Paris, le 10 janvier 2019

Après avoir augmenté en 2014 le prix du Pass Navigo pour les retraités les plus modestes, avant de revenir sur cette décision début 2018, la maire de Paris annonce aujourd’hui un « Big Bang » de la tarification des transports, lequel consiste en de nouvelles mesures de gratuité à destination des plus jeunes, reprenant ainsi, avant même sa publication, certaines préconisations du rapport sur la gratuité des transports qu’elle avait commandé en mars 2018. Dans ce domaine comme dans les autres, et comme d’habitude avec Anne Hidalgo, la communication médiatique précède le débat municipal.

Finalement, après avoir fait miroiter aux Parisiens des transports gratuits au cours d’un éventuel prochain mandat de sa majorité, la maire annonce aujourd’hui des mesures uniquement catégorielles qui certes vont dans le bon sens mais n’ont rien de « gratuit », puisqu’elles coûteront 15 millions d’euros par an aux contribuables parisiens.

Pour le groupe UDI-MoDem , il semble que l’enjeu principal d’une politique de transport public pour demain à Paris ne réside pas dans l’illusion rocambolesque de la gratuité mais dans la mise en œuvre de réelles innovations qui permettront d’améliorer l’efficacité du réseau et les conditions de transport des usagers, sur le modèle, par exemple, de ce que fait la Région en expérimentant le lissage des heures de pointe dans les métros et RER. Le groupe UDI-MoDem considère ainsi que les annonces de la maire de Paris manquent cruellement d’inspiration et ne reprennent pas des propositions telles que par exemple la modulation des tarifs en fonction des horaires ou des parcours empruntés.

Le groupe UDI-MoDem soupire cependant après le recul de la maire sur la mise en place d’une gratuité totale des transports en commun dont tous les experts s’accordent à dire non seulement qu’elle n’aurait aucun impact significatif en termes de diminution de la pollution à Paris, mais surtout qu’elle serait catastrophique au regard de la saturation et des besoins d’investissement du réseau de transport francilien.

Le groupe UDI-MoDem regrette enfin une nouvelle fois la méthode employée par la maire de Paris qui, après avoir annoncé une révolution des transports franciliens, a choisi, seule, sans même consulter les groupes politiques du Conseil de Paris ou même ses partenaires régionaux, de mettre en place des mesures uniquement catégorielles dont la seule innovation consiste à solliciter le contribuable parisien. Tout ceci apparaît plus comme un « little flop » que comme un « big-bang » !

Maud GATEL

1ère Vice-présidente du groupe UDI-MoDem

du Conseil de Paris

Conseillère de Paris (15ème)