Catégorie : Environnement (Page 2 of 13)

« Réconcilier avec la nature »

La nature doit revenir au centre de nos préoccupations avec un véritable plan de végétalisation apportant fraîcheur et espaces aux Parisiens. La dimension environnementale doit également faire l’objet d’une prise en compte systématique dans les projets d’aménagement. De même, il est fondamental de financer et d’encourager le développement des véhicules propres tout en veillant à prévenir les conflits entre les usagers. Le domaine économique est aussi concerné. Il faut repenser les livraisons et les transports de marchandises de manière à répondre aux attentes des commerçants tout en respectant les contraintes environnementales.

Maud Gatel à propos d’un voeu relatif aux jardins de Notre-Dame – Juin 2023

Monsieur le Maire, 

Mes chers collègues, 

Dans la lignée de ce qui vient d’être dit, notre vœu attrait au projet consistant à réunir les squares Jean XXIII et le square de l’Ile-de-France pour les transformer en une seule pelouse ouverte de jour comme de nuit. 

Ce projet, bien loin de ce que présentait la délibération de 2020, soumise à notre conseil, qui prévoyait la mise en valeur des jardins, et non leur destruction, va à l’encontre de ce que vous avez affirmé hier lors de la discussion autour du PLU : 

  • Alors que vous affirmez protéger les arbres remarquables, 3 arbres sont actuellement menacés par le projet square Jean XXIII et la mise en danger des systèmes racinaires a été documentée ; 
  • Alors que vous affirmez œuvrer pour renforcer la biodiversité, vous entendez supprimer les haies justement là où se niche la biodiversité. 

Au-delà de la nouvelle illustration du décalage entre paroles et actes, ce projet nous interpelle sur plusieurs points : 

En premier lieu, sur le modèle des squares parisiens : il semble que vous ayez décidé de détruire patiemment, mais résolument, un modèle ô combien parisien, aux contours rectilignes, un espace arboré jouant avec la symétrie, présentant différents types de végétalisation et offrant un lieu de respiration et d’accueil pour les promeneurs.

Après le square Pasdeloup, ça serait le tour des jardins de Notre-Dame. Transformer ce qui trouve son public, joue un rôle dans le rafraîchissement de la ville, mais aussi de lien social. Défendre l’esthétisme des squares parisiens aurait sa place dans le PLU, tout comme dans le Manifeste pour la beauté de Paris. 

Je voudrais revenir sur vos critiques : les associations, les riverains, les élus, défendant la préservation des squares seraient « conservateurs ». En l’espace, si être conservateurs, c’est souhaiter que ce qui fonctionne trouve son public, joue un rôle dans le rafraîchissement de la ville, mais aussi de lien social, j’assume de l’être. Si être conservateur c’est vouloir la préservation de ce qui trouve son public, cela dit quelque chose de votre image de Paris. 

Autre critique : si nous voulons la restauration à l’identique du Square c’est parce qu’on est pro voiture. Comme si c’était les squares actuels qui avaient empêché la fermeture à la circulation. 

Notre vœu dans la lignée de la pétition qui a été présentée par des riverains et des associations demande donc que le projet soit remis à plat. 

Je vous remercie.



Maud Lelièvre à propos d’un voeu du groupe pour la protection des oiseaux en milieu urbain – Juin 2023

Monsieur le Maire, mes chers collègues,

Nous présentons donc un vœu relatif à la protection des oiseaux en milieu urbain, c’est un sujet qui a déjà été évoqué à plusieurs reprises.

Je rappelle juste quelques chiffres qui est l’effondrement et le déclin global de la population des oiseaux depuis les années 80 de l’ordre de 20 % avec différents facteurs qui en sont responsables :

  • les difficultés de nidification ;
  • l’impact des fortes chaleurs sur les espèces d’oiseaux qui va s’amplifier, nous l’avons évoqué, nous avons reçu plusieurs associations dans le cadre de la mission d’information Paris à 50 °C qui a permis de mettre en évidence cet impact qui va s’accélérer ;
  • l’impact également des produits de dératisation. 

C’est pourquoi nous proposons plusieurs mesures. D’une part de laisser intacts les lieux connus de nidification, de pouvoir les compenser quand c’est possible et de travailler à une gestion réduite des toitures végétalisées pour favoriser l’apparition de nourriture pour les oiseaux. D’autre part, et c’est un sujet sur lequel nous sommes en échange avec l’adjoint, d’installer des réservoirs d’eau en période de canicule qui seront utiles dès l’été prochain. Et enfin réduire l’impact des produits de dératisation.

Je vous remercie.

Séverine de Compreignac à propos du rapport Développement durable 2022 – Juin 2023

 

Madame la Maire,

Décidément ce conseil aura été marqué par les débats sur l’environnement et à travers lui, l’avenir des Parisiens, et face à un avenir climatique bien différent de celui d’aujourd’hui.

Avec ce rapport développement durable, appelé “Paris Demain”, on essaie d’avoir un œil critique sur ce que l’on n’a pas fait, sur ce que l’on a fait, sur ce qu’il faut faire d’urgence, mettre en place pour demain ou après-demain.

Il faut le reconnaître, moi je le reconnais, ce rapport est assez complet. Les différents plans et actions dont il parle sont à peu près exhaustifs, à quelques détails près. Je ne vais pas revenir sur tous ces points, je veux parler du fond, je n’ai pas le temps, je vais en particulier faire l’impasse sur tout ce qui a été dit hier après-midi avec le rapport de la MIE.

Quelques remarques simplement. Sur l’approvisionnement en énergie, dont on sait qu’il devient critique, tant par les crises géopolitiques que par les prix ou la raréfaction de la ressource. J’ai déjà eu l’occasion de la dire ici quand nous parlions il y a quelques mois des réseaux de chaleur urbain. Nous avançons, mais pas du tout à l’allure qu’il faudrait avoir. Je sais que cela représente des investissements très lourds, mais nous sommes en retard et les politiques mises en place ne montrent pas réellement une volonté d’accélérer. D’autres villes, comme Strasbourg par exemple, sont bien plus en avance que nous.

Sur l’éclairage public, idem, il y a une volonté. Mais là, comme sur le point précédent, ce sont les débats d’ hier matin, sur le vœu des comptes administratifs, qui nous dictent votre conduite. Les finances de la ville ne nous permettent pas d’aller plus vite. C’est vraiment dommage car c’est indispensable, et une véritable source d’économie énergétique et budgétaire.

Deux autres sujets. Le premier concerne les déchets. Je suis un peu inquiète du manque de visibilité sur l’action de la ville face aux obligations qui arrivent, votées dans la loi Climat et Résilience. En effet, au 1er janvier 2024, nous devrons, la Ville devra être capable de gérer les biodéchets des Parisiens, en particulier comme les restaurateurs. Dans le 6e arrondissement, avec le maire et les élus de tous bords, nous voulons nous attaquer au problème. En conseil d’arrondissement, à travers les conseils de quartier, avec la volonté surtout de sensibiliser le maximum d’habitants à cette question. Nous aurions évidemment, compte-tenu du peu de moyen localement, besoin de l’aide de la mairie centrale et de ses services, que nous obtiendrons facilement, j’en suis sûre. De la même façon, un mot sur la gestion des mégots, qui est un peu mon obsession. Nous tentons dans le 6e de faire de gros efforts sur ce sujet, mais nous nous sentons bien seuls. À quand les poubelles dans tout Paris qui permettent de faire ce tri indispensable, puisque désormais, grâce à un amendement MoDem à l’Assemblée Nationale, je le rappelle encore une fois, nous savons les traiter, les recycler et éviter une pollution immense.

Le deuxième point rapide que je veux aborder est celui des déplacements. Là-dessus soyons clairs, le rapport est vraiment court. Je sais que nous aborderons plus loin dans quelques heures cette question en vertu de la loi d’orientation des mobilités. Je cite toutes ces lois, avec leurs dates, parce que j’avoue en avoir un peu assez entendre la gauche de cet hémicycle nous expliquer à longueur de temps que nous ne faisons rien au niveau national sur le sujet. Mais si, les gouvernements qui se sont succédé depuis 2017 ont marqué clairement la volonté d’avancer, à nous collectivités de suivre désormais. Le modèle de déplacement à du sens. Il touche, au-délà des mobilités, le cœur de l’action possible pour notre environnement. Piétons, vélos, transports en commun, voitures, camionnettes d’artisans, camions de livraison, nous ne devons oublier personne. Le rapport évoque bien la logistique, tant mieux, et il y a là dessus, je reconnais, une vraie réflexion. Sur le vélo, c’est très court, et d’autres en revanche sont oubliés.

Par exemple les artisans, qui renonce à leurs chantiers du fait des embouteillages, du temps perdu, du coût que cela amène. Les transports en commun, qui devraient être le cœur d’une politique de décarbonation, paient cher aujourd’hui vos aménagements routiers. Un bus doit naviguer d’une voie seule, à une voie partagée avec les vélos, et finir bloqué sur une voie unique avec les voitures. Cela vous paraît invraisemblable ? Et bien non, allez-voir le boulevard Saint-Michel en ce moment, c’est assez frappant. Sur le vélo oui, d’énormes progrès ont été faits, c’est une excellente chose, et ce par forcément grâce à Vélib’ qui marche de moins en moins et qui est de plus en plus cher. Il faut aussi quelques fois avec des diplômes bien spécifiques pour comprendre où l’on doit aller, quelle voie prendre pour continuer son chemin et arriver à bon port.

Les voitures maintenant. À titre personnel, je l’avoue, je pense que mettre fin aux voitures thermiques est une erreur. Les carburants alternatifs propres arrivent et se développent, et il ne faut certainement pas tout jeter. Quant aux voitures électriques, on a frôlé les coupures cet hiver avec le contexte géostratégique. Qui saurait dire aujourd’hui que nous serons capables de fournir tout le monde en 2030 ? Ceci étant, avec les aménagements que vous avez décidé ces derniers temps, il faut désormais faire 1km dans les bouchons, avec toutes les émissions de particules que cela implique, là où avant, on faisait ces 100 mètres en ligne droite.

Se déplacer dans la ville est un des premiers éléments de la qualité de vie. Pour le confort des Parisiens, pour leur santé, pour contribuer à la réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre. Pour la suite, il me tarde le débat de juillet sur le plan à venir pour que nous en reparlions.

Je vous remercie.

Maud Gatel à propos du rapport de la MIE “Paris à 50°C” – Juin 2023

Madame la Maire,

Mes chers collègues,

Après : 6 mois de travail, 75 personnes auditionnées, les 85 recommandations de la mission d’information traduisent un constat alarmant : la ville de Paris n’est pas prête à faire face aux conséquences du dérèglement climatique.

Notamment, et nous l’avons évoqué longuement hier, parce que les discours de l’Exécutif ne sont pas en adéquation avec les actes : création d’îlots de chaleur, abattage d’arbres, artificialisation de la ville ont contribué à faire de Paris une étuve. Comme l’été dernier nous l’a douloureusement démontré avec des relevés de température pouvant aller jusqu’à 59° sur le sol de la place de la République, après le record de 42° le 25 juillet 2019.

Selon une étude du Lancet, parmi 854 villes dans 30 pays en Europe, Paris est la ville où le risque relatif à la chaleur est le plus élevé. Et ce, selon Pierre Masselot, cela s’explique en raison « du manque de végétation et aussi de la couleur du goudron ou des matériaux » utilisés à Paris. Ajoutés à la faible présence d’eau et la topographie, ainsi que les émissions de chaleur anthropique, Paris est une ville fortement exposée à l’effet d’îlot de chaleur urbain, faisant peser des risques majeurs sur la santé des habitants et sur la biodiversité.

D’où l’importance de cette mission d’information dont je veux saluer la qualité des travaux, l’implication d’Alexandre Florentin, le président, à l’origine de cette proposition, et de Maud Lelièvre, sa rapporteure.

Une mission indispensable, vitale même. Car aux côtés de l’indispensable atténuation – la diminution de 55% de nos émissions de gaz à effet de serre à horizon 2030 au niveau européen à laquelle Paris doit prendre toute sa part, nous devons aussi travailler sur l’adaptation. Paris à 50° ne relève pas de la science-fiction et nécessite que nous changions de braquet.

Je voudrais revenir sur certaines des recommandations ambitieuses que nous avons portées dans le cadre de la MIE :

  • Premier volet : Préserver l’habitabilité de notre ville

Après la lutte contre le froid, c’est aussi désormais à la lutte contre le chaud à laquelle nous devons nous atteler. Si nous n’accélérons pas, de très nombreux logements seront impropres à l’habitation. Il faut donc développer le raccordement des bâtiments au réseau de froid urbain, intégrer le confort d’été aux normes de rénovation et repenser notre utilisation des toits. Nous prônons également pour l’interdiction des sorties de climatiseurs sur les toits.

  • Deuxième volet : Faire passer Paris d’une « ville radiateur » à une « ville oasis »

Et ce grâce à une importante désimperméabilisation et l’implantation d’une végétalisation de pleine terre. Paris doit devenir un véritable jardin, et non une ville pelouse, rapport au débat de ce matin.

Développer l’ombre, en veillant à des indices de canopée exigeants et étendre les trames vertes à partir des parcs pour créer de nouveaux corridors de biodiversité et de fraîcheur. Cette re-végétalisation doit s’appuyer sur des espèces résistantes, sobres en eau. La ville oasis passe également par la création de places de village, ombragées et créatrices de lien social…

  • Troisième volet : Mieux faire circuler l’air à Paris

Pour rafraîchir l’espace urbain de manière passive, en préservant les couloirs d’airs existants (donc en conservant les dents creuses).

  • Et enfin, mieux protéger les populations,

en améliorant l’efficacité du fichier Reflex, en ouvrant davantage de lieux refuges, pensés pour tous, y compris pour les animaux. Et en imposant des restrictions de circulation en période de canicule.

Face aux pics de chaleur à venir, la situation parisienne est plus qu’alarmante. Il n’est pas trop tard, mais c’est maintenant. Et le fait d’avoir rejeté en bloc, hier, nos amendements et vœux, dont la plupart étaient la traduction des recommandations de la MIE est un très mauvais signal.

Face à la catastrophe annoncée, ce n’est pas de posture dogmatique dont nous avons besoin mais bien de rassembler toutes nos forces avec un seul objectif : permettre à Paris de surmonter ce défi, en dépassant les clivages et petits jeux politiques. La protection des Parisiens est à ce prix.

Je vous remercie.

 

 

Maud Lelièvre à propos du rapport de la MIE “Paris à 50°C” – Juin 2023

Merci Madame La Maire, Mes chers collègues,

Je souhaite également commencer par des remerciements. D’abord vous remercier, vous, chers collègues, membres de cette Mission d’Information et d’Evaluation, pour votre implication et votre présence constantes tout au long de ces six mois.

Je souhaite également remercier le Bureau des missions de l’Assemblée, en particulier Michel Des-Boscs et ses collaborateurs Williams Andres, Fabrice Deschamps, Jeanne Giraudon, Nicolas Rose, Anne-Gabrielle Grenet, Dominique Martin. Qui nous ont permis, grâce à leur savoir-faire, à leur technicité de travailler dans des conditions plus que favorables et nous aider et nous guider pour produire un rapport de qualité.

J’adresse également mes remerciements tout particuliers aux collaborateurs des différents groupes qui se sont impliqués dans cette mission, et en particulier ceux du groupe MoDem Démocrates et Écologistes : Jeanne Bes de Berc et Pierre Seguin.

Enfin il m’apparaît important de dédier quelques mots au Président de la mission, Alexandre Florentin, avec qui, effectivement c’est vrai, j’ai partagé de longues séances de travail, y compris le week-end pour essayer de trouver une voie consensuelle et partagée avec qui il a été très agréable de travailler intellectuellement pour produire un rapport de qualité.

J’espère que ces liens convergeant au sein de la mission que nous avons trouvés entre élus, collaborateurs, que nous avons su créer, perdureront, permettront d’avancer ensemble dans des sujets importants pour dessiner un meilleur avenir pour Paris.

Ce rapport laisse tout de même une interrogation en suspens : Fuir ou périr dans une ville radiateur ?

Voilà une question que, je l’espère, ne devront jamais se poser les Parisiens, notamment ceux qui ne peuvent pas partir. Or, dans un Paris devenu inhabitable, dans un Paris sous 50°C, qui pourrait arriver plus rapidement que prévu si nous ne changeons pas de trajectoire, il faudra avant tout protéger les populations.

Sous bien des aspects Paris est une ville riche. Riche en histoire, en ressources, en savoirs, en forces vives, en compétences. Notre capitale dispose de capacités de résilience qu’aucune autre ville au monde ne peut se vanter d’avoir grâce à son Histoire, à l’hétérogénéité de son architecture.  L’histoire de Paris est remplie de moments durant lesquels nous n’avons pas cédé. Durant lequel les Parisiens ont toujours su trouver les ressources nécessaires à la défense et la protection de leur capitale. C’est aujourd’hui à nous de la protéger face à un ennemi plus invisible, plus sournois, mais tout aussi dangereux.

Nous devons nous retrouver ensemble, en tant qu’élus de la Ville de Paris, à ce moment clefs de notre histoire commune. Je ne reviendrai pas sur les propositions ni les conclusions, qui ont été présentées par Alexandre Florentin mais les axes d’adaptation sont maintenant connus nous l’avons largement présenté. Ce qui est important c’est de se dire qu’il faut partir de l’existante, il faut aller vers un avenir et il faut agir dès maintenant

Agir dès maintenant pour protéger dès l’été prochain les populations, agir dès maintenant, dès ce mois de juin pour protéger ceux qui travaillent dans des conditions difficiles.

Les Parisiens nous attendent, ils attendent de nous, décideurs politiques, que nous puissions mettre de côté nos luttes partisanes et que nous avancions ensemble. Il est vrai parfois que notre vision d’adapter Paris n’est pas totalement la même, mais cette mission a su montrer qu’on pouvait ensemble avoir des points de convergence, trouver de grandes idées, des volontés communes. Il est vrai que parfois, c’est un peu l’image que j’ai de cette mission, c’est que nous avons un peu comme des plaques tectoniques qui se rencontrent, créent quelques remous, produit des montagnes, je ne sais pas si c’est l’Everest. Mais en tout cas la conclusion c’est qu’individuellement nous ne pouvons y arriver ; c’est avec une volonté commune exacerbée que nous arriverons à dépasser ces difficultés que nous connaissons aujourd’hui. 

Ces six mois de mission nous auront permis de comprendre que c’est la manière avec laquelle nous faisons ville qui doit être repensée. Nous devons partir de ce qui fait Paris pour imaginer demain.

Paris c’est une histoire, une architecture, un romantisme et une renommée que nous ne pouvons oublier quand nous pensons à l’adapter. Bien au contraire, c’est en permettant à Paris de continuer à rayonner, à travers l’imaginaire que notre capitale véhicule, que nous pourrons mettre en place des mesures d’adaptation dont le monde entier s’inspirera. Paris est une source d’inspiration et nous pouvons permettre qu’elle le reste en dépassant les contraintes. Elle deviendra ainsi la première ville au monde ayant embrassé son avenir tout en regardant son passé. S’appuyer sur le patrimoine parisien afin de penser une ville totalement reconnectée avec la nature doit être le moteur de l’élaboration de nos prochaines politiques publiques.

Paris doit devenir le berceau du nouveau triptyque Humains – Ville – Nature. Prendre en compte l’histoire et le patrimoine Parisien sans avoir peur du changement doit nous permettre collectivement de rendre cette ville plus résiliente, à travers la création d’une nouvelle relation entre l’homme et le vivant. Cette relation peut être porteuse d’espoir notamment la mise en place de solutions fondées sur la nature.

Endiguer la spirale infernale dans laquelle l’humanité s’est insérée ne passera que par des solutions collectives notamment dans les villes, et en changement de modèle civilisationnel.

Il faut une implication de tous, celle du Conseil de Paris, des associations que nous avons largement concertées, des citoyens qu’ils soient engagés, ceux qui s’engageront demain, du monde économique et du monde du travail.

Quand nous parlons protection de l’environnement, nous parlons aussi de la protection de la ressource en eau, de l’énergie, de l’air non polluée, de système alimentaire ainsi que de la protection des conditions de viabilité sans lesquelles l’espèce humaine ne peut perdurer. C’est pourquoi, un modèle d’une ville qui serait intelligente, technique et surclimatisée ne peut être utile qu’à court terme. 

Sans un environnement sain, les sociétés humaines et leurs structures politico-sociales n’existent pas. Et c’est donc sur ce chemin collectif que nous devons avancer ensemble, collectivement pour garder un Paris viable et habitable.

Repenser Paris, c’est repenser la manière avec laquelle nous faisons ville, avec laquelle nous faisons société. En ce sens, revenir au cadre conceptuel de l’IPBES, l’équivalent du GIEC pour les questions de l’environnement, à savoir :

La nature pour la nature,

La nature pour la société,

La nature pour la culture.

S’applique parfaitement à Paris et peut demain servir de fil vert à notre politique d’adaptation.Nous devons retourner à l’essentiel, recréer ces liens et j’espère que cela sera le sens de nos travaux des prochains mois.

Je vous remercie.

Maud Lelièvre à propos d’un voeu du groupe MoDem, Démocrates et Ecologistes pour le recyclage des mégots de cigarettes

Merci monsieur le Maire.

De sa culture équivalent à la disparition de 200 000 hectares de forêt par an à sa consommation, le tabac est réellement néfaste pour l’environnement. Depuis les années 80, 30 à 40 % des déchets collectés lors des campagnes de nettoyage des villes sont des mégots de cigarette, ce qui revient à peu près au plan mondial à 8 millions de cigarettes jetées au sol par minute.

Selon l’OMS, jeter un mégot de cigarette est un comportement polluant, totalement banalisé. Mais pourtant, par sa composition, c’est un déchet qui comporte plus de toxines qu’il n’y paraît. Il met dix ans à se dégrader et peut contaminer 500 litres d’eau.

C’est d’ailleurs le premier déchet plastique qui pollue les océans. Il y a donc urgence à agir. C’est pour cela que Delphine Bürkli avait engagé, il y a cinq ans une action forte dans le 9ème arrondissement, en installant des cendriers de rue qui sont ensuite collectés par des entreprises d’insertion qui les recyclent, les transforment en matériaux d’isolation ainsi qu’une campagne forte.

Le sens de ce vœu, auquel j’associe ma collègue Séverine de Compreignac, est de pouvoir reporter à l’attention de notre conseil le vœu qui avait été adopté en 2019 indiquant qu’il y aurait des créations de rues sans mégot dans chaque arrondissement dans la capitale, et de rappeler que, en 2020, la loi anti-gaspillage et pour une économie circulaire a étendu la responsabilité élargie du producteur à l’industrie du tabac. C’est pourquoi il est important de pouvoir agir en ce domaine.

Nous souhaitons, à travers ce vœu, que la mairie de Paris engage davantage d’actions de communication à destination des consommateurs, qu’elle accentue sa collecte des mégots et qu’elle engage de fortes actions en matière de recyclage.

Je vous remercie.



Maud Gatel à propos de l’arrêt de la résine et du cerclage pour les pieds d’arbres – Conseil de novembre 2022

Monsieur Najdovski, lors de notre dernier conseil, en réponse à un vœu de ma collègue Véronique Bucaille, vous indiquiez que les services de la Ville pouvaient de manière extrêmement ponctuelle, pour des raisons très précises, et vous évoquiez notamment la question des zones de marché utiliser de la résine, soit un enrobé synthétique.

Sollicité par un internaute, le premier maire adjoint indiquait, en réponse à un pied d’arbre bétonné, qu’il s’agissait probablement d’une erreur. Puis il a indiqué que toute cette polémique liée à l’émotion qui avait saisi une grande partie des Parisiens sur ce sujet, que cette polémique était ridicule. Non, il n’y a pas de polémique ridicule quand il s’agit d’adapter la ville aux changements climatiques. Comme vient de le rappeler Maud Lelièvre, les arbres, les végétaux tiennent une place absolument majeure dans la perspective du réchauffement climatique et dans la nécessité absolue d’adapter notre capitale aux changements climatiques. 

Or, on le sait, je ne reviendrai pas sur les trop nombreux arbres abattus, les arbres et les végétaux, dans une ville aussi polluée que Paris, sont soumis à rude épreuve, et c’est la raison pour laquelle, bien évidemment, il faut les protéger.

Alors les Parisiens, nombreux, ont prouvé qu’il ne s’agissait pas simplement de quelques dizaines de cas, mais bien au contraire de plusieurs centaines de cas de pieds d’arbres cimentés “enrésinés”, goudronnés. Bien évidemment, cette situation n’est pas satisfaisante pour que ces arbres puissent continuer à croître et à nous protéger.

C’est la raison pour laquelle nous demandons par ce vœu, que soient remis en état urgemment les pieds d’arbres pour ne pas continuer à les fragiliser davantage et que soient remises les fameuses grilles Davioud au lieu de cerclages métalliques qui nous paraissent particulièrement dangereux dans l’espace public.

Les grilles Davioud, ce n’est pas une sorte de conservatisme de notre part. C’est tout simplement parce que ça fait partie de l’identité de Paris et parce qu’on n’a pas trouvé mieux pour protéger les arbres.

Alors, bien évidemment, les contraintes des manifestations, notamment les manifestations liées aux gilets jaunes, nous ne les déclinons pas. Pour autant, on sait bien que certaines sont en train d’être remises et nous souhaitons que urgemment, elles puissent l’être partout dans Paris. Alors, par ce vœu, nous demandons donc de libérer les pieds d’arbres cimentés, enrésinés, goudronnés pour les protéger autant qu’ils nous protègent.

Je vous remercie.

Maud Lelièvre à propos du bilan annuel du “Plan arbre” à Paris – Conseil de novembre 2022

Madame la Maire, mes chers collègues,

Il y a un an, lors du Conseil de Paris d’octobre 2021, la Ville adoptait le “Plan Arbre”. Cette adoption était une nécessité, au vu de l’urgence climatique et environnementale à laquelle nous faisons face. J’avais, à l’époque, au nom du groupe MoDem Démocrates et Écologistes, salué l’ambition de ce plan, mais qui nous semblait un peu trop ambitieux, non au regard de la crise environnementale que nous devons affronter, mais trop ambitieux au regard des moyens qui allaient être consacrés sur le plan financier ainsi que les services qui allaient être dévolus à sa mise en oeuvre. Nous avions précisé à l’époque que l’exécution d’un tel “Plan Arbre” nécessitait trois choses : des moyens, une vision, une volonté, insistant sur le fait que la solution était de planter des arbres en pleine terre et d’entretenir soigneusement les pieds d’arbres. On l’avait dit à l’époque car évidemment l’arbre n’est pas un mobilier urbain mais l’objectif n’est pas de décorer mais de lui donner une réelle fonction dans la ville. Notre groupe avait alors déposé des amendements en ce sens, je ne les rappellerai pas. Mais nous avions expliqué que nous serions attentifs, tout au long de l’année, à la mise en oeuvre de ce “Plan Arbre”, attentifs à son application, attentifs aux moyens qui étaient consacrés, attentifs à l’entretien et aux constats réguliers.

Et j’aimerais juste dire, parce que beaucoup de choses ont été dites et écrites dans la presse, sur les réseaux sociaux, qu’on ne peut pas rejeter les revendications des Parisiens qui, de façon régulière, font des photos ou s’émeuvent de la place qu’on laisse à l’arbre dans la ville. Certes, ce ne sont pas tous des experts, mais leur vision est juste et ça participe aussi à l’acculturation de la question environnementale de la ville.



Alors il est effectivement primordial de protéger, d’entretenir les arbres parisiens dans le contexte actuel de surchauffe urbaine sur lequel travaille la MIE “Paris à 50 degrés” dédiée à l’adaptation de la Ville aux super vagues de chaleur, dont je suis rapporteure. Nous savons tous que le rafraîchissement urbain est un enjeu majeur pour les villes et les premiers entretiens nous ont montré que la question de l’arbre était une question essentielle et primordiale dans les solutions que nous allons devoir collectivement trouver. L’arbre est l’un des leviers pour rafraîchir des villes qui, demain, ressembleront de plus en plus à des fours en été. En effet, les conditions climatiques rendent plus difficile la survie de ces arbres en ville.

Il faut donc absolument préserver la nature à Paris, préserver tout ce qui est possible, redonner de l’espace aux arbres, faire des choix d’aménagement dans le sol, dans le sous-sol, protéger les arbres qui participent à l’amélioration de la qualité de l’air et qui sont des refuges de biodiversité. Et moi, je préfère demain, même si cela coûte de l’argent, même si ce sont des choix d’avenir qui sont parfois compliqués, que l’on puisse avoir une ville couverte d’arbres plutôt qu’une ville couverte de climatiseurs parce que ce sera la seule solution si nous ne prenons pas des décisions ambitieuses.

 

Avec ses 33 jours de canicule, l’été 2022 a été suffocant mais ça a été l’été le moins chaud des prochaines années : il a laissé entrevoir la nécessité de prendre des mesures urgentes et des mesures qui sont fortes. Pas simplement faire une course à la plantation d’arbres, mais faire en sorte que ce qui est planté aujourd’hui seront des arbres en bonne santé. L’arbre sera notre meilleur allié pour cette lutte contre le réchauffement climatique.

 

Alors sur ce sujet qui est un sujet majeur au cœur du débat de la MIE, j’espère que nous saurons entendre les propositions qui sont faites. Nous travaillons sur des propositions sur la qualité des essences, les stratégies de plantation, les stratégies de plantation en pleine terre, un certain nombre de sujets dont nous débattrons en temps et en heure lorsque ce rapport sera présenté devant le Conseil de Paris. J’espère qu’à ce moment-là, on ne sera pas dans une bataille de communication mais dans la réelle prise de décision.

 

Nous avons déposé un vœu, ma collègue présidente de groupe en parlera tout à l’heure, qui nous semble absolument essentiel sur l’entretien des pieds d’arbres des 200 000 arbres qui sont plantés dans les rues. Et pour terminer, sur la question de la température, la température est à peu près à 58 degrés dans un été caniculaire sur un revêtement minéral, 48 degrés sur une pelouse sèche et 29 degrés au pied d’un arbre. 

Donc ce n’est pas simplement une question esthétique, c’est une question de choix fort environnemental. Et nous tenons particulièrement à ce vœu. J’espère que nous saurons vous y retrouver tout à l’heure.

Maud Lelièvre à propos de la révision du Plan Climat – Conseil de juin 2022

Mes chers collègues, monsieur le Maire, merci.

Notre Conseil aujourd’hui doit définir le cadre d’un nouveau plan climat. 

Je regrette personnellement, sur un sujet aussi important qui, me semble-t-il, fait partie des priorités de la ville, l’absence de la maire. Paris ne va pas assez vite, Paris n’en fait pas assez. On ne peut pas faire reposer cette transition nécessaire sur les seuls changements individuels. Les villes ont un rôle à jouer. C’est ma conviction et elle doit être partagée par nous tous ici.

Phénomènes climatiques extrêmes, montée des eaux, baisse de la production alimentaire : ce sont les dernières projections du deuxième volet du dernier rapport du GIEC publié en février et elles sont inquiétantes. Les impacts du changement climatique sont généralisés, pour certains irréversibles.

Si la multiplication des épisodes climatiques semble renforcer la prise de conscience globale portée depuis des décennies par la communauté scientifique, l’objectif défini par les accords de Paris devrait être dépassé dès 2025. Et nous le savons, les dégâts sont voués à se multiplier alors que la température moyenne s’élève. La conclusion du rapport est claire. La majorité des risques attendus à l’horizon 2050 vont survenir dès 2030, alors il est temps d’agir. L’action en faveur du développement résilient est plus qu’urgente.

Quel est le bilan aujourd’hui pour nous ici à Paris ? La ville de Paris affiche déjà 2,3 degrés de réchauffement par rapport à l’ère industrielle. Les impacts sur les ressources en eau, infrastructures, biodiversité, personnes vulnérables sont sévères et alarmants. Si la ville s’est fixée des objectifs ambitieux dans le précédent plan climat, elle n’a jamais réussi à les atteindre. Aucun des trois objectifs intermédiaires à l’horizon 2020 a été atteint. Les émissions de gaz à effet de serre, entre 2004 et 2018, elles n’ont baissé que de 20% contre 25 attendus.

La consommation énergétique de Paris, dans le premier plan climat, elle s’était engagée à réduire de 25% la consommation totale d’énergie. La baisse effective n’a pas dépassé les 5% entre 2004 et 2018. On ne change pas la trajectoire climat sans changer de société ni de modes de consommation. Pour le développement des énergies renouvelables, la ville avait pris comme objectif d’intégrer 25% d’énergies renouvelables dans le reste de la consommation énergétique pour 2020.

Ce qui doit nous interroger, ce sont nos choix collectifs, nos choix collectifs ici, mais également le choix de nos exploitants. En l’occurrence, on peut évoquer ici la question de la filiale qui exploite le réseau parisien et qui n’a pas atteint ses objectifs. Alors que faut-il faire aujourd’hui ? Se féliciter des prix obtenus, déployer des plans qui ne parlent qu’à nous-mêmes, selon le GIEC, nous devons redéfinir notre mode de consommation et de vie à tous les niveaux pour éviter un basculement vers un mode de monde plus chaotique.

Les ONG, les citoyens, les jeunes nous le rappellent, ce sont de nombreuses fois mobilisés, il est temps de les écouter. Il est temps de rappeler que l’écologie représente l’enjeu majeur de la ville de Paris pour les années à venir. Il est temps de multiplier les efforts et de mettre des moyens à disposition pour les mettre en œuvre. J’aurais aimé aujourd’hui constater que les objectifs pour 2020 avaient été atteints et que finalement nous allions tous ensemble, de façon collective, définir de nouveaux objectifs.

Même au sein de la Ville de Paris. Il suffit de prendre les résultats issus des services de la Ville de Paris, les émissions de gaz à effet de serre n’ont que très peu diminué :  de 9% au lieu des 30% espérés. L’écart constaté entre les objectifs et les résultats amène à s’interroger sur la validité du plan climat. Il ne suffit pas de se fixer des objectifs exigeants, plus exigeants que la moyenne. On aurait dû anticiper davantage la mise en œuvre. En cela, la dimension locale de la nouvelle stratégie met l’accent sur la sollicitation des maires d’arrondissement. Elle va être fondamentale. Ce dispositif permettra, je l’espère, une mise en œuvre territorialisée cohérente et exigeante. 

Permettez-moi pour finir de revenir sur la logique de nos conseillers, de nos délibérations. Puisque nous parlons climat, j’aimerais revenir sur un choix qui a été fait il y a un peu plus d’un an concernant le partenariat économique avec Total. Total n’est pas une entreprise comme les autres. Elle figure parmi les principales entreprises au monde responsable du réchauffement climatique. Elle ne respecte pas les accords de Paris. Depuis nos débats, les choses ne se sont pas arrangées. Les affaires se sont multipliées partout dans le monde. Atteinte aux droits de l’homme en Ouganda, le projet A Kuwaiti Lingua qui menace de détruire seize aires protégées majeures, un parc naturel qui déplacera des milliers de population. 

Les manifestants la semaine dernière contre l’assemblée générale de Total l’ont rappelé. Les ONG du monde entier venues à Paris pour l’exprimer l’ont rappelé. Les vingt banques qui refusent aujourd’hui de financer Total en raison des risques d’atteinte à leur image, le rappellent également. Je dis que j’avais déjà dit à l’époque au nom du groupe MDE, faire le choix de Total, c’était faire le choix du passé pour notre ville. On ne peut pas différencier les grands cadres de nos choix quotidiens.

Madame la maire avait promis lors du débat, et je reprends ses termes, que nous aurions l’occasion d’en reparler, de reparler de l’engagement de la ville sur la justice climatique. C’était le moment ou jamais. Elle avait dit qu’elle l’aborderait dans sa globalité. C’était le moment ou jamais de le faire dans le cadre de ce débat général. 

Dans le cadre de ce débat général, je vous remercie.

Maud Lelièvre à propos de l’interdiction de la taille des haies – Conseil de juillet 2022

Merci monsieur le Maire.

Mes chers collègues, 

Un vœu pour attirer votre attention sur des constats qui ont été faits, notamment le mois dernier dans de multiples lieux parisiens sur la taille des haies effectuée par les services de la ville. À l’issue de ces constats qui ont été à la fois vus par des habitants mais aussi par des associations de protection de la nature, plusieurs remarques ont été faites, mais sans que cette taille ne cesse. Si ces actions d’entretien peuvent paraître, de façon globale, anodines, elles ne le sont pas pour l’avifaune qui est actuellement en période de nidification. C’est une période qui va du 15 mars au 31 juillet. Ce qu’indique notre vœu correspond à la période de reproduction des oiseaux, et c’est une période dans laquelle, depuis 2015, les agriculteurs n’ont pas le droit de tailler leurs haies. Donc il serait absolument essentiel qu’on puisse s’aligner sur ce cycle biologique. L’avifaune pâtit de ces techniques d’entretien. Je ne reviendrai pas sur les chiffres qui ont été évoqués ici à diverses reprises sur la disparition d’un certain nombre d’espèces en milieu urbain, et particulièrement à Paris. Une mention supplémentaire importante : une partie des espèces concernées sont des espèces protégées. 

Donc la remise en cause de leur cycle biologique constitue un délit pénal. Au-delà de l’échange, et j’espère que nous adopterons collectivement ce voeu, il semble important qu’il puisse y avoir un échange rapide avec les services d’entretien, à la fois sur la question de fond mais également sur la définition des haies, en précisant qu’il s’agit des strates végétales buissonnantes et arbustives, et pas simplement des haies au sens général, comme on pourrait l’entendre. J’ai reçu, je ne sais pas si c’est le moment de le dire Monsieur le Maire, mais j’ai reçu une demande d’amendement de la part de Monsieur Najdovski que je propose d’ores et déjà d’inclure, et peut-être en formulant le voeu que l’on puisse avoir une évaluation. D’abord, un : que l’on puisse avoir une demande effective, si ce voeu est adopté, auprès des services de la DEV pour que ce soit applicable dès cette année ; et deux, que l’on puisse avoir une évaluation de cette mesure proposée au cours de l’année, et peut-être avoir des contours plus restrictifs l’année prochaine.

Je vous remercie. 

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