Monsieur Bloche, je ne vous demande pas un miracle de Notre-Dame, je ne vous demande pas non plus un miracle du Sacré-Cœur mais je vous demande que les progressistes soutiennent le petit peuple de Montmartre contre les promoteurs et les marchands. Ça ne me paraît pas contre nature.
Alors en deux mots, bien sûr, il y a une jurisprudence du Conseil d’État, bien sûr il y a eu des procédures, et bien sûr il faut donner et laisser le dernier mot au droit. Mais il me semble que dans le quartier qui a vu œuvrer Jane Paul, Marcel Aimé quand même Uranus la tête dans le plat, tout de même et je cite même si on n’ pas toujours ses idées politiques, même jamais, on peut le dire, l’auteur du Voyage au bout de la nuit qui était au coin Junot Girardon voir ce quartier se transformer en temple marchand dont on expulse les joueurs de boule.
Franchement quand on est républicain participatif citoyen et attaché au dialogue entre le petit peuple et l’inclusion et la mixité et la diversité dont j’ai entendu parler toute la soirée avec beaucoup de conviction et de bonne fois j’en suis sûr et bien écoutez il me semble que ce serait pas une grande compromission pour la ville de Paris d’ instaurer un dialogue entre ces malheureux joueurs de boule de Montmartre et la ville de Paris. Tout ce qu’on vous demande c’est rouvrir le dialogue ni plus ni moins et donc votre vote favorable serait très apprécié monsieur Bloche je sais que vous êtes un ami de la culture je sais que vous êtes un ami aussi du nord de Paris. Montmartre est un peu le centre de Paris donc ce qui se passe à Montmartre nous concerne tous, même un élu du 5e comme moi.
Vous l’avez dit longuement tout à l’heure, oui l’égalité avance à peu près partout dans notre pays et c’est une belle et très importante chose. Cependant, sur ce sujet en particulier, notre vigilance doit être de tous les instants pour lutter contre toutes les tentatives de recul.
Alors nous traitons aujourd’hui du 2ème plan égalité de la ville. Celui-ci comprend 3 axes, divisés chacun en 3 parties, subdivisées elles-mêmes en 5 parties avec divers objectifs, je n’ai pas réussi à faire le compte.
Du coup, on ne sait plus très bien ce qui est prioritaire et ce qui ne l’est pas. Il en est de même pour le financement de ces priorités qui n’en sont plus. Tout cela reste assez flou et c’est bien dommage parce que le sujet est vraiment important.
Ce qui est important pour nous c’est d’avancer concrètement. L’égalité de tous, l’accès pour tous devrait être une valeur universellement partagée mais certains points avancent mieux que d’autres. Il y a de vraies avancées je crois dans la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes. Vous l’avez dit Madame la Maire, ainsi que des droits des femmes.
Le rapport fait état de différentes initiatives et mobilisations mises en place durant la mandature, notamment dans le domaine de l’éducation à l’égalité et à la prévention des stéréotypes dès le plus jeune âge. Nous avons parlé ce matin du collège pour l’égalité, ou hier je sais plus.
Un plan pour combattre le racisme et l’antisémitisme, impliquant les professionnels et les acteurs du territoire parisien pour lutter contre l’intolérance. Vous avez raison, par les temps qui courent, c’est plus que jamais nécessaire mais je regrette que cela ne fasse ni l’objet d’une demande précise ni l’objet d’un détail de mesures permettant de savoir s’il s’agit d’une déclaration d’intention ou d’une action à venir.
De même sur les projets et actions spécifiques mises en place envers les personnes LGBTQIA +.
Sur le sujet de l’accessibilité, aux mobilités en particulier, là aussi je pourrais dire satisfecit avec le financement pour les lignes de bus ou la création des 1 000 places de stationnement réservées aux accès PMR.
Idem pour les établissements municipaux recevant du public qui devraient être rendus accessibles d’ici fin 2025. Sachez que nous serons très attentifs au résultat.
Il y a un volet de ce plan sur lequel je veux mettre l’accent : celui que vous appelez Paris employeur inclusif, celui finalement sur lequel vous avez le plus de moyens d’agir Madame la Maire. Là vous définissez 4 axes principaux : encourager la mixité des métiers, déconstruire les stéréotypes de genre et former à l’égalité professionnelle entre les sexes, favoriser l’investissement des femmes dans le dialogue social, ça c’est très vrai, et accompagner les femmes dans l’échange de bonnes pratiques et le soutien entre pairs.
Tout cela est très bien mais qu’en est-il des écarts de rémunération ? Vous dites vouloir les réduire mais l’on voit bien d’une année sur l’autre que cela ne bouge pas ou vraiment très très peu. Ces écarts de rémunération, rien ne les justifiait, rien, et je ne vois pas, hormis un manque de volonté politique, ce qui justifie que ces inégalités perdurent, dans la société bien sûr où elles sont bien plus élevées, mais surtout dans notre collectivité, là où nous pouvons agir.
On peut faire toutes les communications possibles, tous les tableurs xls imaginables, comment peut-on accepter qu’à emploi égal, il y a encore des différences entre les hommes et les femmes ?
4,7% d’écart, soit 0,2% de moins qu’en 2022, c’est encore énorme. A ce rythme là, j’ai fait le petit calcul, je me suis amusée, il faudra 23 ans pour y arriver. C’est bien sûr inenvisageable.
Mon rêve, je vais vous le dire, c’est qu’en 2027, à la fin de l’application de ce plan, on puisse dire “l’égalité salariale, c’est un sujet du passé”. Et mon conseil pour cela : ne vous perdez pas dans des stratégies, des comités, des outils internes d’analyse. Un emploi est un emploi, quelle que soit la personne qui l’occupe.
Bien sûr il y a d’autres discriminations à la fonction publique parisienne, comme ailleurs, des roulements de carrière en particulier, mais vous semblez vouloir vous y attaquer, à la bonne heure.
Il y a aussi un volet sur les agents en situation de handicap pour lequel je reconnais que vous mettez des moyens, à la fois pour les intégrer, les traiter à égalité des autres, autant que faire se peut.
Autre volet très important : les luttes contre les violences faites aux femmes. Vous en avez beaucoup parlé aussi, avec d’importants moyens versés ces 3 dernières années, une procédure interne, un dispositif subsidiaire et complémentaire pour coordonner et suivre les signalements reçus à chaque niveau concernant les violences sexuelles et sexistes au travail.
En revanche, en dehors de la fonction publique, il y a un volet que vous traitez mal : c’est la place des femmes dans l’espace public. Un espace public sécurisé, qui leur permettrait d’être à égalité avec les hommes. Je parle des parcs, des transports, des quartiers sensibles. On voit peu de propositions en la matière.
En fait, avec ce nouveau plan, rien de très nouveau par rapport au précédent. Certes, personne n’espérait que toutes les questions d’égalité soient réglées en quelques années, mais au-delà des annonces et de leurs effets immédiats, il y a peut-être une réflexion approfondie à avoir sur l’efficience des outils existants pour faire avancer ces sujets, parce qu’on a pas l’impression, à lire le rapport et le plan que les choses avancent vraiment. A votre décharge, c’est un combat qui vient de loin et qui est difficile, je le reconnais.
Aussi, le nouveau plan ne propose que quelques ajouts concrets par rapport à 2022, par exemple la lutte contre les discriminations envers les LGBTQIA +, qui est davantage présente dans le plan 2024-2027. Mais cette évolution reste modeste, je trouve, compte-tenu des enjeux actuels. Et bien que ce plan se vante d’une volonté de suivre plus précisément l’impact, les indicateurs concrets de réussite restent flous.
Peut-être pourriez-vous écouter vos oppositions qui vous font des propositions à travers les vœux, qui sont systématiquement rejetés.
Qu’entendons-nous exactement par famille monoparentale ?
Cette notion finalement englobe des réalités bien diverses.
Une famille monoparentale, par définition, est un foyer composé d’un parent seul – père ou mère – qui assume la responsabilité de l’éducation et des besoins quotidiens de ses enfants.
Or, il existe de nombreuses variations dans ce modèle : certaines familles monoparentales le deviennent après un divorce ou une séparation, tandis que d’autres le sont dès le départ, parfois à la suite d’un veuvage ou d’un choix de vie. Et la situation de ces familles peut également évoluer avec le temps, notamment si le parent trouve un nouveau partenaire, ce qui modifie à nouveau leur statut familial.
C’est pourquoi, bien que le groupe PEC ait opté pour une définition élargie des familles monoparentales, nous aimerions, avec Maud Lelièvre, avec le groupe Modem et Indépendants, mettre l’accent sur la situation des mères isolées plus particulièrement. Car il est bien différent de pouvoir bénéficier de bras secourables quelques jours par semaine, certains week-ends, de partager les décisions et les tâches administratives ou de faire face vraiment seul comme le font les parents isolés à la responsabilité légale et morale d’un ou de plusieurs enfants.
Ces parents isolés rencontrent des défis majeurs : plus grande difficulté économique, difficultés d’accès au logement, burn out parental notamment pour celui ou celle qui élève un enfant en situation de handicap, une des principales situations des familles isolées.
Nous regrettons ici que cette délibération ne soit pas plus ambitieuse pour aller plus loin et protéger les plus vulnérables.
Cette proposition du groupe Paris en commun marque certes une avancée notable, mais elle accorde une priorité quasi-exclusive aux familles résidant dans les quartiers populaires. Si ces familles méritent, sans aucun doute, un soutien renforcé, nous ne devons pas oublier qu’il existe également des femmes isolées en dehors de ces quartiers.
Ces femmes, souvent invisibles aux yeux des politiques publiques, font face aux mêmes difficultés sans pour autant bénéficier des mêmes dispositifs d’aide. Que ces mères vivent dans des quartiers plus favorisés ou qu’elles n’appartiennent pas aux catégories socioprofessionnelles ciblées par les politiques actuelles, elles sont tout autant confrontées à la précarité, une réalité qui n’est pas suffisamment prise en compte dans cette délibération.
Paris ne peut pas en effet se permettre de limiter ses actions à certains territoires. La monoparentalité touche toute la ville, et il est impératif que toutes les familles monoparentales, sans distinction de quartier ou de classe sociale, puissent bénéficier des dispositifs proposés.
Nous devons prendre en compte toutes les formes de précarité, et non seulement celles des familles monoparentales dans des contextes socio-économiques spécifiques. Nous pensons aux femmes isolées – car ce sont bien souvent des femmes – qui, ne répondant pas aux critères socio-économiques définis, se retrouvent sans aide. Bien qu’elles ne vivent pas dans des quartiers classés comme prioritaires, elles n’en sont pas moins en situation de grande vulnérabilité.
Concernant la délibération présentée aujourd’hui, il nous semble qu’elle manque de clarté sur certains points essentiels, en particulier en ce qui concerne le financement, l’évaluation des mesures proposées et la coordination avec les dispositifs déjà existants.
Premièrement, sur le volet financier.
Nous saluons l’initiative visant à ne pas fiscaliser la pension alimentaire perçue par le parent ayant la charge des enfants. C’est une mesure d’ailleurs qui a été portée en octobre 2022 à l’Assemblée nationale par des parlementaires MoDem.
Il est indispensable que nous ayons aussi une évaluation claire du coût des mesures proposées. Les aides aux familles monoparentales, l’extension des dispositifs de garde ou encore les ajustements tarifaires pour les crèches et cantines nécessitent une transparence financière pour garantir la pérennité de ces actions.
Deuxièmement, sur le volet évaluation et suivi.
L’impact des mesures telles que la carte “famille monoparentale” doit être évalué régulièrement pour s’assurer que ces politiques répondent aux besoins des bénéficiaires. Il est indispensable de définir des indicateurs de succès et de mettre en place des mécanismes de suivi clairs.
Enfin, sur le volet innovation.
Si certaines mesures mises en place telles que les logements temporaires ou les lieux de répit, sont un premier pas, la Ville de Paris devrait encore aller plus loin en proposant un programme spécifique de création d’habitats partagés dans chaque arrondissement. C’est une belle initiative qui est portée notamment par la Fondation Moi et mes enfants, avec sa présidente Olivia Barreau, que je salue.
Ce type de solution permettrait non seulement de répondre à la crise du logement qui frappe particulièrement les familles monoparentales, mais également de créer des communautés solidaires où les mères isolées pourraient s’entraider au quotidien. Notamment en mutualisant les ressources et les services, comme la garde d’enfants et la mise en commun de biens de consommation.
Loin de faire des plaidoyers, nous devons passer à une étape concrète de mise en œuvre qui prenne en compte toutes les formes de précarité et de vulnérabilité, et garantisse un avenir meilleur à ces familles. Ignorer leur situation ne fait qu’aggraver leur précarité et les défis quotidiens qu’elles rencontrent.
Comme mon collègue précédent, je voudrais d’abord vous faire remarquer concernant cette délibération que le règlement intérieur ne s’applique pas à tous de la même façon. Alors que les délais étaient clos depuis longtemps, vous n’aviez pas anticipé la décision du Conseil constitutionnel qui était quand même connue depuis quelques semaines et vous avez donc modifié votre texte et supprimé quelques articles. Je m’amuse parce que vous nous reprochiez, pas vous madame la maire, ce matin d’avoir une indignation à géométrie variable, c’est vous en l’occurrence qui avait une géométrie variable en la matière.
Dans l’ancienne version par exemple à l’article 1, vous proposiez que la ville n’applique pas la loi concernant les aides sociales et les titres de transport. Je fais encore référence au débat de ce matin, je trouve ça absolument hallucinant.
A titre personnel, j’étais tout à fait opposé à ces deux articles entre autres choses. Mais d’une part, il était facile quand même de penser que le Conseil ne les accepterait pas et évidemment les censurerait. Et d’autre part, évidemment il me semble inadmissible en tant qu’élus, mais c’est une coutume chez vous, que vous nous demandiez de voter pour que la ville n’applique pas la loi.
Oui la France, est une terre d’asile historiquement et elle doit le rester, pour nous c’est l’évidence. Ceci étant, il y a des nuances. Et c’est vrai, vous avez raison ce droit d’asile nous donne des devoirs auxquels nous ne devons pas déroger, par exemple concernant la santé.
Votre délibération, là-dessus, nous semble compatible avec la politique menée par ce pays. Non, il n’est pas question de remettre en cause l’AME et nous devons même, je le crois, permettre à ceux qui n’y ont pas accès et ils sont nombreux aujourd’hui d’en bénéficier. C’est avant tout une question d’humanité. Mais c’est aussi une question évidente de santé publique et les rares pays comme l’Espagne par exemple, qui ont voulu y renoncer sont rapidement revenus sur leur choix.
Vous êtes d’ailleurs comme d’habitude inutilement polémique puisque vous demandez un rapport, moi je vous invite à lire celui qui est sorti mi-décembre de messieurs Evin et Stefanini qui concluent ensemble qu’il faut garder l’AME.
Un autre point me gêne vraiment dans votre délibération. Vous parlez d’une ville qui résiste. Mais à aucun moment vous ne parlez d’une ville qui intègre.
Or, si nous voulons correctement accueillir ces gens qui viennent de si loin, souvent au péril de leur vie, et dans l’espoir d’offrir à leur famille une vie correcte et sans danger, nous sommes convaincus au groupe MoDem que nous leur devons deux choses et la première d’entre elles c’est d’apprendre notre langue. Car c’est grâce à cela qu’ils se sentiront accueillis, presque chez eux, qu’ils pourront participer à la vie de la cité et installer leur famille. La deuxième chose c’est leur permettre de travailler dans la légalité. Et mon collègue y faisait référence tout à l’heure. Quoique vous en pensiez, la loi qui vient d’être promulguée, lavée de ces éléments inconstitutionnels permet cela et l’encourage.
Elle ouvre la porte, pas assez à mon sens, mais elle le fait à la régularisation des travailleurs à leur demande et non à celle de leur employeur. Pensez-y c’est un progrès énorme, bien plus grand que celui de la circulaire Valls en son temps et qui n’autorisait à régulariser qu’à la demande du seul employeur.
Pour l’anecdote, vous avez oublié dans votre nettoyage rapide entre le jeudi et le vendredi de votre premier texte, d’enlever dans le titre de l’article 7 le “face au recul”, vous savez parfaitement, si vous êtes un peu honnête intellectuellement qu’il n’en est rien. Au contraire, cette loi sur toute sa partie intégration est un vrai progrès, mais ça vous ne l’avouerez jamais.
Enfin je vais conclure en vous posant la question, vous parlez tout au long de votre délibération d’une ville qui résiste. Vraiment, vous vous faites plaisir.
Ça me choque.
Ne sommes-nous pas tous des républicains dans cette enceinte ? Et le premier devoir d’un républicain n’est-il pas d’appliquer toutes les lois ? A fortiori quand il s’agit d’élus.
Évidemment nous voterons contre cette délibération qui n’a pour nous, pas de sens. Bien sûr, la ville doit accueillir, doit protéger, doit épanouir, doit scolariser, loger etc. Mais elle se doit aussi de respecter les lois. Toutes les lois.
Le combat pour la place des femmes dans la société et la prise en compte dans les politiques publiques est une nécessité impérieuse que nous imposent les statistiques et la réalité du quotidien. Elles ne sont pas le fait de circonstances particulières, mais traduisent les anomalies, les injustices qui une fois cumulées aboutissent à une inégalité majeure de fait.
Si le rapport que vous venez de présenter permet de montrer les actions de la ville et beaucoup d’actions, d’évènements également en faveur de l’égalité homme-Femme, les chiffres, eux, sont alarmants.
Je souhaiterais avant tout revenir sur le volet ressources humaines de la Ville de Paris. Je pense que le constat est unanime : malgré les avancées sociétales en matière d’égalité hommes-femmes, les femmes continuent à se heurter à un plafond de verre en matière de responsabilité.
La première urgence, c’est celle de la rémunération, parce qu’elle est un marqueur de reconnaissance. Payer moins, c’est aussi considérer que le travail des femmes et l’engagement des femmes a moins de valeur. L’écart actuel de rémunération pour les fonctionnaires entre hommes et femmes est sur la bonne voie mais s’il continue de se réduire, il est encore insuffisant. Et Paris doit poursuivre des engagements réels pour obtenir une égalité réelle.
Malgré la réduction des écarts de salaire se cache une seconde urgence : celle du contrat de travail dont disposent les femmes. Au sein de la Ville de Paris, le temps partiel est un véritable maillon faible. 86% des agents à temps partiels sont des femmes en 2022 et 79% des femmes effectuent un temps non complet en 2022.
Il est également pertinent de constater que les femmes occupent des grades d’emplois plus précaires que les hommes. Le rapport mentionne notamment une explosion du recrutement en catégorie B. En effet, 64,6 % des agents de catégorie B sont des femmes en 2022, un chiffre en constante augmentation, également marqué par une forte inégalité salariale, 2 218 euros net pour les femmes contre 2 730 euros net pour les hommes. Nous souhaiterions comprendre ce chiffre et le mettre en lien avec le devoir d’exemplarité de la Mairie en matière d’égalité homme-femme.
De manière plus générale sur la mise en place des politiques publiques, l’égalité doit être recherchée dans l’ensemble des politiques publiques menées par la Ville dont elle est responsable.
Les inégalités économiques persistent. Pour rappel, fin 2020, selon les chiffres de l’APUR, on dénombre 150 921 foyers allocataires de la Caf vivant en dessous du seuil bas revenus, parmi lesquels 53 % sont des femmes. Si le rapport énonce des propositions comme celles instaurant le dispositif de gratuité dans les transports pour les publics cibles dont la répartition genrée pourrait être étudiée, nous nous interrogeons sur la capacité des agents de la ville pour contrôler la catégorisation des personnes, et notamment lorsque celles-ci s’identifient comme non binaires par exemple. Le rapport n’en parle pas.
La prise en compte de la question des femmes dans l’espace public est un défi que nous devons également relever. La ville a un rôle à jouer, un rôle primordial. Le sentiment d’insécurité dans l’espace public touche l’ensemble de la population mais les femmes sont plus largement concernées. 67%, soit deux fois plus que les hommes.
Je souhaiterais également revenir sur une problématique qui m’est chère et qui concerne la question des équipements sportifs. Des fortes inégalités persistent en matière d’équipements sportifs et en matière de pratiques sportives. On a eu l’occasion avec le groupe MoDem, Démocrates et Écologistes de déposer en octobre dernier, un vœu demandant davantage, de prendre en compte davantage les besoins des femmes pour ce type d’équipement qui sont devenus des lieux plutôt occupés par les hommes à la fois pour des questions de sécurité mais aussi de temps. Cette proposition avait été refusée ainsi que celle qui consistait à trouver d’autres systèmes qui facilitent à la fois la pratique du sport et le système de garde.
Le financement public du sport dans les villes profite trois fois plus aux hommes, ce que montrent différentes études, notamment celle de Yves Raibaud, géographe du genre. Faciliter l’intégration et l’appropriation par le public féminin des espaces extérieurs, ouverts, en accès libre, sécurisés est une absolue nécessité si on veut favoriser à la fois leur bonne condition de santé et leur socialisation.
Si toutes ces actions semblent nécessaires, il est important de pouvoir utiliser ce rapport comme une source des réels indicateurs et sur l’ensemble des politiques publiques. Certaines thématiques en parlent mais de façon insuffisante et nous allons y revenir à plusieurs reprises lors de ce conseil.
La question de l’égalité salariale, professionnelle, aux corps et aux genres sont des combats qui méritent d’être renforcés, poursuivis par la Mairie dans l’ensemble de ses politiques et dans l’ensemble de ses responsabilités pour promouvoir demain une véritable culture de l’égalité.
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