Merci Madame la Maire, 
Madame la Maire, 
Mes chers collègues, 
 
Flâner dans Paris, c’est parfois faire des découvertes exceptionnelles. C’est aussi parfois tomber sur des merveilles laissées à l’abandon. C’est ce qui s’est passé lorsque, par hasard, je suis entrée au numéro 20-22, rue Geoffroy-L’Asnier dans le 4e arrondissement où la porte était ouverte sur un élégant bâtiment du 17e siècle. 
 
Cet immeuble appartient à la Ville de Paris et jouxte la cité internationale des arts que je souhaitais visiter. Mais derrière la magnificence d’antan de ces bâtiments se cache aujourd’hui un délabrement avancé des parties communes. Des rampes en fer forgé rongées, des marches pavées de tomates cassées, des murs de la cage d’escalier dans un état de dégradation à faire peur. Un audit commandé par la Ville de Paris à l’Inspection générale rendu publique en 2010 établit que les immeubles 20-22 rue Geoffroy-L’asnier faisaient l’objet d’une zone d’incertitude juridique et contractuelle entre la ville qui est propriétaire et la cité internationale des arts qui est un opérateur culturel. 
 
L’enjeu porte donc à la fois sur la répartition des responsabilités financières et sur la capacité de la cité à assumer l’entretien patrimonial et la rénovation des bâtiments classés. La question de la responsabilité des travaux et de la gestion reste juridiquement floue justifiant l’appel à une clarification contractuelle. En 2020, la Ville assume elle-même la maîtrise d’ouvrage sur les travaux des parties classées. Donc si la Ville se reconnaît gestionnaire, elle doit assurer l’entretien des escaliers, des cours, des façades, des toitures et des passages classés monuments historiques en 2021. 

Mais force est de constater que ce n’est pas le cas. Alors, en dehors de l’aspect patrimonial extrêmement dégradé et préoccupant se pose la question de l’insalubrité des lieux qui accueillent les locataires. Ce n’est pas acceptable, ni pour les artistes, ni pour les locataires de la Ville de Paris qui payent un loyer. 
 
C’est pourquoi nous dépensons ce vœu demandant une restauration urgente des parties communes du bâtiment situé au 20-22 rue Geoffroy-L’Asnier comportant une une évaluation technique, un calendrier des travaux ainsi qu’une programmation financière pour que ce lieu retrouve la beauté de ces espaces et éviter que la situation ne s’empire encore davantage.