Paris, le 5 février 2018

En validant l’annulation par le Tribunal administratif du contrat provisoire des panneaux publicitaires de la Ville de Paris, le Conseil d’État confirme par la même occasion les craintes exprimées en décembre dernier par le Groupe UDI-MoDem sur l’amateurisme juridique avec lequel a été constituée l’attribution de ce marché transitoire.

Par conséquent, les 1630 panneaux de mobilier urbain d’information seront démontés et la publicité sera quasi-absente des rues parisiennes jusqu’à mi 2019, date prévue d’entrée en vigueur d’une nouvelle concession de services… sauf nouveau contretemps.

Après une première annulation l’an passé, ce nouveau camouflet empêche l’exploitation commerciale du réseau d’affichage publicitaire et entraîne une perte sèche de ressources pour la Ville, qui n’encaissera ni les 40 millions d’euros de redevance fixe, ni les 8,3 millions de part variable estimés, prévus par le contrat.

À cette privation de ressources s’ajoute 30 millions d’euros de pertes sur un chiffre d’affaires potentiel qui aurait dû être généré par la publicité numérique durant 5 ans, si le marché attribué au printemps dernier n’avait pas été annulé, encore une fois à la suite du manque de rigueur de la Mairie de Paris, qui avait attribué un marché contraire à son propre règlement local de publicité.  

Au total, l’ardoise grimpe donc à 78,3 millions d’euros pour la Ville de Paris, un manque à gagner abyssal dans un contexte financier où l’endettement de la Ville ne cesse de croître et une nouvelle illustration de la gestion hasardeuse par la Ville de son domaine public.

 

Maud Gatel

Première Vice-Présidente du groupe UDI-MoDem du Conseil de Paris

Conseillère de Paris (15ème)