Nous revenons et délibérons aujourd’hui sur le Plan d’Amélioration de l’Environnement Sonore qui a déjà été évoqué en octobre dernier et pour lequel je ne rappellerai pas un ensemble de considérations.
Ce plan présente un ensemble d’actions à effectuer, de mesures à adopter sur les activités et comportements notamment nocturnes des franciliens parmi lesquels un certain nombre qui nous concerne, particulièrement en tant qu’élue du neuvième arrondissement : terrasses annuelles et estivales pour évoquer les questions de tapage nocturne. Il fait également référence au label « livraisons silencieuses » pour les chantiers et pour les livraisons, on trouve également une charte etc etc. Notons également la référence sur la maîtrise des engins de la propreté de Paris.
Pour être élue dans le 9ème arrondissement, c’est un sujet que je connais bien et qui fait l’objet de nombreux échanges avec les habitants et également de nombreuses plaintes.
J’aimerais commencer par un exemple concret et peut-être voir dans quelles mesures les remarques que nous faisons aujourd’hui peuvent-être prises en compte, pas seulement pour le compte-rendu mais peut-être pour quelque chose de plus concret.
Dans le cadre de la participation de la ville de Paris à l’expérimentation de contrôles automatisés du niveau d’émission sonores en mouvement prévus par la loi LOM : loi d’orientation des mobilités. Madame la maire du neuvième arrondissement Madame Delphine Bürkli avait en février 2022 demandé à la directrice de la voirie et des déplacements, l’installation d’un troisième dispositif parisien de mesure dans le neuvième dans la droite lignée de ceux de rue Cardinet dans le 17ème et de rue d’Avron dans le 20ème identifiés par le CEREMA. Non pas pour en revendiquer un absolument dans le 9ème mais parce que cela semblait stratégique au regard du positionnement de l’arrondissement et de la nécessité de faire des évaluations sonores liées aux déplacements des Parisiens.
Nous n’avons reçu à cette demande, aucune réponse : ni de la mairie de Paris, ni de la Direction de la voirie et cela n’a pas été pris en compte. C’est un exemple, je crois, représentatif des défauts qui peuvent être portés par ce plan.
Nous avons relevé un certain nombre de contradictions notamment en ce qui concerne les terrasses éphémères. Depuis 2020, par le truchement des premières terrasses éphémères, la Ville de Paris a créé et multiplié des sources de nuisance sonore que l’on pouvait comprendre à l’époque dans un contexte économique, mais sans trouver les correctifs nécessaires. Il y a eu, toujours sur la même période, plus de chantiers sur l’espace public, plus de nuisances sonores, apportant également pollution et colère des différents usagers. Enfin, pour revenir sur la consultation publique, je ne serai pas aussi laudative. Je sais que la période, comme mes collègues précédents, n’a pas été facile. Elle a été, pour de nombreuses familles, une période particulièrement complexe et il était difficile d’organiser une consultation publique Mais on ne peut pas se référer simplement à cette consultation publique car, malheureusement, nous n’avons que trop peu de retours sur l’ensemble des desiderata des habitants sur cette période.
Alors, peut-être trois choses pour conclure. La première est qu’il serait sans doute nécessaire dans le plan de revenir sur les questions, qui sont des questions de nuisance mais également liées à la mission vélo sur l’évitement des livraisons en double file, source d’embouteillages et de klaxons. Nous avons, d’une part ce plan, d’autre part la mission vélo qui augmente parfois ses externalités négatives en faisant des choix qui obligent les déchargements en pleine voie par manque d’espaces réservés et multiplient, finalement, ces nuisances sonores que nous pointons aujourd’hui.
Deuxième sujet, celui du tapage nocturne. Nous en subissons particulièrement les conséquences, dans notre arrondissement, entre AirBnb, établissements et autres.Et la concertation ne suffit pas. Bien au contraire, il faudra sans doute trouver d’autres mesures collectives.
Enfin, sur les chantiers et, après ce que nous avons subi dans le 9ème arrondissement pendant trois ans rue de Navarin, il serait bon qu’il y ait bien plus qu’une simple charte mais également des contrôles lorsque les chantiers dérapent. Il est absolument insupportable pour les gens, notamment ceux aujourd’hui qui télétravaillent à longueur de journée mais également élèvent des enfants, de devoir subir ces chantiers.
Pour toutes ces raisons, nous nous abstiendrons à cette étape sur le plan mais nous resterons attentifs au développement et aux propositions qui pourront être faites. Merci.