Catégorie : Environnement (Page 3 of 13)

« Réconcilier avec la nature »

La nature doit revenir au centre de nos préoccupations avec un véritable plan de végétalisation apportant fraîcheur et espaces aux Parisiens. La dimension environnementale doit également faire l’objet d’une prise en compte systématique dans les projets d’aménagement. De même, il est fondamental de financer et d’encourager le développement des véhicules propres tout en veillant à prévenir les conflits entre les usagers. Le domaine économique est aussi concerné. Il faut repenser les livraisons et les transports de marchandises de manière à répondre aux attentes des commerçants tout en respectant les contraintes environnementales.

Maud Lelièvre à propos de la MIE “Paris 50 degrés” – Conseil de juillet 2022

Merci monsieur le Maire.

Mes chers collègues,

L’été commence et avec le retour des vagues de chaleurs, les plans canicule se multiplient dans les collectivités locales en France. Si ces épisodes caniculaires frappent l’intégralité du territoire métropolitain, il se décline de façon exceptionnelle dans les grandes aires urbaines marquées par des îlots de chaleur urbains. Corollaire de son intensité urbaine unique en France, la région parisienne hors territoire métropolitain est la zone la plus touchée, la plus vulnérable aux vagues de chaleur dont Paris sera l’épicentre. Alors oui, cette Mission d’Information et d’Évaluation est la bienvenue et à plus d’un titre et c’est pourquoi nous avons souhaité avec le groupe MDE de nous associer à la demande du groupe écologiste de Paris que je remercie de cette proposition, particulièrement Alexandre Florentin ainsi que l’ensemble des groupes qui ont accepté de la supporter. 

Cette mission sera la bienvenue parce que les vagues de chaleurs vont continuer à se multiplier, et elles vont continuer à tuer. Le tragique souvenir de la canicule européenne de 2003 nous le rappelle, si cet épisode exceptionnel se traduit alors par une surmortalité moyenne de 40% dans les zones rurales et les petites agglomérations, elle a connu une surmortalité de plus de 140% en région parisienne. L’Ile de France a contribué à plus d’un tiers à la surmortalité. Elle tue les plus vulnérables, les plus pauvres, mais aussi les plus âgés, les plus malades, qui frappent sans distinction les différentes conditions sociales. 

En 2003 déjà nous avions et dans un autre contexte à l’époque, avec un autre contexte moins dramatique sur le plan du réchauffement climatique, j’avais conjointement, avec Yves Contassot qui était alors adjoint de Paris aux questions environnementales, travaillé des propositions sur la nécessité d’adapter les villes et de produire la proposition d’un plan qui permettait de climatiser à l’époque les villes et de trouver des solutions, canicules que nous imaginions à l’époque répétitives, cela a bien été le cas. 

Cette mission est la bienvenue parce qu’il s’agit plus que jamais d’un sujet résolument tourné vers l’avenir. L’intensification et l’accélération des épisodes caniculaires dans les prochaines décennies ne sont plus à prouver. C’est un sujet qui a été au cœur du forum mondial urbain qui vient de se terminer à Katowice. Pour comparer les évolutions des grandes capitales européennes et des grandes capitales mondiales car ce qui est dramatique chez nous l’est encore l’est encore plus dans les pays du sud. 

Alors non personne ne pourra plus, s’il n’y a pas de mesure corrective, habiter, bientôt, dans un avenir proche, les villes, encore moins dans le sud, et la canicule ne pourra être qu’une solution très ponctuelle et très conjoncturelle. 

Cette mission est la bienvenue dans nos sociétés vieillissantes. Je rappelle que nous aurons plus de 30 % de plus de 65 ans en 2050 qui seront les plus fragiles pour s’adapter à ce climat changeant. 

Cette mission est la bienvenue parce que la qualité de vie des Parisiens et des Parisiennes est en jeu et les îlots de chaleur affectent les jeunes enfants, les bébés, le sommeil, les pratiques et les modes de vie d’une société urbaine qui n’arrive pas à s’adapter assez rapidement aux changements climatiques. 

Le bien-être a souvent été une question éloignée des politiques publiques, en tout cas pas au cœur des politiques publiques, il est nécessaire de le considérer si nous voulons que demain les gens souhaitent habiter en ville. Elle est la bienvenue pour trouver la solution à ces épisodes qui s’imposent, qui nous impose de penser collectivement notre fabrique, notre définition, urbaine. Des solutions qui doivent être transversales, innovantes, mais sans doute aussi frugales pour un avenir urbain plus vivable et plus souhaitable. 

Des décisions opérationnelles qui sont aujourd’hui déjà portées par la communauté scientifique, conception architecturale urbaine, aménagement de l’espace publique, mobilier urbain végétalisé, revêtements, milieux aquatiques, systèmes d’ombrages, solutions fondées sur la nature, tout un ensemble de possibilités de rafraîchissement et d’adaptation de la ville aux chaleurs urbaines qu’il nous conviendra demain dans cette mission d’information de nous approprier mais aussi de pouvoir adapter, dans un contexte économique sur plusieurs années.

Je remercie donc cette, le groupe écologiste d’avoir fait cette proposition, nous y siégeront bien entendu.

Je risque de décevoir Nathalie Maquoi car à priori c’est moi qui siégera pour le groupe MDE sauf si bien évidement vous nous accordez plusieurs sièges pour siéger dans cette MIE.

Mais nous essaierons de faire en sorte que nos propositions collectives soient productives et nous permettent de réaliser collectivement les choix de résilience et d’avenir qui sont nécessaires à Paris

 

Maud Lelièvre à propos de l’utilisation du plastique sur les plateaux-repas – Conseil de juillet 2022

Mes chers collègues, 

Je tiens en introduction à saluer ce plan qui, dans la restauration collective, qui va dans le bon sens.

Effectivement, pour des raisons environnementales, la diminution du plastique est absolument nécessaire. Comme le rappelle le rapport du GIEC datant de février 2022 mais également pour des questions de préservation de la biodiversité et de préservation des océans, le rapport de l’IFREMER mettait en lumière toutes les conséquences des microplastiques en mer et la production plastique française en mer de ces microplastiques.

Sur la question des plateaux repas fournis dans les écoles, nous avons dans le 9ème arrondissement, sous l’impulsion de Delphine Burkli, été un des premiers arrondissements à sortir de l’utilisation du plastique dans la restauration collective et dans les établissements scolaires depuis la politique « zéro déchet » mis en place depuis 2014 et je pense qu’un certain nombre de mesures pourraient être partagées avec nos collègues. Je pense notamment aux bacs inox dans nos écoles et au développement des sandwichs maison pour les pic-nic pour éviter les emballages, aux pâtisseries maisons, yaourts achetés en seau et servis en vérines, etc.…

 Nous organisons également des « commissions menus », tous les mois avec les parents et les enfants dans l’arrondissement afin d’établir des repas et de faire comprendre l’importance de diminuer les déchets mais aussi de sensibiliser à l’augmentation des repas végétariens. Et nous avons également dans le 9ème, accompagné cette politique d’une rue zéro déchet. Donc pour toutes ces expérimentations montrent que ça a été positivement accueilli par les parents d’élèves, par les enfants eux-mêmes et que je ne peux imaginer que ce plan ne rencontre qu’un succès important partout où il va être mis en place.

Je profite de nos débats aujourd’hui pour attirer l’attention du Conseil sur un sujet qui est certes conjoncturel mais qui semble important si on veut avoir une mairie qui montre l’exemple et qui n’impose pas simplement des politiques.

J’aimerai revenir sur une question dont nous avons parlé de façon récente, qui est la question des plateaux repas qui sont fournis durant les élections aux agents et aux personnels qui sont bénévoles dans les bureaux de votes.

Je sais que les options de repas ne sont pas les mêmes selon les arrondissements mais malheureusement et nous avons pu le constater, et un certain nombre de nos collègues ont pu constater que les plateaux repas fournis par la ville contenaient beaucoup trop de plastique, étaient suremballés, sans doute en partie une des conséquences du covid. A la fois, couverts en plastique, emballages, bouteille en plastique alors qu’on peut avoir accès à des points d’eau, mais également parfois, fromage, pain, etc. De plus, en tout cas en ce qui concerne notre arrondissement, aucune option végétarienne n’était prévue, ce qui est dommageable pour l’environnement mais qui rend parfois difficile notamment le repas pour les personnes qui ne consomment pas de viande et qui n’ont pas d’autre alternative. 

Nous souhaiterions vraiment, même si c’est une question conjoncturelle, avoir un engagement important sur cette question des plateaux repas. On a fait un certain nombre de propositions dans notre vœu notamment de transférer aux mairies d’arrondissement cette compétence qui pourrait à la fois permettre de réduire des coûts en termes de plastique trop important de ces plateaux repas mais aussi, éviter de faire des transferts car j’imagine que la provenance de ces plastiques sont fabriqués en banlieue ou en lointaine banlieues. 

Merci, même si ce sujet n’est pas au cœur de nos débats, de pouvoir le prendre en compte.

Maud Gatel à propos des nouveaux dispositifs d’aides à l’écomobilité – Conseil d’octobre 2022

Les délibérations qui nous sont proposées à la discussion ce soir concernent une réforme des aides dans une perspective de transition vers des mobilités plus douces.

Alors on peut parler de réforme, on peut parler de rationalisation des offres, je parlerais pour ma part de réduction drastique du budget pour financer ces différents dispositifs.

Alors, bien évidemment, il y a des choses qui vont dans le bon sens. 

D’abord la suppression des aides qui n’avaient pas trouvé leur public jusqu’alors, le financement de l’accompagnement, notamment pour les personnes en situation de handicap, à travers à la fois un dispositif de télécommande pour les piétons, mais également des vélos adaptés.

Et puis le financement de travaux de création d’abris, de vélos sécurisés.

Mais je voudrais m’arrêter vraiment sur la question des Vélos à Assistance Électrique qui concernent quand même beaucoup de Parisiens et qui verront à partir du 15 octobre  que finalement peu d’entre eux y auront droit.

Vous conditionnez le soutien financier au revenu fiscal de référence, ça va tout à fait dans un sens logique au regard des finances de la Ville. Simplement, on parle d’un revenu de référence de 6 300 €. Donc concrètement, ça ne concerne ni les classes moyennes, ni les classes populaires, à peine une toute petite partie de la population parisienne.

Rappelons qu’un Vélo à Assistance Électrique, c’est entre 1500 et 3 500€. Et donc bien évidemment, même si vous prenez en charge 400€ maximum pour l’achat d’un VAE, au regard du revenu fiscal de référence, je doute, et d’ailleurs je prends date avec vous monsieur le Maire, que cette aide trouve réellement son public.

Et ça me fait un peu penser aux prêts à taux zéro. Finalement, on a expliqué à terme qu’on allait le supprimer parce que les critères étant si restrictifs, effectivement, il y avait tout à fait peu de demande.

Donc finalement, avec cette délibération, vous réduisez le montant des aides à la portion congrue. Vous vous défaussez sur les autres, à l’Etat, à la région de mener à bien la transition vers des modes moins polluants.

Et puis un budget qui, finalement, est très modeste puisqu’on est sur 11,5 millions d’euros au total pour ces trois dispositifs de soutien à la transition vers des mobilités moins polluantes.

Je vous remercie.



Séverine de Compreignac à propos du projet OnE de la Tour Eiffel – Question d’actualité du Conseil d’octobre 2022

Merci Madame la maire.

Je veux moi aussi vous parler du Champ de Mars, de votre projet et de la vie des riverains alentours. Cet espace vert majeur dans le paysage parisien fait partie des emblèmes de la capitale.

Un public nombreux – près de 20 millions de personnes chaque année – déambule dans ce lieu classé depuis plus de 70 ans, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco.

Vous le savez, le groupe MoDem s’est toujours opposé au projet d’aménagement des abords du Champ de Mars.

Le travail avec les associations de riverains (Passy Seine, XVIe Demain, les Amis du Champ de Mars, l’Association des riverains du Trocadéro et de la Tour Eiffel) avait notamment permis de confirmer que ce projet pharaonique n’avait d’écologique que le nom. 

Malgré la désapprobation de l’opposition, l’inquiétude des associations, plus rien ne semblait envisageable pour contrer ce projet. Les Verts ayant décidé de s’en satisfaire. Mais désormais, plus personne ne connaît la fin de l’histoire ! 

Aussi, madame la Maire, ma question abordera deux aspects. Le premier porte sur votre projet qui dure depuis plus de quatre ans. Le temps passe et rien ne se passe, même si j’ai bien compris par vos réponses précédentes que le vieux projet est enfin abandonné à notre grand soulagement.

Qu’en est il donc de celui qui va peut-être voir le jour, différent, si l’on en croit la presse, avec un problème financier quand même à la clé, car il est question d’être moins ambitieux, mais pour un coût plus élevé.

Alors, entre info et intox, entre rumeurs et Twitter, entre polémiques et non-dits, il serait temps de dire clairement les choses,de raconter la vraie histoire.

Abattage d’arbres ou non ? J’ai cru entendre tout à l’heure que non. 

Constructions nouvelles ou non ? Visiblement plus. 

Réaménagement des abords de la tour Eiffel pour mieux gérer les flux ou non ? 

Les habitants du secteur, en fait, les Parisiens dans leur ensemble, aimeraient savoir quel sera l’avenir de ce patrimoine collectif dont nous devrions tous pouvoir être fiers. Le second aspect de ma question, si j’ai encore le temps, relève de la vie quotidienne des Parisiens, celle qu’ils subissent et qui accentue leur mal être.

Je passe sur les problèmes des pelouses complètement dégradées, sales,  alors même que celles des Tuileries ou du Luxembourg, à peu près de même taille, sont dans un état impeccable, c’est donc loin d’être impossible.

En revanche, je ne passerai pas sur les problèmes de sécurité. Les chiffres sont clairs : la délinquance a considérablement augmenté et au-delà des nuisances, ce sont des problèmes de violence en constante augmentation. Les effectifs ont été très largement augmentés sur le terrain et on ne peut que s’en féliciter. 

Je vais d’ailleurs profiter de cet instant pour saluer notre nouveau préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, parfaitement mobilisé sur ces sujets et celui du Champ de Mars en particulier. J’en veux pour preuve les heures que vous avez passé lundi soir avec les riverains dans le 7ème. 

Les Parisiens, les habitants du quartier comme les touristes, ne doivent pas avoir peur de se promener, quelle que soit l’heure du jour ou de la nuit. Ils ont aussi besoin de savoir, de comprendre. Ils veulent de la clarté, de la transparence dans les projets. Ils veulent retrouver le plaisir de vivre dans un lieu qu’ils affectionnent, un quartier qu’ils aiment, et cela en toute sécurité.

Vous l’avez compris, madame la Maire, nous attendons des réponses sur la gestion du présent comme sur les projets d’avenir.

Je vous remercie.



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