J’ai déjà eu l’occasion à de nombreuses reprises de le critiquer, le piéton à Paris est le grand oublié de la politique des déplacements parisienne. Cela se traduit par le manque d’entretien de la voirie et chaque année notre conseil est amené à voter près de 2 millions d’indemnisations par an.
Et la presse s’est également fait l’écho de la liste des ascenseurs gérés par la Ville de Paris qui ne fonctionnaient pas. Mais elle en a oublié certains, et notamment les deux concernant l’immeuble du Commandant Mouchotte.
Alors malgré de nombreux signalements de « Dans ma rue », malgré des saisines multiples et diverses depuis des mois, les acteurs compétents saisis par les habitants se rejettent la responsabilité et bien évidemment ce n’est pas acceptable puisqu’on a des situations extrêmement accidentogènes à la fois sur la passerelle de la rue du Commandant Mouchotte et puis ces deux ascenseurs qui ne fonctionnent pas depuis des mois et des mois.
Et donc l’objet de ce vœu, et je suis désolé de passer le véhicule du vœu, j’aurais aimé qu’on puisse régler ces choses depuis des mois de manière différente sans passer par le Conseil de Paris, c’est de faire en sorte que : un, les travaux de réhabilitation de la passerelle soit faits dans les meilleurs délais pour éviter de nouveaux accidents comme ils ont déjà eu lieu et deux, qu’on puisse remettre en état de fonctionnement les deux ascenseurs qui permettent justement à la fois aux riverains et aux voyageurs d’utiliser et d’emprunter ces dispositifs.
L’accès à la santé des personnes sourdes et malentendantes est un droit fondamental, mais force est de constater qu’aujourd’hui il est trop restreint.
Trop peu de médecins, que ce soit à l’hôpital ou en libéral, par manque d’accompagnement, de savoir-faire, ou de moyens, pratiquent des consultations en langue des signes françaises.
S’il existe plusieurs moyens de communiquer avec une personne sourde ou malentendante, il est indéniable que la pratique de la langue des signes est l’unique moyen de communication qui permet à une personne atteinte de ce handicap de comprendre l’intégralité d’une conversation.
La non pratique de la langue des signes française par les médecins et les personnels de santé représente une barrière à l’accès aux soins, et cela a des conséquences sur la santé de ces derniers dans la mesure où le manque de compréhension globale, par un patient sourd et son médecin, peut avoir des effets sur une consultation et porter des risques en matière sanitaire.
Pour aller plus loin, au-delà des simples consultations médicales, le traitement de pathologies lourdes se voit entravé dans la mesure où le seul moyen de traiter les problèmes d’addictions ou les problèmes psychologiques passe par la parole.
Les personnes sourdes et malentendantes ont donc des besoins spécifiques, trop peu répandus sur le territoire parisien. Seule une unité d’information et de soins des personnes sourdes est présente de façon permanente à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. L’inclusion des personnes en situation de handicap est un sujet qui tient très à cœur au groupe MoDem, Démocrates et Écologistes et l’accès au soin doit être absolument plus inclusif.
C’est pourquoi nous avons rédigé et proposé ce vœu qui comportait un certain nombre de dispositions, notamment une campagne de sensibilisation à destination des divers centres de santés, libéraux ou non, le financement en partenariat avec l’AP-HP, qui est prêt à le faire, de nouvelles unités d’information et de soins des sourds dans les hôpitaux parisiens, ainsi que la mise en place de groupes de paroles spécifiques.
Nous avons lu avec attention votre vœu bis, le vœu présenté par la majorité qui nous semble représenter une première étape intéressante dans le sens de notre demande. Je rejoins donc vos propositions et espère que nous pourrons mettre en place ces propositions qui sont contenues dans ce vœu dès le mois prochain, afin de régler de façon très rapide ce problème de santé publique.
Juste un mot parce que je vois que vous ne résistez pas à la facilité de mettre sur le dos du gouvernement vos propres turpitudes, je reprends quelques-uns de vos points, parce que vous ne résistez pas à la tentation de mêler le gouvernement au débat de ce matin.
Aucune action du gouvernement n’empêche les collectivités ou les entreprises de passer à la semaine de 4 jours. C’est déjà le cas partout où le dialogue social est ouvert et fonctionne. Je me souviens d’une visite que j’ai faite au printemps dernier à la CNAV dans le 19e à Paris, où justement on faisait une table ronde sur cet accord des 4 jours pour les salariés volontaires. Ça marche très bien, ça permet à des femmes en particulier, c’était les plus nombreuses, de rester sur 4 jours et de retrouver un salaire plein en travaillant un peu plus chaque jour et elles en étaient très heureuses.
Vous mêlez aussi le gouvernement à la question de la petite enfance. Pour l’anecdote je veux quand même vous rappeler que, pas plus tard qu’hier après-midi, tous vos collègues de la NUPES à l’Assemblée Nationale ont voté contre la création du service public de la petite enfance proposé par le gouvernement dans le projet de loi plein-emploi. C’est quand même bien dommage et un tout petit peu contradictoire avec ce que vous dîtes. Je vois bien que vous ne m’écoutez pas et j’imagine pourquoi.
Sur l’indexation des salaires même remarque, sur les retraites vous faites aussi un gros contresens. Je vous laisse critiquer le fondement de la réforme évidemment aucun souci, en revanche je ne peux pas vous laisser dire qu’elle a fait empirer la situation de ces, je cite : « pauvres femmes ». Parce que c’est exactement le contraire, avec cette réforme celles qui devaient aller jusqu’à 67 ans, à cause de la réforme socialiste de 2013, pour avoir un taux plein ont gagné un peu plus d’un an sans compter qu’elles ont en même temps gagné plus de 5% de retraite. Eh oui. Mais on fera les comptes quand ces femmes-là pourront partir plus tôt grâce à notre action à l’Assemblée Nationale.
Bref, j’en viens au débat que nous avons aujourd’hui qui est très très important, c’est l’attractivité de la fonction publique.
Il est important parce que nous parlons de plus de 50 000 agents et de leurs familles, nous parlons de tous les services aux Parisiens, nous parlons aussi du premier budget de la ville, ce n’est pas rien.
Je voudrais faire deux remarques préalables. Rappeler que le taux d’administration de la Ville de Paris reste particulièrement élevé. On est à 23,3 équivalents temps-plein pour 1000 habitants, là où la moyenne des villes, je crois, est à un peu moins de 20%. Par ailleurs, l’encadrement ne cesse d’augmenter quand les emplois techniques diminuent.
Ces deux constats doivent nous interroger je crois.
Alors, au-delà, la ville se félicite et à juste titre de permettre à ses agents de se former tout au long de leurs carrières. On n’est pas encore au budget de formation d’avant Covid en 2019, mais en tendanciel c’est plutôt bien.
Sur l’égalité homme-femme aussi, on est sur la bonne voie, l’écart de rémunération reste quand même de 4,9%. C’est en amélioration, cependant quand on regarde par exemple les catégories A il y a un écart de 13%, les catégories B il y a un écart de 18% entre le salaire des femmes et le salaire des hommes. Donc on a vraiment encore un gros travail à faire.
Également aussi quand on regarde le type de contrat, les agents non-titulaires, les agents à temps partiel sont majoritairement des femmes.
Alors on parle d’attractivité, très bien, moi je voudrais maintenant souligner le point que Delphine Bürkli a également souligné, le point qui m’importe particulièrement, la baisse du nombre d’agents.
Alors vous mettez ça sur le dos, j’étais un peu étonné tout l’heure en vous entendant, sur le fait que les gens n’ont plus envie de travailler. Bon… Je ne crois pas que ce soit le cas du tout. Pour moi, ces chiffres en baisse sont acceptables quand cela résulte d’une décision de politique publique. En l’occurrence, ce n’est évidemment pas du tout le cas. C’est bien davantage le fruit d’un mal-être si on regarde les chiffres, puisqu’on est en augmentation de plus de 6% sur les agents qui ont quitté la collectivité.
Alors il y a la pyramide des âges, c’est les départs en retraite. Mais il y a les convenances personnelles +23%, les détachements + 11%, les démissions +30% et les congés longue durée +5%.
Quelques jours avant le 14 juillet, l’Aquarium de Paris s’est retrouvé dans le périmètre de sécurité du feu d’artifice édicté par la Ville de Paris, sans aucune information préalable à destination de l’aquarium et de ses salariés.
Donc à la veille du 14 juillet, les visiteurs, bien entendu, n’avez plus accès, mais également les employés, privant ainsi les milliers de poissons de soins. Il a fallu une décision en urgence du Tribunal administratif pour permettre à une équipe de soigneur de venir nourrir les 13 000 poissons de l’Aquarium de Paris.
Le Tribunal administratif de Paris a demandé à la Ville d’autoriser sans délai une équipe restreinte à accéder aux lieux.
Heureusement que la justice est allée extrêmement vite. Mais évidemment on se pince pour croire qu’on ait pu imaginer que 13 000 poissons soient laissés sans soins et sans nourriture pendant plusieurs jours.
Comment cela est-il compatible avec la stratégie « animal en ville » ?
Et donc c’est l’objet de ce vœu, comprendre ce qui a pu se passer pour que cela ne se reproduise jamais et également prévoir des plans de continuité d’accès de l’ensemble des lieux abritant des animaux.
Tout d’abord, je tiens à remercier le groupe Changer Paris de proposer le thème de la régulation des évènements dans les espaces verts car ce manque d’encadrement pose un véritable problème dans notre ville.
En réalité, mais comme vous le faites pour tous les sujets qui touchent notre espace public, vous ne savez pas ou ne souhaitez pas encadrer les choses ou même si vous le faites, vous ne le faites pas respecter. L’exemple des trottinettes restant l’exemple d’échec le plus criant.
Concernant les événements dans les espaces verts, deux problèmes principaux se posent. Le premier, le respect des espaces verts et le second la transparence des redevances.
Les pelouses du Champ de Mars sont le triste symbole de votre échec à entretenir les espaces verts après un événement, ou à entretenir tout simplement un espace vert.
Combien de photos ont fleuri sur les réseaux sociaux, combien de Parisiens et de touristes sont choqués de voir comme ce lieu magnifique est maltraité, méprisé et abandonné.
Ce champ de Mars est bien devenu un champ de guerre avec vous.
La perspective entre la Tour Eiffel et l’École Militaire reste une des plus belles de Paris et pourtant, vous la détruisez en multipliant les évènements, privant de ce fait les Parisiens de profiter d’une grande partie de ce jardin pendant les montages puis les démontages qui prennent beaucoup de temps, avant et après les spectacles. Le dernier défilé gratuit de L’Oréal qui a eu lieu dimanche soir en est la parfaite illustration puisque les montages, donc la privation de profiter de l’espace pour les Parisiens et les touristes, ont commencé 2 semaines avant le défilé.
La multiplication des évènements entraîne également un piétinement des pelouses les fragilisant et ne pouvant se régénérer d’un événement à l’autre. Elles ne peuvent encore moins le faire puisque aucun entretien ne leur est apporté. Donc elles disparaissent. Ce sont bien de grandes étendues de poussière caillouteuse qui remplacent peu à peu les pelouses au Champ de Mars. Et nous ne pouvons que nous en attrister.
Alors nous approuvons bien sûr cette proposition du groupe Changer Paris, et nous apportons nous-mêmes des préconisations complémentaires si vous le permettez, en demandant qu’une étude d’impact environnementale soit effectuée avant chaque événement de taille importante, que les effectifs de la DEVE, même s’ils font un très beau travail, soient renforcés pour l’entretien des parcs et jardins de la Ville de Paris.
Nous demandons également de compléter la charte des évènements écoresponsables en y intégrant le strict respect des espaces verts qui n’est pas mentionné dans la charte ainsi que les exigences de recyclage et environnementales.
Enfin je terminerai mon propos sur les redevances du domaine public car j’avais déjà posé une question d’actualité à ce sujet au nom de notre groupe Modem. La transparence doit être au cœur de ces redevances, la transparence qui n’est pas encore le cas aujourd’hui. Nous avions demandé une liste précise des événements, les sociétés retenues et les montants de chaque redevance, pour chaque évènement, mais vous avez refusé de la faire passer aux conseillers de Paris, ce que nous regrettons.
Ce n’est pas notre conception de la transparence.
Optons donc pour une qualité des évènements dans les espaces verts avec une attention toute particulière portée à la remise en état des lieux, vérifier et sanctionner si ce n’était pas le cas avec une transparence totale sur les redevances perçues par la Ville de Paris.
Les bouquinistes, âmes de Paris, se sont sentis abandonnés par la Ville. Alors ce vœu de l’exécutif, il arrive tardivement et il est incomplet.
C’est une addition de choses. D’ailleurs le vœu va à l’encontre des erreurs qui ont été faites : c’est la carte professionnelle sur 10 mois au lieu de 12, c’est la convocation à une réunion qui est censé être « de concertation » mais qui est une réunion « d’information », c’est l’absence de proposition alternatives et c’est la disparition des services de la ville depuis fin juillet laissant les bouquinistes sans réponse depuis un mois et demi.
Alors M. le Préfet de police, je veux saluer l’initiative que vous avez prise de mettre tout le monde autour de la table la semaine dernière en proposant des tests de montage et de démontage.
Je pense aussi utile d’évaluer l’état de toutes les boîtes et le nombre précis de boîtes qui devraient être concernées. Bien sûr la sécurité, la prévention du risque terroriste, vous l’avez rappelé, et la gestion des foules est une impérieuse priorité.
Les bouquinistes sont très constructifs avec des propositions, notamment le fait de sceller leurs boîtes, vous y avez répondu M. le Préfet.
Désormais le dialogue est ouvert et je ne doute pas que cela permettra de trouver une solution. Les Jeux Olympiques, comme les Jeux Paralympiques, ne peuvent se passer des bouquinistes.
Une rentrée réussie, c’est chaque demande de bébé en crèche acceptée, chaque élève heureux dans son école ou son collège, chaque étudiant qui pourra vivre dignement dans sa ville.
Alors nous, nous avons une autre vision de la rentrée que votre communication.
Cette année encore, ce sont plus de 3000 élèves en moins dans les classes élémentaires à Paris et plus de 1800 dans le 2nd degré, ce qui entraîne nécessairement des fermetures de classes. 187 classes ont fermé cette rentrée.
Plutôt que de blâmer systématiquement le ministère de l’Éducation Nationale, nous vous encourageons Madame la Maire à faire un bilan responsable de votre politique qui a fait fuir en 10 ans plus de 122 000 habitants.
Cette année encore ce sont encore des centaines d’animateurs qui ne seront pas là pour accompagner les enfants dans leur temps périscolaire, ce sont encore 750 demandes de places de crèche dans le 16ème qui ne seront pas satisfaites, 700 demandes dans le 15ème qui ne le seront pas également, ce sont des logements attendus par les agents dans une ville où il devient de plus en plus difficile de se loger, ce sont des directeurs et directrices d’école qui se battent au quotidien avec l’administration parisienne pour trouver une solution rapide à tous leurs problèmes.
Bref, ce n’est pas la vision idéaliste et merveilleuse que nous pouvons lire dans votre communication.
Certes, les Jeux Olympiques et Paralympiques vont rythmer la vie scolaire des jeunes Parisiens cette année et je salue à cette occasion l’engagement des professeurs qui ont pris le sujet avec beaucoup d’enthousiasme dans leur projet d’établissement. Mais le sport ne peut se pratiquer que dans des locaux en état. Or, force est de constater que beaucoup de gymnases ou de lieux où l’on pratique le sport à l’école sont dans un état dégradé dans notre ville.
Et si nous parlons rénovation, nous parlons nécessairement de rénovation thermique et il faut se rendre à l’évidence : la ville de Paris n’est pas du tout au rendez-vous. A la rentrée 2023, sur 200 opérations de rénovations, seules 70 étaient des rénovations thermiques. Votre communication est extrêmement floue à ce sujet. Aussi pourriez-vous nous dire le budget exact consacré aux seules rénovations thermiques des écoles à Paris et quel est le plan que vous souhaitez mettre en place pour une réelle accélération des travaux.
Le gouvernement est d’ailleurs très volontariste en la matière et lance 10000 chantiers grâce au projet Edurenov, un programme de prêts de la Banque des Territoires pour la rénovation des établissements scolaires.
Je parlais d’accueil dans mon introduction et je voudrais insister, comme notre groupe le fait chaque année, insister sur l’accueil des enfants en situation de handicap.
Alors oui, le recrutement des AESH s’est amélioré cette année par une action couplée ville/rectorat. Et pourtant, 58% des établissements scolaires parisiens signalent toujours un manque d’AESH selon une étude menée par le principal syndicat des chefs d’établissement le SNPDEN Unsa.
Et pourtant, gardons-nous de toute fanfaronnade. Ne cachons pas la réalité car d’après une étude de l’UNAPEI 23% des enfants porteurs d’un handicap à Paris n’ont eu aucune solution de scolarisation pour la rentrée. Il nous revient la responsabilité de trouver une solution pour que chaque famille d’enfant porteur d’un handicap puisse le confier dans une structure adéquate. Trop de témoignages de détresse de parents désemparés nous remontent encore.
Enfin pour terminer, je souhaiterais évoquer la vie des étudiants à Paris . Car si l’inflation touche le pouvoir d’achat de toute la population, les étudiants sont encore plus impactés par l’augmentation des prix, Paris étant la ville la plus chère dans les 10 premières villes de France pour les étudiants. Mais c’est bien le coût du logement qui reste le poste le plus élevé, 570 euros en moyenne.
Notre groupe Modem aurait aimé que vous en parliez plus dans votre communication. Mais malheureusement aucune annonce sur le sujet. Car comme d’habitude, vous passez habilement sous silence les vrais sujets qui fâchent.
Alors comme l’a rappelé notre Ministre de l’Education Gabriel Attal, cette rentrée sera sous le signe d’une éducation heureuse et exigeante.
Donnons-nous les moyens pour que les familles, les enfants et les étudiants aient les moyens de passer une bonne année à Paris.
Après des mois de blocus, l’Azerbaïdjan a lancé le 19 septembre une opération militaire éclair au Nagorny Karabakh. Au moins 200 personnes ont trouvé la mort dans cette opération qui a permis à Bakou de reprendre la main sur cette enclave disputée depuis des décennies.
Un décret publié le 28 septembre, et signé par le président de l’enclave, a annoncé la dissolution de toutes les institutions démocratiques et organisations étatiques mettant fin à la République du Haut-Karabagh.
Depuis lors, l’enclave est presque désertée par ses habitants, près de 100 000 ayant pris la route de l’exil vers l’Arménie, sans aucun espoir de retour. Cette guerre éclair vient à la suite de mois de surenchère pour mettre la main sur cette enclave à travers un blocus de Latchine depuis décembre 2022 et ce qui s’apparente à des crimes de guerre et qu’il faudra traduire devant la justice pénale internationale. Car selon la convention de 1948, affamer un peuple relève bien de la qualification de processus génocidaires.
La ministre de l’Europe et des affaires étrangères Catherine Colonna est aujourd’hui en Arménie. Sa visite rappelle la constance du soutien de la France, tant sur le plan diplomatique qu’humanitaire. Mais la France a été bien seule en Europe pour défendre la province pendant des mois.
C’est désormais l’intégrité et la souveraineté de l’Arménie qui se joue. Après des mois de passivité, la communauté internationale, le conseil de sécurité de l’ONU comme l’Union européenne, doivent enfin être à la hauteur de la situation et regagner leur crédibilité. La défaillance coupable de la communauté internationale face à l’Azerbaïdjan, soutenu par la Russie et la Turquie qui dessine un nouvel ordre mondial doit cesser.
La communauté internationale doit également soutenir l’Arménie sur le plan des réfugiés. Leur afflux, 100 000 sur 120 000 habitants au Haut-Karabagh, fait peser un risque majeur de déstabilisation et de crise humanitaire en Arménie.
Les défis sont désormais immenses ; les loger, les intégrer, il nous faudra les soutenir.
Et ne nous y trompons pas. Comme les Ukrainiens, les Arméniens se battent pour leurs libertés et à travers les leurs, la nôtre. C’est bien leur volonté d’émancipation, leur attachement à une certaine idée européenne qui a engendré la vindicte de l’Azerbaïdjan et son allié russe.
Pour reprendre les mots de l’historien Vincent Duclert « ce qui se joue dans ces confins lointains du Caucase est ni plus ni moins que le sort d’une certaine idée de l’humanité à laquelle les Arméniens ont lié leur nom parce que leur histoire révèle ce qu’un peuple peut subir de violence jusqu’au bout de la nuit »
L’étroitesse et la longévité des liens étroits entre la France et l’Arménie nous engagent. Nous sommes, et resterons aux côtés des Arméniens.
Les chiffres ont été rappelés : 70% des écoles maternelles et élémentaires parisiennes contiennent de l’amiante. Alors interdite depuis 1997 en raison de son caractère cancérogène, l’amiante demeure dans de trop nombreux établissements parisiens construits antérieurement. Bien sûr, depuis 1997 les diagnostics Techniques Amiante sont élaborés conformément à la loi et les situations les plus dangereuses ont été traitées.
L’objet de notre vœu est de communiquer un état des lieux précis des dossiers techniques d’amiante pour chaque école parisienne et de préciser pour chacune le plan et le calendrier de désamiantage. Ces éléments sont, en effet, essentiels tant pour les professeurs, les agents de la ville, les enfants et leurs parents, mais également pour tous les personnels amenés à effectuer des travaux dans ces établissements.
Nous saluons le fait que vous ayez repris à votre compte la demande de publication en annonçant la création d’un espace en Open Data permettant d’avoir accès à toutes les données, comme nous apprécions la transparence dont vous avez fait preuve sur le sujet notamment en répondant aux journalistes de Vert de Rage sur la situation réelle de la présence d’amiante dans les écoles parisiennes. Vous avez également annoncé la mise en place d’un comité de pilotage sur le modèle de celui pour le plomb pour intensifier les efforts, tant mieux.
Mais vous ne pouvez pas vous décharger sur autrui de vos responsabilités. En quasiment 30 ans, seul un quart des écoles et collèges ont été traités. C’est bien évidemment insuffisant, nous n’avons que trop tardé. C’est la raison pour laquelle nous maintiendrons notre vœu.
Ce Plan Partenarial de Gestion de la Demande de Logement Social et d’Information des Demandeurs s’inscrit, comme cela a été rappelé, dans le cadre législatif de la loi égalité citoyenneté 2017 et de la loi ELAN 2018.
Alors plusieurs points que je souhaiterais partager d’abord avec vous. S’agissant de l’accueil de l’enregistrement de la demande et de l’information des demandeurs, sans faire offense à quiconque, je suis sûre qu’on sera tous d’accord pour dire qu’il y a tout à fait matière à amélioration et donc ce plan que vous nous proposez va naturellement dans le bon sens. Il reste néanmoins un certain nombre de sujets d’inquiétude, notamment liés à la lisibilité des formulaires dont les informations manquent parfois pour prendre une décision en toute connaissance de cause, tout comme la complexité des procédures.
Je profite aussi de ce moment pour rappeler que nous avions fait voter dans cet hémicycle le dispositif “heures calmes” qui consistait à expérimenter dans chacun des services publics de la ville de Paris, à un moment, pendant une heure, d’heure calme permettant un meilleur accueil des personnes souffrant de troubles autistiques. Tous les services publics de la Ville, du CASVP à l’antenne logement, et donc je souhaiterais que dans les réflexions qui ont trait justement à l’accueil et la mise en place de ce plan, on puisse intégrer le dispositif des “heures calmes”.
Deuxième point sur la question de l’attribution. Sur la cotation et l’élargissement aux critères professionnels, bien évidemment, nous y sommes favorables, puisque nous avons toujours considéré que ceux qui prenaient soin de Paris devaient être prioritaires sur le logement social. Je regrette toujours d’ailleurs que la Ville ne puisse pas loger ses propres agents qui le souhaitent. Et c’est la raison pour laquelle, bien évidemment, on souscrit à cet élargissement aux critères professionnels. Également à l’élargissement au DALO, qui permettra peut-être, en tout cas je l’espère, de diminuer le temps d’attente pour les bénéficiaires reconnus DALO.
Je voudrais avoir un mot sur la Charte des mutations. Charte des mutations qui a été votée en 2015 et, à nouveau, ça n’est faire offense à personne que de dire qu’on pourrait aller beaucoup, beaucoup, beaucoup plus loin en matière de mutation, tant les bailleurs sont parfois peu prompts à administrer les demandes qui leur sont faites. C’est l’intérêt de tous, c’est l’intérêt en premier lieu des locataires du parc social, mais c’est aussi l’intérêt de la Ville, ainsi que des bailleurs sociaux, naturellement.
Je voudrais avoir un mot sur la question du taux de vacance, c’est vraiment un sujet qui n’est pas compris par nos concitoyens. Alors je sais que des efforts sont faits en la matière, mais restent trop souvent des appartements vacants. À l’heure où nous avons 225 000 demandeurs de logement social, 250 000 Parisiens. Je pense qu’il faut vraiment qu’on continue à travailler là-dessus.
Dernier point, sur la question de la dépriorisation. Je pense qu’il faut aussi intégrer l’idée qu’une administration de la part d’une personne, d’un agent de la Ville, peut faire le tri entre les vraies raisons et les fausses raisons et le fait que ça soit uniquement lié à des questions liées au handicap, qui sont évidemment extrêmement importantes, nous paraît un tout petit peu risqué.
Et dernier point, c’est sur la question de la gestion locative. La Ville a atteint 25 % de logements sociaux, respecte donc la loi SRU et nous nous en réjouissons, même si nous considérons qu’il y a un rééquilibrage à faire sur l’ensemble du territoire parisien, mais ça ne suffit pas. Le qualitatif doit vraiment être mis. Ce n’est pas parce qu’on habite dans un logement social qu’on ne doit pas être traité avec tout le respect qu’on nous doit et la gestion locative, donc, doit être significativement améliorée de la part de l’ensemble des bailleurs. On le doit aux locataires du parc social. Il reste trop souvent de nombreux problèmes sur la question, par exemple, de la gestion des ascenseurs. Il n’est pas rare que des locataires du parc social attendent des semaines avant que les pièces soient commandées avant que les choses soient réparées. Il n’est pas rare que les locataires n’aient aucune réponse à leur demande de la part de leurs bailleurs sociaux. Et je voudrais vraiment qu’on mette en priorité, donner aux bailleurs le soin apporté à leur locataire, c’est aussi la responsabilité de la Ville.
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