti dépôt sauvage par piège photo ? Rien non plus sur l’intégration des deux bois au plan de mobilité avec un calendrier d’accessibilité PMR ou les cheminements de déploiement d’abribus de banc et de sanitaires. Rien sur la continuité écologique anti fragmentation. La gouvernance reste au registre des bonnes intentions bilatérales sans généralisation des conventions, ni refontes de l’achat 2003 que vous réclamez. Donc un sentiment très mitigé sur ce bilan des MIE, de la MIE des Bois de Boulogne et de Vincennes. Un sentiment plus de saupoudrage de mesure qu’une réelle volonté à s’attaquer à des sujets structurants qui demandent évidemment plus de volonté politique et de moyens pour être efficace.
Nous le regrettons sincèrement car c’est tout le travail des élus de la MIE, des dizaines de personnes auditionnées et de l’administration qui n’est pas suffisamment reconnu. C’est donc le sens du vœu que nous présentons avec les élus du groupe MoDem et Indépendants pour que chaque MIE ait un bilan détaillé et qui soit transmis au Conseil indiquant l’état d’avancement de chaque recommandation, le service responsable, le calendrier et les résultats obtenus et surtout que ces informations soient régulièrement mises à jour et rendues publics dans un vrai esprit de transparence. Car si les présentations en commission méritent d’être saluées, elles ne sont pas assez régulières pour permettre un véritable suivi dans le temps et leur méthodologie pose question car ces préconisations sont regroupées par grand thème, les réponses se limitant à l’avancement global des politiques municipales sans examen précis de chaque recommandation.
Néanmoins, un travail a été fait, il faut le reconnaître. Il demandera certainement d’autres MIE sur les sujets précis qui en ont émergé. Il faudra aussi peut-être et certainement une autre majorité pour les mettre en œuvre. Je vous remercie.
Nous examinons aujourd’hui une délibération importante portant sur la transformation d’un projet de parking, enfin la transformation d’un parking pardon celui de Pigalle, le théâtre Trinité, Jean-Baptiste Pigalle en un ensemble de 101 logements, 42 logements sociaux portés par Paris Habitat et 59 logements en accession libre et de commerce. Alors oui, nous avons besoin de logement à Paris, mais nous devons aussi veiller à ce que chaque opération s’intègre harmonieusement dans son environnement, respecte la qualité de vie des habitants, et fasse l’objet d’une concertation sincère et complète.
Or, dans ce dossier, je le regrette, ces conditions ne sont pas réunies. Alors, Monsieur Baudrier, vous connaissez ma manière de travailler. Je suis toujours ouverte au dialogue et force de proposition, mais que dire de ce projet, disons-le, pharaonique ? Qui à la ferveur d’un certificat d’urbanisme signé à la hâte par Emmanuel Grégoire ne rentrera pas dans les nouvelles dispositions du PLUB qui, je le rappelle, a été adopté l’an dernier dans cette enceinte. Que dire d’un projet dont l’achèvement est lointain, pas avant 2030- 2031, qui va donc faire fit de toutes les nouvelles dispositions préconisations du PLUB notamment relative aux démolitions. Quel est l’impact environnemental d’un tel chantier ? D’un tel projet ? Quid de la préservation de la biodiversité au cœur de la nouvelle Athènes, des jardins aux alentours. Rien de tout cela n’a été mené malheureusement. Est-ce que ce projet une fois terminé, validé sur la base d’un PLU qui date de 2006, une autre époque.
Est-ce que ce projet répondra aux enjeux environnementaux socio-économiques des années 2030-2040 ? Je n’en suis pas convaincue. Si j’ai pu rencontrer les équipes d’Emerige alors seule initiative d’ailleurs en début d’année si j’ai souhaité réunir en présence des promoteurs, les riverains et les acteurs du quartier à la rentrée à la mairie du 9e pour leur faire part de ce projet et ouvrir le champ de la concertation, je déplore vraiment que sur ce sujet si important pour la ville, aucune réunion préalable, malgré mes demandes, n’ait été organisée entre la mairie du 9e et vos services entre nous et vous ou avec Madame l’adjointe en charge de l’urbanisme.
D’ailleurs, j’apprends en marge de ce conseil, il y a tout juste une heure que Madame El-Aaraje a signé le permis de construire en donnant un avis favorable alors que le porteur de projet n’a pas répondu, n’a répondu d’ailleurs à aucune des interrogations soulevées pendant la phase de concertation. Et je rappelle les points soulevés, je le répète, l’impact environnemental : aucune étude d’ensoleillement ni d’impact lumineux n’a été fourni alors que les volumes bâtis sont considérables. Les balcons prévus sur certaines façades inquiètent fortement les habitants, les risques de nuisance sonore, les effets de caisse de résonance, les vis-à-vis directs. J’ai demandé qu’un diagnostic acoustique complet et indépendant soit mené avant toute délivrance de permis. Pas de réponse.
Autre sujet majeur quand même, la disparition de 600 places de stationnement du parking Pigalle théâtre Trinité dans un secteur qui concentre la plus grande densité de théâtre et de salles de spectacles de Paris. Casino de Paris, Mogador, Saint-Georges, théâtre de Paris, Fontaine, la Bruire pour n’en citer que quelques-uns. Épicentre du théâtre parisien, formidable poumon culturel économique de Paris. Là encore, aucune étude de circulation, aucune analyse d’impact sur la fréquentation où la desserte n’a été menée et c’est une erreur.
Quel impact pour le cadre de vie des riverains ? Des flux de circulation en plus ? Un parking à ciel ouvert ? Ah non merci, nous n’en voulons pas. Alors sans réponse du porteur de projet, sans étude, je n’avais pas d’autre choix que de donner un avis défavorable sur ce permis.
Enfin, un mot sur le choix de l’opérateur Paris Habitat. Je redis que ce bailleur n’est pas le plus adapté à ce site. Nous connaissons, vous et moi, toutes les difficultés persistantes dans la résidence voisine, rue de la Tour des Dames. Nuisances fortes, insécurité, manque de gestion de proximité. Les locataires, y sont d’ailleurs les premières victimes puisque ils dénoncent cette situation depuis des mois. J’ai demandé là aussi que la ville dès janvier étudie le choix d’un autre opérateur social capable d’assurer un accompagnement de terrain et une mixité résidentielle apaisée. Pas de réponse là non plus.
Alors le 9e n’est pas hostile à la création de logement. Au contraire, nous avons accompagné, soutenu de multiples créations de logements. J’ai moi-même proposé en tant que maire à la ville des immeubles susceptibles d’être transformés en logement dans le cadre de la concertation sur le PLUB. Mais nous exigeons, j’exige simplement des projets exemplaires respectueux des habitants, du patrimoine, des mobilités et mené dans un esprit de transparence et de concertation et par conséquent l’état actuel des choses, je suis dans l’obligation de voter contre cette délibération.
J’en appelle donc à plus de méthodes, plus d’écoute, plus de coordination. Paris ne peut pas se construire contre ses arrondissements et ses habitants. Elle doit se construire avec eux. J’espère pouvoir être entendue. Je vous remercie.
Deux mois après la sortie du rapport de la chambre régionale des comptes particulièrement sévère, il fallait oser, oui, il fallait oser, Madame la Maire, dire que la gestion était responsable et sérieuse.
Vous félicitez de la solidité des fondamentaux ou encore affirmez que la ville était bien gérée. Alors ce matin, vous avez partagé avec ce conseil le panégyrique de votre bilan. Je ne crois d’ailleurs pas que les Parisiens partagent votre vision, mais ça nous le verrons.
Alors, faisons le bilan de votre gestion budgétaire en quelques chiffres. La dette d’abord : 9,7 milliards en 2026 et ce sans compter les loyers capitalisés. Une dette qui n’est pas liée à une baisse des recettes mais bien à une augmentation des dépenses de fonctionnement irraisonnée de plus d’un milliard d’euros en 6 ans. Tel un bateau ivre, la ville de Paris continue de foncer vers le mur de la dette. Et au-delà de ces indicateurs, on a aussi l’illustration d’un fin de cycle puisque tous les leviers ont été activés et désormais toutes les marges de manœuvre sont obérées. C’était l’augmentation de la fiscalité, notamment la taxe foncière immédiatement absorbée, les loyers capitalisés qui année après année par définition diminuent ou encore les sessions qui sont passées de 85 millions en 26 contre 100 millions en 25. Résultat, quasiment plus de levier puisqu’on a bradé les bijoux de famille.
Alors, c’est le dernier budget, le dernier budget avant une nouvelle ère puisque les choix d’aujourd’hui pèseront sur les générations futures. Plutôt que d’investir pour l’adaptation de la ville au dérèglement climatique, la ville consacrera l’année prochaine 237 millions de charges financières. Le prochain exécutif héritera d’une ville dont les marges de manœuvre seront profondément réduites. Oui, il faudra prendre ses responsabilités, redresser les comptes, être courageux, pour les Parisiens, car définitivement Paris mérite mieux.
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