Le 16 octobre, à Conflans-Sainte-Honorine, Samuel Paty était assassiné.
Assassiné parce qu’il exerçait son métier, qu’il remplissait sa mission, la plus belle de toutes : transmettre un savoir, former des esprits critiques, permettre l’émancipation de toutes et de tous.
Le 29 octobre, à Nice, une ville déjà tellement meurtrie, ce sont Simone Barreto Silva, Nadine Devillers et Vincent Loquès qui étaient assassinés en la basilique Notre-Dame de l’Assomption.
Le 2 novembre, à Vienne, une capitale jusque-là épargnée, entre la synagogue et l’opéra, 4 personnes étaient assassinées et de nombreuses autres blessées.
Ici un professeur, là des croyants et des passants. 3 lieux et un même ennemi, le terrorisme islamiste que nous rappelle également le douloureux 5e anniversaire des attentats du 13 novembre 2015, à Saint Denis et à Paris.
A toutes ces victimes nous rendons hommage. Mais nous voulons aussi dire à leurs proches notre détermination à agir.
L’islamisme radical nous a déclaré la guerre. Une guerre contre notre identité, contre notre civilisation et les valeurs qu’elle porte.
Avec l’assassinat de Samuel Paty, c’est la liberté d’expression et d’enseigner qui ont été prises pour cibles. Avec les attentats de Nice et de Vienne, c’est la liberté de culte et, au-delà, la liberté de conscience qui ont été attaquées.
Nous devons rester solidaires et unis. Et nous devons redoubler d’efforts et de détermination pour combattre cet ennemi, l’islamisme radical et l’obscurantisme.
Chacun peut et doit lutter contre l’obscurantisme. En affirmant nos valeurs et en refusant tous les renoncements. Ceux-là même qui ont fait que nous avons, collectivement, trop longtemps fermé les yeux sur des pratiques incompatibles avec celles de la République.
En étant intransigeante sur les valeurs de la République. Dans les services publics, à l’école, dans les associations… En rappelant sans cesse que, selon les principes défendus par Aristide Briand, dans une France respectueuse de toutes les convictions, de toutes les croyances, où l’expression est libre, la loi doit protéger la foi tant que la foi n’entend pas dicter la loi.
Je vous remercie.