Madame la Maire,
Claude Goasguen était une personnalité qui ne laissait personne indifférent, ses amis comme ses ennemis.
« Un aristocrate de la politique » comme l’a écrit son ami Alain Madelin. Une personnalité au parcours original, dotée d’une culture qui lui donnait le recul nécessaire à son action, d’une intelligence dans la compréhension de notre monde en pleine révolution, mais également un côté bravache toujours prêt à en découdre, à relever avec talent et gourmandise une joute oratoire dont il a gratifié à plusieurs reprises notre enceinte.
Il a profondément marqué la vie politique, notamment la vie politique parisienne et je souhaitais, au nom de mon groupe, lui rendre hommage en retenant 3 traits de caractère :
Le premier, c’est la force des convictions.
Claude Goasguen a défendu avec courage des causes qui lui étaient essentielles. Bien sûr la défense d’Israël et la lutte contre l’antisémitisme qui ont été parmi les combats les plus importants de sa vie.
Mais aussi celle des Chrétiens d’Orient persécutés en Syrie, lui qui n’a pas hésité à placarder sur la façade de la mairie du 16è un message destiné à ne jamais oublier cette minorité religieuse persécutée.
Le deuxième, c’est sa liberté d’esprit
Son parcours politique, la rencontre avec des personnalités comme René Monory, Jean Lecanuet, Jacques Barrot, ou Jacques Chirac, ont forgé en lui une indépendance d’esprit. Claude Goasguen était un fin politique, qui faisait confiance à son instinct, suivant son propre chemin et conservant pour ses anciens compagnons de route amitié et respect.
Le troisième, c’est la méditerranée
Claude Goasguen était un passionné de cette mer qui a fait notre civilisation, de son art de vivre, de sa culture, de sa lumière unique mais aussi de ses complexités géopolitiques.
C’était un méditerranéen, un vrai, attachant et volcanique à la fois, généreux et convivial, mais aussi parfois, d’une mauvaise foi à toute épreuve.
C’était aussi un amoureux de Paris, de son histoire, de son patrimoine architectural, de ses librairies, de la diversité de ses quartiers où il aimait flâner, de cette élégance parisienne à laquelle il était si sensible. Il rêvait d’un Paris exemplaire, d’un Paris qui enracine un modèle républicain pour la France. Paris devait rester la ville de l’excellence lui qui était un pur produit de la méritocratie républicaine, un Paris qui laissait à chacun sa chance de réussir.
Mais ce qui le caractérisait par dessus tout, c’est qu’il aimait les gens d’une manière sincère et authentique. Et derrière cette haute stature de 3ème ligne de rugby se cachait une personnalité sensible, esthète et humaniste.
J’adresse à sa famille, à ses amis, à tous ceux qui ont croisé sa route, mais également aux habitants du XVIe arrondissement les condoléances les plus sincères de notre groupe.
Je vous remercie.