Merci Madame la Maire.
Mes chers collègues,
Par cette délibération, vous nous proposez donc de prolonger de 6 mois, et à titre exceptionnel, le contrat liant la ville à l’opérateur Cityz media pour l’exploitation des mobiliers urbains d’information. Cela fait suite, et cela a été dit, aux pertes d’exploitation extrêmement importantes liées à la pandémie.
Alors c’est le énième épisode d’un contrat marqué par les rebondissements qui ont eu un impact très significatif sur les finances de la ville. Annulation du contrat par le tribunal administratif et le Conseil d’Etat et annulation du contrat transitoire qui avait engendré une perte de recette de 34 millions d’euros. Parce que oui, la dimension financière des contrats publicitaires est évidemment une dimension importante dont il faut tenir compte.
Alors, la position du groupe MoDem est connue. La ville lumière brille par ses dispositifs publicitaires et nous considérons que cette profusion pose trois enjeux. D’abord le niveau d’exposition publicitaire, puis la consommation énergétique – et les chiffres de l’ADEME le montrent bien – et enfin la pollution lumineuse avec des impacts sur la santé et la biodiversité.
Nous pensons que la place de la publicité doit être réduite, limitée, profondément encadrée, notamment pour la publicité numérique.
Et c’est la raison pour laquelle nous appelons de nos vœux un travail résolu sur le RLP (Règlement local de publicité) tenant compte de l’ensemble de ces enjeux.
Mais il y a un autre sujet et c’est celui de l’information municipale. Des voix, dans cet hémicycle, se font entendre pour diminuer la part de l’affichage publicitaire au profit d’une augmentation de l’information municipale. Mais quand on parle d’information municipale, de quoi parle-t-on ?
Et c’est là qu’une campagne d’information municipale, qui est actuellement visible dans nos rues, nous pose question. Quand une campagne prend position sur un sujet qui est actuellement en débat à l’Assemblée Nationale, nous ne sommes plus dans l’affichage municipal, nous ne sommes plus dans l’information due aux Parisiens. Et comme l’exécutif a l’habitude d’élargir beaucoup ses prérogatives, c’est particulièrement problématique.
Dans la mesure où ces campagnes sont de la responsabilité de la DICOM, placée sous l’autorité directe de la maire, nous avons un certain nombre de questions que nous avons fait part à la maire de Paris. Quelles sont les process de validation ? Qui vérifie que les campagnes relèvent bien de l’information municipale ? Est-ce que ces process n’ont pas été mis en place ? Est-ce qu’ils ont été défaillants ? qu’en est-il ? J’attends toujours la réponse.
Ça n’est en rien un sujet anecdotique dans la mesure où un futur contrat pourra peut-être voir davantage d’information municipale et nous demandons évidemment d’avoir des explications sur ce sujet avant de nous prononcer sur la prolongation de cet avenant.
Je vous remercie.