Paris, le 6 juillet 2016
En cette fin de Conseil de Paris pré-estival, l’exécutif a cru faire preuve de discrétion en voulant passer en catimini une réforme des caisses des écoles et des cantines scolaires par l’intermédiaire d’un vœu déposé à la dernière minute, rédigé sur un coin de table, au mépris des maires d’arrondissement, mais aussi des parents d’élèves et des enfants.
Ce vœu décide, unilatéralement, de centraliser la gestion des cantines scolaires à l’échelle de tout Paris, et non plus à l’échelle des arrondissements, processus en vigueur depuis 1867 !
La majorité a souhaité politiser la question des cantines scolaires. Pourtant, il n’y a pas de cantines de droite ou de cantines de gauche, il n’y a que les cantines de nos enfants, et c’est celles-ci que nous-nous attachons à défendre lorsqu’elles ont fait leurs preuves.
De nombreuses caisses des écoles sont actuellement parfaitement gérées au sein de certains arrondissements, favorisant les circuits courts et les produits de qualité issus de l’agriculture biologique, au bénéfice de petits producteurs. Un système gagnant-gagnant qui sera rendu, de fait, impossible avec cette centralisation.
Avec une telle décision, l’exécutif pénalise les caisses des écoles vertueuses, au nom de graves erreurs de gestion qui ont pu avoir lieu dans d’autres caisses, notamment celle du 12ème arrondissement.
Béatrice Lecouturier
Conseillère de Paris (16ème)
Présidente de la Commission Education de la région Ile-de-France