Madame la Maire, mes chers collègues,
Dans la nuit du 8 au 9 septembre dernier, un puissant séisme de magnitude 6,9 sur l’échelle de Richter a ravagé l’Ouest du Maroc. L’épicentre de la secousse se situait dans la province d’Al-Haouz à environ 70 km au sud-ouest de Marrakech. Selon les dernières estimations, près de 3 000 personnes ont trouvé la mort et on dénombre plus de 5 500 blessés.
Deux jours plus tard, c’est la Libye qui a été dévastée par des inondations provoquées par la tempête Daniel. Au 24 septembre, on recensait plus de 3 800 personnes tuées selon un bilan toujours provisoire, tandis que plus de 43 000 personnes avaient été déplacées selon les chiffres de l’ONU.
Ces deux drames, de l’autre côté de la Méditerranée, ont engendré une très grande émotion et la volonté d’agir. Des collectes spontanées se sont organisées, des camions ont transité pour apporter aide humanitaire de la part de particuliers, d’entreprises, ou de collectivités.
Pour aider la Libye, la France a envoyé dès le 13 septembre un avion militaire transportant un hôpital de campagne, destiné à accueillir jusqu’à 100 patients par jour.
Le lendemain, un nouvel A400M a décollé avec à son bord 24 tonnes de fret humanitaire supplémentaire, afin de répondre au mieux aux besoins des populations locales.
Vous avez souhaité, Madame la Maire, proposé à notre conseil de voter une aide exceptionnelle de 200 000 euros à 2 ONG françaises reconnues et implantées en Libye, Acted et la Croix rouge française pour apporter une aide d’urgence et une aide à plus long terme. Nous nous y associerons.
La France s’est également mobilisée pour aider le Maroc, en débloquant une aide de 5 millions d’euros de crédits humanitaires pour soutenir la réponse d’urgence en aidant les acteurs humanitaires déjà sur place au bénéfice des populations touchées par le séisme.
Le ministère de l’Europe et des affaires étrangères a par ailleurs ouvert le fonds d’action extérieure des collectivités territoriales et le fonds de soutien des entreprises permettant à ces acteurs de contribuer financièrement aux actions de solidarité qui seront déployées au profit des populations sinistrées. De nombreuses collectivités y ont déjà contribué, comme le département de l’Aude ou encore la ville de Grenoble.
Soucieuses d’affirmer leur solidarité avec le Maroc, d’autres collectivités ont choisi de financer directement des ONG présentes sur place. C’est le cas de la région IDF qui a ainsi voté le versement d’une aide de 500 000 euros à destination d’organisations humanitaires telles que la Croix rouge, Acted, le Secours populaire et la Protection civile.
Pour votre part, vous avez souhaité que la Ville de Paris verse une subvention de 500 000 euros non pas au fond d’action extérieures des collectivités territoriales ou aux ONG présentes sur place mais à l’Association internationale des maires francophones que vous présidez.
Ce qui nous importe, c’est que ces sommes servent le plus rapidement possible à la reconstruction au bénéfice des populations locales : infrastructures, logements, réseaux, cela nécessitera des expertises en ingénierie très spécifiques.
Face à ces drames, notre solidarité à l’égard des conséquences terribles de ces catastrophes naturelles doit être totale, et Paris, au rendez-vous.
Je vous remercie.