La nature doit revenir au centre de nos préoccupations avec un véritable plan de végétalisation apportant fraîcheur et espaces aux Parisiens. La dimension environnementale doit également faire l’objet d’une prise en compte systématique dans les projets d’aménagement. De même, il est fondamental de financer et d’encourager le développement des véhicules propres tout en veillant à prévenir les conflits entre les usagers. Le domaine économique est aussi concerné. Il faut repenser les livraisons et les transports de marchandises de manière à répondre aux attentes des commerçants tout en respectant les contraintes environnementales.
De sa culture équivalent à la disparition de 200 000 hectares de forêt par an à sa consommation, le tabac est réellement néfaste pour l’environnement. Depuis les années 80, 30 à 40 % des déchets collectés lors des campagnes de nettoyage des villes sont des mégots de cigarette, ce qui revient à peu près au plan mondial à 8 millions de cigarettes jetées au sol par minute.
Selon l’OMS, jeter un mégot de cigarette est un comportement polluant, totalement banalisé. Mais pourtant, par sa composition, c’est un déchet qui comporte plus de toxines qu’il n’y paraît. Il met dix ans à se dégrader et peut contaminer 500 litres d’eau.
C’est d’ailleurs le premier déchet plastique qui pollue les océans. Il y a donc urgence à agir. C’est pour cela que Delphine Bürkli avait engagé, il y a cinq ans une action forte dans le 9ème arrondissement, en installant des cendriers de rue qui sont ensuite collectés par des entreprises d’insertion qui les recyclent, les transforment en matériaux d’isolation ainsi qu’une campagne forte.
Le sens de ce vœu, auquel j’associe ma collègue Séverine de Compreignac, est de pouvoir reporter à l’attention de notre conseil le vœu qui avait été adopté en 2019 indiquant qu’il y aurait des créations de rues sans mégot dans chaque arrondissement dans la capitale, et de rappeler que, en 2020, la loi anti-gaspillage et pour une économie circulaire a étendu la responsabilité élargie du producteur à l’industrie du tabac. C’est pourquoi il est important de pouvoir agir en ce domaine.
Nous souhaitons, à travers ce vœu, que la mairie de Paris engage davantage d’actions de communication à destination des consommateurs, qu’elle accentue sa collecte des mégots et qu’elle engage de fortes actions en matière de recyclage.
Monsieur Najdovski, lors de notre dernier conseil, en réponse à un vœu de ma collègue Véronique Bucaille, vous indiquiez que les services de la Ville pouvaient de manière extrêmement ponctuelle, pour des raisons très précises, et vous évoquiez notamment la question des zones de marché utiliser de la résine, soit un enrobé synthétique.
Sollicité par un internaute, le premier maire adjoint indiquait, en réponse à un pied d’arbre bétonné, qu’il s’agissait probablement d’une erreur. Puis il a indiqué que toute cette polémique liée à l’émotion qui avait saisi une grande partie des Parisiens sur ce sujet, que cette polémique était ridicule. Non, il n’y a pas de polémique ridicule quand il s’agit d’adapter la ville aux changements climatiques. Comme vient de le rappeler Maud Lelièvre, les arbres, les végétaux tiennent une place absolument majeure dans la perspective du réchauffement climatique et dans la nécessité absolue d’adapter notre capitale aux changements climatiques.
Or, on le sait, je ne reviendrai pas sur les trop nombreux arbres abattus, les arbres et les végétaux, dans une ville aussi polluée que Paris, sont soumis à rude épreuve, et c’est la raison pour laquelle, bien évidemment, il faut les protéger.
Alors les Parisiens, nombreux, ont prouvé qu’il ne s’agissait pas simplement de quelques dizaines de cas, mais bien au contraire de plusieurs centaines de cas de pieds d’arbres cimentés “enrésinés”, goudronnés. Bien évidemment, cette situation n’est pas satisfaisante pour que ces arbres puissent continuer à croître et à nous protéger.
C’est la raison pour laquelle nous demandons par ce vœu, que soient remis en état urgemment les pieds d’arbres pour ne pas continuer à les fragiliser davantage et que soient remises les fameuses grilles Davioud au lieu de cerclages métalliques qui nous paraissent particulièrement dangereux dans l’espace public.
Les grilles Davioud, ce n’est pas une sorte de conservatisme de notre part. C’est tout simplement parce que ça fait partie de l’identité de Paris et parce qu’on n’a pas trouvé mieux pour protéger les arbres.
Alors, bien évidemment, les contraintes des manifestations, notamment les manifestations liées aux gilets jaunes, nous ne les déclinons pas. Pour autant, on sait bien que certaines sont en train d’être remises et nous souhaitons que urgemment, elles puissent l’être partout dans Paris. Alors, par ce vœu, nous demandons donc de libérer les pieds d’arbres cimentés, enrésinés, goudronnés pour les protéger autant qu’ils nous protègent.
Il y a un an, lors du Conseil de Paris d’octobre 2021, la Ville adoptait le “Plan Arbre”. Cette adoption était une nécessité, au vu de l’urgence climatique et environnementale à laquelle nous faisons face. J’avais, à l’époque, au nom du groupe MoDem Démocrates et Écologistes, salué l’ambition de ce plan, mais qui nous semblait un peu trop ambitieux, non au regard de la crise environnementale que nous devons affronter, mais trop ambitieux au regard des moyens qui allaient être consacrés sur le plan financier ainsi que les services qui allaient être dévolus à sa mise en oeuvre. Nous avions précisé à l’époque que l’exécution d’un tel “Plan Arbre” nécessitait trois choses : des moyens, une vision, une volonté, insistant sur le fait que la solution était de planter des arbres en pleine terre et d’entretenir soigneusement les pieds d’arbres. On l’avait dit à l’époque car évidemment l’arbre n’est pas un mobilier urbain mais l’objectif n’est pas de décorer mais de lui donner une réelle fonction dans la ville. Notre groupe avait alors déposé des amendements en ce sens, je ne les rappellerai pas. Mais nous avions expliqué que nous serions attentifs, tout au long de l’année, à la mise en oeuvre de ce “Plan Arbre”, attentifs à son application, attentifs aux moyens qui étaient consacrés, attentifs à l’entretien et aux constats réguliers.
Et j’aimerais juste dire, parce que beaucoup de choses ont été dites et écrites dans la presse, sur les réseaux sociaux, qu’on ne peut pas rejeter les revendications des Parisiens qui, de façon régulière, font des photos ou s’émeuvent de la place qu’on laisse à l’arbre dans la ville. Certes, ce ne sont pas tous des experts, mais leur vision est juste et ça participe aussi à l’acculturation de la question environnementale de la ville.
Alors il est effectivement primordial de protéger, d’entretenir les arbres parisiens dans le contexte actuel de surchauffe urbaine sur lequel travaille la MIE “Paris à 50 degrés” dédiée à l’adaptation de la Ville aux super vagues de chaleur, dont je suis rapporteure. Nous savons tous que le rafraîchissement urbain est un enjeu majeur pour les villes et les premiers entretiens nous ont montré que la question de l’arbre était une question essentielle et primordiale dans les solutions que nous allons devoir collectivement trouver. L’arbre est l’un des leviers pour rafraîchir des villes qui, demain, ressembleront de plus en plus à des fours en été. En effet, les conditions climatiques rendent plus difficile la survie de ces arbres en ville.
Il faut donc absolument préserver la nature à Paris, préserver tout ce qui est possible, redonner de l’espace aux arbres, faire des choix d’aménagement dans le sol, dans le sous-sol, protéger les arbres qui participent à l’amélioration de la qualité de l’air et qui sont des refuges de biodiversité. Et moi, je préfère demain, même si cela coûte de l’argent, même si ce sont des choix d’avenir qui sont parfois compliqués, que l’on puisse avoir une ville couverte d’arbres plutôt qu’une ville couverte de climatiseurs parce que ce sera la seule solution si nous ne prenons pas des décisions ambitieuses.
Avec ses 33 jours de canicule, l’été 2022 a été suffocant mais ça a été l’été le moins chaud des prochaines années : il a laissé entrevoir la nécessité de prendre des mesures urgentes et des mesures qui sont fortes. Pas simplement faire une course à la plantation d’arbres, mais faire en sorte que ce qui est planté aujourd’hui seront des arbres en bonne santé. L’arbre sera notre meilleur allié pour cette lutte contre le réchauffement climatique.
Alors sur ce sujet qui est un sujet majeur au cœur du débat de la MIE, j’espère que nous saurons entendre les propositions qui sont faites. Nous travaillons sur des propositions sur la qualité des essences, les stratégies de plantation, les stratégies de plantation en pleine terre, un certain nombre de sujets dont nous débattrons en temps et en heure lorsque ce rapport sera présenté devant le Conseil de Paris. J’espère qu’à ce moment-là, on ne sera pas dans une bataille de communication mais dans la réelle prise de décision.
Nous avons déposé un vœu, ma collègue présidente de groupe en parlera tout à l’heure, qui nous semble absolument essentiel sur l’entretien des pieds d’arbres des 200 000 arbres qui sont plantés dans les rues. Et pour terminer, sur la question de la température, la température est à peu près à 58 degrés dans un été caniculaire sur un revêtement minéral, 48 degrés sur une pelouse sèche et 29 degrés au pied d’un arbre.
Donc ce n’est pas simplement une question esthétique, c’est une question de choix fort environnemental. Et nous tenons particulièrement à ce vœu. J’espère que nous saurons vous y retrouver tout à l’heure.
Notre Conseil aujourd’hui doit définir le cadre d’un nouveau plan climat.
Je regrette personnellement, sur un sujet aussi important qui, me semble-t-il, fait partie des priorités de la ville, l’absence de la maire. Paris ne va pas assez vite, Paris n’en fait pas assez. On ne peut pas faire reposer cette transition nécessaire sur les seuls changements individuels. Les villes ont un rôle à jouer. C’est ma conviction et elle doit être partagée par nous tous ici.
Phénomènes climatiques extrêmes, montée des eaux, baisse de la production alimentaire : ce sont les dernières projections du deuxième volet du dernier rapport du GIEC publié en février et elles sont inquiétantes. Les impacts du changement climatique sont généralisés, pour certains irréversibles.
Si la multiplication des épisodes climatiques semble renforcer la prise de conscience globale portée depuis des décennies par la communauté scientifique, l’objectif défini par les accords de Paris devrait être dépassé dès 2025. Et nous le savons, les dégâts sont voués à se multiplier alors que la température moyenne s’élève. La conclusion du rapport est claire. La majorité des risques attendus à l’horizon 2050 vont survenir dès 2030, alors il est temps d’agir. L’action en faveur du développement résilient est plus qu’urgente.
Quel est le bilan aujourd’hui pour nous ici à Paris ? La ville de Paris affiche déjà 2,3 degrés de réchauffement par rapport à l’ère industrielle. Les impacts sur les ressources en eau, infrastructures, biodiversité, personnes vulnérables sont sévères et alarmants. Si la ville s’est fixée des objectifs ambitieux dans le précédent plan climat, elle n’a jamais réussi à les atteindre. Aucun des trois objectifs intermédiaires à l’horizon 2020 a été atteint. Les émissions de gaz à effet de serre, entre 2004 et 2018, elles n’ont baissé que de 20% contre 25 attendus.
La consommation énergétique de Paris, dans le premier plan climat, elle s’était engagée à réduire de 25% la consommation totale d’énergie. La baisse effective n’a pas dépassé les 5% entre 2004 et 2018. On ne change pas la trajectoire climat sans changer de société ni de modes de consommation. Pour le développement des énergies renouvelables, la ville avait pris comme objectif d’intégrer 25% d’énergies renouvelables dans le reste de la consommation énergétique pour 2020.
Ce qui doit nous interroger, ce sont nos choix collectifs, nos choix collectifs ici, mais également le choix de nos exploitants. En l’occurrence, on peut évoquer ici la question de la filiale qui exploite le réseau parisien et qui n’a pas atteint ses objectifs. Alors que faut-il faire aujourd’hui ? Se féliciter des prix obtenus, déployer des plans qui ne parlent qu’à nous-mêmes, selon le GIEC, nous devons redéfinir notre mode de consommation et de vie à tous les niveaux pour éviter un basculement vers un mode de monde plus chaotique.
Les ONG, les citoyens, les jeunes nous le rappellent, ce sont de nombreuses fois mobilisés, il est temps de les écouter. Il est temps de rappeler que l’écologie représente l’enjeu majeur de la ville de Paris pour les années à venir. Il est temps de multiplier les efforts et de mettre des moyens à disposition pour les mettre en œuvre. J’aurais aimé aujourd’hui constater que les objectifs pour 2020 avaient été atteints et que finalement nous allions tous ensemble, de façon collective, définir de nouveaux objectifs.
Même au sein de la Ville de Paris. Il suffit de prendre les résultats issus des services de la Ville de Paris, les émissions de gaz à effet de serre n’ont que très peu diminué : de 9% au lieu des 30% espérés. L’écart constaté entre les objectifs et les résultats amène à s’interroger sur la validité du plan climat. Il ne suffit pas de se fixer des objectifs exigeants, plus exigeants que la moyenne. On aurait dû anticiper davantage la mise en œuvre. En cela, la dimension locale de la nouvelle stratégie met l’accent sur la sollicitation des maires d’arrondissement. Elle va être fondamentale. Ce dispositif permettra, je l’espère, une mise en œuvre territorialisée cohérente et exigeante.
Permettez-moi pour finir de revenir sur la logique de nos conseillers, de nos délibérations. Puisque nous parlons climat, j’aimerais revenir sur un choix qui a été fait il y a un peu plus d’un an concernant le partenariat économique avec Total. Total n’est pas une entreprise comme les autres. Elle figure parmi les principales entreprises au monde responsable du réchauffement climatique. Elle ne respecte pas les accords de Paris. Depuis nos débats, les choses ne se sont pas arrangées. Les affaires se sont multipliées partout dans le monde. Atteinte aux droits de l’homme en Ouganda, le projet A Kuwaiti Lingua qui menace de détruire seize aires protégées majeures, un parc naturel qui déplacera des milliers de population.
Les manifestants la semaine dernière contre l’assemblée générale de Total l’ont rappelé. Les ONG du monde entier venues à Paris pour l’exprimer l’ont rappelé. Les vingt banques qui refusent aujourd’hui de financer Total en raison des risques d’atteinte à leur image, le rappellent également. Je dis que j’avais déjà dit à l’époque au nom du groupe MDE, faire le choix de Total, c’était faire le choix du passé pour notre ville. On ne peut pas différencier les grands cadres de nos choix quotidiens.
Madame la maire avait promis lors du débat, et je reprends ses termes, que nous aurions l’occasion d’en reparler, de reparler de l’engagement de la ville sur la justice climatique. C’était le moment ou jamais. Elle avait dit qu’elle l’aborderait dans sa globalité. C’était le moment ou jamais de le faire dans le cadre de ce débat général.
Dans le cadre de ce débat général, je vous remercie.
Un vœu pour attirer votre attention sur des constats qui ont été faits, notamment le mois dernier dans de multiples lieux parisiens sur la taille des haies effectuée par les services de la ville. À l’issue de ces constats qui ont été à la fois vus par des habitants mais aussi par des associations de protection de la nature, plusieurs remarques ont été faites, mais sans que cette taille ne cesse. Si ces actions d’entretien peuvent paraître, de façon globale, anodines, elles ne le sont pas pour l’avifaune qui est actuellement en période de nidification. C’est une période qui va du 15 mars au 31 juillet. Ce qu’indique notre vœu correspond à la période de reproduction des oiseaux, et c’est une période dans laquelle, depuis 2015, les agriculteurs n’ont pas le droit de tailler leurs haies. Donc il serait absolument essentiel qu’on puisse s’aligner sur ce cycle biologique. L’avifaune pâtit de ces techniques d’entretien. Je ne reviendrai pas sur les chiffres qui ont été évoqués ici à diverses reprises sur la disparition d’un certain nombre d’espèces en milieu urbain, et particulièrement à Paris. Une mention supplémentaire importante : une partie des espèces concernées sont des espèces protégées.
Donc la remise en cause de leur cycle biologique constitue un délit pénal. Au-delà de l’échange, et j’espère que nous adopterons collectivement ce voeu, il semble important qu’il puisse y avoir un échange rapide avec les services d’entretien, à la fois sur la question de fond mais également sur la définition des haies, en précisant qu’il s’agit des strates végétales buissonnantes et arbustives, et pas simplement des haies au sens général, comme on pourrait l’entendre. J’ai reçu, je ne sais pas si c’est le moment de le dire Monsieur le Maire, mais j’ai reçu une demande d’amendement de la part de Monsieur Najdovski que je propose d’ores et déjà d’inclure, et peut-être en formulant le voeu que l’on puisse avoir une évaluation. D’abord, un : que l’on puisse avoir une demande effective, si ce voeu est adopté, auprès des services de la DEV pour que ce soit applicable dès cette année ; et deux, que l’on puisse avoir une évaluation de cette mesure proposée au cours de l’année, et peut-être avoir des contours plus restrictifs l’année prochaine.
L’été commence et avec le retour des vagues de chaleurs, les plans canicule se multiplient dans les collectivités locales en France. Si ces épisodes caniculaires frappent l’intégralité du territoire métropolitain, il se décline de façon exceptionnelle dans les grandes aires urbaines marquées par des îlots de chaleur urbains. Corollaire de son intensité urbaine unique en France, la région parisienne hors territoire métropolitain est la zone la plus touchée, la plus vulnérable aux vagues de chaleur dont Paris sera l’épicentre. Alors oui, cette Mission d’Information et d’Évaluation est la bienvenue et à plus d’un titre et c’est pourquoi nous avons souhaité avec le groupe MDE de nous associer à la demande du groupe écologiste de Paris que je remercie de cette proposition, particulièrement Alexandre Florentin ainsi que l’ensemble des groupes qui ont accepté de la supporter.
Cette mission sera la bienvenue parce que les vagues de chaleurs vont continuer à se multiplier, et elles vont continuer à tuer. Le tragique souvenir de la canicule européenne de 2003 nous le rappelle, si cet épisode exceptionnel se traduit alors par une surmortalité moyenne de 40% dans les zones rurales et les petites agglomérations, elle a connu une surmortalité de plus de 140% en région parisienne. L’Ile de France a contribué à plus d’un tiers à la surmortalité. Elle tue les plus vulnérables, les plus pauvres, mais aussi les plus âgés, les plus malades, qui frappent sans distinction les différentes conditions sociales.
En 2003 déjà nous avions et dans un autre contexte à l’époque, avec un autre contexte moins dramatique sur le plan du réchauffement climatique, j’avais conjointement, avec Yves Contassot qui était alors adjoint de Paris aux questions environnementales, travaillé des propositions sur la nécessité d’adapter les villes et de produire la proposition d’un plan qui permettait de climatiser à l’époque les villes et de trouver des solutions, canicules que nous imaginions à l’époque répétitives, cela a bien été le cas.
Cette mission est la bienvenue parce qu’il s’agit plus que jamais d’un sujet résolument tourné vers l’avenir. L’intensification et l’accélération des épisodes caniculaires dans les prochaines décennies ne sont plus à prouver. C’est un sujet qui a été au cœur du forum mondial urbain qui vient de se terminer à Katowice. Pour comparer les évolutions des grandes capitales européennes et des grandes capitales mondiales car ce qui est dramatique chez nous l’est encore l’est encore plus dans les pays du sud.
Alors non personne ne pourra plus, s’il n’y a pas de mesure corrective, habiter, bientôt, dans un avenir proche, les villes, encore moins dans le sud, et la canicule ne pourra être qu’une solution très ponctuelle et très conjoncturelle.
Cette mission est la bienvenue dans nos sociétés vieillissantes. Je rappelle que nous aurons plus de 30 % de plus de 65 ans en 2050 qui seront les plus fragiles pour s’adapter à ce climat changeant.
Cette mission est la bienvenue parce que la qualité de vie des Parisiens et des Parisiennes est en jeu et les îlots de chaleur affectent les jeunes enfants, les bébés, le sommeil, les pratiques et les modes de vie d’une société urbaine qui n’arrive pas à s’adapter assez rapidement aux changements climatiques.
Le bien-être a souvent été une question éloignée des politiques publiques, en tout cas pas au cœur des politiques publiques, il est nécessaire de le considérer si nous voulons que demain les gens souhaitent habiter en ville. Elle est la bienvenue pour trouver la solution à ces épisodes qui s’imposent, qui nous impose de penser collectivement notre fabrique, notre définition, urbaine. Des solutions qui doivent être transversales, innovantes, mais sans doute aussi frugales pour un avenir urbain plus vivable et plus souhaitable.
Des décisions opérationnelles qui sont aujourd’hui déjà portées par la communauté scientifique, conception architecturale urbaine, aménagement de l’espace publique, mobilier urbain végétalisé, revêtements, milieux aquatiques, systèmes d’ombrages, solutions fondées sur la nature, tout un ensemble de possibilités de rafraîchissement et d’adaptation de la ville aux chaleurs urbaines qu’il nous conviendra demain dans cette mission d’information de nous approprier mais aussi de pouvoir adapter, dans un contexte économique sur plusieurs années.
Je remercie donc cette, le groupe écologiste d’avoir fait cette proposition, nous y siégeront bien entendu.
Je risque de décevoir Nathalie Maquoi car à priori c’est moi qui siégera pour le groupe MDE sauf si bien évidement vous nous accordez plusieurs sièges pour siéger dans cette MIE.
Mais nous essaierons de faire en sorte que nos propositions collectives soient productives et nous permettent de réaliser collectivement les choix de résilience et d’avenir qui sont nécessaires à Paris
Je tiens en introduction à saluer ce plan qui, dans la restauration collective, qui va dans le bon sens.
Effectivement, pour des raisons environnementales, la diminution du plastique est absolument nécessaire. Comme le rappelle le rapport du GIEC datant de février 2022 mais également pour des questions de préservation de la biodiversité et de préservation des océans, le rapport de l’IFREMER mettait en lumière toutes les conséquences des microplastiques en mer et la production plastique française en mer de ces microplastiques.
Sur la question des plateaux repas fournis dans les écoles, nous avons dans le 9ème arrondissement, sous l’impulsion de Delphine Burkli, été un des premiers arrondissements à sortir de l’utilisation du plastique dans la restauration collective et dans les établissements scolaires depuis la politique « zéro déchet » mis en place depuis 2014 et je pense qu’un certain nombre de mesures pourraient être partagées avec nos collègues. Je pense notamment aux bacs inox dans nos écoles et au développement des sandwichs maison pour les pic-nic pour éviter les emballages, aux pâtisseries maisons, yaourts achetés en seau et servis en vérines, etc.…
Nous organisons également des « commissions menus », tous les mois avec les parents et les enfants dans l’arrondissement afin d’établir des repas et de faire comprendre l’importance de diminuer les déchets mais aussi de sensibiliser à l’augmentation des repas végétariens. Et nous avons également dans le 9ème, accompagné cette politique d’une rue zéro déchet. Donc pour toutes ces expérimentations montrent que ça a été positivement accueilli par les parents d’élèves, par les enfants eux-mêmes et que je ne peux imaginer que ce plan ne rencontre qu’un succès important partout où il va être mis en place.
Je profite de nos débats aujourd’hui pour attirer l’attention du Conseil sur un sujet qui est certes conjoncturel mais qui semble important si on veut avoir une mairie qui montre l’exemple et qui n’impose pas simplement des politiques.
J’aimerai revenir sur une question dont nous avons parlé de façon récente, qui est la question des plateaux repas qui sont fournis durant les élections aux agents et aux personnels qui sont bénévoles dans les bureaux de votes.
Je sais que les options de repas ne sont pas les mêmes selon les arrondissements mais malheureusement et nous avons pu le constater, et un certain nombre de nos collègues ont pu constater que les plateaux repas fournis par la ville contenaient beaucoup trop de plastique, étaient suremballés, sans doute en partie une des conséquences du covid. A la fois, couverts en plastique, emballages, bouteille en plastique alors qu’on peut avoir accès à des points d’eau, mais également parfois, fromage, pain, etc. De plus, en tout cas en ce qui concerne notre arrondissement, aucune option végétarienne n’était prévue, ce qui est dommageable pour l’environnement mais qui rend parfois difficile notamment le repas pour les personnes qui ne consomment pas de viande et qui n’ont pas d’autre alternative.
Nous souhaiterions vraiment, même si c’est une question conjoncturelle, avoir un engagement important sur cette question des plateaux repas. On a fait un certain nombre de propositions dans notre vœu notamment de transférer aux mairies d’arrondissement cette compétence qui pourrait à la fois permettre de réduire des coûts en termes de plastique trop important de ces plateaux repas mais aussi, éviter de faire des transferts car j’imagine que la provenance de ces plastiques sont fabriqués en banlieue ou en lointaine banlieues.
Merci, même si ce sujet n’est pas au cœur de nos débats, de pouvoir le prendre en compte.
Les délibérations qui nous sont proposées à la discussion ce soir concernent une réforme des aides dans une perspective de transition vers des mobilités plus douces.
Alors on peut parler de réforme, on peut parler de rationalisation des offres, je parlerais pour ma part de réduction drastique du budget pour financer ces différents dispositifs.
Alors, bien évidemment, il y a des choses qui vont dans le bon sens.
D’abord la suppression des aides qui n’avaient pas trouvé leur public jusqu’alors, le financement de l’accompagnement, notamment pour les personnes en situation de handicap, à travers à la fois un dispositif de télécommande pour les piétons, mais également des vélos adaptés.
Et puis le financement de travaux de création d’abris, de vélos sécurisés.
Mais je voudrais m’arrêter vraiment sur la question des Vélos à Assistance Électrique qui concernent quand même beaucoup de Parisiens et qui verront à partir du 15 octobre que finalement peu d’entre eux y auront droit.
Vous conditionnez le soutien financier au revenu fiscal de référence, ça va tout à fait dans un sens logique au regard des finances de la Ville. Simplement, on parle d’un revenu de référence de 6 300 €. Donc concrètement, ça ne concerne ni les classes moyennes, ni les classes populaires, à peine une toute petite partie de la population parisienne.
Rappelons qu’un Vélo à Assistance Électrique, c’est entre 1500 et 3 500€. Et donc bien évidemment, même si vous prenez en charge 400€ maximum pour l’achat d’un VAE, au regard du revenu fiscal de référence, je doute, et d’ailleurs je prends date avec vous monsieur le Maire, que cette aide trouve réellement son public.
Et ça me fait un peu penser aux prêts à taux zéro. Finalement, on a expliqué à terme qu’on allait le supprimer parce que les critères étant si restrictifs, effectivement, il y avait tout à fait peu de demande.
Donc finalement, avec cette délibération, vous réduisez le montant des aides à la portion congrue. Vous vous défaussez sur les autres, à l’Etat, à la région de mener à bien la transition vers des modes moins polluants.
Et puis un budget qui, finalement, est très modeste puisqu’on est sur 11,5 millions d’euros au total pour ces trois dispositifs de soutien à la transition vers des mobilités moins polluantes.
Je veux moi aussi vous parler du Champ de Mars, de votre projet et de la vie des riverains alentours. Cet espace vert majeur dans le paysage parisien fait partie des emblèmes de la capitale.
Un public nombreux – près de 20 millions de personnes chaque année – déambule dans ce lieu classé depuis plus de 70 ans, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco.
Vous le savez, le groupe MoDem s’est toujours opposé au projet d’aménagement des abords du Champ de Mars.
Le travail avec les associations de riverains (Passy Seine, XVIe Demain, les Amis du Champ de Mars, l’Association des riverains du Trocadéro et de la Tour Eiffel) avait notamment permis de confirmer que ce projet pharaonique n’avait d’écologique que le nom.
Malgré la désapprobation de l’opposition, l’inquiétude des associations, plus rien ne semblait envisageable pour contrer ce projet. Les Verts ayant décidé de s’en satisfaire. Mais désormais, plus personne ne connaît la fin de l’histoire !
Aussi, madame la Maire, ma question abordera deux aspects. Le premier porte sur votre projet qui dure depuis plus de quatre ans. Le temps passe et rien ne se passe, même si j’ai bien compris par vos réponses précédentes que le vieux projet est enfin abandonné à notre grand soulagement.
Qu’en est il donc de celui qui va peut-être voir le jour, différent, si l’on en croit la presse, avec un problème financier quand même à la clé, car il est question d’être moins ambitieux, mais pour un coût plus élevé.
Alors, entre info et intox, entre rumeurs et Twitter, entre polémiques et non-dits, il serait temps de dire clairement les choses,de raconter la vraie histoire.
Abattage d’arbres ou non ? J’ai cru entendre tout à l’heure que non.
Constructions nouvelles ou non ? Visiblement plus.
Réaménagement des abords de la tour Eiffel pour mieux gérer les flux ou non ?
Les habitants du secteur, en fait, les Parisiens dans leur ensemble, aimeraient savoir quel sera l’avenir de ce patrimoine collectif dont nous devrions tous pouvoir être fiers. Le second aspect de ma question, si j’ai encore le temps, relève de la vie quotidienne des Parisiens, celle qu’ils subissent et qui accentue leur mal être.
Je passe sur les problèmes des pelouses complètement dégradées, sales, alors même que celles des Tuileries ou du Luxembourg, à peu près de même taille, sont dans un état impeccable, c’est donc loin d’être impossible.
En revanche, je ne passerai pas sur les problèmes de sécurité. Les chiffres sont clairs : la délinquance a considérablement augmenté et au-delà des nuisances, ce sont des problèmes de violence en constante augmentation. Les effectifs ont été très largement augmentés sur le terrain et on ne peut que s’en féliciter.
Je vais d’ailleurs profiter de cet instant pour saluer notre nouveau préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, parfaitement mobilisé sur ces sujets et celui du Champ de Mars en particulier. J’en veux pour preuve les heures que vous avez passé lundi soir avec les riverains dans le 7ème.
Les Parisiens, les habitants du quartier comme les touristes, ne doivent pas avoir peur de se promener, quelle que soit l’heure du jour ou de la nuit. Ils ont aussi besoin de savoir, de comprendre. Ils veulent de la clarté, de la transparence dans les projets. Ils veulent retrouver le plaisir de vivre dans un lieu qu’ils affectionnent, un quartier qu’ils aiment, et cela en toute sécurité.
Vous l’avez compris, madame la Maire, nous attendons des réponses sur la gestion du présent comme sur les projets d’avenir.
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