Nous avions déjà eu l’occasion de le dire en juin, la Maire de Paris s’est convertie très tardivement et fort opportunément à la déconcentration sur les questions qu’elle n’a pas su gérer.

Car précisons bien les choses : ce n’étant rien une décentralisation, c’est une réforme bien incomplète, à droit constant. Or, l’occasion manquée date de la réforme du statut de Paris en 2017 qui a empêché des évolutions pourtant nécessaires tant d’un point de vue démocratique qu’en termes d’efficacité de l’action publique.

Bien sûr, ça va dans le bon sens, et c’est d’ailleurs de bon sens. Rapprocher les politiques publiques, être plus près des habitants, être à hauteur d’homme ce n’est en rien un big bang, mais ça va dans le sens du rapprochement des élus et des concitoyens.

Déjà en juin, nous avions évoqué des manques et le besoin d’un réel partage de responsabilités, d’un transfert de personnel, d’une révision en profondeur de la politique RH de la ville, pour mieux valoriser les carrières dans les arrondissements et un redéploiement d’un certain nombre de fonctions au sein des arrondissements.

Dans cette communication, l’Exécutif semble en avoir tenu compte. Encore faut-il que derrière les mots il y ait des actes, car c’est ce dont nous avons besoin pour réussir cette territorialisation, au bénéfice des Parisiennes et des Parisiens.

Au chapitre négatif rien sur l’urbanisme étonnement rien sur le social et la santé alors qu’on nous dit que tout est prêt. Toujours pas d’avis conforme pour les subventions aux associations par les arrondissements et puis toujours le sujet du budget, le nerf de la guerre.

Les prérequis pour que territorialisation fonctionne et soit réellement mise au service de la proximité des politiques publiques. C’est une révolution copernicienne de l’administration parisienne, aujourd’hui caractérisée par son centralisme et une méthode claire lorsqu’il y a des désaccords.

C’est dans cet état d’esprit que nous déposons l’amendement 64 demandant que les investissements à intérêt local soient soumis au vote du Conseil d’arrondissement.

Selon nous, ce pacte constitue une première étape qui en appelle très rapidement d’autres et surtout des précisions, car selon les moyens humains, procéduraux et budgétaires alloués à cette étape, on saura si la volonté est réelle ou si ce n’est qu’un simple affichage destiné à calmer le mécontentement d’un nombre croissant de parisiens.