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Maud Gatel à propos de la communication de la Maire sur les Jeux olympiques et paralympiques

Merci. 

Madame la Maire, 

Monsieur le Préfet, 

Mes chers collègues. 

Pendant 4 semaines cet été, nos athlètes nous ont fait vibrer : 

C’est Léon Marchand qui remporte deux médailles d’or en moins de deux heures. 

C’est la remontada, permise par Teddy Riner et qui permet à l’équipe de France de judo de décrocher l’or. 

C’est le triplé historique en BMX.

C’est l’émotion d’Aurélie Aubert, qui décroche le premier titre de la France en boccia. 

C’est encore l’exploit de l’équipe de France de Cécifoot que nous avons honoré tout à l’heure. 

Tout un peuple était derrière ces merveilleux athlètes, célébrant chacune des 139 médailles obtenues. Nous les avons encouragés, nous avons avec eux, ri et un peu pleuré aussi. 

Pendant ces quatre semaines, le sport a révélé toute sa beauté. Un véritable moment de fraternité, de joie partagée dans un pays qui en avait bien besoin.

Et rien n’aurait été possible sans cette merveilleuse équipe de France des Jeux olympiques et nous souhaitions adresser nos remerciements tout d’abord aux athlètes mais également aux organisateurs et particulièrement à Bernard Lapasset, Tony Estanguet et Marie Amélie le Fur qui ont incarné avec talent les valeurs de l’olympisme, la détermination et l’excellence, avec humilité et efficacité. 

Nos remerciements aux 45 000 volontaires qui ont mis beaucoup d’humain dans ces compétitions. 

Aux spectateurs, qui par leur enthousiasme, ont porté les athlètes. 

Aux 45 000 forces de l’ordre déployés sur 40 sites de compétition à protéger simultanément, dont la moitié en Île-de-France et sept à Paris intramuros ; et je voulais Monsieur le Préfet vous adresser au nom de mon groupe, tous nos remerciements ainsi qu’à toute votre équipe pour la qualité du travail que vous avez accompli dans cette coordination avec les militaires, la police et bien évidemment la police municipale. 

Nos remerciements également aux agents de la RATP, de la SNCF. À Jean Castex, à Jean-Pierre Farandou, mobilisés car oui malgré les cassandres, les transports publics ont été au rendez-vous. 

Aux ouvriers ayant œuvré sur les chantiers pour livrer à temps, toutes les installations avec une pensée toute particulière pour les proches d’Amara Dioumassy, décédé sur le chantier du bassin d’Austerlitz. 

Et puis aux collectivités locales, aux mairies d’arrondissement mobilisées, aux départements, à la région, à l’État à travers Marc Guillaume. 

Et puis à la mairie de Paris. Aux agents bien sûr, à Pierre Rabadan auquel je souhaite associer Jean-François Martins. Et à vous Madame la Maire. 

Un travail partenarial gage d’une réussite collective qui a permis à notre pays d’être à la hauteur d’un événement international, d’accueillir le monde et donné à voir l’excellence de notre ville et de notre pays. 

Un travail collaboratif qui devrait être la norme, pour œuvrer pour l’intérêt général.

Alors, nous nous souviendrons pour toujours de ce moment extraordinaire. Et tant mieux ! Ce n’est néanmoins pas une raison pour s’y accrocher et vouloir le revivre encore et encore, quitte à l’instrumentaliser. S’y accrocher c’est vouloir, par exemple, conserver les anneaux olympiques sur la tour Eiffel. Conserver des symboles des Jeux olympiques et paralympiques, bien sûr. Pérenniser une installation telle que les anneaux sur la tour, non. La tour Eiffel se suffit à elle-même. Et  madame la Maire, vous ne pouvez pas décider seule. En revanche, consulter les Parisiens, les associations sportives, environnementales pour trouver le meilleur lieu pour conserver les Agitos et les anneaux, oui. C’est d’ailleurs l’objet de notre vœu. 

Ce qui doit nous mobiliser ce n’est pas de vivre dans le passé, rejouer à l’envie une séquence. Mais de faire en sorte que les ingrédients de cette indéniable réussite ne soient pas eux, une parenthèse enchantée.

Au cours de ces six semaines, les Parisiens et les visiteurs ont pris conscience qu’une ville sûre et entretenue, avec des transports en commun efficients, c’était possible, avec de la volonté. Et nous devons faire en sorte pour eux que cela se poursuive. 

La propreté tout d’abord, c’est sans doute le point le plus remarqué et remarquable au cours de ces six semaines. Ce que quatre plans propreté depuis 2017 n’étaient pas parvenus à réaliser, cela a été possible lors de ces six semaines. 

Tous les enseignements doivent donc être tirés en termes d’organisation et de moyens mis en œuvre. Les Parisiens méritent de vivre dans une ville propre toute l’année. Il nous faut bien sûr connaître le coût de l’organisation, les effectifs supplémentaires déployés, je pense notamment à ces quatre équipes olympiques, et plus globalement, tous les coûts afférents à l’organisation des Jeux olympiques, vous le prévoyez d’ailleurs dans la communication, nous indiquant qu’un bleu sera mis à disposition, ce qui évidemment est nécessaire pour la bonne information des élus et des Parisiens.  

Sur la sécurité, le commandement intégré de l’ensemble des forces de l’ordre a relevé le chantier, majeur, de la sécurisation des Jeux. Les effectifs mobilisés ont été extrêmement appréciés par les Parisiennes, les Parisiens et les visiteurs. 

Et bien évidemment, la police municipale a tenu son rôle, mais on ne peut pas faire à 2 000 ce qu’il était prévu de faire à 5 000 et donc nous insistons pour que cette montée en puissance de la police municipale parisienne puisse enfin avoir lieu. Et c’est une question d’attractivité, c’est une question d’accès favorisé au logement social tel que nous le demandons qui pourra permettre d’y contribuer. 

Sur le sujet de l’accessibilité qui tient très à cœur le groupe MoDem et Indépendants, vous le savez, nous demandons depuis 2014 que ce chantier de l’accessibilité des transports en commun soit mis en œuvre. Jusqu’ici, vous vous y étiez toujours refusés. Alors nous avons bien conscience que c’est un chantier titanesque, qui demandera un investissement massif et prendra du temps. Mais l’organisation de ces Jeux olympiques et paralympiques aurait dû être une opportunité, comme Londres d’ailleurs l’a saisie. 

Dès lors, nous ne pouvons que nous réjouir de la prise de conscience, certes tardive, de la part de l’Exécutif régional de l’impérieuse nécessité d’agir sur cette question. Et je dois avouer, j’ai été particulièrement choquée, madame la Maire, par vos propos, le jour même de l’ouverture des Jeux paralympiques, affirmant que l’accessibilité du métro, « ce n’était pas votre affaire ». 

L’accessibilité est notre sujet à tous et nous continuerons de défendre pour améliorer l’accès aux droits de toutes les personnes ayant des difficultés à se mouvoir. 

Sur le sujet de l’accès au sport ensuite. Nous le savons, Paris est largement sous doté en matière d’équipements sportifs. Cela doit être une priorité pour contribuer à faire de la France une nation sportive et de notre capitale, une capitale sportive : proposer une offre élargie, permettre à tous les petits Parisiens de savoir nager et donc actualiser le plan “nager à Paris”. 

Sur la question du tourisme enfin. Près de 12 millions de touristes ont fréquenté notre capitale pendant les Jeux olympiques, mais toutes les forces vives de notre ville n’en ont pas bénéficié. Des quartiers entiers vidés de leurs habitants ne sont pas parvenus à attirer pour autant des touristes, d’où des résultats en berne, confirmé par la note de l’INSEE, de ce jour, pour les restaurateurs, la vie culturelle ou encore les chauffeurs de taxis. 

Cela montre la nécessité de mener à bien une véritable stratégie en matière de tourisme durable, et nous serons à vos côtés pour y travailler. 

Les athlètes et les organisateurs ont fait de ces jeux olympiques et paralympiques un moment extraordinaire, à jamais gravé dans nos mémoires. 

Une réussite permise grâce à la mobilisation partenariale de tous. Ne vivons pas dans le passé. Tournons-nous vers l’avenir. 

Tirons les enseignements pour que ces JO profitent aux Parisiennes et aux Parisiens. Propreté, sécurité, accès au sport, accessibilité, les Parisiens ont le droit au meilleur, à l’image de ces Jeux olympiques de Paris 2024. 

Je vous remercie.

Maud Gatel à propos de la mise en place d’un signal sonore à la descente des bus

Merci monsieur le Maire.

C’est un vœu de ma collègue Béatrice Lecouturier, qui a trait aux conséquences liées aux pistes cyclables situées entre le quai de bus et le trottoir. Ces coussins qui ne sont pas particulièrement optimaux et dont on souhaite d’ailleurs la disparition et certains commencent à disparaître. Mais pour ceux qui existent encore, ça implique que les personnes descendant du bus, soient directement sur la piste cyclable pour rejoindre le trottoir ce qui peut être effectivement très dangereux notamment pour les personnes les plus fragiles qui peuvent être surprises. 

Donc Béatrice Lecouturier propose que nous demandions à la RATP que des annonces sonores avertissant les passagers de la présence d’une piste cyclable à la descente du bus puisse être faite comme cela se fait dans d’autres villes. Un dispositif qui fonctionne très bien, notamment pour les publics les plus fragiles, je vous remercie.

Maud Gatel à propos de la Zone à trafic limité dans Paris centre

Merci beaucoup Monsieur le Maire, 

Madame la représentante du Préfet de police, Mes chers collègues.

Cela fait maintenant 4 ans, que le sujet de la ZTL s’invite régulièrement dans nos débats avec un flou, un manque de transparence et de concertation toujours notable. Ariel Weil le rappelait, lors de la campagne de 2020, vous avez annoncé la mise en place d’une zone à trafic limité dans les 7 arrondissements centraux de Paris. 4 ans plus tard, le périmètre est enfin stabilisé et ne concerne que les quatre premiers arrondissements parisiens, hors les îles et hors les quais hauts. 4 ans après la première annonce on ne connaît toujours pas les modalités d’accès et de contrôle de ce qui nous apparaît toujours être une usine à gaz. Comment empêcher le trafic de transit sans empêcher le trafic par destination, comment imaginer les contrôles alors que la police municipale peine à monter en puissance et qu’on imagine qu’ils seraient sûrement plus utiles pour lutter contre les incivilités du quotidien. 

La ZTL, en réalité, c’est incantatoire. Trop complexe pour être respectée mais le message est clair, “nous ne voulons plus des parisiens des arrondissements périphériques ou les franciliens, au cœur de Paris”. Quant à la concertation, elle est à l’image de la Ville, la préfecture de police s’en est elle-même émue et la transparence parcellaire, je ne compte plus le nombre de fois où j’ai réclamé l’étude environnementale du projet sans succès. L’étude environnementale justement est centrale, car au-delà des modalités mises en place particulièrement chaotiques de la ZTL, nous partageons les objectifs poursuivis. Apaiser l’espace public, baisser la pollution atmosphérique et sonore et mieux partager l’espace public entre les différents types de mobilités et c’est nous semble-t-il à l’aune de ces 3 critères que nous devons nous prononcer sur la pertinence pour les parisiens de la mise en place d’une ZTL et l’étude environnementale nous donne un certain nombre de réponses. Bien sûr, dans les 4 arrondissements concernés le trafic baissera, mais en revanche les reports de circulation aux frontières de la zone augmenteront. “Oui, lorsque certains gagnent, d’autres perdent”, avez-vous déclaré monsieur le Maire et ce sera effectivement le cas sur les grands boulevards, ainsi que sur les ponts et les quais en amont et en aval, notamment le pont de la Concorde, Alexandre III et Charles de Gaulle. Des reports importants également, devraient être constatés dans des zones beaucoup plus éloignées, boulevard des Invalides, boulevard Raspail et boulevard Saint-Jacques. Ce qui aura un impact sur la réduction de pollution de l’air espérée, réelle évidemment dans la ZTL, mais annulée à l’extérieur avec des concentrations plus fortes sur quelques voies, le quai Anatole France et le quai Saint-Bernard notamment. 

L’étude environnementale indique que les incidences positives du projet sont modérées et la qualité de l’air restera dégradée, quant à la réduction du bruit, l’étude indique que les modélisations prévoient peu d’incidences, de l’ordre de -1, +1 décibels selon les zones. L’autorité environnementale juge que, je cite : “L’impact acoustique global du projet est faible, l’amélioration étant principalement due à l’évolution des motorisations, notamment électriques et des vitesses de déplacement motorisées. Dès lors pour résumer et 4 ans après, ce projet prévoit une zone finalement restreinte au cœur de Paris, qui n’évitera pas les reports de trafic aux voies adjacentes, des impacts sur la pollution de l’air et la pollution sonore extrêmement limitée et une usine à gaz en termes de contrôle. 

Alors si nous avons toujours porté l’ambition d’un meilleur partage de l’espace public, difficile d’être très enthousiaste sur ce projet, je vous remercie.

Maud Gatel à propos de la dénomination d’un lieu public en hommage au groupe des “Marinettes”

Merci Monsieur le Maire, mes chers collègues.

Le 25 août prochain nous célébrerons le 80ème anniversaire de la Libération de Paris. Un événement évidemment exceptionnel pour dire toute notre reconnaissance et notre gratitude à l’égard de celles et ceux qui nous ont libérés. Car oui, il y a 80 ans, les troupes du Général Leclerc, qui entraient les premières dans la capitale, avaient un certain nombre d’hommes mais également des femmes, dont le rôle est moins connu évidemment que celui des hommes. Ces hommes et ces femmes qui ont tout sacrifié pour défendre nos libertés, qui ont mis en péril leurs vies pour sauver les nôtres. 

On a parlé il y’a quelques semaines des Rochambelles, mais il y’a également les Marinettes, les Marinettes engagées d’abord en Angleterre autour de Jacqueline Carsignol puis en France ont participées à la Libération de Paris au sein du régiment blindé des fusiliers marins, d’où leur nom. Après leur arrivée à Paris, elles ont exercé à l’hôpital Necker jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale. 

A l’initiative de Thierry Le Dez, élu du 14ème arrondissement il y a quelques semaines, notre assemblée a approuvé la dénomination Allée des Rochambelles à proximité immédiate de la place Denfert-Rochereau, l’objet de ce vœu pose la nécessité que notre assemblée salue également les Marinettes qui méritent que Paris leur rende hommage pour faire vivre la mémoire et transmettre notre reconnaissance à travers les générations, je vous remercie.  

Maud Gatel à propos de la création d’une mission d’information sur l’ubérisation à Paris

Merci beaucoup monsieur le Maire. 

Notre ville par sa densité, constitue un lieu de diffusion de l’ubérisation et ce dans tous les secteurs, puisque, du logement aux livraisons, tous les pans de notre économie sont concernés par la désintermédiation. 

Alors les consommateurs apprécient la rapidité et la facilité des services mais l’envers du décor est beaucoup moins rose, avec des acteurs qui sont toujours aux marges de la régulation, qui ont toujours un temps d’avance sur le plan législatif et souvent une force de frappe financière extrêmement importante. Le quick commerce était l’un des pans de l’ubérisation et je me suis saisi de ce sujet il-y-a maintenant deux ans à l’Assemblée nationale. D’abord à travers le sujet des dark stores et des dark kitchens qui ont initialement posés un problème au niveau urbanistique, puisque ces acteurs ont profité de l’ancienneté du PLU de Paris pour s’installer dans des locaux commerciaux au cœur de nos quartiers. Il a fallu l’intervention du gouvernement pour une prise d’arrêtés, pour que soit précisés la nature de ces activités en l’occurrence logistique, qui a contraint ces acteurs à quitter le cœur de notre ville. 

Mais au-delà de ces modèles qui n’ont pas trouvé la pérennité de leurs modèles économiques, les plateformes jouent un rôle beaucoup plus important et plus insidieux, car c’est aujourd’hui elles qui dominent le marché proposant tout type de services, tous types de livraisons, des plats préparés aux courses alimentaires en passant par les médicaments, elles ont infiltrés tous les secteurs. Hors, ces modèles en développement posent de grands enjeux. Parmi ceux-là il y a évidemment l’enjeu social, l’enjeu le plus évident. Les livreurs, qu’ils soient à vélo ou à scooter, sont des auto-entrepreneurs payés à la tâche mais avec une dépendance aux plateformes manifestes avec peu de droits sociaux. Le modèle a explosé pendant le Covid, les plateformes ont été peu regardantes, trop pressées de s’attacher les services d’un nouveau prolétariat. On a estimé jusqu’à 70% des livreurs en situation illégale, exploités par des réseaux se livrant à la sous-location de comptes pour ces plateformes, une véritable traite d’êtres humains, une situation les condamnant à l’illégalité et à la précarité. Salariat, tiers statut, portage salarial, grâce au travail résolu du Parlement européen et notamment de la députée Modem Sylvie Brunet le statut des travailleurs des plateformes commence à avancer et évidemment cela devra continuer.

Il y a également un enjeu environnemental, les lois LOM et Climat et résilience ont posé un certain nombre de principe en matière de verdissement des flottes mais ça n’est pas respectés par les plateformes puisqu’elles considèrent que les auto-entrepreneurs sont les seuls responsables de cette dimension, évidemment il nous faut agir au niveau de la Ville. 

Il y’a également un enjeu en matière de déchets, puisque contrairement à la loi AGEC et l’interdiction de l’utilisation du plastique à usage unique, les livraisons de repas à domicile constituent une surabondance de plastique et de suremballage, c’est la raison pour laquelle j’avais proposé qu’on puisse mettre en place à la fois une filière de contenant alternatif réutilisable avec pour limiter les déchets et développer la consigne. 

Il y’a également un enjeu en matière de concurrence et de distorsion de concurrence puisque les mêmes règles ne s’appliquent pas, qu’il s’agisse du point de vue fiscal ou même de l’information consommateur où en réalité l’information est extrêmement parcellaire qu’il s‘agisse de la provenance ou de la liste des allergènes dans les plats préparés. 

Et puis, il y a la question de l’algorithme, l’algorithme qui est une boîte noire et qui ne permet pas de connaître ce qu’il y a exactement derrière la relation entre restaurateurs notamment et plateformes. 

Enjeux d’aménagements urbains également et ça pose évidemment la question urbanistique, le sujet des synaspics qui mérite également d’être redéfini. Enjeux en matière de sécurité routière, qui est une dimension extrêmement importante, puisqu’on voit combien ces livreurs sont contraints d’aller le plus vite possible quitte à se mettre eux-mêmes en danger et à mettre en danger les autres. 

Bref, autant de sujets qui touche le cœur de nos politiques publiques et exigent qu’on s’en saisisse en faisant peser les mêmes obligations sociales, environnementales aux plateformes qu’aux autres acteurs afin de lutter contre toutes les distorsions de concurrence mais aussi pour encadrer les conséquences de ces nouveaux modèles sur la physionomie de notre ville, la question de la livraison est évidemment centrale, il n y a pas de livraison gratuite, tout ça a un coût social et environnemental. L’instantanéité souhaitée par de plus en plus de consommateurs doit être prise en compte, mais ils doivent aussi être sensibilisés au revers de leur mode de consommation. 

Alors je remercie chaleureusement le groupe communiste pour cette proposition de Mission d’information et d’évaluation qui s’inscrit dans la lignée des travaux menés au Parlement européen et à l’Assemblée nationale à mon initiative, naturellement le groupe Modem y prendra toute sa part.

Je vous remercie.   

Maud Gatel à propos d’une subvention et convention avec Acted pour l’aide humanitaire en Arménie

Merci beaucoup Madame la Maire.

Mes chers collègues,

En septembre dernier, l’offensive militaire menée par l’Azerbaïdjan a conduit à un nettoyage ethnique, sous menace génocidaire. Nous avons assisté, impuissants, à l’exode de la population du Haut-Karabagh pour fuir les forces du président Aliyev, résolu à effacer l’identité de ce peuple. Dans des conditions extrêmement difficiles, la population du Haut-Karabagh a trouvé refuge en Arménie.

La France et sa diplomatie ont longtemps été isolées en Europe dans son soutien au Haut-Karabagh et à l’Arménie. Mais grâce à son action volontariste, elle est parvenue à entraîner d’autres pays aux côtés du peuple arménien.

Alors les besoins sont massifs :

  • accueillir dans de bonnes conditions les réfugiés du Haut-Karabagh à travers un plan à long terme d’aide à la réintégration des réfugiés qui malheureusement ne pourront pas, tout de suite, retourner au Haut-Karabagh;
  • donner accès à la facilité européenne de paix pour permettre à l’Arménie de se défendre;
  • et renforcer la création d’une mission européenne pour protéger la souveraineté et l’intégrité de l’Arménie menacée par ses voisins russe et azerbaïdjanais.

Au regard des enjeux, nous soutenons évidemment cette aide d’urgence pour permettre d’accompagner l’installation durable de la population réfugiée du Haut-Karabagh en Arménie.

Je vous remercie.

Maud Gatel à propos du Théâtre de la Concorde

Merci beaucoup Madame la Maire. 

Mes chers collègues, nous étudions ce matin, une délibération fixant les redevances liées à l’occupation ou l’utilisation temporaire du théâtre de la Concorde.

Une première délibération sur une annonce faite lors des vœux de la Maire, mais jamais débattue en Conseil de Paris et qui n’a pas fini de nous interroger comme le traduisent les interventions précédentes. 

Madame la Maire a évoqué ce lieu comme un rempart à l’obscurantisme, sa directrice a parlé d’un lieu conçu comme une alternative aux services publics de l’audiovisuel, rien de moins. Selon la délibération, le Théâtre de la Concorde sera un lieu de mémoire et de réflexion internationale sans frontières temporelles ou spatiales, qui questionnera le sens même de sa vocation. 

Effectivement, l’objectif est peu clair ou plutôt le flou permet tout et pose question. Oui notre démocratie est mise à mal, par la montée des populismes partout dans le monde. Notre démocratie souffre des raccourcis, de l’inculture et des fake news y compris à Paris et nous devons impérativement renforcer nos institutions démocratiques afin de parer à toutes ces attaques : par l’éducation, par la sensibilisation, par l’éducation à l’information. Mais permettez-moi de douter que la Ville soit la mieux placée pour le faire puisque pour la Ville tout opposant à ses politiques publiques relèvent de la fachosphère et donc nous avons des raisons d’être inquiets.

Et puis défendons la démocratie sans pluralisme. Annoncé par la Maire en janvier, les élus restent pourtant à l’extérieur du comité d’orientation et c’est loin d’être anecdotique. Bien évidemment, nous saluons tous la qualité des personnalités membres du comité d’orientation, mais où est le pluralisme politique pour décider du projet du théâtre de la Concorde, qui décidera de la proclamation de la gratuité de la mise à disposition des espaces, autant de question auxquelles cette délibération ne répond pas. On aurait pu par ailleurs, imaginer bien d’autres usages à ce lieu au service des Parisiens, ce ne sont pas les compagnies qui manquent d’espaces comme nous le savons tous. En l’absence d’une vision partagée sur ce projet, en l’absence de l’intégration des élus, en se fiant à des expériences similaires par le passé et en l’absence de précisions sur le modèle économique, nous ne voterons pas cette délibération.

Maud Gatel à propos d’une meilleure prise en charge du syndrome de Diogène

Merci beaucoup Madame la Maire,

Je suis très heureuse de présenter aujourd’hui, au nom du groupe MoDem, Démocrates et Écologistes, cette troisième niche de la mandature, toujours dans un esprit extrêmement constructif, c’est ce qui préside systématiquement à la manière dont nous avons travaillé dans le cadre de ces niches.

Notre ville cache parfois des réalités que nous ignorons. C’est le cas avec le syndrome de Diogène, ce trouble complexe, souvent invisible, qui touche plus de nos concitoyens que nous ne le pensons. Et bien que peu connu, il mérite toute notre attention.

Décrit pour la première fois en 1975 par trois gériatres, ce syndrome se caractérise par différentes modalités mais les plus fréquentes sont un trouble de comportement conduisant à des conditions de vie négligées voire insalubres. Il peut se manifester par des formes allant de la négligence extrême à un isolement social sévère et se manifeste généralement par une accumulation compulsive d’objets. Il peut se manifester dans tous les lieux de vie, de la rue aux Ehpad, aux résidences service en passant par les logements.

Si le syndrome de Diogène est souvent associé aux personnes âgées, il peut néanmoins affecter des individus de tous âges et concerne tous les milieux sociaux. C’est pourquoi, cette diversité exige une attention particulière et une réponse adaptée à chacune des situations. La meilleure prise en charge de ce syndrome constitue donc une exigence à double titre.

D’une part, pour aider les personnes qui en souffrent. Ces personnes, généralement, ne demandent pas d’aide, car l’isolement est un corollaire de ce syndrome. Elles se retrouvent donc piégées dans un cercle vicieux qui aggrave leur situation.

D’autre part, pour des raisons de sécurité et de salubrité publique qui sont particulièrement importantes dans une ville comme Paris à la densité très forte. L’insalubrité des habitats et les comportements graves associés au syndrome de Diogène peuvent mettre en danger non seulement les personnes qui en souffrent, mais aussi leur entourage, leurs voisins. Les dangers incluent les nuisances, la prolifération de nuisibles, mais aussi les risques d’effondrement bâtimentaires et les risques d’incendie accrus puisque les situations Diogène peuvent servir de catalyseur ou de déclencheur à des incendies.

À Paris, où la densité est particulièrement élevée, il nous a semblé important…

Excusez-moi mes chers collègues, est-ce que vous pourriez aller discuter dehors ? ça serait hyper sympa. Madame la Maire ? Monsieur le Maire ? Merci. Merci beaucoup.

Alors, la raison pour laquelle nous avons pris la décision de travailler sur ce sujet, c’était en raison justement d’une augmentation des effets du syndrome de Diogène, notamment dans le cadre des incendies. Nous avons donc évalué le dispositif législatif qui existait et ce qui avait été mis en place, à la fois par la préfecture de police, la préfecture de région, l’ARS et la Ville de Paris, pour regarder dans quelle mesure la Ville pouvait améliorer la prise en charge du syndrome de Diogène et prévenir au maximum les conséquences en matière de salubrité et de sécurité publique.

Aujourd’hui, il existe des dispositifs qui prennent en charge le syndrome de Diogène. Et je parlais de cette coopération extrêmement fructueuse notamment entre l’ARS et le STH de la Ville de Paris ; il y a également les équipes Eliahs dans un certain nombre d’arrondissements à Paris qui mènent un travail extrêmement intéressant sur le plan de la prise en charge psychologique et psychiatrique des habitants des logements sociaux. Je voudrais remercier toutes celles et ceux qui, justement, contribuent à ce travail quotidien parce que c’est un travail éminemment complexe et qui demande un fort engagement. Car la prise en charge d’une personne en situation Diogène est extrêmement longue et complexe. Il faut une réponse globale, coordonnée.

Et c’est la raison pour laquelle nous avons souhaité dans cette niche faire quatre grands volets de recommandations.

Le premier étant que pour prendre en charge le syndrome de Diogène, il faut avoir une idée de la prévalence et surtout de son évolution. Or, les dernières études en matière de prévalence datent du début des années 2010 dans le quinzième arrondissement de Paris et nous ne disposons pas à ce jour d’étude chiffrée sur la prévalence de ce phénomène. En 2023, le service technique de l’habitat de la Ville de Paris a fait état de 133 situations d’incurie prises en charge. Ça ne signifie pas qu’il s’agisse de l’exhaustivité. Donc nous souhaitons, dans un premier temps, lancer une étude en lien avec l’ARS et le STH pour qualifier le phénomène et dès lors mieux le prendre en charge, et permettre une actualisation régulière de cette étude pour un suivi précis, pour que cela aboutisse à des procédures normées auprès et à des remontées d’informations au sein des services sociaux, des forces de l’ordre, de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris, des hôpitaux, qui aujourd’hui n’existent pas alors que chacun de ces services peut potentiellement être témoin de situations Diogène.

Deuxième volet : la détection du syndrome qui est de loin l’obstacle le plus important dans la mesure où les manifestations se font évidemment au domicile, domiciles pour lesquels il y a rarement accès compte-tenu de notre droit en vigueur. Il faut donc souvent attendre que l’entourage ou le voisinage se plaigne pour identifier la difficulté. Et dans de nombreux cas, il est souvent trop tard. Pour assurer la détection la plus en amont possible et la plus efficace, il nous semble nécessaire de sensibiliser à grande échelle le plus grand nombre pour identifier les symptômes de ce syndrome. Et dans ce cas, nous estimons que la Ville de Paris a un rôle à jouer. Nous proposons donc l’élaboration d’un “Guide sur les conduites à tenir et les démarches à effectuer”, guide que le STH serait tout à fait prêt à réaliser – avec tous les acteurs concernés évidemment : les DAC, la BSPP, l’AP-HP – et diffusé auprès des différents publics, avec à la fois :

  • le rappel des caractéristiques du syndrome de Diogène pour identifier les situations ;
  • mais également les modalités d’interventions, ce qu’il faut faire, ce qu’il ne faut surtout pas faire en présence de situations Diogène.

Alors, si la plupart des personnes en situation Diogène souffrent d’isolement social, ça ne signifie pas pour autant qu’elles soient hors du monde. Elles peuvent être amenées à croiser différents types de public. Je pense aux gardiens d’immeuble, je pense aux facteurs, je pense aux aidants, je pense aux artisans ou encore le syndic ou les voisins. Et c’est la raison pour laquelle nous souhaitons créer un grand réseau de sentinelles auprès de ces différents publics à sensibiliser pour que chacun soit informé autour de la détection de ce syndrome et des conduites à tenir, et pour cela nous estimons que la Ville peut également jouer un rôle central dans la coordination entre les différents acteurs à l’origine de la possibilité de faire un certain nombre de signalements.

Le troisième volet, c’est le renforcement de la prise en charge des personnes en situation Diogène. La Ville de Paris a engagé un infirmier psychiatrique au sein du STH dont le travail est unanimement reconnu. Mais il est important que les prises en charge se fassent de manière pluridisciplinaire et c’est la raison pour laquelle nous souhaitons que systématiquement soit mise en place une équipe pluridisciplinaire à la fois sur les aspects bâtimentaires, sociaux et médico-sociaux pour que ces équipes puissent assurer sur la durée le suivi des personnes en situation Diogène. Les opérations de désencombrement peuvent avoir des effets divers selon la sensibilité des personnes Diogène. C’est vraiment un moment extrêmement critique et dans ces situations, il arrive souvent que les personnes soient mises à l’abri dans le cadre de logements mis à disposition par le bailleur Hénéo. Et cette solution ne répond pas toujours aux besoins spécifiques de la personne. C’est pourquoi, nous demandons dans notre niche que différents types de logements relais adaptés soient mis à disposition pour justement être en capacité de proposer la meilleure solution possible aux personnes Diogène. Par ailleurs, le rôle des aidants est absolument primordial. Et nous souhaitons que la Ville de Paris prenne toute sa part dans leur formation, via la Maison des aînés et des aidants, afin qu’ils puissent être pleinement aptes à accompagner leur proche en situation de Diogène.

Quatrième et dernier point : de nombreux propriétaires, lorsqu’ils ont pour locataire une personne souffrant du syndrome de Diogène, peuvent être confrontés à des difficultés financières liées au désencombrement et à la remise en état de leur logement. Or, si le coût est trop important, pendant plusieurs mois le logement n’est pas remis sur le marché locatif alors que nous connaissons une crise du logement absolument dramatique dans notre capitale. C’est la raison pour laquelle nous souhaitons faire entrer, sous condition de ressources bien évidemment, les propriétaires dans cette situation dans le cadre du dispositif Louez solidaire qui permet de louer à des personnes aux revenus modestes.

C’est donc ces quatre volets que nous souhaitons proposer dans le cadre de cette niche. A la fois mieux sensibiliser à ce qu’implique le syndrome de Diogène, prévenir et prendre en charge de manière plus effective la question du syndrome et dans ce cadre là nous estimons que la Ville de Paris a aussi un rôle à jouer, chacun doit y contribuer, et au coeur de tout ça c’est vraiment le renforcement du lien social qui nous paraît être évidemment une exigence à Paris et qui peut par cet intermédiaire-là être encore renforcé.

Je vous remercie. 

Maud Gatel à propos de l’attribution de logements sociaux aux agents de la Ville

Madame la Maire, 

Mes chers collègues, 

Vous le savez, l’accès des logements sociaux aux agents de la Ville est pour le groupe MoDem une dimension essentielle. Permettre à celles et ceux qui prennent soin de notre ville de s’y loger est pour nous une priorité. 

L’Exécutif a augmenté la part des logements réservés à ses agents, notamment à notre demande et nous le saluons. 

Grâce à cet engagement, la Commission de désignation des candidats aux logements sociaux propose des candidats aux organismes gestionnaires pour les logements relevant du contingent de la Maire de Paris. Si ces désignations sont principalement dédiées aux agents en exercice, nous souhaitons qu’elles prennent mieux en compte la situation des agents partant à la retraite.

Or des problèmes persistent. Des agents notamment des gardiens d’école retraités ou ayant quitté leur fonction, occupent encore leur logement de fonction faute de logements sociaux disponibles. D’autres, souhaitant anticiper leur départ à la retraite, n’ont pas vu leurs demandes de logement social satisfaites. 

Alors certaines situations ont été portées devant le Tribunal, qui a donné raison à la Ville de Paris sur la nécessité pour ces agents de quitter leur logement de fonction. Ce que nous ne contestons évidemment pas. 

Ce que nous pointons, en revanche, c’est le nécessaire soutien à leur égard. Eu égard justement à leur engagement au service de la Ville de Paris. En tant que collectivité, il est de notre devoir de garantir que la réservation de logements sociaux prenne également en compte les agents proches de la retraite, leur permettant de quitter leur logement de fonction sereinement et de prendre une retraite bien méritée.

C’est le sens de notre vœu qui demande à ce que la Ville accompagne les agents dans leur demande de logement social, avant leur départ à la retraite.

Je vous remercie. 

Maud Gatel à propos des résultats des élections législatives de juillet 2024

Merci beaucoup Madame la Maire,

Tout d’abord, je voudrais adresser mes félicitations républicaines à tous les élus et notamment ceux de notre assemblée : Céline Hervieu, Emmanuel Grégoire et Jean Laussucq que, je crois, vous avez oublié Madame la Maire. (applaudissements) Mais également saluer l’ensemble des candidats qui se sont présentés devant les Parisiennes et les Parisiens.

Au-delà des destins personnels, je voudrais retenir un certain nombre de motifs de satisfaction. D’abord le taux de participation record aux élections législatives aux premier et second tours. C’est toujours une bonne nouvelle pour la démocratie que de voir ainsi un taux de participation en hausse. Autre motif de satisfaction, le score limité du Rassemblement National qui fait de Paris une exception. J’aurais tendance à dire qu’il traduit aussi un symptôme : le symptôme d’un décalage entre les métropoles et le reste du territoire sur lequel il nous faudra inéluctablement nous pencher et je pense que ça fera aussi partie des sujets sur lesquels nous devrons avancer. Symptôme qui finalement révèle aussi un certain nombre de slogans de campagne complètement hors-sol quand, rappelons-le, il n’y avait pas le moindre député issu des rangs du Rassemblement National présent au second tour de l’élection législative à Paris, ce dont je me réjouis.

Mais le score limité du RN rend encore plus moralement coupable l’alliance contre-nature qui a été nouée à gauche. Moralement coupable après deux années où une partie de cette gauche a profondément abîmé la République, a remis en cause les valeurs républicaines. Et, Madame la Maire, nous avons de nombreux désaccords mais j’ai toujours salué en vous le respect des valeurs républicaines. C’est sans doute pour cela d’ailleurs que vous avez soutenu du bout des lèvres cette alliance profondément contre-nature. Alors aujourd’hui, vous voir vous réjouir que six députés issus des rangs de La France Insoumise qui, rappelons-le, ne font pas partie de votre majorité municipale, soient élus a pour moi un goût très amer. (applaudissements) Et j’exhorte la gauche à mettre fin – il n’est jamais trop tard – à cette alliance électorale contre-nature pour renouer justement avec les valeurs républicaines. Entre des gens qui disent n’être d’accord sur rien, incapables de gouverner, préférons le caractère constructif de ce que nous avons à faire pour les Parisiennes et les Parisiens mais aussi pour l’ensemble des Français. Détachez-vous de cela. Vous ne pouvez pas, à la fois citer le Vel d’Hiv et vous réjouir de l’élection de six membres issus du parti LFI. (applaudissements)

Il nous faudra continuer à avancer pour l’ensemble des Français quels que soient les femmes et les hommes qui ont été élus hier au soir. Et pour ce faire, il nous faudra construire, avancer avec celles et ceux qui le souhaitent sur la base de valeurs communes : l’économie sociale de marché, l’intégration européenne. Et je ne pense pas que ce soit du côté de La France Insoumise que vous trouverez ça. En tout cas, moi j’exhorte à ce que nous soyons constructifs collectivement pour Paris et pour la France.

Je vous remercie.

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