Merci Madame la Maire,

Mes chers collègues,

Cela vient d’être rappelé, Christophe Gleizes est aujourd’hui le seul journaliste français emprisonné pour avoir exercé sa mission et à l’approche de son procès en appel le 3 décembre prochain, il est essentiel que nous évoquions à nouveau dans cette assemblée le sort de ce journaliste de 36 ans journaliste à So Foot et Society.

Il y a parfois dans l’actualité internationale des moments qui rappellent que la diplomatie n’est pas un enchaînement de communiqués. Elle peut aussi arracher des hommes à l’injustice. La libération de Boualem Sansal en est l’illustration. Celle-ci est la preuve qu’un patient travail de conviction, mené dans la discrétion mais avec constance peut infléchir le cours des choses et nous tenions à ce titre à remercier l’ensemble des agents du Quai d’Orsay qui ont permis la libération de Boualem Sansal et à remercier la diplomatie allemande. 

Le 29 juin dernier, Christophe Gleizes a subi une très lourde condamnation : 7 ans de prison pour apologie du terrorisme et possession de publication dans un but de propagande nuisant à l’intérêt national. La famille de Christophe Gleizes l’a rappelé hier dans une tribune publiée dans le journal Le Monde. Sa place n’est pas en prison car la place d’un journaliste qui ne fait que son travail n’est jamais en prison. 

La France ne demande pas un traitement d’exception pour Christophe Gleizes, elle ne conteste pas la souveraineté d’un État, elle rappelle simplement les droits fondamentaux qui font toute justice digne de ce nom. 

C’est pourquoi nous appelons avec gravité et sans posture à ce que la procédure dont fait aujourd’hui l’objet Christophe Gleizes soit réexaminée avec toutes les garanties du droit. Nous souhaitons que l’exemple de Boualem Sansal devienne un chemin qui montre que même lorsque les relations sont délicates, le dialogue diplomatique respectueux reste la voie la plus solide et la plus efficace. À ce titre, la mobilisation publique joue un rôle concret. Elle protège, elle met sous surveillance internationale une situation qui ne peut qui ne doit s’enliser dans le silence. 

La mobilisation du conseil de Paris, des élus parisiens notamment des maires d’arrondissement qui en pavoisant leur mairie ont mis en avant la situation de Boualem Sansal, je veux à ce titre remercier les différents maires et notamment Delphine Bürkli, maire du 9e arrondissement, ont permis de continuer à faire parler de l’écrivain. 

Pour que jamais Christophe Gleizes ne devienne un simple nom perdu dans un dossier judiciaire, mais reste celui d’un journaliste français que la société civile, les élus, les pouvoirs publics refusent d’abandonner. Nous votons ce vœu de l’Exécutif en continuant d’alerter, de rendre visible, de soutenir sa cause et de refuser de détourner le regard lorsque nos principes sont remis en cause. Je vous remercie.