Merci Madame la Maire,
Ma question porte sur l’Hôtel-Dieu, son aménagement et plus précisément le projet de musée de Notre-Dame.
Pour résumer, quelques dates. En décembre, le président de la République a apporté publiquement son soutien à un projet de création d’un musée sur ce lieu qui reprendrait le bel exemple de la ville de Strasbourg et son musée de l’œuvre. En février, M. Charles Personnaz qui est le président de l’Institut national du patrimoine a rendu un rapport de préfiguration recommandant ce même projet, mettant en avant ce qui pourrait être le contenu de ce musée à savoir trois éléments qui nous paraissent tout à fait dignes d’intérêt. Premièrement, la compréhension de l’édifice, la cathédrale. Deuxièmement, la présentation des œuvres qui s’y rattachent. Et troisièmement, ce qui est tout fait d’actualité, une présentation et une introduction aux métiers qui ont permis la construction, mais aussi la restauration, le sauvetage de ce bel édifice.
Ma question porte sur le débat du moment qui est l’emplacement exact de ce musée à l’intérieur de l’Hôtel-Dieu.
Le promoteur, Novaxia pour ne pas le nommer, et son excellent cabinet d’architectes ont fait plusieurs propositions et il me semble que face à des questions d’intérêt général comme celles-là, on peut tout à fait les uns et les autres dépasser les clivages et les étiquettes. Notre préférence, si on doit parler d’étiquette et de parti, est évidemment pour une localisation du musée sur le parvis, c’est-à-dire côté sud du bâtiment et non pas, comme cela a été proposé, du côté de la rue de la Cité et du marché aux fleurs. Pourquoi soutenons-nous cette localisation ? Premièrement, parce qu’il nous semble qu’elle attirera plus facilement les visiteurs. Deuxièmement, parce qu’il nous semble que, au moment où les fonds publics sont évidemment rationnés, et c’est un élément de l’équation qui doit être pris en compte puisque je crois, il est invoqué par l’AP-HP, il faciliterait vraisemblablement l’appel au mécénat et donc allégerait l’addition publique. Et puis troisièmement, si je dois le dire très sobrement, il nous paraît plus approprié, face à ce lieu de culte, sur ce parvis, de garder peut-être les marchands un petit peu en retrait sans mésestimer leur importance pour la cité.
Alors, Madame la Maire, ma question est une vraie question, ce n’est pas une mise en cause personnelle, j’en entends trop souvent dans ces débats. Ma question est la suivante : en tant que présidente du conseil de surveillance de l’AP-HP mais aussi maire de Paris – et je rappelle que le parvis appartient à la commune – avez-vous étudié ces deux possibilités ? Avez-vous une préférence et si c’est le cas, quels moyens entendez-vous exercer pour tenter de la promouvoir ? Voilà ma question Madame la Maire.