Madame la Maire,
Mes chers collègues,
On ne parlera jamais assez du handicap qui doit être, pour nous élus, une préoccupation de tous les instants. Et Paris, plus que toutes les autres villes, doit être exemplaire, un modèle d’inclusion pour toutes les personnes porteuses d’un handicap.
Vous nous présentez donc cette communication stratégie handicap 2017-2021 et vous nous rappelez au début de cette communication que cette période confinement a été encore plus terrible pour toutes les personnes porteuses de handicap et en particulier pour les enfants et leurs familles.
Oui, on savait le quotidien des aidants extrêmement complexe avant la crise. Mais la fermeture des écoles, des centres médico-sociaux, l’impossibilité pour les professionnels de santé qui gravitent autour de ces enfants de poursuivre leur travail, ont lourdement affecté les familles et la vie des enfants.
Alors même si la volonté de la ville de Paris est de les accompagner, force est de constater que lorsqu’on est handicapé à Paris, vivre dans notre capitale reste encore un parcours du combattant.
Dans le milieu scolaire tout d’abord. 8 élèves sur 10 sont scolarisés en classe ordinaire. Et je tiens à remercier les enseignants pour leur engagement dans l’inclusion de ces élèves porteurs d’un handicap même s’ils réclament plus de formation et de soutien pour encore mieux accueillir ces enfants un peu différents.
À Paris, ce sont 53 écoles sur 656 qui disposent de classe Ulis, ce sont 74 collèges sur 346 ce qui représente 14 % de l’ensemble des établissements scolaires parisiens. Ces chiffres sont encourageants même si de très nombreuses familles rencontrent encore des difficultés pour scolariser leur enfant ou à trouver un accompagnant des élèves en situation de handicap dans le milieu scolaire. Nous attirons également votre attention sur la formation et la sensibilisation au handicap des animateurs de la ville de Paris qui sont des impératifs pour améliorer l’inclusion des enfants sur les temps périscolaires ou extrascolaires.
Un logement adapté pour les personnes à handicap moteur ou un logement tout simplement pour notamment les parents d’enfants ayant un handicap dit invisible doit être une priorité absolue. Comme vous l’avez très justement souligné, Monsieur Galvani, lors de la présentation de votre communication à notre groupe, une nette revalorisation des “points handicaps” est indispensable pour l’attribution d’un logement à une personne ou une famille ayant un enfant handicapé. Vous vous êtes engagé à porter cette demande auprès de monsieur Ian Brossat, adjoint au logement, nous vous en remercions, mais nous serons également très vigilants à la poursuite de cette demande.
On ne peut pas parler d’inclusion dans une ville sans aborder évidemment la question des transports. Le manque d’accessibilité des transports en commun, une politique autoritaire de restriction de la circulation des voitures à Paris qui impactent directement les personnes handicapées qui peuvent encore conduire, ou les véhicules qui viennent les chercher, sans compter le nouveau dispositif incompréhensible de stationnement pour les places « handicapés » qui sont autant de freins à l’inclusion des personnes en situation de handicap à Paris qui les contraints à rester dans un périmètre strict de leur logement et les éloignant de toutes les possibilités de sortie qu’offre notre ville. Ce n’est pas un luxe de se déplacer en voiture à Paris lorsque l’on ne peut pas faire autrement. Il faut reconnaître que votre politique anti-voiture à Paris est une exclusion pour les personnes en situation de handicap.
L’accès à l’information est une des clés de la réussite de la politique du handicap. Et, pour cela, les MDPH doivent rester des actrices centrales et incontournables de l’accompagnement des familles. Elles sont les garantes de la simplification des droits. Et nous ne pouvons qu’encourager un mouvement de décentralisation vers les arrondissements pour offrir une porte d’entrée unique aux parents ou à toute personne porteuse d’un handicap au plus près de chez elle. Facilitons à l’excès l’accès à l’information.
Concernant le sport, enfin, les JO de Tokyo et la magnifique moisson de 54 médailles paralympiques nous ont ouvert les yeux sur les performances incroyables de nos athlètes. Les JO 2024 de Paris nous obligent à accompagner encore plus et mieux nos prochains médaillés porteurs de handicap. Et lorsque je vois ces deux drapeaux olympiques l’un à côté de l’autre, je préférerais qu’ils ne fassent qu’un seul et unique. Je rejoins Maud Gatel qui regrettait qu’il y ait eu deux retours différents de drapeaux des JO de Tokyo à Paris.
Je voulais simplement dire que notre groupe est fier d’avoir toujours porté des propositions sur la question du handicap