Ma question porte sur le commerce parisien. Quelles que soient les travées dans lesquelles nous siégeons, nous avons tous dans le cadre de nos mandats, des contacts réguliers avec les commerçants et je pense pouvoir dire sans exagération que nous sommes tous sensibles à leurs difficultés. Mais il me semble qu’elles prennent aujourd’hui un tour plus grave, peut-être plus dramatique que jamais. En juillet dernier, la fédération des associations de commerçants et artisans parisiens, présidé par le dynamique Thierry Véron, a chiffré la baisse de chiffre d’affaire moyenne à Paris sur l’année à 21% avec des records à moins 39% sur les Champs-Elysées, moins 21% ici à Rivoli-Forum des Halles et dans mon arrondissement Saint Germain – Saint Michel moins 28%.

Encore il y a quelques jours, la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Ile-de-France a mené une étude auprès de 300 commerçants parisiens et a révélé des chiffres encore plus préoccupants. Ce matin, le journal Le Parisien s’en faisait l’écho, je voudrais citer deux passages, car au fond les chiffres sont parfois moins parlants que les témoignages humains.

Rachid, commerçant boulevard Magenta exprime les chiffres suivants : une baisse de chiffre d’affaires de 30 à 40% en janvier 2022 comparée à 2021, on ne peut donc pas imputer au covid cet effondrement.

M. Knafo, dans le marais, gérant d’un commerce de vêtements, signale en ce qui le concerne une chute de 60% de son chiffre d’affaire en janvier 2022, et il exprime son mécontement dans les termes suivants : les banlieusards ne viennent plus à Paris, la fermeture de la rue de Rivoli, la disparition des places de stationnement qui rendent impossible l’accès au centre de Paris, viennent s’ajouter au développement d’internet et aux modifications des comportements des consommateurs.

Nous avons, vous le savez, au groupe centriste, et nous nous revendiquons de l’écologie pour cette raison dans notre dénomination, soutenu la politique de lutte contre le “tout automobile” Nous avons aussi, quand elles étaient approuvées par les autres autorités, soutenu les facilités fiscales voire les dispenses de paiement. Mais aujourd’hui la question qui se pose, voyant l’arrivée de véhicules électriques propres, voyant le changement de comportement des consommateurs : que pouvez-vous Mme la Maire faire pour faciliter l’accès des commerces parisiens aux Parisiens eux-mêmes et aux banlieusards ? Voici ma question.