Le SAVM est tout à fait passionnant. Le SAVM, c’est un peu un alien, c’est-à-dire que ça a beaucoup évolué en fonction des moments depuis sa création. Alors ça nous permet d’abord de revenir sur le fiasco Autolib, on y viendra après le fiasco Vélib’, le fiasco Autolib avec cette interruption de service qui pourtant avait trouvé son public et qui se solde aujourd’hui par une ardoise à payer par l’ensemble des collectivités territoriales de 75 millions d’euros dont une part évidemment importante pour Paris à hauteur de 25 millions. 

Alors, le fait finalement que vous n’alliez pas au Conseil d’État permet de mettre enfin un point final à ce fiasco Autolib. Je ne reviens pas sur le sujet des bornes de recharge électrique qui a fait prendre aussi à la Ville un retard extrêmement important en matière d’électrification. Les causes, on les connaît : c’est la faiblesse de la gouvernance à l’époque et l’absence de pilotage qui a conduit ce contrat dans le mur et une vraie perte d’offre de mobilité pour les Parisiens. 

Alors désormais, le syndicat est centré uniquement sur le marché public qui lie la Ville avec et le syndicat avec Smovengo pour un contrat donc de 15 ans. Alors la chambre régionale des comptes pose le sujet du périmètre et je crois que la question du périmètre est évidemment centrale puisque plus le service s’élargit et plus la question de la qualité de l’offre se pose. Et nous sommes tous ici bien placés pour savoir combien l’offre, la qualité de l’offre depuis le renouvellement du contrat n’est pas à la hauteur de ce qu’on peut attendre d’une offre de mobilité à Paris. 

Depuis les différentes difficultés, depuis 2018 et précisément 2019, les collectivités territoriales membres comblent les trous budgétaires avec des contributions qui sont passées au total de 26,9 millions en 2019 à 33,7 millions aujourd’hui. Donc les défis, on les connaît. C’est à terme, la part des VAE (vélo à assistance électrique) qui sont évidemment de plus en plus sollicités, d’autant plus quand les trajets sont extrêmement longs. C’est la question de l’équilibre entre la prise en charge par le contribuable et la prise en charge par l’usager. Les deux ont augmenté tout au long de ce marché. Et puis, le fait quand même que le syndicat supporte et assume le risque d’exploitation en échange du contrôle direct. Pour dire les choses simplement, Paris est ultra majoritaire dans un syndicat qui décide de tout et c’est la raison pour laquelle il est vraiment important qu’on puisse régulièrement dans ce conseil avoir des débats sur le fonctionnement d’Agemob, le contrat nous liant avec Smovengo. 

Et à ce titre, je voudrais remercier et le président d’Agemob et l’adjoint en charge des mobilités qui régulièrement, pas suffisamment à mon sens, mais régulièrement tiennent au courant les élus qu’ils souhaitent. Mais ça mériterait quand même qu’on puisse avoir régulièrement dans cette assemblée des débats sur la poursuite de ce marché qui pèse sur les finances de la ville et qui pèse de plus en plus sur les usagers. Je vous remercie.