Étiquette : jeunesse

Delphine Bürkli à propos de la situation de l’aide sociale à l’enfance à Paris (ASE)

Merci Madame la Maire,

Avant toute chose, je souhaite rappeler que ce débat n’aurait pas eu lieu sans la demande de plusieurs groupes politiques, et en premier lieu le groupe MoDem et Indépendants, ce qui, en soi est révélateur du malaise suscité au sein de l’exécutif par cette sordide affaire. 

Nous sommes en effet face à une affaire grave dont la victime est un enfant de huit ans qui a eu la tête rasée il y a dix mois, en février 2025 par des adultes censés le protéger dans un établissement parisien de l’ASE. Cet acte évidemment, a été commis sans son consentement, sans celui de sa mère, et sans aucune validation hiérarchique. Il a été filmé. Deux vidéos ont ensuite circulé au sein même de l’équipe éducative, sur une boucle WhatsApp, laissant clairement entendre qu’il s’agissait d’une sanction. Et ce n’est qu’à la fin du mois de septembre que la mère a découvert l’existence des vidéos. La justice a alors été alertée et la Ville de Paris a été officiellement saisie vous l’avez rappelé dans votre propos Madame la Maire que quelques semaines plus tard. Enfin, l’affaire est devenue publique, à la suite d’une enquête journalistique, voilà pour les faits. 

En quelques mots, des faits qui se sont produits dans un établissement associatif habilité, financé par la Ville de Paris. Et tout cela nous interpelle forcément. Parce que ces faits interrogent directement l’exercice du contrôle, la chaîne de responsabilité, et la capacité réelle de la collectivité à protéger les enfants qui lui sont confiés. 

Des faits qui révèlent aussi au grand jour une réalité plus large : celle d’une institution souvent livrée à elle-même, tél un bateau à la dérive, à Paris comme ailleurs en France.

Et aujourd’hui, nous considérons que ce vœu de l’Exécutif n’est pas tout simplement à la hauteur des enjeux. Et le dire n’enlève rien au dévouement des éducateurs et des animateurs qui, chaque jour, s’investissent auprès d’enfants fragilisés, souvent en très grande détresse.

Alors personne ici ne peut être en désaccord avec les principes affichés dans votre vœu. Transmettre les conclusions d’une inspection à la justice, renforcer la formation des professionnels, mieux informer les groupes politiques : ce sont des objectifs que nous partageons.

Mais justement parce que l’affaire est grave, ce vœu pose un problème majeur : il explique ce qu’il faudrait faire après, sans jamais clarifier ce qui s’est passé avant.

Le huitième considérant en est une illustration : il indique que la Ville aurait été « très tardivement informée » des faits. Mais ce point n’est pas un détail. Il interroge sur la chaîne de responsabilités, sur l’exercice concret de la compétence départementale en matière de protection de l’enfance, sur la réactivité de la collectivité, et sur l’effectivité du contrôle exercé sur les établissements habilités.

Et c’est pourquoi, en insistant auprès de vous pour inscrire ce sujet à l’ordre du jour,  nous avons besoin aujourd’hui de réponses factuelles et précises.

Vous saisissez aujourd’hui la justice : mais ces informations, les aviez-vous eu plus en amont ? Quelles ont été les alertes reçues par Madame Versini, et à quelle date ? Quel traitement leur a été réservé ? Quel contrôle la Ville exerce-t-elle réellement sur les associations habilitées, mais aussi sur les établissements en régie ? Y a-t-il eu une défaillance du contrôle de la Ville ? Et si oui, à quel niveau ?

Des dossiers vous remontent : qui les contrôle, qui les arbitre ? Vous êtes nécessairement informés des difficultés de recrutement. Il suffit de regarder d’ailleurs Indeed et Linkedin pour voir qu’il y a des centaines de postes à pourvoir aujourd’hui à l’ASE de Paris. Y a-t-il eu d’autres cas préoccupants de maltraitance ? Comment la Ville contrôle-t-elle les personnels, dans les associations sous tutelle comme dans les structures en régie ? D’autres faits ont-ils été dissimulés, minimisés ou simplement non portés à la connaissance de notre assemblée ?

Enfin, quelles mesures structurelles la Ville entend-elle réellement prendre pour tirer toutes les conséquences de cette affaire et garantir que de tels manquements ne puissent plus jamais se produire ?

Et puis une autre question, et non des moindre : comment Madame Versini, désormais dans l’organigramme administratif de la Ville en tant que « défenseure des enfants de la Ville » peut-elle se saisir de ce dossier alors même qu’elle a exercé auprès de vous, pendant plusieurs années les fonctions d’adjointe chargée de la protection de l’enfance ?

Alors oui c’est vrai, j’entendais Madame Primet, oui en matière d’Aide sociale à l’enfance, ça explose de partout, dans tous les départements. On ne compte plus les témoignages et les livres pour dénoncer les violences dans les ASE partout en France, le dernier en date « La fabrique du malheur » de Claude Ardid et ça fait vraiment froid dans le dos. 

Quant à Envoyé Spécial sur le service public, qui révèle, le 27 novembre, la prostitution de petites filles de 12 ans à Marseille dans un établissement de l’ASE. Alors évidemment on s’interroge inévitablement sur l’accompagnement des mineurs de 12, 13, 14 ans, aussi à Paris. Parce qu’on sait que ces phénomènes se produisent ailleurs en France et comme d’autres départements, la Ville de Paris s’expose aujourd’hui à des poursuites pour défaillances graves, parce qu’il est inadmissible de laisser des enfants subir de telles violences.

Alors en l’état, ce vœu permet à l’Exécutif de montrer qu’il réagit, mais sans assumer pleinement ce qui relève pourtant de sa responsabilité politique directe. Nous le voterons ce vœu. Mais nous avons besoin de données claires Madame la Maire : sur le nombre de situations de maltraitance identifiées, sur l’ampleur des difficultés de recrutement, sur les signalements remontés et leur traitement. Nous avons besoin d’un audit complet Madame la Maire, des établissements et des personnels de l’ASE.

Il y a eu des défaillances Madame la Maire, C’est incontestable et c’est toute une chaîne de responsabilités qu’il faut interroger. Je vous remercie.

Béatrice Lecouturier à propos du Plan Lire à Paris 2

Merci Madame la Maire,

Madame la Maire, Mes chers collègues,

Alors comme vous le savez, notre groupe MoDem et Indépendants a toujours été très attentif et force de propositions concernant les bibliothèques à Paris. Alors oui, les propositions de ce Plan lecture 2 vont dans le bon sens car elles sont des mesures de bon sens que nous réclamions déjà depuis la précédente mandature.

Tout d’abord, l’harmonisation des horaires des bibliothèques. Enfin, enfin, il va être possible d’aller dans une bibliothèque à Paris sans se demander si elle est ouverte ou fermée selon le lieu où vous habitez. Les usages des Parisiens ont changé. Leur mode de vie aussi a changé. Il faut que les horaires d’ouverture coïncident, concordent avec leur nouveau mode de vie. Il était donc urgent de rendre lisible les horaires incompréhensibles au niveau parisien. 

Ensuite, l’ouverture dominicale d’au moins une grande bibliothèque par arrondissement est l’autre grande nouvelle. Là aussi, vous connaissez notre combat sur le sujet. Ouvrir les bibliothèques le dimanche, c’est permettre à des parents ou à des grands-parents d’aller lire et choisir des livres avec leurs enfants ou leurs petits-enfants. C’est permettre à des personnes seules de tisser un lien autour du dernier livre lu ou des conseils donnés pour le prochain livre. C’est permettre à tous ceux qui n’ont pas une minute dans leur vie effrénée de la semaine de se poser et de prendre le temps de la tranquillité du dimanche pour enfin ouvrir et lire un livre ou un magazine. Cette décision d’ouverture dominicale doit être saluée mais que de temps perdu. 

Nous pouvons légitimement nous poser la question pourquoi maintenant alors que vous aviez 6 ans pour le faire, cela fait des années que notre groupe porte cette proposition. Si elle avait été prise en temps plus tôt, nous aurions gagné du temps et économisé un plan. Mais c’est très bien, cela va dans le bon sens. 

Si nous partageons les objectifs affichés de ce plan, nous refusons qu’il ne soit qu’un empilement supplémentaire de mesures non appliquées. Il faut maintenant des résultats concrets mesurables avec un calendrier précis. L’accès universel à la lecture vaut mieux que de bonnes intentions répétées. Quant aux ouvertures dominicales, nous attendons une réponse rapide pour tous les arrondissements qui en sont dépourvus et je pense en particulier au 16e arrondissement où il n’existe qu’une seule grande bibliothèque. 

Autre défi important, faire revenir les jeunes dans les bibliothèques. Face à la désaffection inquiétante des jeunes vis-à-vis de la lecture, il convient d’être astucieux et imaginatif pour leur proposer d’autres modes de lecture complémentaires aux livres classiques. En effet, l’important est de franchir la porte d’une bibliothèque. La magie opérera ensuite. Des formats innovants tels que les clubs de lecture, les résidences d’auteurs ou les actions hors les murs dans les collèges attireront ces jeunes publics avec de l’innovation dans les supports adaptés à leur génération. 

Enfin, j’aimerais rappeler que l’inclusion doit faire totalement partie de l’accueil des bibliothèques parisiennes. L’inclusion des publics les plus éloignés, qu’il soit en situation de handicap ou de précarité, ne peut être un axe secondaire. Vous connaissez également la constance de notre groupe à défendre l’inclusion du handicap à Paris. La culture et les bibliothèques doivent aussi faire l’objet d’engagements chiffrés et suivis sur le sujet comme les heures calmes que nous avons fait voter à l’unanimité sans retour de votre part sur cette expérimentation. Mais bon, toutes ces mesures vont dans le beau sens et nous voterons cette délibération. 

Je vous remercie. 

Béatrice Lecouturier à propos de l’Assemblée citoyenne des enfants sur l’accès aux loisirs

Merci Madame la Maire.

Madame la Maire, 

Mes chers collègues, chers amis de l’Assemblée citoyenne des enfants. 

Alors bienvenue à vous chers petits amis de l’Assemblée citoyenne des enfants. Bienvenue à vous dans ce Conseil de Paris, dans cette maison municipale des Parisiens que vous connaissez bien maintenant. 

Vous êtes donc la seconde promotion de l’Assemblée citoyenne des citoyens, des enfants, pardon et tous les élus ici présents ne peuvent que vous féliciter pour votre engagement que vous avez pris, un engagement citoyen pour donner votre avis sur votre ville. Parce que vous avez une vision qui est différente de la nôtre qui n’est pas forcément la nôtre et qui est la vôtre parce que vous ressentez les choses différemment dans votre vie de tous les jours. Parce que c’est de notre responsabilité d’élus de vous faire aimer votre vie de tous les jours à Paris, de la rendre plus facile dans vos déplacements, dans votre vie avec vos amis, dans votre vie au collège, avec vos familles lorsque vous faites du sport ou lorsque vous allez dans les bibliothèques. 

Alors, vous aviez le choix entre trois thèmes : le handicap, la convivialité ou les loisirs. Et j’ai beaucoup aimé ce qu’a dit un de vos camarades qui défendait la convivialité car il disait “Choisir la convivialité permettrait de mettre en place des projets pour égayer Paris et ses habitants et ça c’est formidable.” Oui, il faut égayer Paris. Oui, il faut réenchanter cette ville devenue triste où chaque citoyen devient potentiellement une menace ou un danger pour l’autre dans un espace public insuffisamment organisé ni cadré par des règles pour une vie conviviale à Paris. 

Vous avez raison et nous ne pouvons que vous applaudir dans vos constats de jeunes collégiens. 

Mais vous avez choisi finalement le thème des loisirs dont vous nous présentez un vœu aujourd’hui. Et vous avez bien fait car il y a encore beaucoup à faire pour les collégiens à Paris concernant les loisirs. En effet, vous n’êtes plus des enfants, vous n’êtes pas non plus tout à fait des adultes. Bref, vous êtes dans un espace de la vie bien spécifique qu’il nous convient d’accompagner. Alors, vous avez beaucoup travaillé pour connaître votre sujet, pour avoir une idée précise de ce qui manquait à Paris pour que vous ayez un accès facile aux loisirs.

Notre groupe MoDem et Indépendants approuve votre idée de vœu de créer un pass dédié aux adolescents de moins de 15 ans. Car oui, c’est avec la simplicité d’un pass, qui donne accès simple à la culture mais aussi aux activités sportives et ludiques qui est important. Un pass qui permette à tous les collégiens, même les plus éloignés de la culture ou nos activités ludiques et sportives, de participer à des événements comme tous les autres collégiens. 

Se posera la question, et vous l’avez bien relevé dans votre vœu, de comment toucher tous les collégiens. C’est un vrai défi pour vous pour que le pass collégien soit bien connu et bien utilisé. Car oui, au-delà de la communication, il faut bien prendre le temps de l’expliquer. 

Se pose également la question qui n’est pas abordée dans le vœu du financement de ce pass et nous attendons les propositions de la Mairie de Paris. Et puis enfin, vous avez bien raison de demander des suites données à votre vœu car nous élus de l’opposition, nous en faisons beaucoup des vœux et pour autant nous voyons rarement la réalisation de ceux même votés à l’unanimité. 

Alors, soyez vigilants, soyez tenaces, soyez cette jeunesse engagée, innovante, enthousiaste dont nous avons besoin pour notre ville et pour notre pays et nous voterons bien évidemment ce vœu. 

Je vous remercie.

Maud Gatel à propos du rapport de la CRC sur la politique de prévention spécialisée de la Ville

Le rapport de la Chambre régionale des comptes sur la politique de prévention est extrêmement intéressant et nous permet d’avoir un certain nombre d’objectivations que nous évoquions tout à l’heure. 

Je voudrais simplement dire un regret, c’est celui qu’initialement la Préfecture de police n’ait pas été sollicitée dans ce cadre, ce qui est quand même une lacune extrêmement importante. 

Alors ce rapport confirme ce que de nombreux professionnels, élus et citoyens vivent au quotidien, la prévention spécialisée manque d’un cadre clair, d’objectifs concrets et d’une réelle articulation avec les autres acteurs et dispositifs municipaux. 

La prévention spécialisée à Paris ce sont 12 000 jeunes accompagnés en 2023 mais ce chiffre a baissé de 20 % en 5 ans non pas parce que les besoins auraient diminué bien au contraire mais parce que l’action publique s’est contractée dans un contexte où les facteurs de vulnérabilité eux ne cessent de croître. 

Cette politique rappelons-le s’adresse aux jeunes en rupture avec leur famille, l’école, les institutions, ou l’emploi et il est de notre devoir de tout faire pour recréer les conditions pour qu’ils puissent trouver leur place. 

Ce travail s’effectue dans la rue au contact direct souvent dans des conditions extrêmement exigeantes et je voudrais saluer tous les acteurs des clubs de prévention. Que dit ce rapport ? La chambre souligne un cadre d’intervention trop flou, les conventions signées entre la ville et les associations manquent d’objectifs opérationnels, ne définissent pas clairement les rôles des acteurs, restent trop générales, mal adaptées aux réalités locales et même parfois inconnues des éducateurs eux-mêmes. 

Ce rapport souligne également que la coordination avec les partenaires notamment l’éducation nationale est insuffisante, que les écarts entre territoires ne répondent à aucune logique fondée sur les besoins sociaux et surtout que les acteurs de terrain sont privés d’un cadre clair d’une stratégie lisible et d’un véritable soutien.

Ces critiques ne doivent en aucun cas remettre en cause la politique de prévention spécialisée bien au contraire. La violence chez les jeunes dans notre espace public que traduisent notamment les rixes nous obligent au contraire à repenser collectivement cette politique au service de l’amélioration de son efficacité car tout le monde a un rôle à jouer dans la prévention de la violence chez les jeunes. C’est la question de la cible d’abord. Notre groupe appelle sur recommandation de la chambre à expérimenter l’extension de la prévention spécialisée aux enfants de moins de 12 ans dans certains territoires prioritaires en lien avec l’éducation nationale et les associations de protection de l’enfance. 

La clarification des objectifs, leur évaluation continue, doit aussi être au cœur de cette politique en s’appuyant sur les éducateurs spécialisés et les équipes éducatives. La police municipale et la police nationale doivent également être intégrées dans ces dispositifs et on voit bien aujourd’hui que les clubs de prévention et la police doivent mieux travailler ensemble. 

Cette évolution doit s’inspirer des contrats de ville et des contrats de prévention et de sécurité en s’assurant de la cohérence de l’ensemble de ces documents. Nous soutenons également la proposition de la CRC d’organiser une réunion annuelle de coordination entre la ville, les établissements scolaires, les associations et le rectorat. 

Enfin nous insistons sur la nécessité de mieux répartir les moyens sur le territoire parisien pour garantir à chaque jeune quel que soit son quartier un accompagnement à la hauteur. 

Alors Madame la Maire, nous vous demandons de considérer ce rapport comme une opportunité, une opportunité de réaffirmer que Paris ne renonce pas à ses jeunes, une opportunité de reconstruire une politique publique ambitieuse cohérente et adaptée à la réalité des quartiers. Notre jeunesse parisienne le mérite bien. Je vous remercie. 

Béatrice Lecouturier à propos du Conseil parisien de la jeunesse 2024

Monsieur Maire,

Chers amis du Conseil parisien de la jeunesse,

Vous le savez, nous attendons toujours avec attention le rapport d’activité du conseil parisien de la jeunesse car au-delà de la promesse de l’avenir que vous portez, il y a un travail et des propositions toujours de grande qualité.

Et je dois avouer que ce crû 2024 Joséphine Baker est un excellent crû !

Dans un moment où le bruit et la violence montent dans certaines instances politiques, vous faites preuve de votre côté d’une très grande maturité, d’une réflexion profonde et d’une volonté à mettre en avant l’intérêt général pour faire avancer le débat.

Et pour tout cela, notre groupe Modem et Indépendants vous remercie.

Et puis le choix de votre vœu portant sur l’accès des jeunes Parisiens à la culture témoigne de l’importance que revêt la culture pour vous, dans vos vies et qu’elle est un axe de progression pour les jeunes dans notre ville.

Sensibilisation au handicap, alimentation comme enjeu majeur pour la santé des jeunes générations, mieux s’approprier l’Union européenne en renforçant les échanges entre jeunes Parisiens et leurs homologues européens, favoriser une politique du logement abordable notamment pour les jeunes qui deviennent parents, lutter contre l’isolement des jeunes en renforçant le lien social et enfin rendre la capitale plus verte, plus propre et plus sûre, ça c’est un vrai programme électoral et des thématiques que notre groupe soutient régulièrement dans ses interventions et vous avez bien entendu tout notre soutien. 

Votre travail doit être reconnu à plusieurs niveaux : tout d’abord par la valorisation de votre expérience et de vos travaux d’élus, au sein du conseil de la jeunesse en vous délivrant effectivement une certification officielle pour les institutions éducatives ou pour les employeurs auxquels vous auriez à faire plus tard. 

Ensuite par un suivi et une évaluation de vos propositions, et là je rejoins Paul Hatte un suivi et une évaluation de vos propositions qui sont indispensables pour mesurer toute politique publique, son impact et la transparence sur sa mise en œuvre. 

Et nous, nous sommes très attachés à cette idée d’évaluation.

En revanche, nous restons aussi très attachés à l’idée de bénévolat de l’engagement. L’idée de gratuité, l’idée du don de ses actions devient un concept, je sais,  inconnu dans nos sociétés modernes. 

Et pourtant, je suis suis sûre que vous trouvez une autre richesse à vous engager pour les autres, pour les personnes que vous rencontrez, pour la satisfaction à faire avancer le bien commun grâce à vos actions. Sachons donner de son temps gratuitement à l’autre sans en attendre obligatoirement une rétribution pécuniaire.

Cependant, tout travail méritant salaire, nous devons engager une réflexion sur des modes d’indemnisation indirects.

Le vœu que vous proposez à notre assemblée aujourd’hui est fondamental.

L’accès à la culture pour tous, et notamment pour tous les jeunes, est une exigence que nous devrions tous avoir. C’est un fil rouge que nous défendons nous, depuis toujours, dans notre groupe Modem et Indépendants. 

Notre grande préoccupation est de libérer les jeunes des freins qui les retiennent à entrer dans un lieu de culture : des freins sociaux souvent, des freins financiers parfois qu’il faut savoir lever.

Pour cela, il est nécessaire de développer une politique très fine au plus près des jeunes en question au niveau de chaque arrondissement et nous vous soutenons dans l’idée d’embarquer les maires d’arrondissement et leurs adjoints avec vous.

L’idée de gamification est une idée tout à fait novatrice et tout à fait intéressante pour adapter le récit des musées à leurs jeunes visiteurs et rendre leur expérience plus immersive, plus active tout en délivrant des messages de grande qualité. 

Il est indispensable d’intégrer ces innovations technologiques pour ouvrir plus largement les portes de nos musées.

En revanche permettez moi d’apporter un petit doute sur la mise en place d’une concertation dans chaque instance culturelle. Il me semble un peu difficile de mettre en place cette mesure sans ajouter de lourdeur administrative. 

Quant à une harmonisation des accès aux lieux de culture, c’est  là encore notre combat de toujours notamment pour l’accès aux bibliothèques qui sont les premiers accès à la culture des jeunes Parisiens bien avant les musées. 

Voilà, donc un grand bravo à vous et nous voterons bien évidemment favorablement votre vœu. 

Merci pour votre travail et la qualité. 

Je vous remercie.

Béatrice Lecouturier à propos du rapport d’activité du Conseil Parisien de la Jeunesse 2023

Merci Madame la Maire, 

Madame la Maire,

Chers amis du conseil de la jeunesse,

Comme chaque année, nous vous accueillons toujours avec beaucoup de plaisir dans notre enceinte à l’occasion de la remise de votre rapport. 

Votre vision de notre ville, de ses enjeux et des solutions à y apporter sont déterminants dans nos travaux d’élus. Et je suis toujours très agréablement surprise de constater l’engagement et le sérieux de vos propositions.

2023 a été une année particulièrement lourde pour la jeunesse. Un contexte international anxiogène, les différentes crises internes à notre pays, les défis climatiques eux sont particulièrement impactants pour notre jeunesse en témoignent les chiffres alarmants de la santé mentale pour nos jeunes.

Et pourtant, vous êtes là, solides, participant pleinement au changement de notre société de manière structurée et responsable.

Alors bravo à vous.

Le vœu que vous souhaitez porter relatif à l’accès des jeunes aux loisirs et à la culture est fondamental.

En effet, participer à des activités culturelles permet aux jeunes d’élargir leurs capacités de réflexion, notamment sur les fake news, d’adaptation au monde qui les entoure, au respect des différences et à renforcer leur estime de soi.

Source d’émerveillement, de questionnement, d’expériences touchantes plaisantes ou dérangeantes, les visites au musée, dans les bibliothèques, au théâtre, la culture est une ouverture au monde qui fait du bien à l’âme.

Au groupe Modem, nous défendons depuis longtemps l’idée d’un accès large à une culture de qualité au plus grand nombre.

A Paris, c’est vrai, nous avons la chance immense d’avoir une diversité de l’offre culturelle pour trouver un endroit facile d’accès.

Mais malgré cela, beaucoup de jeunes se mettent encore des freins.

Des freins sociaux, le musée ou le théâtre ce n’est pas fait pour moi, ou des freins financiers car oui, l’accès à la culture représente parfois un budget important pour des jeunes qui ont un pouvoir d’achat très restreint.

Alors votre mission chers amis, sera de faire sauter ces freins, de montrer comme la culture n’est pas réservée à une certaine catégorie sociale, qu’il faut oser pousser la porte d’un musée dont l’accès aux collections permanentes est souvent gratuit.

C’est aussi à nous, élus, d’aller à la rencontre des jeunes car il y a forcément un défaut d’information à l’accès des jeunes à la culture.

Et vous pouvez bien sûr compter sur nous pour vous aider à mettre en place vos préconisations.

Alors oui vous vous emparez d’un beau sujet qui fait grandir toutes celles et tous ceux qui rentrent dans cet univers culturel car oui Romain Gary dont votre promotion pardon, porte le nom a raison de dire :

« Il faut toujours connaître les limites du possible, pas pour s’arrêter, mais pour tenter l’impossible. »

Alors, nous vous accompagnerons toujours pour tenter l’impossible. Je vous remercie.