Merci Madame la Maire, mon intervention vient en complément de celles de mes collègues Maud Gatel et Pierre Casanova et vous y verrez un complément aux sujets précédemment abordés, notre groupe a en particulier évoqué un certain nombre d’amendements budgétaires sur les transitions environnementales auxquels nous sommes particulièrement attachées.

Nous avons également déposé des propositions sur un autre sujet qui nous est cher, celui du bien-être animal.

Je regrette que ce sujet, pourtant important, n’ait pas été évoqué dans les interventions liminaires, car il intéresse les Parisiennes et les Parisiens.

Environ 250 000 chats et 100 000 chiens vivent à Paris sans compter lapins, hamsters, tortues et autres qui partagent le quotidien de la vie des habitants.

Une stratégie “Animaux en ville” avait été votée en novembre 2018 par tous les groupes du Conseil de Paris.

Et pourtant, lors du bilan 2019 concernant les subventions accordées aux associations qui accueillent les animaux sauvages, notamment issus des cirques, la ville a apporté peu d’aide, peu d’aide aux associations, se contentant de 2 000€ à chaque association alors que les besoins des associations qui interviennent sur le terrain sont bien supérieurs.

La crise environnementale touche les hommes et les femmes ; elle touche aussi les animaux car la précarité conduit parfois à choisir entre sa survie personnelle et celle des soins apportés à son animal.

Pour certains, dans une société qui isole de plus en plus, c’est le compagnon du quotidien, celui avec qui certains vieillissent, celui avec qui, d’autres dorment dans la rue, faute de lieux pour les accueillir ensemble. Nous avons, avec Madame la Maire Delphine Bürkli, Maire du 9e, rencontré la SPA et les besoins pour cette association, comme pour beaucoup d’autres, sont élevés et impérieux.

La crise sanitaire et la crise environnementale doivent être l’occasion de rehausser l’intérêt apporté à ces acteurs de terrain.

Au-delà de l’aide direct aux associations, aux propriétaires, il faut mener une politique environnementale offensive pour préserver les animaux et leur environnement.

Les indicateurs sont au rouge.

Nous l’avons évoqué lors du précédent débat sur le PLU.

Depuis, un certain nombre de faits, comme la mort d’un couple de cygnes fin novembre, suite à la négligence de la protection du nid, ou encore la nécessité d’accompagner le nettoyage du lac du bois de Boulogne pour y retirer les plantes envahissantes, nous rappelle que le combat pour l’environnement est un combat de chaque jour.

Nous avons donc proposé dans ce budget un certain nombre d’amendements pour financer des mesures urgentes, comme : la mise en place et la mise à disposition dans les ateliers périscolaires et les centres de loisirs, de guides pédagogiques sur l’animal en ville, la mise en place d’un numéro d’urgence contre la maltraitance animale, le financement d’une campagne de sensibilisation et d’information sur les gestes à avoir en cas de secours à un animal blessé ;

le financement d’une campagne de frais vétérinaires gratuits pour les personnes en difficulté économique et on sait qu’elles sont de plus en plus importantes, notamment les personnes âgées ;

l’augmentation des financements des EHPAD parisiens, qui feraient entrer des animaux dans leurs murs.

Plusieurs députés de la majorité, groupe MoDem, groupe La République En Marche, ont déposé de façon conjointe une proposition de loi à l’Assemblée Nationale qui sera débattue en janvier prochain, de lutte contre la maltraitance animale.

Nous souhaitons, à Paris, de nous donner les moyens, dès le vote de la loi pour mettre en œuvre ces contraintes et de mettre en œuvre ces dispositions sur les contraintes qui seront dévolues aux collectivités locales.