Catégorie : Commerce (Page 1 of 2)

Pierre Casanova à propos de l’adhésion avec participation de la Ville à la SCIC Petit bain

Merci beaucoup. Alors, quelques mots. D’abord la société dont il est question. Deuxièmement, la présentation qui nous est faite par la majorité municipale et troisièmement, notre recommandation de voter contre. 

Alors, la société dont il s’agit porte le renom de Petit bain. Elle propose une programmation, je cite, hybride, mêlant concert, spectacle, soirée clubbing et expériences artistiques. Et ces statuts prennent le soin de dire qu’elle permet également l’ouverture et l’exploitation de restaurants et bars. L’explication, deuxième point, nous apprend qu’une prise de participation à hauteur de 20 000 €, ça n’est pas une petite somme, à hauteur de 20 000 € représenterait plusieurs intérêts pour la collectivité et la société coopérative. Société coopérative, on voit tout de suite son intérêt 20 000 € c’est beaucoup. Pour la collectivité, nous ne sommes pas convaincus. 

Premier intérêt selon l’auteur de cet argumentaire, la posture, écoutez bien, la posture de la collectivité se trouve modifiée. Elle devient partie prenante de la structure. Bah oui, à 20 000 € on est partie prenante. Et elle entre dans une nouvelle forme de relation avec les autres associés. Oui, il y a celui qui paye et il y a ceux qui reçoivent. La SCIC, écoutez bien, joue alors le rôle d’instance de dialogue et de coopération et permet d’appréhender différemment le développement économique local. En réunissant l’ensemble des acteurs, elle peut être utilisée comme un outil de structuration d’un écosystème. Ah oui, alors l’écosystème à 20 000 €, alors si vous voulez, moi je vais fabriquer des écosystèmes, je vais faire fortune dans le weekend. 

Alors on apprend en outre qu’en plus de ces 20 000 € la SCIC, la pauvre, elle est à plaindre, elle a déjà reçu 131 000 € de subvention de fonctionnement attribuées en 2025 par la direction des affaires culturelles qui n’en est pas sa première fois puisque nous comprenons qu’elle est garante de ces emprunts bancaires depuis 2011. Est-il raisonnable pour une municipalité, pour une collectivité de devenir associée ? Il ne s’agit pas d’une simple subvention d’une association dans une telle entreprise.

Deuxièmement, chaque année, cette municipalité distribue des subventions à sa clientèle d’environ 300 millions d’euros par an. Cela représente sur la totalité de la mandature près de 2 milliards d’euros. Comment vous faire comprendre chers amis de la majorité que pour les Français normaux, pour les Parisiens qui travaillent, je parle pas de ceux qui bavardent, le chauffeur du taxi qui finit à 1h du matin, le boulanger, le plombier, 20 000 € c’est gigantesque pour un part et du clubbing que ses impôts, que le doublement de sa taxe foncière servent à financer ce genre de plaisanterie, c’est une insulte. 

Et comment faire pour vous convaincre ? Je vais vous dire : l’alternance. Quand vous serez dans l’opposition, vous vous souviendrez que 20 000 € c’est beaucoup de sous. Merci.

Alexis Govciyan à propos de la lutte contre l’ultra fast-fashion

Les chiffres donnent le vertige. 

Plus de 100 milliards de vêtements sont produits par an dans le monde, soit 80 % de plus qu’il y a 15 ans. L’industrie textile émet 4 milliards de tonnes de CO2, soit près de 10 % des émissions de gaz à effet de serre mondial. 240 000 tonnes de microparticules de plastique sont relâchées dans les océans à cause du lavage des vêtements, soit l’équivalent de 24 milliards de bouteilles en plastique avec des conséquences irréversibles pour la biodiversité. Quant aux conditions de travail de celles et ceux qui fabriquent ces pièces, elles sont le plus souvent indignes. Un modèle économique combattu notamment avec l’adoption de la loi portée par Anne-Cécile Violland. 

Le BHV souhaitant faire le buzz selon les propres termes de son président Frédéric Merlin a ouvert ses portes à Shein, symbole de cette mode jetable. Pour redresser un joyau de commerce parisien en difficulté, la société des grands magasins est prête à tout. Et Shein c’est aussi l’accès à l’horreur en ligne à travers la vente, ça a été dit, via une marketplace de poupée pédopornographique. On découvrira aussi qu’il est possible sur cette market place d’acheter des armes de catégorie A. 

Les pouvoirs publics se sont immédiatement saisis du sujet, en engageant des actions judiciaires pour obtenir le blocage du site, le retrait des contenus illégaux et saisis la Commission européenne. Alors par ce vœu, nous demandons deux choses qui relèvent des prérogatives de la Ville de Paris. D’abord, évaluer le dispositif de contrôle de la réglementation parisienne en matière d’affichage publicitaire puisque le BHV a installé une immense bâche contrevenant aux règles en face même de l’hôtel de ville. Ensuite affirmer son ambition de faire de Paris une ville sans ultra fast fashion, incompatible sur le plan environnemental et social avec le modèle durable auquel nous aspirons. Je vous remercie.

Maud Gatel à propos de la SPL funéraire de Paris et du crématorium du Père-Lachaise

Merci beaucoup Monsieur le Maire, 

Mes chers collègues, 

Alors par cette délibération, vous nous demandez de confier à la Société locale (SPL) funéraire de Paris la délégation de service public pour la rénovation et l’exploitation du crématorium du Père Lachaise. 

Cette SPL créée en 2023 avait pour objectif ô combien louable de proposer des prestations à un prix moins élevé. Mais elle avait surtout l’intérêt en tant que SPL de permettre une non mise en concurrence dans le cadre d’une DSP, une DSP rendue possible par la dénonciation du contrat en avril dernier avec la société des crématorium de France qui avait pourtant remporté le contrat de l’exploitation des crématoriums parisiens pour motif d’intérêt général. 

Et c’est là où nous en sommes. Vous souhaitez confier à la SPL de la ville l’exploitation et la rénovation du crématorium du Père-Lachaise. Nous sommes donc passé des crématoriums au crématorium et ce n’est pas le moindre des problèmes. 

Cette succession de délibérations nous pose plusieurs difficultés. Alors, il y a d’abord le sujet public privé. Alors, Monsieur Gleizes, contrairement à beaucoup dans cette salle, nous n’avons pas d’idéologie sur ce sujet. Ce qui importe, c’est l’efficacité du service public rendu. Or, lorsque la décision a été prise en 2017 de confier au privé la délégation, nous avons pu observer combien les travaux d’entretien et de rénovation étaient importants, tentant à démontrer que la société d’économie mixte avait manqué à ses obligations. 

Aujourd’hui, vous semblez considérer que tout se passera bien avec la SPL. La réalité c’est que tout dépend du pilotage car si les travaux par exemple ont été faits par l’opérateur actuel les travaux de rénovation très structurants ne l’ont pas été. C’est à la demande de la Ville de Paris. Et quand je lis que je cite “Le délégataire exploitera à ses risques et péril le service délégué”, je rappelle que la Ville de Paris détient 99 % des parts. Ce sont donc surtout les Parisiens qui assumeront les risques d’exploitation. 

Deuxième sujet, la résiliation du contrat pour motif d’intérêt général. Le contrat débutant en 2019 prévoyait à la fois l’exploitation et la rénovation du crématorium du Père-Lachaise, mais aussi la construction d’un nouveau crématorium. Le site avait été choisi par la ville : Forceval et pour des raisons plus politiques de majorité municipale que technique, vous en conviendrez, vous avez décidé d’abandonner purement et simplement ce projet arguant de cela pour dénoncer le contrat. 

Alors, cela pose évidemment d’énormes interrogations quant à la capacité du site du Père Lachaise à tenir la charge en l’absence d’un second site. Et alors que des travaux urgents doivent être réalisés, sans parler des conséquences pour les finances de la ville, l’opérateur actuel étant totalement fondé, a demandé un dédommagement pour cette résiliation anticipée de 23 années. 

Dernier point et pas des moindres sur ce sujet comme sur tant d’autres. Les promesses sont mises à la poubelle. Lors de la campagne de 2014, la Maire de Paris promettait la construction d’un nouveau crématorium pour faire face à une demande croissante de la part des familles parisiennes. 

Le Père-Lachaise est conçu pour 4500 crémations lents quand 6000 sont aujourd’hui réalisées. Le retard pris pour les indispensables travaux fait craindre une difficulté voire une incapacité à répondre à la demande. Les temps d’attente s’allongent et l’incendie de juin 2023 a montré combien les travaux étaient urgents. Cela pose des problèmes d’accueil et d’attente indigne de notre ville et du deuil des familles. 

De ce second crématorium, il n’est plus question. Or, c’est indispensable. C’est une demande des familles, c’est une demande sociétale. Dans les grandes villes aujourd’hui, 60 % des décès font l’objet d’une demande de crémation. Alors cette délibération pose des questions lourdes sur la manière de la ville de passer ses marchés et ses relations avec ses opérateurs. Elle fait peser un risque juridique et financier pour la Ville de Paris et les Parisiens. Oui, nous avons perdu 7 ans pour les travaux de rénovation, pour la construction d’un nouveau crématorium et je le crains pour les finances de la ville. 

Mais globalement cette délibération pose un sujet sur l’avenir de la crémation à Paris. Alors, deux questions. Quand seront réalisés les travaux de rénovation prévus depuis des années pour mettre à niveau le crématorium du Père-Lachaise et permettre aux crémations de se faire dans de bonnes conditions ? Et quand la ville tiendra-t-elle ses promesses datant désormais de plus de 10 ans quant à la création d’un second crématorium indispensable pour répondre aux attentes des Parisiens. Je vous remercie.

Alexis Govciyan à propos des droits de terrasse estivale des cafés solidaires

Ce deuxième vœu est aussi présenté par Delphine Bürkli, maire du 9e arrondissement et le groupe Modem et Indépendants. 

Je souhaite aujourd’hui attirer votre attention sur une incohérence du règlement des terrasses et étalages parisiens. Dans sa version actuelle, il exclut de facto les associations qui exploitent des cafés solidaires à but non lucratif de la possibilité de bénéficier d’une terrasse estivale. Et pourtant, ces structures souvent portées par des habitants, des collectifs, des bénévoles jouent un rôle essentiel dans notre tissu social de nos quartiers. 

Elles créent du lien, elles luttent contre l’isolement, elles accueillent des publics précaires, elles offrent des lieux de respiration. Elles participent à l’animation locale avec des charges d’exploitation et des contributions fiscales comme la CFE comparable à celle des établissements commerciaux. 

Donc les priver d’un espace extérieur en été, c’est les pénaliser doublement : en visibilité, en fréquentation, en revenu. Alors même que ces terrasses pourraient renforcer leur mission sociale dans un cadre maîtrisé. 

C’est pourquoi nous émettons un vœu simple et juste, pour que les cafés solidaires puissent déposer une demande de terrasse estivale au même titre que tout acteur économique local et qu’il soit exonéré de droits de terrasse en reconnaissance de leur mission d’intérêt général que la ville de Paris d’y soutenir à travers ses engagements en faveur de l’économie sociale et solidaire. 

Ce que nous demandons est une forme de cohérence entre les discours et les actes et une juste reconnaissance de la place des cafés solidaires associatifs dans l’espace public parisien. Je vous remercie.

Alexis Govciyan à propos de l’extension d’ouverture des terrasses estivales de 22H à 23H

Merci Monsieur le Maire,

Chers collègues, 

Ce vœu est présenté par Delphine Bürkli, maire du 9e arrondissement ainsi que l’ensemble du groupe MoDem et Indépendants. 

Nous avons découvert par voie de presse le 6 juin dernier l’annonce de l’extension des horaires d’ouverture des terrasses estivales jusqu’à 23h du 21 juin au 14 septembre 2025. 

Une décision unilatérale prise sans concertation préalable avec les maires d’arrondissement et qui soulève de nombreuses inquiétudes. Dans le 9e arrondissement, nous avons toujours défendu un équilibre entre dynamisme économique et qualité de vie des riverains. 

Nous savons pouvoir compter sur une majorité de restaurateurs responsables, mais aussi sur une minorité d’établissements récidivistes qui exploitent l’espace public en infraction malgré les verbalisations répétées dans un contexte sous-effectif chronique de la police municipale. 

Le bruit est aujourd’hui l’une des premières causes de souffrance urbaine et la multiplication des nuisances nocturnes mine la confiance des habitants dans la capacité de la ville à faire respecter les règles. C’est pourquoi nous émettons ce vœux pour que la ville renonce à cette extension d’horaire sans garde fou. 

Que la ville engage enfin une concertation avec les maires d’arrondissement pour qu’elle renforce les procédures de retrait des terrasses abusives et pour qu’un véritable plan de contrôle et de tranquillité publique soit déployé en lien avec les services concernés avec des effectifs policiers renforcés en soirée et une transparence mensuelle des verbalisations. 

Paris mérite mieux que ces décisions prises à la hâte et Paris mérite une gouvernance locale respectueuse, ferme et équilibrée. Je vous remercie.

Maud Gatel à propos de la mission d’information et d’évaluation sur l’ubérisation

Monsieur le Maire,

Mes chers collègues,

La plateformisation a entraîné un véritable bouleversement de notre économie, je tiens à parler de plateformisation et non d’ubérisation parce qu’effectivement la plateformisation ça n’est pas que du négatif. Du côté du positif, on a Doctolib qui a redonné du temps médical, on a des applis qui facilitent le stationnement ou encore la location de vélo. Du côté du négatif et il est très important, on pense évidemment au secteur de la livraison à domicile ou encore le détournement du système de la location de meublés touristiques. 

Le travail qui a été mené au sein de la mission d’information a été extrêmement intéressant et je tenais à remercier évidemment son président, son rapporteur, les collaborateurs de la ville et des groupes et naturellement Alexis Govciyan qui a participé au nom du groupe MoDem et Indépendants à ses travaux. 

Alors le rapport qui nous est soumis aujourd’hui appelle un certain nombre de sujets, de demandes d’intervention certaines notamment qui s’adressent à l’État et d’ailleurs ça a été rappelé par le président que l’État intervienne. Alors oui il y a beaucoup à faire sur le plan législatif, mais je ne voudrais pas qu’on oublie les avancées qui ont été qui ont eu lieu notamment sur la question du des meublés touristiques très récemment parce que sous l’effet de la Ville de Paris notamment nous avons perdu 10 ans pour réduire le nombre de nuitées autorisées de 120 jours à 90 jours ce que je ne peux que regretter ayant depuis 10 ans porté le sujet des 90 jours. 

Sur les livraisons, je m’y étais attelé à l’Assemblée nationale notamment pour lutter contre l’indigne exploitation des travailleurs des plateformes que ce modèle engendre dans la lignée du travail qui avait été réalisé par Sylvie Brunet députée européenne qui a préfiguré la directive européenne dont le Parlement se saisira prochainement pour la transposer. Et j’appelle évidemment tous les parlementaires en fonction aujourd’hui à continuer de se saisir du travail qui avait été réalisé sur le plan législatif parce qu’il reste oui beaucoup à faire sur le plan législatif notamment en matière de fiscalité. 

Mais ce qui doit intéresser notre conseil, c’est ce que la ville peut faire au regard du modèle de plateformisation et des conséquences de cette plateformisation, à la fois en matière d’occupation de l’espace public, de pollution, de sécurité routière, de lutte contre les déchets ou encore de distorsion de concurrence. Parce que c’est bien ce dont il s’agit, c’est ce dont la ville peut se saisir pour agir pour lutter contre les conséquences de cette plateformisation. 

Je voudrais évoquer rapidement quelques-unes de nos propositions qui recouvrent évidemment un certain nombre de propositions de la mission. C’est la question d’abord des zones d’attentes, pas simplement pour les riverains mais aussi et surtout pour les livreurs et donc imposons aux restaurateurs qui font appel à ces plateformes d’accueillir les livreurs le temps de leur attente. 

C’est la question de l’encadrement des horaires de livraison, on peut tout à fait décider qu’après 22 heures, il y a plus de livraison ce qui pourrait aussi réduire les nuisances mais également améliorer le quotidien des livreurs. C’est le fait de mettre fin à la notation des livreurs notamment pour des questions de sécurité routière car ils se mettent en danger pour justement ce sujet notation ou encore la livraison en bas des immeubles. 

Et puis faire connaître la réalité aux Parisiens des livreurs d’aujourd’hui. On parle de véritable, esclavagisme, d’exploitation et d’un business modèle sous-jacent qui est un modèle de perte de valeur pour les restaurateurs pour les livreurs tout ça au profit des plateformes et oui Monsieur Gillet, “l’histoire de Souleyman” devrait être projetée à tout le monde. 

C’est la question de la valorisation de l’offre commerciale parisienne pour donner envie d’acheter parisien et ça la ville peut tout à fait s’en saisir comme elle le fait sur certains commerces on pourrait et bien évidemment imaginer son élargissement. 

C’est la question des déchets, c’est un modèle de livraison de produits alimentaires croule sous les déchets. Charge à nous de mettre en place une filière de contenant recyclable et de lutter contre la prolifération des déchets. 

C’est encore la question des dark stores désormais remplacées par les drive piétons. Alors ce sont pas les mêmes acteurs certes mais ce sont absolument les mêmes effets sur la commercialité de nos rues et sur les livreurs. Et sur les dark stores je veux quand même rappeler que la ville avait tardé à agir et que c’est l’État qui a permis qu’on en sorte. Mais le sujet est absolument semblable sur les drives piétons et les conséquences sont tout aussi importantes. 

Et puis c’est la question évidemment du respect du verdissement des flottes qui ne l’est pas aujourd’hui. Et la question des meublés touristiques, la limitation et la pardon la mise en place de quotas par quartier. Un mot sur “Lulu dans ma rue”. “Lulu dans ma rue” c’est typiquement un sujet dont la ville doit se saisir dans le cadre des subventions dont fait l’objet cette association qui part d’un très très bon sentiment. Simplement la réalité n’est pas tout à fait celle qui est décrite. 

Et évidemment la lutte contre le réseau d’exploitation sexuelle qui profite de la vulnérabilité des plus jeunes et donc la sensibilisation au sein de la zone mon collègue Jean-Philippe Gillet a bien dépassé vous ne l’avez pas arrêté donc je me permets de continuer tout ça pour dire que ce travail doit être largement pris en charge par la ville de Paris et bien évidemment comme nous sommes toujours saisis de ces questions nous continuerons à être extrêmement attentifs. 

Merci beaucoup.

Alexis Govciyan à propos de la place des artisans à Paris

Madame la Maire,

Changer une chaudière, faire réparer une machine à laver, refaire une installation électrique… Peut-être, certains considèrent-ils que ces sujets relèvent trop du quotidien pour être abordés ici. Et pourtant, ils sont au cœur de la vie des Parisiennes et des Parisiens – et donc de nos responsabilités municipales.

Or, il y a le manque criant d’une politique réelle de soutien à l’artisanat parisien.
Les artisans, leurs salariés, leurs apprentis, sont confrontés à une accumulation de freins : accessibilité réduite, manque de stationnement adapté, manque de réseau de recharge à la hauteur des besoins… Résultat : des coûts qui explosent, des clients qui renoncent, des professionnels qui n’interviennent plus à Paris.

Et ce constat dépasse les simples particuliers. Les services de la Ville eux-mêmes ont des difficultés à trouver des artisans acceptant de répondre à leurs cahiers des charges, faute de main-d’œuvre disponible mais aussi face aux difficultés innombrables pour intervenir à Paris.

500 couvreurs manquent aujourd’hui à Paris. 500. Alors même qu’il y a urgence à adapter la ville au changement climatique et à accélérer la rénovation énergétique du bâti parisien.

Alors même que les savoir-faire d’exception des couvreurs-zingueurs font partie, désormais, du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco. Merci Delphine BÜRKLI pour cette excellente initiative !

Les artisans du bâtiment ne vont pas bien ; ils sont en ce moment même en train de manifester en bas de l’Hôtel de Ville pour vous alerter sur leur sentiment d’abandon. Car ce sont bien les artisans du bâtiment qui rendront possible l’adaptation de notre bâti au changement climatique. Si nous ne les soutenons pas de manière urgente et concrète, vos grandes déclarations sur la transition écologique resteront ce qu’elles sont trop souvent : de simples effets d’annonce, sans impact réel sur le terrain.

Autre illustration, nous avons constaté hier votre initiative de retirer une délibération concernant la Chambre de métiers et de l’artisanat, pourtant à l’ordre du jour de ce conseil de Paris. Cela est sans doute dû à une absence de concertation et révèle aussi une désinvolture envers ce secteur pourtant vital de notre ville.

Alors, Madame la Maire, avez-vous une véritable politique pour soutenir l’artisanat à Paris ? Quand allez-vous enfin prendre la mesure de l’urgence et bâtir, avec les professionnels, et non sans eux, une stratégie cohérente pour permettre aux artisans de continuer à exercer à Paris ?

 

 

Alexis Govciyan à propos du soutien aux artisans du Bâtiment

Merci Monsieur le Maire, 

Les artisans du bâtiment qui emploient plus de 25 000 salariés à Paris et qui forment plus près de 3 000 apprentis ont des difficultés grandissantes pour accéder, circuler et stationner à Paris.

Pourtant ils répondent à un besoin de première nécessité des Parisiens, notamment en matière de dépannage d’urgence ou d’entretien périodique obligatoire. Le nombre de macarons et de cartes professionnelles “mobilité” proposées à chaque entreprise sachant que ces cartes sont indispensables pour travailler avec un véhicule à Paris sont limitées et certains codes APE ou code NAF ne permettent pas de bénéficier de ces dispositifs. 

Le temps perdu par ces artisans dans le trafic ou la recherche d’une place de stationnement augmente le prix de revient de la prestation que seuls les ménages les plus aisés peuvent assumer. 

Ces contraintes génèrent une baisse croissante de l’offre et nombreux sont les artisans ne pouvant se déplacer à Paris ce qui peut favoriser le travail illégal. Malgré tous les efforts déployés, les alternatives proposées tels que le recours au vélo présentent des inconvénients et des risques et les assureurs refusent la prise de garantie. 

C’est pourquoi notre vœu demande que soit élargi à tous les codes NAF des métiers du bâtiment l’accessibilité à l’offre macaron et professionnel mobilité et qu’une entreprise puisse en disposer pour chaque véhicule d’intervention dont un dispose. Que soit autorisé l’accès et le stationnement des véhicules dans les rues piétonisées pendant les interventions puis dans les autres rues en utilisant un portail de déclaration préalable tel que développé durant les Jeux olympiques. 

Enfin que soit engagée une concertation avec les acteurs de la filière des artisans du bâtiment pour étudier la possibilité d’utiliser la boîte de covoiturage sur le périphérique et ceci aux véhicules des artisans et toutes autres voies réservées telles que les rues de la zone à trafic limitée du centre de Paris même lorsqu’il ne s’agit que de la traversée.

Voilà ceci est dans la continuité de la question d’actualité que nous avons posée en début d’après-midi et qui concerne un secteur éminemment important qui doit être pris en compte. 

Je vous remercie. 

 

Alexis Govciyan à proposdu Grand Prix de la baguette de tradition française de la Ville de Paris

Mes chers collègues,

Cette délibération concerne le Grand Prix 2025 de la baguette de la Ville de Paris, organisé en collaboration avec la Confédération nationale de la Boulangerie, Boulangerie Française, et boulangerie pâtisserie et les boulangers et pâtissiers du Grand Paris et bien sûr, la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Paris Ile-de-France, qui est un partenaire important et totalement investi sur tout le territoire francilien et en particulier, pour ce qui nous concerne, auprès des artisans parisiens.

Ce prix permet aux artisans boulangers parisiens de démontrer et valoriser leur savoir-faire en matière de baguette de tradition et de qualité.

Rappelons aussi que la baguette française est inscrite au patrimoine immatériel de l’UNESCO.

Il s’agit donc, avec ce prix de 4 000 euros, de récompenser un boulanger au savoir-faire d’exception, le primus inter pares, le premier parmi ses pairs, car bien évidemment, tous les artisans sont en capacité de bien pratiquer leur savoir-faire.

Notre groupe votera bien évidemment en faveur de cette délibération.

Je profite aussi de cette opportunité pour saluer et féliciter Monsieur Dominique Anract président de la Confédération nationale de la Boulangerie, Boulangerie Pâtisserie Française, récemment élu président de la CGAD, la Confédération générale de l’alimentation en détails, qui regroupe tous les métiers de l’alimentaire, bouchers, brasseurs, cavistes, charcutiers-traiteurs, chocolatiers-confiseurs, crémiers-fromagers, épiciers, glaciers, pâtissiers, poissonniers, primeurs, restaurateurs, tripiers, et bien sûr boulangers. 

Avec plus de 400 000 entreprises et un chiffre d’affaires de plus de 110 milliards d’euros, ces entreprises emploient 1,3 million d’actifs.

Tout cela nous rappelle l’importance majeure de ce secteur et son rôle en matière économique mais aussi d’emploi et d’apprentissage. 

Avec leur président Dominique Anract, leur secrétaire générale Isabelle Bricard et les équipes, la CGAD est un partenaire majeur avec lequel il nous appartient de mobiliser tous les dispositifs de soutien qui leur seront nécessaires.

Pour l’organisation d’un tel partenariat, Monsieur le Maire, cher Nicolas Bonnet, vous pourrez compter sur notre groupe Modem et Indépendants. 

 

Maud Lelièvre à propos de l’extinction des supports publicitaires lumineux dans les commerces

Mes chers collègues, 

Donc j’aimerais revenir à travers ce vœu qui s’inscrit pleinement sur les engagements que nous avons en matière d’environnement, biodiversité et sobriété énergétique sur la question de l’extinction des supports de publicités lumineuses dans les commerces de nuit. 

On constate malgré les dispositions qui ont été prises par notre conseil qu’un certain nombre d’enseignes lumineuses sont encore allumées inutilement la nuit et qu’éteindre n’est pas forcément le réflexe. 

Merci donc je vais reprendre. C’est un vœu qui porte sur les questions d’extinctions des supports publicitaires. On constate qu’à Paris, un certain nombre d’enseignes sont malgré les dispositions que l’on a pu présenter précédemment dans cette Assemblée sont encore trop souvent allumées. La pollution lumineuse est un enjeu de sobriété énergétique mais également un enjeu de biodiversité, on l’a rappelé à plusieurs reprises à travers les différents débats atteignant les vertébrés, les invertébrés, atteignant aussi la santé humaine.  

Nous ne pouvons pas aujourd’hui ignorer que les dispositions que nous avons pu prendre précédemment tant sur le plan national avec l’arrêté de décembre 2018, et ceux que nous avons pris à Paris, ne sont pas pleinement respectées. Il est nécessaire d’avoir des outils qui nous permettent d’agir concrètement. 

Depuis le 1er janvier 2024, la décentralisation de la police municipale nous permet de contrôler, d’accompagner les commerces dans cette mise en conformité avec des sanctions. Donc ce vœu demande deux choses très simples : 

un, qu’on puisse avoir un état des lieux y compris au niveau des mairies d’arrondissements qui permet à la fois d’accentuer les efforts mais aussi de les cibler voir engager une politique de prévention, notamment avec les petits commerces, qui n’ont pas forcément tous les outils à leur disposition pour faire cette transition. Et deux, de renforcer les contrôles et les sanctions pour assurer le respect de la réglementation.

C’est donc pourquoi je vous invite à voter ce vœu. 

Je vous remercie.

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