Merci Madame la Maire, Monsieur le Préfet, mes chers collègues,


A 400 jours de l’ouverture des Jeux olympiques, vous avez affirmé hier sur France Inter que la Ville de Paris était prête. Vous avez ajouté “on est dans les budgets on est dans les temps”. Vos déclarations se heurtent néanmoins à un optimisme beaucoup plus mesuré de la part du président de la commission de coordination des JO de Paris ou encore de la Cour des comptes qui considère que le budget de Paris 2024 reste marqué par de fortes incertitudes, notamment en raison d’une sous-estimation évidente du budget de candidature, sans doute volontairement minorée.

Alors s’il est un sujet qui ne peut pas se permettre aucune approximation c’est bien la question de la santé, celle des Parisiens et celle des 15 millions de personnes qui seront sur le territoire au cours de ces semaines olympiques et paralympiques. Un afflux de visiteurs à la période estivale durant laquelle l’offre de soins est d’ores est déjà confrontée à des tensions.

Alors le projet de loi relatif au JO et Jeux paralympiques a anticipé les besoins de santé spécifiques à cet événement, en augmentant l’offre à travers l’installation d’une polyclinique temporaire au coeur du village olympique, afin de prendre en charge les urgences. Ce centre de santé sera géré par l’APHP avec des soignants volontaires qu’ils soient français ou internationaux, à travers également l’autorisation donnée aux professionnels de santé accompagnant les délégations d’exercer sur le territoire français ou encore le développement des formations au gestes de premiers secours.

L’Agence Régionale de Santé a quant à elle mené un travail de planification et d’évaluation des besoins pour proposer une stratégie régionale de continuité d’activité du système de santé.

La mission d’information présidée par Jean-Pierre Lecoq avait démontré que Paris était également un désert médical et nous en avons longuement parlé hier le cocktail pics de chaleur et faible qualité de l’air est explosif pour les visiteurs bien sûr, et pour les Parisiens. Sans même parler de l’éventualité d’une situation sanitaire exceptionnelle. D’où l’enjeu majeur de l’accès aux soins dans le cadre des Jeux olympiques et paralympiques qui doit tous nous mobiliser. Facilitation d’hébergement, augmentation du recours à la e-santé, nombreux sont les enjeux également du ressort de la ville.

Alors Madame la maire en tant que présidente du conseil de surveillance de l’APHP, comment assurer aux Parisiens un accès adapté à l’offre de soins lors des Jeux olympiques et paralympiques ? Au sein de l’AP-HP bien sûr mais également auprès de l’ensemble des acteurs du soin médecine de ville et acteurs privés.

Je vous remercie.