Lors du précédent débat sur ce même sujet, nous avions déjà eu l’occasion de le dire : la réappropriation de la ville au profit de ses habitants va évidemment dans le bon sens. Dans une ville aussi dense que Paris où les espaces de respiration sont trop trop rares, nous soutenons la mise à disposition de lieux supplémentaires pour les Parisiennes et les Parisiens.

Mais ce n’est pas le sujet de cette délibération.

Et nous y voyons un certain nombre de problèmes. Un problème de méthode et de process d’abord. Soit cette délibération qui prévoit donc le règlement intérieur de ce dispositif arrive trop tôt, soit il arrive trop tard.

L’expérimentation est en cours depuis le 23 janvier et aujourd’hui on débat du règlement intérieur. Nous aurions préféré avoir une expérimentation encadrée par un premier règlement intérieur, suivi d’une évaluation et éventuellement, le cas échéant, d’une modification du règlement intérieur, et enfin d’un déploiement de ce dispositif. On prend les choses dans le mauvais ordre.

Et puis sur le fond, au fur et à mesure de nos discussions, le dispositif a évolué. On parlait au départ de la mise à disposition d’espaces pour les associations. On parle aujourd’hui d’une ouverture pour tous. Ce n’est pas le même système et cela ne porte pas, en soi, les mêmes obligations.

On l’avait déjà évoqué lors de nos précédentes discussions, nous, notre philosophie, c’est de pouvoir responsabiliser les gens, à la fois pour une question d’efficacité et pour une question de sobriété des finances publiques de la ville.

C’est la raison pour laquelle nous avons déposé un certain nombre d’amendements, visant à responsabiliser, encore une fois, les responsables d’associations en matière de lutte contre les dégradations du matériel, et naturellement, de la propreté.

Mais pour autant, et compte tenu de l’extension du dispositif, il y a un certain nombre de sujets qui n’ont pas été traités et qui ne semblent pas l’être dans le règlement intérieur tel que vous nous le proposez. Il y a d’abord le sujet de la responsabilité des directeurs et des directrices d’établissements.

Madame Akkary, la différence entre un square et une cour d’école, c’est que la cour d’école est un outil de travail pour les professeurs et les directeurs, et donc on doit répondre à cette question de la responsabilité pour les directeurs et directrices d’écoles.

Et puis, en cette période, la question des protocoles sanitaires, elle n’a rien d’anecdotique et on n’a pas particulièrement d’informations sur le sujet.

Alors, nous continuons à soutenir la philosophie de ce projet. Mais pour autant, nous considérons qu’il nécessite un encadrement que nous ne voyons pas encore aujourd’hui.

Je vous remercie.