Paris compte 250 000 logements sociaux, en moyenne, le parc est âgé de 55 ans. Et oui, il y a un criant manque d’entretien et certains logements ne sont absolument pas au niveau de ce que l’on doit, de ce que la Ville doit aux locataires du parc social.
Alors il y a urgence à la rénovation tant d’un point de vue social – c’est une question de respect des locataires, de cadre de vie, de santé environnementale et malheureusement, on a trop d’exemples – et Danielle Simonnet viens d’en citer un certain nombre – d’immeubles d’habitations qui ne sont pas entretenus à la hauteur de ce qui est nécessaire.
Et puis c’est une exigence également environnementale, alors ça a été dit, on a besoin de rénovation thermique notamment pour lutter contre la précarité énergétique, mais aussi pour diminuer nos émissions de gaz à effet de serre et atteindre ainsi les objectifs du plan climat qui, je le rappelle, prévoit une réduction de 35% de la consommation énergétique d’ici à 2030 et 50% d’ici à 2050.
Et c’est là que le bât blesse. Parce qu’évidemment, l’impulsion et qui est traduite dans cette communication va évidemment dans le bon sens, mais elle doit être accélérée.
Mais lorsque les loyers capitalisés obèrent les marges de manœuvre des bailleurs sociaux, évidemment, on se heurte à un problème de financement.
Alors on a l’investissement de l’État – ça a été rappelé -, l’investissement de la Ville. Mais on sait d’ores et déjà que les objectifs que la Ville
elle-même s’est fixée, c’est-à-dire rénover l’intégralité du parc social d’ici à 2050 ne sera pas atteint au regard du rythme actuel.
Alors oui, il faut augmenter le nombre de rénovations chaque année pour atteindre ces objectifs que nous nous sommes nous-mêmes fixés. Il faut aussi soutenir, impulser une filière de rénovation sur le territoire parisien pour ne plus avoir à faire appel à des sous-traitants.
Et puis finalement, le rôle de la Ville reste le pilotage des bailleurs sociaux.
Nous avons une responsabilité en tant qu’élus et que Ville, à faire en sorte que les bailleurs sociaux écoutent leurs locataires, répondent aux locataires, diminuent le temps de vacances entre deux locataires, accélèrent le nombre de mutations dont on sait qu’elles sont encore pas suffisantes et puis veillent au bon déroulement des travaux en insistant sur la nécessaire concertation avec les locataires.
C’est ce qu’on doit aux locataires, ça passe par là, ça passe par un bon pilotage de la ville, de ces opérateurs.
Je vous remercie.