Permettez-moi enfin d’évoquer un dernier sujet, celui de la précarité menstruelle. Nous avions lors du dernier Conseil de Paris, déposé un vœu pour la mise en place d’un programme de lutte contre la précarité menstruelle.
Nous avions dit déjà que cette précarité touche d’abord les milieux les plus défavorisés, que 12% des jeunes filles françaises avaient déjà manqué les cours car elles n’avaient pu se procurer des protections hygiéniques.
D’après cette même étude de don solidaire, publiée en 2019, 15% des femmes bénéficiaires de l’association n’avaient pu se rendre à un entretien d’embauche en raison de la précarité menstruelle et renonçaient à sortir.
Nous pouvons dès lors constater que la précarité menstruelle est un facteur d’exclusion sociale et professionnelle pour les femmes en situation de précarité.
C’est ce que nous avions déjà dénoncé le mois dernier, et c’est la raison pour laquelle nous avions proposé un vœu pour que la ville s’engage fortement sur le sujet.
Après le rejet du vœu, nous avions été étonnés de constater, lors du dernier Conseil du 8e arrondissement, que votre groupe a présenté un vœu identique à celui qui avait été rejeté par le Conseil de Paris.
Ce paradoxe interroge d’ailleurs sur la nécessité d’avoir un suivi public des vœux déposés. C’est la raison pour laquelle notre groupe propose à nouveau un amendement budgétaire, en cohérence avec son intervention du mois dernier, et demande à ce que 200 000€ soient ajoutés à la section de fonctionnement afin de lutter contre la précarité menstruelle à Paris.
Nous demandons à ce que ces 200 000€ s’ajoutent aux 80 000€ consacrés à ce sujet.
Je vous remercie.