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Maud Lelièvre à propos d’un voeu du groupe pour la protection des oiseaux en milieu urbain – Juin 2023

Monsieur le Maire, mes chers collègues,

Nous présentons donc un vœu relatif à la protection des oiseaux en milieu urbain, c’est un sujet qui a déjà été évoqué à plusieurs reprises.

Je rappelle juste quelques chiffres qui est l’effondrement et le déclin global de la population des oiseaux depuis les années 80 de l’ordre de 20 % avec différents facteurs qui en sont responsables :

  • les difficultés de nidification ;
  • l’impact des fortes chaleurs sur les espèces d’oiseaux qui va s’amplifier, nous l’avons évoqué, nous avons reçu plusieurs associations dans le cadre de la mission d’information Paris à 50 °C qui a permis de mettre en évidence cet impact qui va s’accélérer ;
  • l’impact également des produits de dératisation. 

C’est pourquoi nous proposons plusieurs mesures. D’une part de laisser intacts les lieux connus de nidification, de pouvoir les compenser quand c’est possible et de travailler à une gestion réduite des toitures végétalisées pour favoriser l’apparition de nourriture pour les oiseaux. D’autre part, et c’est un sujet sur lequel nous sommes en échange avec l’adjoint, d’installer des réservoirs d’eau en période de canicule qui seront utiles dès l’été prochain. Et enfin réduire l’impact des produits de dératisation.

Je vous remercie.

Maud Lelièvre à propos du rapport de la MIE “Paris à 50°C” – Juin 2023

Merci Madame La Maire, Mes chers collègues,

Je souhaite également commencer par des remerciements. D’abord vous remercier, vous, chers collègues, membres de cette Mission d’Information et d’Evaluation, pour votre implication et votre présence constantes tout au long de ces six mois.

Je souhaite également remercier le Bureau des missions de l’Assemblée, en particulier Michel Des-Boscs et ses collaborateurs Williams Andres, Fabrice Deschamps, Jeanne Giraudon, Nicolas Rose, Anne-Gabrielle Grenet, Dominique Martin. Qui nous ont permis, grâce à leur savoir-faire, à leur technicité de travailler dans des conditions plus que favorables et nous aider et nous guider pour produire un rapport de qualité.

J’adresse également mes remerciements tout particuliers aux collaborateurs des différents groupes qui se sont impliqués dans cette mission, et en particulier ceux du groupe MoDem Démocrates et Écologistes : Jeanne Bes de Berc et Pierre Seguin.

Enfin il m’apparaît important de dédier quelques mots au Président de la mission, Alexandre Florentin, avec qui, effectivement c’est vrai, j’ai partagé de longues séances de travail, y compris le week-end pour essayer de trouver une voie consensuelle et partagée avec qui il a été très agréable de travailler intellectuellement pour produire un rapport de qualité.

J’espère que ces liens convergeant au sein de la mission que nous avons trouvés entre élus, collaborateurs, que nous avons su créer, perdureront, permettront d’avancer ensemble dans des sujets importants pour dessiner un meilleur avenir pour Paris.

Ce rapport laisse tout de même une interrogation en suspens : Fuir ou périr dans une ville radiateur ?

Voilà une question que, je l’espère, ne devront jamais se poser les Parisiens, notamment ceux qui ne peuvent pas partir. Or, dans un Paris devenu inhabitable, dans un Paris sous 50°C, qui pourrait arriver plus rapidement que prévu si nous ne changeons pas de trajectoire, il faudra avant tout protéger les populations.

Sous bien des aspects Paris est une ville riche. Riche en histoire, en ressources, en savoirs, en forces vives, en compétences. Notre capitale dispose de capacités de résilience qu’aucune autre ville au monde ne peut se vanter d’avoir grâce à son Histoire, à l’hétérogénéité de son architecture.  L’histoire de Paris est remplie de moments durant lesquels nous n’avons pas cédé. Durant lequel les Parisiens ont toujours su trouver les ressources nécessaires à la défense et la protection de leur capitale. C’est aujourd’hui à nous de la protéger face à un ennemi plus invisible, plus sournois, mais tout aussi dangereux.

Nous devons nous retrouver ensemble, en tant qu’élus de la Ville de Paris, à ce moment clefs de notre histoire commune. Je ne reviendrai pas sur les propositions ni les conclusions, qui ont été présentées par Alexandre Florentin mais les axes d’adaptation sont maintenant connus nous l’avons largement présenté. Ce qui est important c’est de se dire qu’il faut partir de l’existante, il faut aller vers un avenir et il faut agir dès maintenant

Agir dès maintenant pour protéger dès l’été prochain les populations, agir dès maintenant, dès ce mois de juin pour protéger ceux qui travaillent dans des conditions difficiles.

Les Parisiens nous attendent, ils attendent de nous, décideurs politiques, que nous puissions mettre de côté nos luttes partisanes et que nous avancions ensemble. Il est vrai parfois que notre vision d’adapter Paris n’est pas totalement la même, mais cette mission a su montrer qu’on pouvait ensemble avoir des points de convergence, trouver de grandes idées, des volontés communes. Il est vrai que parfois, c’est un peu l’image que j’ai de cette mission, c’est que nous avons un peu comme des plaques tectoniques qui se rencontrent, créent quelques remous, produit des montagnes, je ne sais pas si c’est l’Everest. Mais en tout cas la conclusion c’est qu’individuellement nous ne pouvons y arriver ; c’est avec une volonté commune exacerbée que nous arriverons à dépasser ces difficultés que nous connaissons aujourd’hui. 

Ces six mois de mission nous auront permis de comprendre que c’est la manière avec laquelle nous faisons ville qui doit être repensée. Nous devons partir de ce qui fait Paris pour imaginer demain.

Paris c’est une histoire, une architecture, un romantisme et une renommée que nous ne pouvons oublier quand nous pensons à l’adapter. Bien au contraire, c’est en permettant à Paris de continuer à rayonner, à travers l’imaginaire que notre capitale véhicule, que nous pourrons mettre en place des mesures d’adaptation dont le monde entier s’inspirera. Paris est une source d’inspiration et nous pouvons permettre qu’elle le reste en dépassant les contraintes. Elle deviendra ainsi la première ville au monde ayant embrassé son avenir tout en regardant son passé. S’appuyer sur le patrimoine parisien afin de penser une ville totalement reconnectée avec la nature doit être le moteur de l’élaboration de nos prochaines politiques publiques.

Paris doit devenir le berceau du nouveau triptyque Humains – Ville – Nature. Prendre en compte l’histoire et le patrimoine Parisien sans avoir peur du changement doit nous permettre collectivement de rendre cette ville plus résiliente, à travers la création d’une nouvelle relation entre l’homme et le vivant. Cette relation peut être porteuse d’espoir notamment la mise en place de solutions fondées sur la nature.

Endiguer la spirale infernale dans laquelle l’humanité s’est insérée ne passera que par des solutions collectives notamment dans les villes, et en changement de modèle civilisationnel.

Il faut une implication de tous, celle du Conseil de Paris, des associations que nous avons largement concertées, des citoyens qu’ils soient engagés, ceux qui s’engageront demain, du monde économique et du monde du travail.

Quand nous parlons protection de l’environnement, nous parlons aussi de la protection de la ressource en eau, de l’énergie, de l’air non polluée, de système alimentaire ainsi que de la protection des conditions de viabilité sans lesquelles l’espèce humaine ne peut perdurer. C’est pourquoi, un modèle d’une ville qui serait intelligente, technique et surclimatisée ne peut être utile qu’à court terme. 

Sans un environnement sain, les sociétés humaines et leurs structures politico-sociales n’existent pas. Et c’est donc sur ce chemin collectif que nous devons avancer ensemble, collectivement pour garder un Paris viable et habitable.

Repenser Paris, c’est repenser la manière avec laquelle nous faisons ville, avec laquelle nous faisons société. En ce sens, revenir au cadre conceptuel de l’IPBES, l’équivalent du GIEC pour les questions de l’environnement, à savoir :

La nature pour la nature,

La nature pour la société,

La nature pour la culture.

S’applique parfaitement à Paris et peut demain servir de fil vert à notre politique d’adaptation.Nous devons retourner à l’essentiel, recréer ces liens et j’espère que cela sera le sens de nos travaux des prochains mois.

Je vous remercie.

Maud Lelièvre à propos du futur PLU bioclimatique – Juin 2023

Madame la maire,

Mes chers collègues,

Décider d’un PLU n’est jamais anodin.

Derrière les données techniques, les chiffres, le droit de l’urbanisme, il nous faut imaginer et projeter, comme d’autres avant nous, que les changements que nous votons aujourd’hui imprégneront les esthétiques urbaines et les vies de demain.

La ville vit, croit, ressurgit en dehors de nous selon les mots de Julien Gracq. Elle nous imprègne à tout jamais, nous forme et nous la reformons.

Ce PLU s’inscrit dans une longue série de révisions et de débats, de reports également.

Mais l’élaboration d’un PLU est avant tout un moment stratégique, un moment de rupture. Aujourd’hui, ce PLU doit répondre aux défis majeurs de la lutte et de l’adaptation de la ville aux effets du changement climatique, à la question surtout de l’habitabilité.

Depuis 2006, les données des différents rapports du GIEC alertent sur l’accélération du réchauffement dont les effets se feront ressentir plus fortement dans une ville comme Paris, très dense, trop dense, et ne comptant pas assez d’espaces verts par habitant. Paris a déjà connu des températures pouvant monter jusqu’à 80°C. Les scientifiques nous disent que si nous continuons sur cette trajectoire, des températures extrêmes, telles que l’Inde et le Pakistan ont connues en avril 2022, pourront devenir des événements climatiques récurrents, y compris dans notre capitale.

Dessiner la ville ne relève plus du débat partisan, mais relève bien de la nécessité de répondre à l’urgence.

Comme l’a montré la Mission d’Information et d’Evaluation « Paris à 50°C », dont je salue le travail collectif, ce qui se joue devant nous n’est plus à prendre à légère. Il est question aujourd’hui de savoir si Paris, dans 5, 10, 15, 20 ans sera encore habitable. Il est primordial d’avoir toujours cette interrogation en tête lorsque nous élaborons des projets urbanistiques qui permettront de rendre cette ville plus sûre et plus vivable pour tous ses habitants et pour le vivant.

Pour avoir un  Paris résilient, ce nouveau PLU doit répondre à  trois exigences. La première celle de la cohérence. Paris doit disposer d’un urbanisme cohérent, adapté, se confrontant à la réalité.

Ce PLU doit rompre avec les logiques urbanistiques du passé. Il n’est plus possible de construire de grandes tours vitrées, ou de déroger aux règles les induisant, qui au-delà d’un esthétisme discutable et d’un confort relatif de vie pour ses habitants sont des gouffres énergétiques favorisant le réchauffement de la ville. Même la ville de New-York, connue pour sa skyline ponctuée de nombreux grattes-ciels a interrogé ce modèle de tours durant l’élaboration de son plan d’adaptation “New York 2050”.

L’adaptation du bâti parisien ne peut se faire contre l’histoire de Paris, et notre amie Béatrice Lecouturier développera nos propositions. L’isolation par l’extérieur, technique d’isolation au demeurant très efficace afin de réduire la température au sein des logements, peur se faire dans le respect des caractéristiques esthétiques de façade. Il convient d’adapter Paris, tout en faisant perdurer son esthétisme. Quel sens aurait pour notre identité une ville mondialisée, dont les façades et les toits ont perdu leurs caractéristiques qui permettent, dès le premier regard, de savoir que nous sommes à Paris. Encore plus lorsque les rues se bordent de marques et de façades commerciales qui se répètent à l’infini de Prague à Milan, de Tokyo aux malls d’Abu Dhabi. C’est le sens du consensus que nous avons trouvé au sein de la MIE, à savoir conjuguer au présent adaptation et identité, modernisme et histoire.

Seconde exigence, celle du vivant. Paris peut devenir une véritable ville-nature si nous y mettons de la volonté et des moyens financiers. En ce sens, la végétalisation de l’espace public doit être massive mais doit surtout être réalisée de pleine terre et dans la durée en choisissant des essences adaptées face à la réalité du futur climat parisien, et il n’est pas forcément judicieux de seulement s’appuyer sur des essences locales mais également d’imaginer celles qui pourront être plus résistantes au stress hydrique.

Sachons regarder ce qui se fait de mieux et aidons-nous des outils qui sont à notre disposition, comme ceux du Muséum National d’Histoire Naturelle qui, par son expertise, peut nous accompagner dans l’élaboration d’un panel d’essence aptes à avoir des plantations adaptées au réchauffement climatique.

Sachons également nous prémunir des effets de mode sans recul d’analyse. Expérimenter les plantations miyawaki a son utilité dans certains territoires, or en France, qui plus est à Paris, son efficacité reste toute relative, car cette méthode doit s’adapter au contexte écologique de chaque lieu. Une étude, parue dans la revue Landscape, fait état d’une mortalité des arbres à hauteur de 80 % au bout de dix ans, raison pour laquelle une autre capitale européenne comme Berlin revient en arrière. Et ce n’est qu’un exemple de mal adaptation ou de contre-solution sur lequel il faut savoir revenir en arrière.

Alors pour permettre à la biodiversité de s’implanter en ville et de croître de manière positive, il convient d’étendre les trames vertes continues à partir des bois, des parcs et des squares, dans le but de créer de nouveaux corridors de biodiversité et de fraîcheur. Les choix urbanistiques du passé ont rendu l’espace urbain parisien trop fragmenté entraînant des ruptures de continuité trop importantes.

Notre contribution aujourd’hui se traduit par un certain nombre d’amendements importants – je viens d’en évoquer quelques-uns et j’espère que nos contributions seront lues comme un enrichissement dont nous partagerons collectivement le bon sens.

Pour maintenir et augmenter le taux de végétalisation à Paris, il convient de planifier et de sanctuariser des espaces à végétaliser chaque année. Pour cela, nous proposons d’augmenter le nombre d’Espaces verts protégés, en définissant des seuils sur le nombre avec une tendance à l’augmentation chaque année.

Enfin, troisième exigence, celle d’une ville adaptée, celle d’une ville qui protège ses habitants.

Le premier outil à notre disposition est bien évidemment la végétalisation que je viens d’évoquer. Par son rôle de climatiseur naturel mais aussi par ses capacités d’ombrage, la végétalisation permet de rendre l’espace public plus sûr, utilisable. C’est pour cela que nous proposons l’établissement d’un coefficient ombre de l’espace public permettant à tout un chacun de s’adapter et de s’approprier un espace public plus frais. Il est utile face aux crises d’avoir des indicateurs de suivi non pas pour nous satisfaire ou nous féliciter mais pour savoir où nous allons. Ce sont les indicateurs qui sont au cœur des débats des COP.

Protéger la population c’est aussi préserver et décider de ne pas faire, de ne pas construire. Nous ne préservons pas suffisamment, à travers ce PLU, des corridors d’air car en continuant à sur-densifier, à surélever la ville, nous nous disons que demain nous allons abandonner certains quartiers, certains habitants, à la chaleur d’une ville radiateur sur-bétonnée. Il nous est aussi possible également d’agir en urgence sur le bâti. L’adaptation du bâti doit impérativement prendre en compte la protection des Parisiens et la réduction de l’effet d’îlot de chaleur urbain dans la capitale. Le confort d’été doit être au cœur de nos transformations, et pour cela, nous proposons, pour toute construction neuve ou restructuration lourde, un système de ventilation passif, qui doit être choisi en priorité.

Enfin, parce que Paris doit être une ville facilitatrice d’échanges et de liens intergénérationnels, nous avons déposé un vœu afin que soit aménagée une ou plusieurs placettes oasis par quartier, ce n’est pas une idée simplement de notre groupe, c’est une préconisation de la MIE. Ces placettes seront des lieux de sociabilisation intergénérationnelle et de sauvegarde.

La vision du Paris que nous défendons est un Paris adapté, frais et sûr pour ses habitants. Un Paris qui répond dans le concret, avec des indicateurs chiffrés et transparents. C’est le sens de nos amendements.

Après le temps de la construction, celui du PLU de 2006, passons à celui de l’adaptation, de la résilience et de la sobriété. Celui d’une ville qui protège et prépare l’avenir dont les Parisiens ont besoin. C’est cette vision de Paris que défendra notre groupe.

Je vous remercie. 

Maud Lelièvre à propos d’un voeu du groupe MoDem, Démocrates et Ecologistes pour le recyclage des mégots de cigarettes

Merci monsieur le Maire.

De sa culture équivalent à la disparition de 200 000 hectares de forêt par an à sa consommation, le tabac est réellement néfaste pour l’environnement. Depuis les années 80, 30 à 40 % des déchets collectés lors des campagnes de nettoyage des villes sont des mégots de cigarette, ce qui revient à peu près au plan mondial à 8 millions de cigarettes jetées au sol par minute.

Selon l’OMS, jeter un mégot de cigarette est un comportement polluant, totalement banalisé. Mais pourtant, par sa composition, c’est un déchet qui comporte plus de toxines qu’il n’y paraît. Il met dix ans à se dégrader et peut contaminer 500 litres d’eau.

C’est d’ailleurs le premier déchet plastique qui pollue les océans. Il y a donc urgence à agir. C’est pour cela que Delphine Bürkli avait engagé, il y a cinq ans une action forte dans le 9ème arrondissement, en installant des cendriers de rue qui sont ensuite collectés par des entreprises d’insertion qui les recyclent, les transforment en matériaux d’isolation ainsi qu’une campagne forte.

Le sens de ce vœu, auquel j’associe ma collègue Séverine de Compreignac, est de pouvoir reporter à l’attention de notre conseil le vœu qui avait été adopté en 2019 indiquant qu’il y aurait des créations de rues sans mégot dans chaque arrondissement dans la capitale, et de rappeler que, en 2020, la loi anti-gaspillage et pour une économie circulaire a étendu la responsabilité élargie du producteur à l’industrie du tabac. C’est pourquoi il est important de pouvoir agir en ce domaine.

Nous souhaitons, à travers ce vœu, que la mairie de Paris engage davantage d’actions de communication à destination des consommateurs, qu’elle accentue sa collecte des mégots et qu’elle engage de fortes actions en matière de recyclage.

Je vous remercie.



Maud Lelièvre à propos de la nouvelle stratégie parisienne en faveur du commerce

Merci Monsieur le Maire,

 

La stratégie présentée ce matin comme l’a rappelé Maud Gatel fait l’objet d’attentes fortes de la part de nos commerçants qui contribuent à l’attractivité de notre ville et à la non-standardisation face à une mondialisation accrue.

Quelques remarques complémentaires pour le groupe Modem Démocrates et Écologistes. D’abord, concernant la formation ; s’il est nécessaire d’avoir un accompagnement, la formation telle que proposée laisse un peu dubitatif. Les commerçants sont pris par d’autres préoccupations. En revanche, d’autres enjeux nécessitent des réponses. Des moyens complémentaires doivent être dédiés au développement de l’économie solidaire, pensés de façon vertueuse, avec une évaluation, un bilan global. Pas de fausse solution non vertueuse ou cosmétique. Et puis deuxième point, la transition énergétique, pour éteindre, remplacer l’éclairage. La CCI mène des actions très intéressantes en ce sens, dont il faudrait s’inspirer puisque les commerçants sont aussi partie de la transition de notre ville. Et enfin, dernier point ; l’écoute des maires d’arrondissements et des commerçants eux-mêmes est absolument essentielle. Une énième commission n’est pas forcément utile mais un accompagnement avec des indicateurs, pour penser une politique globale commerciale, peut avoir son intérêt.

Je vous remercie.



Maud Lelièvre à propos du Budget 2023 et des amendements déposés par le groupe MoDem, Démocrates et Ecologistes

 

Madame la Maire,

Mes chers collègues,

Maud Gatel a rappelé dans le cadre de son intervention liminaire la nécessaire question des économies et la rationalisation des moyens de notre ville. Et s’il est essentiel de faire des économies, il est aussi essentiel d’affecter de manière prioritaire les dépenses à des sujets qui sont prioritaires. C’est le sens des amendements que nous avons déposés avec le groupe MDE pour ce débat budgétaire. Dans un souci de priorisation budgétaire, j’aimerais revenir sur deux sujets essentiels. 

Le premier est celui de de la question de l’inclusion et de l’accompagnement des handicaps, en particulier celui du handicap des enfants. On compte 8800 enfants en situation de handicap à Paris. Notre premier amendement budgétaire porte sur les loisirs et la mixité dans les aires de jeux et squares parisiens. Si les squares sont en général accessibles aux enfants en situation de handicap, ce n’est pas le cas des équipements et jeux en eux-mêmes. Or, comme cela a été développé dans de nombreuses villes, à Vannes ou à Nice par exemple, il est absolument essentiel de pouvoir avoir un environnement sans obstacles pour permettre à ces enfants de profiter de leur enfance avec leurs petits camarades. Cet investissement est un investissement essentiel pour les familles, essentiel pour les enfants, mais marginal au regard des montants dédiés aux travaux de mise en accessibilité des équipements et de l’espace public. Ils ne s’élèvent qu’à un montant de 14,5 millions d’euros dont 1 million dédié aux espaces verts. C’est un sujet donc totalement accessible pour notre budget. 

Second point important, celui du financement des places inclusives dans les centres de loisirs. On constate qu’il y a actuellement 300 enfants en situation de handicap qui y sont inscrits, soit à peu près 3,41% des enfants ayant un handicap à Paris, On sait que le sujet de la scolarisation est compliquée pour les familles, que de nombreux parents, et notamment des mères, sont contraints d’arrêter de travailler, faute de pouvoir inscrire leur enfant dans un processus d’inclusion. Nous demandons donc qu’il y ait une proritarisation des moyens pour ces enfants en situation de handicap.

Enfin, troisième sujet, celui des troubles cognitifs, cela fait partie des conclusions, préconisation 66, du rapport de la MIE santé, que nous avons adopté récemment et fait l’objet de nombreux débats. Il est absolument essentiel d’avoir des fonds dédiés aux enfants issus de troubles dys, on sait que plus tôt sont les diagnostiques de ces troubles cognitifs chez l’enfant, meilleure est la prise en charge et les familles peinent à trouver des solutions.

Autre axe prioritaire de ce débat budgétaire, la question de l’environnement. Il ne s’agit évidemment pas de faire un catalogue à la Prévert mais uniquement de rappeler que si nous prenons dans cet hémicycle un certain nombre de disposition à travers l’adoption de voeux et de niches, il serait utile que les moyens afférents soit affectés à ce que nous avons décidé de mettre en oeuvre. J’aimerais revenir en particulier sur la présence d’animaux dans les EHPAD, niche portée par le groupe MODEM et qui a été adoptée à l’unanimité. Il faut absolument que cela ne reste pas du plaidoyer mais puisse s’accompagner de mesures financières efficaces.

On considère, et cela a été reconnu lors de nos débats, qu’il y a un bienfait réel à la présence d’animaux auprès de nos personnes âgées, cela a été documenté, nous l’avons également rappelé de façon collective dans l’ensemble des groupes et 86% des français aimeraient garder auprès d’eux leur animal en EHPAD ou à l’hôpital, Donc nous souhaitons qu’il y ait une réorientation pour permettre ce travail de médiation et la réalité de la disposition que nous avons adoptée.

Enfin dernier point concernant l’aménagement, ce n’est pas un sujet nouveau pour notre groupe, en particulier l’amélioration des cheminements piétons, je fais référence notamment au vœu qui avait été adopté en 2016. Nous souhaitons également, dans le cadre des crédits d’investissement mobilisés en faveur des circulations douces à hauteur de 15,5 millions d’euros, qu’une enveloppe particulière soit dédiée à l’amélioration des chemins des piétons. C’est pourquoi que nous souhaitons que ces amendements, dans la continuité des engagements précédents de notre groupe, trouvent une réalité concrète.

Je vous remercie.



Maud Lelièvre à propos du bilan annuel du “Plan arbre” à Paris – Conseil de novembre 2022

Madame la Maire, mes chers collègues,

Il y a un an, lors du Conseil de Paris d’octobre 2021, la Ville adoptait le “Plan Arbre”. Cette adoption était une nécessité, au vu de l’urgence climatique et environnementale à laquelle nous faisons face. J’avais, à l’époque, au nom du groupe MoDem Démocrates et Écologistes, salué l’ambition de ce plan, mais qui nous semblait un peu trop ambitieux, non au regard de la crise environnementale que nous devons affronter, mais trop ambitieux au regard des moyens qui allaient être consacrés sur le plan financier ainsi que les services qui allaient être dévolus à sa mise en oeuvre. Nous avions précisé à l’époque que l’exécution d’un tel “Plan Arbre” nécessitait trois choses : des moyens, une vision, une volonté, insistant sur le fait que la solution était de planter des arbres en pleine terre et d’entretenir soigneusement les pieds d’arbres. On l’avait dit à l’époque car évidemment l’arbre n’est pas un mobilier urbain mais l’objectif n’est pas de décorer mais de lui donner une réelle fonction dans la ville. Notre groupe avait alors déposé des amendements en ce sens, je ne les rappellerai pas. Mais nous avions expliqué que nous serions attentifs, tout au long de l’année, à la mise en oeuvre de ce “Plan Arbre”, attentifs à son application, attentifs aux moyens qui étaient consacrés, attentifs à l’entretien et aux constats réguliers.

Et j’aimerais juste dire, parce que beaucoup de choses ont été dites et écrites dans la presse, sur les réseaux sociaux, qu’on ne peut pas rejeter les revendications des Parisiens qui, de façon régulière, font des photos ou s’émeuvent de la place qu’on laisse à l’arbre dans la ville. Certes, ce ne sont pas tous des experts, mais leur vision est juste et ça participe aussi à l’acculturation de la question environnementale de la ville.



Alors il est effectivement primordial de protéger, d’entretenir les arbres parisiens dans le contexte actuel de surchauffe urbaine sur lequel travaille la MIE “Paris à 50 degrés” dédiée à l’adaptation de la Ville aux super vagues de chaleur, dont je suis rapporteure. Nous savons tous que le rafraîchissement urbain est un enjeu majeur pour les villes et les premiers entretiens nous ont montré que la question de l’arbre était une question essentielle et primordiale dans les solutions que nous allons devoir collectivement trouver. L’arbre est l’un des leviers pour rafraîchir des villes qui, demain, ressembleront de plus en plus à des fours en été. En effet, les conditions climatiques rendent plus difficile la survie de ces arbres en ville.

Il faut donc absolument préserver la nature à Paris, préserver tout ce qui est possible, redonner de l’espace aux arbres, faire des choix d’aménagement dans le sol, dans le sous-sol, protéger les arbres qui participent à l’amélioration de la qualité de l’air et qui sont des refuges de biodiversité. Et moi, je préfère demain, même si cela coûte de l’argent, même si ce sont des choix d’avenir qui sont parfois compliqués, que l’on puisse avoir une ville couverte d’arbres plutôt qu’une ville couverte de climatiseurs parce que ce sera la seule solution si nous ne prenons pas des décisions ambitieuses.

 

Avec ses 33 jours de canicule, l’été 2022 a été suffocant mais ça a été l’été le moins chaud des prochaines années : il a laissé entrevoir la nécessité de prendre des mesures urgentes et des mesures qui sont fortes. Pas simplement faire une course à la plantation d’arbres, mais faire en sorte que ce qui est planté aujourd’hui seront des arbres en bonne santé. L’arbre sera notre meilleur allié pour cette lutte contre le réchauffement climatique.

 

Alors sur ce sujet qui est un sujet majeur au cœur du débat de la MIE, j’espère que nous saurons entendre les propositions qui sont faites. Nous travaillons sur des propositions sur la qualité des essences, les stratégies de plantation, les stratégies de plantation en pleine terre, un certain nombre de sujets dont nous débattrons en temps et en heure lorsque ce rapport sera présenté devant le Conseil de Paris. J’espère qu’à ce moment-là, on ne sera pas dans une bataille de communication mais dans la réelle prise de décision.

 

Nous avons déposé un vœu, ma collègue présidente de groupe en parlera tout à l’heure, qui nous semble absolument essentiel sur l’entretien des pieds d’arbres des 200 000 arbres qui sont plantés dans les rues. Et pour terminer, sur la question de la température, la température est à peu près à 58 degrés dans un été caniculaire sur un revêtement minéral, 48 degrés sur une pelouse sèche et 29 degrés au pied d’un arbre. 

Donc ce n’est pas simplement une question esthétique, c’est une question de choix fort environnemental. Et nous tenons particulièrement à ce vœu. J’espère que nous saurons vous y retrouver tout à l’heure.

Maud Lelièvre à propos de la révision du Plan Climat – Conseil de juin 2022

Mes chers collègues, monsieur le Maire, merci.

Notre Conseil aujourd’hui doit définir le cadre d’un nouveau plan climat. 

Je regrette personnellement, sur un sujet aussi important qui, me semble-t-il, fait partie des priorités de la ville, l’absence de la maire. Paris ne va pas assez vite, Paris n’en fait pas assez. On ne peut pas faire reposer cette transition nécessaire sur les seuls changements individuels. Les villes ont un rôle à jouer. C’est ma conviction et elle doit être partagée par nous tous ici.

Phénomènes climatiques extrêmes, montée des eaux, baisse de la production alimentaire : ce sont les dernières projections du deuxième volet du dernier rapport du GIEC publié en février et elles sont inquiétantes. Les impacts du changement climatique sont généralisés, pour certains irréversibles.

Si la multiplication des épisodes climatiques semble renforcer la prise de conscience globale portée depuis des décennies par la communauté scientifique, l’objectif défini par les accords de Paris devrait être dépassé dès 2025. Et nous le savons, les dégâts sont voués à se multiplier alors que la température moyenne s’élève. La conclusion du rapport est claire. La majorité des risques attendus à l’horizon 2050 vont survenir dès 2030, alors il est temps d’agir. L’action en faveur du développement résilient est plus qu’urgente.

Quel est le bilan aujourd’hui pour nous ici à Paris ? La ville de Paris affiche déjà 2,3 degrés de réchauffement par rapport à l’ère industrielle. Les impacts sur les ressources en eau, infrastructures, biodiversité, personnes vulnérables sont sévères et alarmants. Si la ville s’est fixée des objectifs ambitieux dans le précédent plan climat, elle n’a jamais réussi à les atteindre. Aucun des trois objectifs intermédiaires à l’horizon 2020 a été atteint. Les émissions de gaz à effet de serre, entre 2004 et 2018, elles n’ont baissé que de 20% contre 25 attendus.

La consommation énergétique de Paris, dans le premier plan climat, elle s’était engagée à réduire de 25% la consommation totale d’énergie. La baisse effective n’a pas dépassé les 5% entre 2004 et 2018. On ne change pas la trajectoire climat sans changer de société ni de modes de consommation. Pour le développement des énergies renouvelables, la ville avait pris comme objectif d’intégrer 25% d’énergies renouvelables dans le reste de la consommation énergétique pour 2020.

Ce qui doit nous interroger, ce sont nos choix collectifs, nos choix collectifs ici, mais également le choix de nos exploitants. En l’occurrence, on peut évoquer ici la question de la filiale qui exploite le réseau parisien et qui n’a pas atteint ses objectifs. Alors que faut-il faire aujourd’hui ? Se féliciter des prix obtenus, déployer des plans qui ne parlent qu’à nous-mêmes, selon le GIEC, nous devons redéfinir notre mode de consommation et de vie à tous les niveaux pour éviter un basculement vers un mode de monde plus chaotique.

Les ONG, les citoyens, les jeunes nous le rappellent, ce sont de nombreuses fois mobilisés, il est temps de les écouter. Il est temps de rappeler que l’écologie représente l’enjeu majeur de la ville de Paris pour les années à venir. Il est temps de multiplier les efforts et de mettre des moyens à disposition pour les mettre en œuvre. J’aurais aimé aujourd’hui constater que les objectifs pour 2020 avaient été atteints et que finalement nous allions tous ensemble, de façon collective, définir de nouveaux objectifs.

Même au sein de la Ville de Paris. Il suffit de prendre les résultats issus des services de la Ville de Paris, les émissions de gaz à effet de serre n’ont que très peu diminué :  de 9% au lieu des 30% espérés. L’écart constaté entre les objectifs et les résultats amène à s’interroger sur la validité du plan climat. Il ne suffit pas de se fixer des objectifs exigeants, plus exigeants que la moyenne. On aurait dû anticiper davantage la mise en œuvre. En cela, la dimension locale de la nouvelle stratégie met l’accent sur la sollicitation des maires d’arrondissement. Elle va être fondamentale. Ce dispositif permettra, je l’espère, une mise en œuvre territorialisée cohérente et exigeante. 

Permettez-moi pour finir de revenir sur la logique de nos conseillers, de nos délibérations. Puisque nous parlons climat, j’aimerais revenir sur un choix qui a été fait il y a un peu plus d’un an concernant le partenariat économique avec Total. Total n’est pas une entreprise comme les autres. Elle figure parmi les principales entreprises au monde responsable du réchauffement climatique. Elle ne respecte pas les accords de Paris. Depuis nos débats, les choses ne se sont pas arrangées. Les affaires se sont multipliées partout dans le monde. Atteinte aux droits de l’homme en Ouganda, le projet A Kuwaiti Lingua qui menace de détruire seize aires protégées majeures, un parc naturel qui déplacera des milliers de population. 

Les manifestants la semaine dernière contre l’assemblée générale de Total l’ont rappelé. Les ONG du monde entier venues à Paris pour l’exprimer l’ont rappelé. Les vingt banques qui refusent aujourd’hui de financer Total en raison des risques d’atteinte à leur image, le rappellent également. Je dis que j’avais déjà dit à l’époque au nom du groupe MDE, faire le choix de Total, c’était faire le choix du passé pour notre ville. On ne peut pas différencier les grands cadres de nos choix quotidiens.

Madame la maire avait promis lors du débat, et je reprends ses termes, que nous aurions l’occasion d’en reparler, de reparler de l’engagement de la ville sur la justice climatique. C’était le moment ou jamais. Elle avait dit qu’elle l’aborderait dans sa globalité. C’était le moment ou jamais de le faire dans le cadre de ce débat général. 

Dans le cadre de ce débat général, je vous remercie.

Maud Lelièvre à propos de l’interdiction de la taille des haies – Conseil de juillet 2022

Merci monsieur le Maire.

Mes chers collègues, 

Un vœu pour attirer votre attention sur des constats qui ont été faits, notamment le mois dernier dans de multiples lieux parisiens sur la taille des haies effectuée par les services de la ville. À l’issue de ces constats qui ont été à la fois vus par des habitants mais aussi par des associations de protection de la nature, plusieurs remarques ont été faites, mais sans que cette taille ne cesse. Si ces actions d’entretien peuvent paraître, de façon globale, anodines, elles ne le sont pas pour l’avifaune qui est actuellement en période de nidification. C’est une période qui va du 15 mars au 31 juillet. Ce qu’indique notre vœu correspond à la période de reproduction des oiseaux, et c’est une période dans laquelle, depuis 2015, les agriculteurs n’ont pas le droit de tailler leurs haies. Donc il serait absolument essentiel qu’on puisse s’aligner sur ce cycle biologique. L’avifaune pâtit de ces techniques d’entretien. Je ne reviendrai pas sur les chiffres qui ont été évoqués ici à diverses reprises sur la disparition d’un certain nombre d’espèces en milieu urbain, et particulièrement à Paris. Une mention supplémentaire importante : une partie des espèces concernées sont des espèces protégées. 

Donc la remise en cause de leur cycle biologique constitue un délit pénal. Au-delà de l’échange, et j’espère que nous adopterons collectivement ce voeu, il semble important qu’il puisse y avoir un échange rapide avec les services d’entretien, à la fois sur la question de fond mais également sur la définition des haies, en précisant qu’il s’agit des strates végétales buissonnantes et arbustives, et pas simplement des haies au sens général, comme on pourrait l’entendre. J’ai reçu, je ne sais pas si c’est le moment de le dire Monsieur le Maire, mais j’ai reçu une demande d’amendement de la part de Monsieur Najdovski que je propose d’ores et déjà d’inclure, et peut-être en formulant le voeu que l’on puisse avoir une évaluation. D’abord, un : que l’on puisse avoir une demande effective, si ce voeu est adopté, auprès des services de la DEV pour que ce soit applicable dès cette année ; et deux, que l’on puisse avoir une évaluation de cette mesure proposée au cours de l’année, et peut-être avoir des contours plus restrictifs l’année prochaine.

Je vous remercie. 

Maud Lelièvre à propos du Plan d’Amélioration de l’Environnement Sonore – Conseil de juillet 2022

 

Nous revenons et délibérons aujourd’hui sur le Plan d’Amélioration de l’Environnement Sonore qui a déjà été évoqué en octobre dernier et pour lequel je ne rappellerai pas un ensemble de considérations.

Ce plan présente un ensemble d’actions à effectuer, de mesures à adopter sur les activités et comportements notamment nocturnes des franciliens parmi lesquels un certain nombre qui nous concerne, particulièrement en tant qu’élue du neuvième arrondissement : terrasses annuelles et estivales pour évoquer les questions de tapage nocturne. Il fait également référence au label « livraisons silencieuses » pour les chantiers et pour les livraisons, on trouve également une charte etc etc. Notons également la référence sur la maîtrise des engins de la propreté de Paris.

Pour être élue dans le 9ème arrondissement, c’est un sujet que je connais bien et qui fait l’objet de nombreux échanges avec les habitants et également de nombreuses plaintes. 

J’aimerais commencer par un exemple concret et peut-être voir dans quelles mesures les remarques que nous faisons aujourd’hui peuvent-être prises en compte, pas seulement pour le compte-rendu mais peut-être pour quelque chose de plus concret.

Dans le cadre de la participation de la ville de Paris à l’expérimentation de contrôles automatisés du niveau d’émission sonores en mouvement prévus par la loi LOM : loi d’orientation des mobilités. Madame la maire du neuvième arrondissement Madame Delphine Bürkli avait en février 2022 demandé à la directrice de la voirie et des déplacements, l’installation d’un troisième dispositif parisien de mesure dans le neuvième dans la droite lignée de ceux de rue Cardinet dans le 17ème et de rue d’Avron dans le 20ème identifiés par le CEREMA. Non pas pour en revendiquer un absolument dans le 9ème mais parce que cela semblait stratégique au regard du positionnement de l’arrondissement et de la nécessité de faire des évaluations sonores liées aux déplacements des Parisiens.

Nous n’avons reçu à cette demande, aucune réponse : ni de la mairie de Paris, ni de la Direction de la voirie et cela n’a pas été pris en compte. C’est un exemple, je crois, représentatif des défauts qui peuvent être portés par ce plan.

Nous avons relevé un certain nombre de contradictions notamment en ce qui concerne les terrasses éphémères. Depuis 2020, par le truchement des premières terrasses éphémères, la Ville de Paris a créé et multiplié des sources de nuisance sonore que l’on pouvait comprendre à l’époque dans un contexte économique, mais sans trouver les correctifs nécessaires. Il y a eu, toujours sur la même période, plus de chantiers sur l’espace public, plus de nuisances sonores, apportant également pollution et colère des différents usagers. Enfin, pour revenir sur la consultation publique, je ne serai pas aussi laudative. Je sais que la période, comme mes collègues précédents, n’a pas été facile. Elle a été, pour de nombreuses familles, une période particulièrement complexe et il était difficile d’organiser une consultation publique Mais on ne peut pas se référer simplement à cette consultation publique car, malheureusement, nous n’avons que trop peu de retours sur l’ensemble des desiderata des habitants sur cette période. 

Alors, peut-être trois choses pour conclure. La première est qu’il serait sans doute nécessaire dans le plan de revenir sur les questions, qui sont des questions de nuisance mais également liées à la mission vélo sur l’évitement des livraisons en double file, source d’embouteillages et de klaxons. Nous avons, d’une part ce plan, d’autre part la mission vélo qui augmente parfois ses externalités négatives en faisant des choix qui obligent les déchargements en pleine voie par manque d’espaces réservés et multiplient, finalement, ces nuisances sonores que nous pointons aujourd’hui. 

Deuxième sujet, celui du tapage nocturne. Nous en subissons particulièrement les conséquences, dans notre arrondissement, entre AirBnb, établissements et autres.Et la concertation ne suffit pas. Bien au contraire, il faudra sans doute trouver d’autres mesures collectives.

       Enfin, sur les chantiers et, après ce que nous avons subi dans le 9ème arrondissement pendant trois ans rue de Navarin, il serait bon qu’il y ait bien plus qu’une simple charte mais également des contrôles lorsque les chantiers dérapent. Il est absolument insupportable pour les gens, notamment ceux aujourd’hui qui télétravaillent à longueur de journée mais également élèvent des enfants, de devoir subir ces chantiers. 

Pour toutes ces raisons, nous nous abstiendrons à cette étape sur le plan mais nous resterons attentifs au développement et aux propositions qui pourront être faites. Merci.

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