Madame la maire,
Aujourd’hui, à Paris, sur les 73 bibliothèques municipales, seules 9 sont ouvertes le dimanche. Vous le savez, l’ouverture des bibliothèques le dimanche, c’est un sujet qui nous tient particulièrement à cœur et que nous défendons avec régularité et ténacité dans cette enceinte, notamment par la voix de Béatrice Lecouturier.
Dès lors, nous regrettons que ce sujet n’avance qu’à dose homéopathique. Au rythme d’ouverture de 2 bibliothèques le dimanche, il faudrait 30 ans à la Ville de Paris pour voir la totalité de ses bibliothèques ouvertes le dimanche. Or, aujourd’hui, il y a véritablement urgence.
Nous avons constaté, lors des 2 premiers confinements, combien la culture, et les livres en particulier, ont manqué aux Français. Aujourd’hui à Paris, les bibliothèques sont parmi les derniers lieux accessibles à la culture, et les lecteurs sont au rendez-vous, quand on voit l’augmentation significative du nombre d’abonnements aux bibliothèques parisiennes.
Alors que l’étirement dans le temps et la crise fait éclater une fragilité psychologique chez beaucoup de Parisiens, je pense notamment aux plus jeunes, les bibliothèques apparaissent comme des havres de paix et des lieux de prévention contre la souffrance mentale, accessible à tous. Selon une étude publiée par l’université britannique du Sussex, au bout de 6 minutes de lecture, le corps et l’esprit se trouvent dans un état d’apaisement.
Les bibliothèques sont donc de véritables antidotes à la morosité ambiante. Encore faudrait-il que les horaires et les jours d’ouverture s’adaptent aux nouvelles conditions que nous imposent la crise sanitaire. Nous regrettons que les horaires d’ouverture des bibliothèques n’aient pas été étendus, notamment au moment de la pause méridienne.
Aujourd’hui, il y a urgence à agir. Notre groupe propose donc, par ce vœu, d’accélérer le mouvement d’ouverture dominicale afin que toutes les bibliothèques ouvrent le dimanche pour offrir
à chaque Parisien la possibilité de conserver ce lien indéfectible à la culture et de lecture auquel ils sont attachés plus que jamais.
Je vous remercie.