Maud Gatel intervient au conseil de Paris sur la gratuité des transports en rappelant l’urgence de considérer le sujet de la fréquentation: accroissement de l’offre et respect des calendrier.
Madame la maire, mes chers collègues,
Je souhaite commencer par un rappel sémantique. La gratuité n’existe pas. Si le coût du service n’est pas pris en charge par le voyageur, il l’est par le contribuable.
En outre, d’ores et déjà, la région prend en charge 75% du coût du pass pour les plus jeunes.
La prise en charge, par le contribuable, du coût des transports des plus jeunes parisiens est une promesse de campagne, intervenue après l’examen du budget primitif. Mais la situation est différente aujourd’hui.
Bien sûr, le soutien au pouvoir d’achat des familles et la nécessité de faire évoluer les modes de déplacement demeurent. Et nous les partageons.
Simplement, la crise nous oblige à changer de paradigme.
Au cours de ces 20 dernières années, les conditions de transports se sont dégradées au point de devenir inacceptables pour les Parisiens et les Franciliens en raison de l’explosion de la fréquentation.
Dès lors, le sujet de la fréquentation doit être posé tant que l’offre n’aura pas augmenté. Des avancées majeures ont eu lieu lors du confinement, sous l’impulsion de la Région : étalement des horaires de pointe, soutien au télétravail. Ces avancées doivent être poursuivies et toute mesure visant à augmenter la fréquentation doit être évaluée.
Aujourd’hui, la priorité absolue doit être non seulement l’équilibre financier, et je me réjouis qu’un accord soit en voie d’être trouvé entre IDF Mobilité et le gouvernement, mais également l’accroissement de l’offre et le respect des calendrier.
Dernier point : je m’étonne que personne ne souligne le faible nombre de bénéficiaires de la prise en charge de l’abonnement Vélib. 1422 jeunes Parisiens seulement ont demandé le remboursement de leur abonnement. Comme si vous aviez, après les Parisiens, définitivement enterrer ce si merveilleux service que vous avez détruit.