Merci. 

Madame la Maire, 

Monsieur le Préfet, 

Mes chers collègues. 

Pendant 4 semaines cet été, nos athlètes nous ont fait vibrer : 

C’est Léon Marchand qui remporte deux médailles d’or en moins de deux heures. 

C’est la remontada, permise par Teddy Riner et qui permet à l’équipe de France de judo de décrocher l’or. 

C’est le triplé historique en BMX.

C’est l’émotion d’Aurélie Aubert, qui décroche le premier titre de la France en boccia. 

C’est encore l’exploit de l’équipe de France de Cécifoot que nous avons honoré tout à l’heure. 

Tout un peuple était derrière ces merveilleux athlètes, célébrant chacune des 139 médailles obtenues. Nous les avons encouragés, nous avons avec eux, ri et un peu pleuré aussi. 

Pendant ces quatre semaines, le sport a révélé toute sa beauté. Un véritable moment de fraternité, de joie partagée dans un pays qui en avait bien besoin.

Et rien n’aurait été possible sans cette merveilleuse équipe de France des Jeux olympiques et nous souhaitions adresser nos remerciements tout d’abord aux athlètes mais également aux organisateurs et particulièrement à Bernard Lapasset, Tony Estanguet et Marie Amélie le Fur qui ont incarné avec talent les valeurs de l’olympisme, la détermination et l’excellence, avec humilité et efficacité. 

Nos remerciements aux 45 000 volontaires qui ont mis beaucoup d’humain dans ces compétitions. 

Aux spectateurs, qui par leur enthousiasme, ont porté les athlètes. 

Aux 45 000 forces de l’ordre déployés sur 40 sites de compétition à protéger simultanément, dont la moitié en Île-de-France et sept à Paris intramuros ; et je voulais Monsieur le Préfet vous adresser au nom de mon groupe, tous nos remerciements ainsi qu’à toute votre équipe pour la qualité du travail que vous avez accompli dans cette coordination avec les militaires, la police et bien évidemment la police municipale. 

Nos remerciements également aux agents de la RATP, de la SNCF. À Jean Castex, à Jean-Pierre Farandou, mobilisés car oui malgré les cassandres, les transports publics ont été au rendez-vous. 

Aux ouvriers ayant œuvré sur les chantiers pour livrer à temps, toutes les installations avec une pensée toute particulière pour les proches d’Amara Dioumassy, décédé sur le chantier du bassin d’Austerlitz. 

Et puis aux collectivités locales, aux mairies d’arrondissement mobilisées, aux départements, à la région, à l’État à travers Marc Guillaume. 

Et puis à la mairie de Paris. Aux agents bien sûr, à Pierre Rabadan auquel je souhaite associer Jean-François Martins. Et à vous Madame la Maire. 

Un travail partenarial gage d’une réussite collective qui a permis à notre pays d’être à la hauteur d’un événement international, d’accueillir le monde et donné à voir l’excellence de notre ville et de notre pays. 

Un travail collaboratif qui devrait être la norme, pour œuvrer pour l’intérêt général.

Alors, nous nous souviendrons pour toujours de ce moment extraordinaire. Et tant mieux ! Ce n’est néanmoins pas une raison pour s’y accrocher et vouloir le revivre encore et encore, quitte à l’instrumentaliser. S’y accrocher c’est vouloir, par exemple, conserver les anneaux olympiques sur la tour Eiffel. Conserver des symboles des Jeux olympiques et paralympiques, bien sûr. Pérenniser une installation telle que les anneaux sur la tour, non. La tour Eiffel se suffit à elle-même. Et  madame la Maire, vous ne pouvez pas décider seule. En revanche, consulter les Parisiens, les associations sportives, environnementales pour trouver le meilleur lieu pour conserver les Agitos et les anneaux, oui. C’est d’ailleurs l’objet de notre vœu. 

Ce qui doit nous mobiliser ce n’est pas de vivre dans le passé, rejouer à l’envie une séquence. Mais de faire en sorte que les ingrédients de cette indéniable réussite ne soient pas eux, une parenthèse enchantée.

Au cours de ces six semaines, les Parisiens et les visiteurs ont pris conscience qu’une ville sûre et entretenue, avec des transports en commun efficients, c’était possible, avec de la volonté. Et nous devons faire en sorte pour eux que cela se poursuive. 

La propreté tout d’abord, c’est sans doute le point le plus remarqué et remarquable au cours de ces six semaines. Ce que quatre plans propreté depuis 2017 n’étaient pas parvenus à réaliser, cela a été possible lors de ces six semaines. 

Tous les enseignements doivent donc être tirés en termes d’organisation et de moyens mis en œuvre. Les Parisiens méritent de vivre dans une ville propre toute l’année. Il nous faut bien sûr connaître le coût de l’organisation, les effectifs supplémentaires déployés, je pense notamment à ces quatre équipes olympiques, et plus globalement, tous les coûts afférents à l’organisation des Jeux olympiques, vous le prévoyez d’ailleurs dans la communication, nous indiquant qu’un bleu sera mis à disposition, ce qui évidemment est nécessaire pour la bonne information des élus et des Parisiens.  

Sur la sécurité, le commandement intégré de l’ensemble des forces de l’ordre a relevé le chantier, majeur, de la sécurisation des Jeux. Les effectifs mobilisés ont été extrêmement appréciés par les Parisiennes, les Parisiens et les visiteurs. 

Et bien évidemment, la police municipale a tenu son rôle, mais on ne peut pas faire à 2 000 ce qu’il était prévu de faire à 5 000 et donc nous insistons pour que cette montée en puissance de la police municipale parisienne puisse enfin avoir lieu. Et c’est une question d’attractivité, c’est une question d’accès favorisé au logement social tel que nous le demandons qui pourra permettre d’y contribuer. 

Sur le sujet de l’accessibilité qui tient très à cœur le groupe MoDem et Indépendants, vous le savez, nous demandons depuis 2014 que ce chantier de l’accessibilité des transports en commun soit mis en œuvre. Jusqu’ici, vous vous y étiez toujours refusés. Alors nous avons bien conscience que c’est un chantier titanesque, qui demandera un investissement massif et prendra du temps. Mais l’organisation de ces Jeux olympiques et paralympiques aurait dû être une opportunité, comme Londres d’ailleurs l’a saisie. 

Dès lors, nous ne pouvons que nous réjouir de la prise de conscience, certes tardive, de la part de l’Exécutif régional de l’impérieuse nécessité d’agir sur cette question. Et je dois avouer, j’ai été particulièrement choquée, madame la Maire, par vos propos, le jour même de l’ouverture des Jeux paralympiques, affirmant que l’accessibilité du métro, « ce n’était pas votre affaire ». 

L’accessibilité est notre sujet à tous et nous continuerons de défendre pour améliorer l’accès aux droits de toutes les personnes ayant des difficultés à se mouvoir. 

Sur le sujet de l’accès au sport ensuite. Nous le savons, Paris est largement sous doté en matière d’équipements sportifs. Cela doit être une priorité pour contribuer à faire de la France une nation sportive et de notre capitale, une capitale sportive : proposer une offre élargie, permettre à tous les petits Parisiens de savoir nager et donc actualiser le plan “nager à Paris”. 

Sur la question du tourisme enfin. Près de 12 millions de touristes ont fréquenté notre capitale pendant les Jeux olympiques, mais toutes les forces vives de notre ville n’en ont pas bénéficié. Des quartiers entiers vidés de leurs habitants ne sont pas parvenus à attirer pour autant des touristes, d’où des résultats en berne, confirmé par la note de l’INSEE, de ce jour, pour les restaurateurs, la vie culturelle ou encore les chauffeurs de taxis. 

Cela montre la nécessité de mener à bien une véritable stratégie en matière de tourisme durable, et nous serons à vos côtés pour y travailler. 

Les athlètes et les organisateurs ont fait de ces jeux olympiques et paralympiques un moment extraordinaire, à jamais gravé dans nos mémoires. 

Une réussite permise grâce à la mobilisation partenariale de tous. Ne vivons pas dans le passé. Tournons-nous vers l’avenir. 

Tirons les enseignements pour que ces JO profitent aux Parisiennes et aux Parisiens. Propreté, sécurité, accès au sport, accessibilité, les Parisiens ont le droit au meilleur, à l’image de ces Jeux olympiques de Paris 2024. 

Je vous remercie.