Étiquette : Conseil de Paris (Page 5 of 30)

Béatrice Lecouturier à propos des futures fermetures de classes dans les écoles et collèges

Merci Madame la Maire, 

Madame la Maire, 

Mes chers collègues,

La suppression de postes d’enseignants et la remise en cause du régime de décharge des directeurs d’écoles sont des questions lourdes, qui touchent directement les élèves, les familles et l’ensemble de la communauté éducative. 

Nous sommes pleinement engagés sur le sujet et je tiens à excuser Delphine Bürkli qui se trouve actuellement à leurs côtés dans le cadre de la mobilisation qui a lieu au Rectorat. 

Oui, les chiffres sont impressionnants. Mais ils ne sont malheureusement que le reflet de votre politique depuis 10 ans. Depuis 2014, c’est  une baisse de 136 000 Parisiens à laquelle nous avons assisté. Tous niveaux confondus, les écoles et les établissements publics parisiens ont perdu 39 000 élèves depuis la rentrée 2014, soit une baisse de 15 % des effectifs. 

Et inéluctablement, cette baisse a des conséquences concrètes sur nos écoles. 

Pour un débat sincère, il est indispensable de ramener le nombre d’élèves au nombre de classes à Paris. C’est bien le taux d’encadrement, les conditions d’accueil et la politique d’inclusion qui importent. 

Cette baisse démographique s’est accélérée depuis 2021. Il est donc normal que Paris prenne sa part dans la fermeture de classe alors qu’elle a toujours bénéficié d’un taux d’encadrement plus favorable que la moyenne nationale

En 2024, Paris était l’académie de l’Hexagone (hors Corse) où le ratio professeurs/élèves était le plus élevé, loin devant les académies de Créteil et de Versailles avec 600 ETP (équivalent temps plein) pour le 1e degré que la moyenne française. Et malgré la baisse du nombre de classes liée à une prévision de moins 3 200 élèves à la rentrée 2025, le bon taux d’encadrement se poursuivra à Paris avec un ratio professeurs/élèves qui augmentera en 2025. 

C’est une question d’équité entre les territoires. Et je m’étonne que cela ne soit pas davantage souligné par l’Exécutif. Bien sûr, nous demandons que la réduction du nombre de postes ne se fasse pas au détriment des dispositifs essentiels pour les élèves à besoins spécifiques et que les filières d’excellence soient poursuivies. C’est la raison pour laquelle nous nous réjouissons de l’annonce en matière d’amélioration de l’inclusion, à travers la création de deux ULIS en lycée, d’une unité de RSA (refus scolaire anxieux) et la création d’une UP2A (Unité pédagogique pour élèves allophones arrivants). 

Et il faut impérativement penser à la suite. Il faut préparer notre école à une chute du nombre d’élèves qui se poursuit plutôt que de reporter systématiquement sur autrui les conséquences de votre propre politique. 

C’est aussi le cas sur la suppression annoncée du régime de décharge des directeurs d’écoles à 5 classes. 

En novembre 2024, la Cour des comptes a demandé la fin de l’exception parisienne sur les décharges des directeurs d’école. 

La dernière convention, qui date du 15 novembre 2019, fixait à 12 millions le montant dû par la Ville au titre de l’année 2018-2019. Or, depuis 2018, le ministère de l’Éducation nationale rencontre des difficultés à obtenir ce remboursement et à la fin de l’année scolaire 2023-2024, le coût pour l’État des décharges de directeurs d’écoles parisiennes, non compensées par la ville de Paris, atteignait 116,4 millions, pensions incluses.

Madame la Maire, le régime spécifique dont bénéficient les directeurs d’écoles parisiennes depuis 1982, sous l’impulsion de Jacques Chirac, est devenu une nécessité, de votre responsabilité, et vous ne pouvez vous en affranchir. 

Dans notre capitale, les directeurs sont confrontés à des responsabilités accrues, et bien souvent, ils sont livrés à eux-mêmes. La gestion des cours Oasis ou l’aménagement des rythmes scolaires illustrent parfaitement le manque d’accompagnement dont ils souffrent. 

Nous dénonçons le véritable entêtement de la Ville à ne pas revenir sur la question des rythmes scolaires, alors que cela constitue un véritable enjeu pour les directeurs d’école. 

Si les compléments de décharge venaient à disparaître, les conséquences pour les écoles parisiennes seraient considérables : les directeurs ne pourraient plus assurer pleinement leurs missions, la fonction deviendrait moins attractive, le dialogue avec les familles se détériorerait. 

Aujourd’hui, la Ville cherche à faire porter la responsabilité à l’État. Pourtant, si nous en sommes là, c’est bien parce qu’elle n’a pas respecté ses engagements financiers. 

Le rectorat lui-même a confirmé que la question des décharges était principalement liée au différend budgétaire entre la Ville et le Ministère. Autrement dit, cette crise aurait pu être évitée si la Ville avait simplement assumé ses obligations.

C’est pourquoi nous demandons à la Ville de Paris de sortir de l’affrontement stérile et d’ouvrir un véritable dialogue avec l’État. Trouver une solution est une nécessité pour les directeurs d’école, qui ne peuvent être victimes collatérales de la mauvaise gestion de la ville.

Je vous remercie. 

Alexis Govciyan à propos de la dénomination parvis Robert Badinter (17e)

Merci Madame la Maire, 

Mes chers collègues,

J’ai l’honneur de prendre la parole au nom de mon groupe Modem et Indépendants pour la dénomination du parvis du tribunal de Paris qui s’appellera désormais “parvis Robert Badinter”. 

“Grandeur de la France, noblesse de la gauche, humanisme de l’autre homme, et esprit du judaïsme”. Bernard-Henri Lévy écrivait ses quelques mots en hommage à Robert Badinter qui venait de décéder. C’était le 9 février 2024. 

En effet, tout au long de sa vie Monsieur Badinter a participé de la grandeur de la France à travers son engagement pour une justice humaine, même s’il avait plusieurs autres centres d’intérêt et plusieurs activités. Professeur de droit, il a marqué notre pays par bien des facettes de son action, mais il était surtout l’artisan de progrès sensible accompli dans la défense de la dignité de la personne humaine et de la victoire qu’a constitué l’abolition de la peine de mort vous l’avez rappelé Madame la Maire. 

Le 17 septembre 1981, près de deux siècles s’étaient écoulés depuis la première fois où Claude Le Peletier de Saint-Fargeau demandait à l’Assemblée constituante, l’abolition de la peine capitale. 

En effet, la France a été, et elle est toujours grande, non seulement par sa puissance mais au-delà de sa puissance par l’engagement d’hommes et de femmes de génie par l’éclat des idées des causes, de la générosité et du sens de la solidarité. C’est de France de Paris que se sont toujours levées les plus grandes voix, celles qui ont raisonné le plus haut et le plus loin dans la conscience humaine. 

Après Le Peletier de Saint-Fargeau il y a eu Lamartine, Jaurès, Aristide Briand, Victor Hugo sans oublier Camus mais aussi Gambetta, Clémenceau et bien d’autres très nombreux, tous ont soutenu la cause de l’abolition.

Mais notre pays a mis deux siècles à légiférer grâce et par la volonté de Robert Badinter, cet avocat des causes justes qui s’inscrivait dans la lignée des grands hommes et des grandes femmes qui forment notre conscience nationale.

Lui qui disait devant la représentation nationale au Palais Bourbon que désormais la justice française ne serait plus une justice qui tue. Qu’il n’y aurait plus pour notre honte commune d’exécution furtive à l’aube sous le devoir dans les prisons françaises.

Il disait aussi qu’à cet instant plus qu’à aucun autre il avait le sentiment d’assumer son ministère au sens ancien, au sens noble, le plus noble qui soit c’est-à-dire au sens de service. 

Monsieur Badinter a vécu l’engagement politique, l’exercice du pouvoir, les subtilités du contrôle de constitutionnalité, mais aussi la réflexion et l’éloquence nécessaire pour les mots et les idées justes. 

Il a promu la création de la Cour pénale internationale.  Il a participé de la dépénalisation de l’homosexualité. Il a écrit des livres, des essais, des articles, une pièce de théâtre, un livret d’opéra, il a participé à nombre de colloques et de conférences.

Intellectuel engagé dans les débats de son temps, conscience morale aux yeux de ses contemporains, c’était avant tout un homme de droit et de justice qui portait la prescription biblique : “la justice tu chercheras ardemment”. Enfant de déporté, il a connu très tôt la blessure de ne plus revoir ceux qu’il aimait.

L’héritage moral dont il était dépositaire lui donnera aussi sans doute cette volonté de justice et non de vengeance. De la faculté de Besançon au haut-lieu du pouvoir politique au Gouvernement, au Parlement, au Conseil constitutionnel, il aura laissé dans les lois comme dans la mémoire de ceux qui l’ont approché, la trace d’un homme infatigable, rigoureux vivant et agissant pour la justice et le droit. 

Alors Madame la Maire, mes chers collègues, ce parvis Robert Badinter que cette délibération que nous adopterons, je l’espère à l’unanimité, rappellera pour toujours le juste à l’humanité qu’il était, les valeurs qu’il a incarné les luttes pour la justice qu’il l’a symbolisé lui fils de Simon, déporté et de Charlotte lui époux d’Élisabeth, une grande dame à qui nous souhaitons aussi présenter nos respectueux hommages. 

Je vous remercie. 

Delphine Bürkli à propos de la création d’un équipement sportif au 149 rue du Faubourg Poissonnière

Merci Madame la Maire, 

D’abord, je voudrais dire que la réhabilitation de l’ancien site historique de GRDF sur une parcelle d’un peu plus de 9000 mètres carré, est une réelle opportunité pour l’arrondissement de créer de nouveaux logements, de nouveaux emplois, de nouveaux services publics. 

C’est un vaste projet qui est piloté par SFL (Société Foncière Lyonnaise) et qui englobe plusieurs adresses dont le 149 Faubourg Poissonnière où la RIVP (Régie immobilière de la ville de Paris) prévoit la création de ces 22 logements sociaux, ce qui est très bien. Depuis le départ de nos discussions entre la Mairie du 9e, la RIVP la SFL, les directions d’urbanisme, la Direction jeunesse et sport sous la houlette à l’époque d’Emmanuel Grégoire le 1er adjoint, il était prévu et c’est d’ailleurs inscrit au permis de construire d’intégrer un équipement sportif au rez-de-chaussée de l’immeuble dans un espace évalué à à 600 mètres carré sur deux niveaux; or dans la délibération qui nous est soumise ce matin, que j’ai découvert il y a quelques jours, il n’est pas fait mention de cet équipement. 

D’où mon interpellation aujourd’hui pour que la Ville de Paris, la RIVP et la Mairie du 9e avancent d’un même pas ensemble pour offrir cet équipement en direction des Parisiens qui est aussi très attendu dans un quartier à la lisière du 10e arrondissement qui ne dispose pas de ce type d’équipement, donc je vous remercie monsieur Baudrier pour votre soutien. 

Maud Gatel à propos de la fermeture de l’école Belzunce (10ème)

Merci beaucoup Monsieur le Maire.

Mes chers collègues,

La fermeture de l’école polyvalente Belzunce à la suite de la découverte de niveaux extrêmement préoccupants de mercure volatil dans les locaux a révélé de graves défaillances. Si la fermeture de l’école était à la suite de cet évènement inévitable, l’évacuation précipitée, mal encadrée, a entraîné une désorganisation totale. 

Nous n’avons nulle envie de polémiquer sur une situation déjà difficile. Par ce vœu, porté par Bertil Fort, au conseil du 10ème arrondissement, nous demandons simplement quelques engagements simples. D’abord une communication claire, régulière et transparente à destination des familles, des enseignants et du personnel éducatif. Nous demandons notamment des explications sur l’intervention qui a conduit à la dissémination du mercure et des informations sur l’état d’avancement de la décontamination et la réouverture de l’école. 

Ensuite, des mesures concrètes d’accompagnement, des mesures adaptées, notamment pour les élèves en situation de handicap, un soutien pour les familles et le personnel ainsi qu’un renforcement des moyens pour surmonter cette crise. 

Ces priorités visent à restaurer la confiance des familles et à garantir un cadre sécurisé et adapté pour l’éducation de nos enfants. Vous en conviendrez, l’adoption de ce vœu devrait faire l’unanimité tant nos demandes sont de bon sens.

Je vous invite donc à l’adopter, pour réparer les erreurs passées et offrir des réponses à celles et ceux qui subissent encore les conséquences de cette gestion défaillante. Nous le devons aux familles et aux enfants.

Je vous remercie. 

Maud Lelièvre à propos de l’extinction des supports publicitaires lumineux dans les commerces

Mes chers collègues, 

Donc j’aimerais revenir à travers ce vœu qui s’inscrit pleinement sur les engagements que nous avons en matière d’environnement, biodiversité et sobriété énergétique sur la question de l’extinction des supports de publicités lumineuses dans les commerces de nuit. 

On constate malgré les dispositions qui ont été prises par notre conseil qu’un certain nombre d’enseignes lumineuses sont encore allumées inutilement la nuit et qu’éteindre n’est pas forcément le réflexe. 

Merci donc je vais reprendre. C’est un vœu qui porte sur les questions d’extinctions des supports publicitaires. On constate qu’à Paris, un certain nombre d’enseignes sont malgré les dispositions que l’on a pu présenter précédemment dans cette Assemblée sont encore trop souvent allumées. La pollution lumineuse est un enjeu de sobriété énergétique mais également un enjeu de biodiversité, on l’a rappelé à plusieurs reprises à travers les différents débats atteignant les vertébrés, les invertébrés, atteignant aussi la santé humaine.  

Nous ne pouvons pas aujourd’hui ignorer que les dispositions que nous avons pu prendre précédemment tant sur le plan national avec l’arrêté de décembre 2018, et ceux que nous avons pris à Paris, ne sont pas pleinement respectées. Il est nécessaire d’avoir des outils qui nous permettent d’agir concrètement. 

Depuis le 1er janvier 2024, la décentralisation de la police municipale nous permet de contrôler, d’accompagner les commerces dans cette mise en conformité avec des sanctions. Donc ce vœu demande deux choses très simples : 

un, qu’on puisse avoir un état des lieux y compris au niveau des mairies d’arrondissements qui permet à la fois d’accentuer les efforts mais aussi de les cibler voir engager une politique de prévention, notamment avec les petits commerces, qui n’ont pas forcément tous les outils à leur disposition pour faire cette transition. Et deux, de renforcer les contrôles et les sanctions pour assurer le respect de la réglementation.

C’est donc pourquoi je vous invite à voter ce vœu. 

Je vous remercie.

Delphine Bürkli à propos de la surélévation de l’immeuble situé 11 rue Cadet (9ème arrondissement)

Merci Monsieur le Maire.

Oui, à travers ce vœu, je souhaite aborder la situation de l’immeuble situé 11 rue Cadet dans le 9ème. C’est un immeuble de la RIVP (Régie immobilière de la ville de Paris), faubourien, qui est inséré dans un quartier densément bâti et densément peuplé, dans une des artères commerciales principales de l’arrondissement. 

Il nécessite une rénovation complète en raison de désordres structurels très importants. J’ai eu avec la RIVP, avec Christine Laconde, de nombreuses réunions de travail à ce sujet et ce projet de rénovation est en cours, c’est une avancée et c’est bien. 

Seulement, il n’a jamais été question dans nos échanges d’un potentiel de surélévation que j’ai découvert en lisant cette délibération il y a quelques jours et donc j’interpelle la ville sur ce sujet, profitant de cette délibération, parce que si cette option était retenue bien-sûr je m’y opposerais car je considère que ce projet serait inapproprié. Nous avons besoin des travaux, que les travaux se déroulent dans les plus vites délais, que les locataires puissent rentrer chez eux, que les commerces au rez-de-chaussée puissent être occupés, que ces travaux se passent dans les meilleures conditions possibles, parce que je vous le disais, c’est une rue qui est très commerçante. 

Donc je demande que cette possibilité de surélévation ne soit pas étudiée pour préserver l’équilibre urbain de la rue et ne pas entamer la commercialité. 

Je vous remercie. 

Béatrice Lecouturier à propos de l’harmonisation des horaires d’ouverture des bibliothèques

Merci Madame la Maire, 

Alors Madame la Maire, Mes chers collègues,

Nous le disons souvent, les bibliothèques sont le 1er accès à la lecture et à la culture.

Et cela passe par une bonne compréhension des horaires sur l’ensemble du territoire parisien. Il faut aller à la bibliothèque sans se poser la question de savoir si elle est ouverte ou fermée.

Je pense notamment aux étudiants qui souhaitent travailler dans un environnement calme ou encore aux familles qui souhaitent emprunter des livres. Et qui souvent trouvent porte close car les horaires ou les jours d’ouverture sont différents d’une bibliothèques à une autre dans Paris.

Et trouver porte close, c’est renoncer à accéder à un espace culturel.

Aussi nous vous demandons d’engager une réflexion autour de l’harmonisation des horaires des bibliothèques municipales qui tiennent compte de la variété des publics qui les fréquentent et des nouvelles habitudes de la vie des Parisiens.

Des services publics modernes doivent s’adapter au rythme de leurs usagers et non le contraire.

Aussi, nous vous demandons également d’engager une véritable concertation avec les usagers et le personnel des bibliothèques pour évoquer cette question chère aux Parisiens.

Je vous remercie.

Béatrice Lecouturier à propos de l’association de soutien pour le théâtre privé (ASTP)

Merci Monsieur le Maire.

Monsieur le Maire, Mes chers collègues,

Nous déposons ce vœu car je m’associe à mes collègues précédents, nous sommes inquiets pour l’avenir du théâtre privé à Paris.

Les professionnels du secteur ont appris, sans dialogue préalable, une réduction de la subvention à l’ASTP de 40% les mettant dans une situation très difficile. Je rappelle que le théâtre privé a toute sa place dans le paysage parisien avec 86 théâtres, 35 000 représentations et ses 5 millions de billets vendus. C’est la diversité des publics aussi, la variété des œuvres jouées, un accès à la culture populaire pour tous les budgets et toutes les tranches d’âges.

J’ajoute qu’au-delà de la dimension culturelle, les théâtres privés représentent également une véritable richesse économique à Paris avec les emplois artistiques et techniques, les intermittents qu’ils génèrent et toute l’activité de restauration, de taxis et autres qui gravitent autour d’une sortie au théâtre.

Alors lorsque j’entends madame Filipetti directrice des Affaires culturelles de la ville de Paris assimiler le théâtre privé à des spectacles uniformisés pour humoristes stars de la télévision, je m’interroge sur les raisons profondes de la baisse de cette subvention.

Le secteur a dû affronter la violente épidémie de COVID où tous les théâtres ont été mis à l’arrêt, un contexte économique actuel inquiétant, et pourtant malgré cela les théâtres continuent à se battre pour faire vivre la comédie ou la création contemporaine.

Aussi face à l’incompréhension de cette baisse brutale, nous vous demandons que la subvention de 2024 soit reconduite en 2025 sans baisse pour continuer à soutenir le théâtre privé à Paris.

Je vous remercie.

Maud Gatel à propos de la dénomination “Allée des Marinettes” dans le 14ème arrondissement

Merci beaucoup Madame la Maire,

Mes chers collègues,

Il y a 80 ans, les troupes du Général Leclerc entraient les premières dans la capitale et nous l’avons célébré cet été. Des hommes mais aussi des femmes, qui ont mis en péril leurs vies pour sauver les nôtres. 

Le rôle des femmes dans la deuxième DB (division blindée) est peu connu et pourtant, elles ont tenu une place centrale, que ce soit les Rochambelles ou les Marinettes. Les Marinettes, engagées d’abord en Angleterre puis en France, qui ont participé à la Libération de Paris, au sein du régiment blindé des fusiliers marins, d’où leur surnom. 

Je voudrais profiter de cette délibération pour citer ces 9 femmes au courage extraordinaire : Jacqueline Carsignol, Monique et Jacqueline Bardet, Cécile de Jerphanion, Françoise La Chassagne de Polignac, Jeanne Andrei, Jacqueline Cadoret, Yolaine Dagnon et Marie-Louise Courbary. Ces femmes sont retombées dans l’oubli et à l’issue de la guerre, elles se sont pour la plupart engagées à l’hôpital Necker et sont peu à peu tombées dans l’oubli. 

Alors, j’avais déposé un vœu au mois de juillet dernier et je remercie sincèrement Madame la Maire d’avoir apporté une réponse si rapide et donc nous sommes extrêmement heureux de cette délibération et de cette dénomination dans le square Claude-Nicolas Ledoux, place Denfert-Rochereau, à proximité du musée de la Libération et dans le prolongement de l’avenue de Général Leclerc, à côté de l’allée des Rochambelles qui a été dénommée ainsi à l’initiative de Thierry Ledet, élu du 14ème arrondissement. Cela nous permettra de rendre l’hommage qu’elles méritent et de célébrer ainsi le courage de ces femmes, transmettre leur mémoire à travers les générations. 

Nous voterons donc avec enthousiasme cette délibération. 

Je vous remercie.

Maud Gatel à propos du programme local de prévention des déchets ménagers et assimilés (PLPDMA)

Monsieur le Maire, 

Alors c’est si extremis cette présentation du plan local de prévention des déchets ménagers et assimilés, puisque c’est le dernier conseil où nous pouvons l’étudier avant de nous mettre définitivement en défaut par rapport à la législation, ce qui évidemment est assez regrettable compte tenu de l’importance de ce sujet. 

Et j’espère qu’à la fois cette présentation tardive et l’absence de la Maire ne traduisent pas un manque d’intérêt sur un sujet qui est absolument majeur, qui est celui de notre relation avec les déchets.  

Parce que les déchets disent beaucoup de ce que nous sommes, de la manière dont nous vivons et de la trajectoire pour l’avenir. Alors, on le sait, les Parisiens sont des mauvais élèves et continuent de produire près de 930 000 tonnes de déchets chaque année, dont la majorité reste extrêmement mal valorisée. 

Et évidemment cette situation n’est pas acceptable. Alors ce plan local de prévention des déchets ménagers et assimilés, le sujet évidemment ce ne sont pas les objectifs que nous partageons en tout point. C’est la manière d’y contribuer et de rattraper le retard de notre ville en matière de réduction et de valorisation des déchets. 

Alors le bilan du précédent plan, c’est une réduction de 14% des déchets ménagers depuis 2010 et un doublement des sites de compostage. Des progrès qui restent largement insuffisants et loin des exigences au regard des défis que nous devons relever. À titre d’exemple, les biodéchets qui représentent 26% du contenu des poubelles, ne font l’objet d’un tri qu’extrêmement marginal puisque c’est simplement 1% des captations en 2023. Dérisoire donc, et il est urgent d’accélérer la collecte et la valorisation des biodéchets, notamment en renforçant l’accompagnement des copropriétés et en étendant les dispositifs dans tous les arrondissements.

Le tri des emballages plastiques et des textiles reste aussi insuffisant, avec des taux de recyclage encore très éloignés des objectifs européens de 50% de recyclage des déchets ménagers d’ici 2025. D’où les objectifs de ce plan local : réduire de 100 000 tonnes les déchets produits d’ici 2030 et multiplier par 3 la valorisation des déchets à 60%. Évidemment des éléments que nous partageons en tout point. Et nous soutenons un certain nombre de propositions qu’il y a dans ce plan, notamment le développement de la réparation et du réemploi, la généralisation de la collecte préservante ou encore l’installation de recycleries dans chaque arrondissement. Pour mémoire, lors de la précédente mandature, il y avait cet engagement d’une recyclerie par arrondissement, il y avait beaucoup de retard qui avait été pris. Je pense que maintenant il est vraiment temps d’accélérer puisque la proximité est absolument majeure pour assurer l’accessibilité pour tous les Parisiens. 

Vous le savez, nous défendons le sujet de la fiscalité incitative pour faire en sorte de réduire drastiquement les déchets et faire en sorte également que les industriels changent leur pratique et que les citoyens changent leur consommation. Nous savons pertinemment que 92% des Parisiens vivent en habitat collectif, que ça rend les choses bien évidemment plus complexes pour autant des solutions existent et l’Ademe accompagne les collectivités territoriales volontaires dans un certain nombre d’expérimentations. Alors nous saluons la mise en place de cette fiscalité incitative pour les professionnels mais nous réitérons notre demande de voir cette fiscalité incitative déployée plus largement à travers dans un temps un, une expérimentation. 

Nous souhaitons également améliorer les choses en matière d’évaluation et notamment de transparence des indicateurs. C’est par exemple le tonnage dans chacune des déchetteries parisiennes, l’évolution de ce tonnage, la répartition en fonction des déchetteries et puis la typologie des déchets, ce qui nous permettra de mieux calibrer les actions à mener. 

Nous ne saurions trop vous inciter à regarder les bonnes pratiques dans les arrondissements et je voudrais revenir sur l’initiative de la mairie du 9ème arrondissement en matière de traitement des déchets, qui est un dispositif innovant et qui au regard du drame que constituent les déchets dans notre ville pourrait utilement être généralisé. 

Et puis dernier point, la question du mode de gestion a été évoquée préalablement. Nous, ce sur quoi nous souhaiterions insister, c’est la nécessaire solidarité qu’il existe entre les arrondissements en DSP et les arrondissements en régie au bénéfice de l’ensemble des Parisiens. Alors si nous voulons réellement faire de Paris une ville exemplaire en matière de gestion des déchets, il nous faut des solutions beaucoup plus ambitieuses. Nous soutenons naturellement tous les objectifs que vous vous assignez mais nous souhaitons vraiment que nous accélérions pour embarquer l’ensemble des Parisiens dans l’impérieuse nécessité de réduire nos déchets. 

Je vous remercie. 

« Older posts Newer posts »