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Maud Gatel rend hommage à Jacques Delors

Merci beaucoup Monsieur le Maire, 

Le 27 décembre 2023, Jacques Delors nous a quittés, à la veille de cette année 2024 si importante pour le combat de sa vie, l’Union européenne, et 20 ans après la réconciliation de l’Ouest et l’Est.  

Haut-fonctionnaire, homme politique, député européen, ministre, président de la Commission européenne, il aura profondément marqué 40 ans de vie politique française et européenne. 

Homme de convictions, Jacques Delors était aussi et avant tout un homme libre. Ce qui le conduisit à accompagner Jacques Chaban-Delmas en tant que secrétaire général du gouvernement pour la formation professionnelle et la promotion sociale. 

Après avoir adhéré au MRP, il devient une figure de la deuxième gauche, celle réconciliant les Français avec l’économie. Il cherchera également à se rapprocher du centre. 

Marqué familialement par les conflits meurtriers, l’idée de réconciliation des peuples a aussi inspiré son œuvre au niveau européen. Sous sa présidence, entre 1985 et 1995, la Commission et le projet européen ont fait des pas de géant et il nous laisse un héritage précieux. 

Au cours de sa vie, il a croisé de nombreux quartiers parisiens : 

Il est d’abord né dans le XIVe arrondissement, il a vécu dans le XXe arrondissement, il y a tenu un ciné-club et joua au basket à Jeanne d’Arc de Ménilmontant. 

Il est mort dans le Ve arrondissement, rue Saint-Jacques. 

Il fut maire de Clichy-la-Garenne, à proximité directe du XVIIe arrondissement, qui abrite aujourd’hui la maison de l’Europe. Et puis le IXe arrondissement, où se trouve le think tank qu’il a fondé, Notre Europe.

Très nombreux sont donc les lieux parisiens qui font écho à sa vie et à ses combats. Dès lors, et évidemment en totale concertation et en accord avec sa famille, nous proposons que Paris lui rende hommage avec la dénomination d’un lieu à son nom.

Je sais que le travail a débuté sous l’égide de Laurence Patrice avec sa famille et je m’en réjouis. 

Car ils ne sont pas si nombreux ceux qui servent notre pays avec « le sens du devoir, avant le goût du pouvoir ». Ceux qui rassemblent sans exclure. Et donc Paris doit lui rendre hommage à la hauteur du grand homme qu’il était. C’est l’objet de ce vœu. Face à une figure telle que Jacques Delors, un véritable homme d’Etat qui rassemble au-delà des contingences, Paris lui doit bien ça.  

Je vous remercie. 

Maud Gatel rend hommage aux victimes de l’attentat perpétré au Pont de Bir-Hakeim le 2 décembre 2023

Madame la Maire,

Madame la représentante du Préfet de police, 

Mesdames et Monsieur l’ambassadeur, 

Mes chers collègues,

Samedi 2 décembre, une nouvelle fois. Une fois de trop. Paris a été meurtrie par une attaque terroriste faisant une victime, Collin, un jeune touriste de 23 ans et deux blessés. 

Au nom du groupe Modem, démocrates et écologistes je veux présenter aux victimes et à leurs proches nos plus sincères condoléances.  

Je veux également saluer la rapidité et le professionnalisme des policiers dont l’intervention a permis d’arrêter l’assaillant et de mettre un terme à son attaque meurtrière. 

Je veux aussi remercier les secours, sapeurs-pompiers et samu qui sont intervenus pour tenter de sauver ce jeune allemand et qui ont pris en charge les autres victimes dont sa compagne. 

Ainsi que dire notre reconnaissance, à ce chauffeur de taxi, dont l’intervention a probablement permis de sauver la vie de passants ce soir-là et toutes celles et ceux qui sont intervenus pour appeler les secours. 

Une nouvelle fois. Une fois de trop. 

Le lieu n’a pas été choisi au hasard par le terroriste. Il s’agissait d’attaquer Paris au cœur et en s’en prenant à la capitale, tout ce que notre pays représente.

Cette fois-ci les revendications avancées ont attrait à la situation à Gaza. Le jardin du mémorial des enfants du Vel-d’hiv ayant été également ciblé. Et cette attaque ferait suite à un appel de l’auto proclamé État Islamique. 

Aucune justification n’est à chercher pour un tel acte. Les individus muent par la haine de notre pays, de ses libertés cherchent par la peur à nous diviser. 

Un Français, radicalisé par les discours de haine qui pullulent sur internet et dans la rue. Un individu déjà condamné. 

Lutte contre la radicalisation, prévention de la récidive, éducation. Les enseignements doivent être tirés pour évaluer ce qui peut, ce qui doit, être amélioré pour protéger nos concitoyens. 

Ce sont avec nos armes, celles de l’état de droit que nous devons renforcer notre combat contre le terrorisme et l’obscurantisme. 

Je vous remercie.

Béatrice Lecouturier rend hommage à Dominique Bernard

Madame la Maire,

Mes chers collègues,

Dominique BERNARD, 57 ans, assassiné le 13 octobre 2023 dans son lycée à Arras par un jeune terroriste islamiste parce qu’il était professeur.

Assassiné parce qu’il était professeur de lettres, parce qu’il éveillait les consciences de ses élèves par la connaissance, parce qu’il exerçait leur esprit critique pour éclairer leur jugement sur le monde, parce qu’il leur enseignait la richesse de notre langue et de notre culture pour leur ouvrir la voie de la liberté.

Assassiné, comme Samuel Paty l’avait sauvagement été 3 ans auparavant par autre terroriste islamiste, et pour les mêmes raisons.

Nos professeurs sont devenus des cibles. Des cibles pour tous ceux qui vouent une haine à notre démocratie, à notre République, à notre modèle basé sur le respect de la laïcité, à la richesse de la diversité, à notre culture française et universelle.

Dominique Bernard, un homme discret qui passait sa vie le nez dans les livres, un homme discret qui exerçait son métier avec un grand professionnalisme, reconnu et apprécié de ses élèves et de ses collègues. Un homme qui avait choisi de consacrer sa vie à transmettre à ses élèves son amour de la littérature, les humanités.

Et les paroles de Charles Péguy résonnent avec force en pensant à lui. Charles Péguy disait, « L’instituteur est le seul et l’inestimable représentant des poètes et des artistes, des philosophes et des savants, des hommes qui ont fait et qui maintiennent l’humanité. »

Dominique BERNARD était le représentant de l’humanité. Il avait choisi la vie et c’est la haine mortifère qui s’est abattue violemment sur lui.

Alors oui nous pouvons pleurer. Oui nous pouvons nous révolter, mais oui nous devons surtout agir. Agir pour honorer la mémoire de Dominique Bernard comme celle de Samuel Paty.

Nos professeurs doivent se sentir soutenus et protégés par leur hiérarchie, par la police, par la justice, par les réseaux sociaux. Il faut que chacun d’entre eux retrouve le courage de résister contre la peur, la peur d’aborder certains sujets en classe comme la Shoah, le conflit israelo-palestinien, l’histoire des religions ou même un tableau de Poussin montrant artistiquement la nudité des femmes.

Il est temps que notre République laïque reprenne ses droits à l’école, sans trembler, sans compromis, avec respect des règles qui sont bien souvent piétinées.

Il est temps de rendre hommage à nos enseignants souvent méprisés. Il est temps que l’autorité revienne dans nos écoles sans ambiguïté. Il est temps enfin de reconnaître tous nos renoncements, nos lâchetés, nos silences qui montrent aujourd’hui toutes nos faiblesses.

Alors, pour Dominique Bernard, pour Samuel Paty, soyons intransigeants pour notre école. Intransigeants contre tous ceux qui ciblent les professeurs comme des femmes et des hommes à abattre.

Notre République ne se négocie pas. Elle se respecte.

Je vous remercie.

Maud Gatel rend hommage à Jean Connehaye

Madame la Maire, 

Mes chers collègues,

Jean Connehaye, né le 30 mars 1924 dans le XIVème arrondissement, s’est éteint en  septembre dernier dans sa 100e année. 

Urbaniste et architecte de profession, il a contribué à concevoir d’importants ouvrages de logements, de bureaux, jouant avec des références classiques, autant dans la composition urbaine que dans celle du décor des façades. Élève à l’Académie royale des beaux-arts de Bruxelles et à l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris, nous lui devons notamment, comme cela vient d’être rappelé,  les immeubles rue des Morillons et rue Falguière dans le XVème arrondissement ainsi que les bureaux au 41 avenue de Villiers à Paris, reconnaissables entre tous pour sa modernité, singularisés par les angles courbés. 

Lors de l’élaboration de la loi du 3 juillet 1977, première loi sur l’architecture qui reconnaît cette science comme une expression de la culture, il s’inscrit dans le grand projet de modernisation de la France souhaité par le Président Valéry Giscard d’Estaing. 

Engagé dans la vie publique, membre de l’UDF, Jean Connehaye fut élu conseiller de Paris lors des premières élections municipales dans le 16ème arrondissement en 1977 avant d’être élu dans le 15ème arrondissement durant deux mandatures. Il fut également conseiller régional d’Ile-de-France et a siégé au Conseil économique et social en 1995. 

Il s’est également investi dans l’association des résistants du 11 novembre 1940. 

Toute sa vie durant, il s’est mobilisé, pour les autres et pour son métier, en tant que membre du Conseil régional de l’Ordre des architectes de Paris et Président du Conseil supérieur de l’Ordre des architectes. Un engagement qui lui valu d’être décoré de la Légion d’honneur et de devenir officier de l’Ordre national du Mérite et des arts et lettres. 

Autant attentif à ceux qui occupent les bâtiments au quotidien, qu’à ceux qui les font, il fut pendant toute sa carrière aussi soucieux de l’aspect esthétique des lieux que de la fluidité de leur usage, ce qui, encore aujourd’hui, doit nous inspirer. 

Les élus du groupe MoDem, Démocrates et Écologistes adressent à sa famille, à ses proches leurs sincères condoléances. 

Je vous remercie. 

Béatrice Lecouturier rend hommage à Thierry Hodent

Madame la Maire, 

Mes chers collègues,

Thierry HODENT était de ses personnages charmants que l’on a la chance de croiser parfois dans sa vie politique. 

Attentif à l’autre, toujours de bonne humeur, ayant le recul nécessaire pour ne pas tomber dans l’excès, il était le voisin que l’on aime avoir à ses côtés pendant nos longs débats dans cette enceinte. Nous parlions souvent d’ailleurs, du Sud-Ouest qu’il aimait tant.

Nous n’appartenions pas à la même famille politique, et pourtant. Le respect et l’écoute permettaient des échanges toujours intéressants et constructifs. 

Il est élu dans le 7ème arrondissement en 2008, puis en 2014 où il occupait les fonctions d’adjoint à la culture et aux affaires scolaires. 

Lorsque j’étais présidente de la commission culture lors de la précédente mandature, Thierry était toujours là, présent, actif dans ce domaine qu’il aimait tant, la culture. 

II était soucieux de préserver la langue française dans sa beauté simple et pure et s’était prononcé très tôt contre l’écriture inclusive sur les plaques commémoratives de la Ville de Paris.

L’excellence et l’exigence guidaient ses choix et il n’hésitait pas à monter au créneau pour défendre ces valeurs lorsqu’elles étaient remises en cause. 

Et puis la maladie est arrivée, sournoise et terrible. Mais nous étions tous admiratifs de voir avec quel esprit combatif Thierry s’est battu, combien sa détermination à guérir était totale. Il n’a jamais rien lâché et malgré sa fatigue et son traitement il venait en séance. 

Nous avons appris avec beaucoup de tristesse son décès et les élus du groupe Modem et j’y associe également les élus du groupe GIP (Groupe Indépendants et Progressistes), adressent toutes leurs condoléances et leurs chaleureuses pensées à son épouse et sa famille.

Je vous remercie. 

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