L’accès à la santé des personnes sourdes et malentendantes est un droit fondamental, mais force est de constater qu’aujourd’hui il est trop restreint.

Trop peu de médecins, que ce soit à l’hôpital ou en libéral, par manque d’accompagnement, de savoir-faire, ou de moyens, pratiquent des consultations en langue des signes françaises.

S’il existe plusieurs moyens de communiquer avec une personne sourde ou malentendante, il est indéniable que la pratique de la langue des signes est l’unique moyen de communication qui permet à une personne atteinte de ce handicap de comprendre l’intégralité d’une conversation.

La non pratique de la langue des signes française par les médecins et les personnels de santé représente une barrière à l’accès aux soins, et cela a des conséquences sur la santé de ces derniers dans la mesure où le manque de compréhension globale, par un patient sourd et son médecin, peut avoir des effets sur une consultation et porter des risques en matière sanitaire.

Pour aller plus loin, au-delà des simples consultations médicales, le traitement de pathologies lourdes se voit entravé dans la mesure où le seul moyen de traiter les problèmes d’addictions ou les problèmes psychologiques passe par la parole.

Les personnes sourdes et malentendantes ont donc des besoins spécifiques, trop peu répandus sur le territoire parisien. Seule une unité d’information et de soins des personnes sourdes est présente de façon permanente à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. L’inclusion des personnes en situation de handicap est un sujet qui tient très à cœur au groupe MoDem, Démocrates et Écologistes et l’accès au soin doit être absolument plus inclusif.

C’est pourquoi nous avons rédigé et proposé ce vœu qui comportait un certain nombre de dispositions, notamment une campagne de sensibilisation à destination des divers centres de santés, libéraux ou non, le financement en partenariat avec l’AP-HP, qui est prêt à le faire, de nouvelles unités d’information et de soins des sourds dans les hôpitaux parisiens, ainsi que la mise en place de groupes de paroles spécifiques.

Nous avons lu avec attention votre vœu bis, le vœu présenté par la majorité qui nous semble représenter une première étape intéressante dans le sens de notre demande. Je rejoins donc vos propositions et espère que nous pourrons mettre en place ces propositions qui sont contenues dans ce vœu dès le mois prochain, afin de régler de façon très rapide ce problème de santé publique.