Madame la maire, mes chers collègues, chère Catherine Ibled,

Tout d’abord, notre groupe souhaite saluer le sujet de cette délibération présentée par le groupe Indépendants et progressistes. En effet, 10 ans après une mise en œuvre zélée,  mouvementée et précipitée à Paris en 2013, il est peut-être temps aujourd’hui de faire un point d’étape sur le périscolaire à Paris.

Car force est de constater qu’aucune évaluation n’a été apportée de manière objective réunissant tous les acteurs des rythmes scolaires à savoir les enseignants, les parents et les personnels  d’animation.

Aujourd’hui se posent 3 questions essentielles sur les TAP (temps d’activité périscolaires) :

Le premier est la qualité du recrutement des animateurs :

Alors, je ne sais pas si vous avez eu la curiosité de le faire, mais moi je suis allée sur le site de la mairie de Paris pour connaître quelles étaient les modalités de recrutement des animateurs. Et là, je dois dire mon étonnement en découvrant les critères de sélection. Alors d’abord, il faut savoir reconnaître sur des photos de visages des émotions de colère, de joie, d’étonnement ou de surprise. Il faut répondre à des QCM pour savoir que faire si un enfant veut monter dans un arbre récupérer un ballon ou comment réagir lorsqu’un enfant fait un check pour dire bonjour à un animateur.

Et bien cela n’est pas sérieux. Ce n’est pas sérieux lorsqu’on sait que ces animateurs ont un vrai rôle de responsabilité dans les temps périscolaires et que les parents confient leurs enfants en confiance.

Un bon recrutement passe bien évidemment par la qualité et les exigences de sérieux des candidats. Il passe aussi par des conditions attractives salariales et de travail pour les candidats.

Le second critère est la formation de ces animateurs :

Lors de la MIE sur le périscolaire à laquelle j’avais assisté en 2016 était préconisée la mise en place d’une école de formation des animateurs.

Alors c’était une bonne initiative demandée expressément par les membres de la MIE et de l’adjointe à la scolarité de l’époque Alexandra Cordebard. Or, 7 ans après, toujours pas d’école à la formation des animateurs. Donc la ville n’a pas respecté ses engagements.

La formation des animateurs est pourtant un gage de qualité et leur professionnalisation un atout certain dans leur future activité. Un cadre est indispensable pour garantir une animation homogène sur tout le territoire parisien.

C’est un gage de qualité mais c’est surtout un gage de sécurité. Comment accepter encore qu’en janvier dernier 3 enfants âgés de 4 ans sont sortis seuls de leur école maternelle dans le XV è arrondissement échappant à la vigilance des animateurs du périscolaire avant d’être retrouvés dans la rue à plus d’un kilomètre de leur établissement scolaire ?

Nous appelons donc, comme le demande le groupe Indépendants et progressistes, à la création d’une école de formation des animateurs à la ville de Paris.

Le 3è critère est bien sûr la qualité des ateliers périscolaires :

La richesse de notre tissu culturel et sportif parisien doit être un levier extraordinaire pour en faire profiter tous les élèves parisiens sur les temps périscolaires.

De plus, une attention plus rigoureuse doit être apportée aux associations sélectionnées qui interviennent dans les classes avec un réel programme exigeant proposé dans leur cahier des charges sans avoir à déplorer comme trop souvent des après-midi à regarder des dessins animés ou des ateliers à fabriquer des choses diverses et variées.

Ces temps périscolaires doivent être une valeur ajoutée de qualité dans la connaissance et l’éveil de l’enfant.

Soyons exigeants et volontaires dans ces temps périscolaires qui sont complémentaires au temps scolaire.

Enfin, notre groupe Modem démocrates et écologistes a cependant une divergence d’appréciation avec vous sur le retour à la semaine des 4 jours.

La ville de Paris a choisi de rester sur 4 jours et demi de travail et nous approuvons cette continuité de ce temps scolaire.

Le milieu scolaire et périscolaire a besoin d’un temps long pour être bénéfique et prodiguer ses fruits.

 L’intérêt et le bien être de l’enfant doivent être notre boussole.

Et ce ne sont ni l’organisation ni les modes de vie des adultes qui doivent guider notre réflexion.

 Rien ne permet donc d’attester que” 4 jours, c’est mieux que 4,5″. Et les différents sondages faits auprès des parents des différentes villes montrent qu’ils sont à 50% contre et à 50% pour.

Cela n’exclut cependant pas une réflexion à Paris autour de ce thème.

C’est pourquoi nous voterons donc favorablement votre délibération.

Je vous remercie