Monsieur le maire, mes chers collègues.
Une grande indignation s’est élevée effectivement à juste titre, contre l’abattage d’une glycine centenaire qui faisait partie du patrimoine végétal de ce quartier du 18e arrondissement. Mais au-delà de l’abattage condamnable de cette plante, c’est bien un élément patrimonial parisien qui a disparu.
À la région Île-de-France, nous avons mis en place une politique de la sauvegarde du petit patrimoine, ce patrimoine non reconnu par les monuments historiques et auquel nous sommes pourtant tant attachés dans notre quotidien.
Nous avons mis également en place, sur l’initiative de Yann Wehrling, un dispositif répertoriant tous les arbres remarquables et les plantes mémorables en Île-de-France en vue de leurs protections et de leurs valorisations.
La destruction de cette glycine illustre bien toute la fragilité de ce patrimoine végétal et ce n’est qu’un exemple parmi de trop nombreux autres. La ville de Paris a la main leste pour couper les arbres ou les plantes centenaires. Et pourtant, ce sont bien eux qui ont un pouvoir rafraîchissant et ce ne sont pas les jeunes arbres replantés qui les remplaceront.
Aussi part cela, monsieur le maire et dans un souci de sauvegarde de ce patrimoine végétal remarquable qui fait partie intégrante de notre patrimoine parisien, au même titre que les monuments, nous vous demandons que les riverains qui connaissent mieux que quiconque les arbres et les plantes qui accompagnent leurs quotidiens, que ces riverains soient consultés sur des alternatives à ces abattages.
De plus, les arbres et les plantes historiques faisant partie intégrante de notre patrimoine parisien et de son histoire, nous demandons que la commission du vieux Paris soit saisie pour pouvoir émettre des avis sur leur devenir en amont de cet abattage.
Les arbres et les plantes sont précieux et représentent plus que de simples végétaux.
Ils sont là comme des grands témoins de notre ville pour nous rappeler une histoire de Paris et de ses habitants.
Je vous remercie.