Monsieur le Maire, 

Mes chers collègues, 

Vous connaissez le profond attachement que portent les élus du groupe aux questions environnementales et animales. C’est pourquoi, nous nous félicitons aujourd’hui de la rédaction de cette Charte en faveur du bien-être animal, que nous voterons bien entendu. Nous le savons désormais, le bien-être animal est une question sensible et prioritaire pour de nombreux citoyens. Ce sont près de 70 % des Français qui estiment que les politiques publiques ne défendent pas suffisamment les animaux. Ce chiffre traduit une forte attente de nos concitoyens en matière de protection animale. Et aujourd’hui, plus rien ni personne ne justifie l’indifférence qui a longtemps persistée en France. 

Cette Charte est donc la bienvenue en matière de réglementation concernant l’accueil des animaux dans les lieux gérés par la ville de Paris. Malgré cela, nous regrettons que si cette charte, bien entendu, est nécessaire, elle ne suffit malheureusement pas. Nous appelons déjà depuis plusieurs conseils à afficher une position claire et ambitieuse pour faire de Paris une ville réellement sensible au bien-être animal. C’est pourquoi, nous soutenons et continuerons à soutenir l’interdiction pure et simple des salons animaliers dont la ville est propriétaire ou gestionnaire.  

Je le rappelle, chaque année la Ville de Paris accueille des événements, tels que le salon “Paris animal show”, dont la dernière édition a réuni à elle seule près de 3 000 animaux et 35 000 visiteurs en deux jours. 

De la même façon, nous souhaitons que les affichages qui mettent en avant des animaux pour pousser le public à l’achat d’un animal de compagnie de façon compulsive soient interdits dans l’espace public. En dehors de toute considération financière, car nous le savons, ces salons rapportent de l’argent à la Ville de Paris, nous devons clairement accélérer sur le sujet. 

Notre groupe est force de proposition. 

En premier lieu, interdire les expositions d’animaux dans les lieux dont la Ville est gestionnaire. 

Puis soutenir, encore et plus fortement, les associations protectrices et accueillantes, les animaux abandonnés. Des dispositifs existent notamment lorsque les personnes en difficulté ne peuvent plus gérer leurs animaux de compagnie. Il faut plus de lieux, plus de moyens. 

Il est également nécessaire de protéger les lieux d’habitation des animaux dans la capitale, dans les bois de Vincennes, de Boulogne, dans les parcs, le métro ou sur les tours de Notre-Dame, comme nous l’évoquerons tout à l’heure. Il est nécessaire de mettre en place des numéros d’urgence et de faire entrer les animaux dans les murs des Ehpad et des centres de loisirs pour faciliter une meilleure connexion entre l’homme et l’animal et permettre, dès le plus jeune âge, d’acquérir les bons réflexes et la bonne attitude. 

Enfin, nous plaidons pour que des campagnes vétérinaires, gratuites ou à faible coût, soient offertes aux personnes en grande difficulté économique. 

Les idées sont nombreuses, nous les reprendrons dans nos arrondissements, car les besoins sont réels. 

Et je profite du débat qui a lieu aujourd’hui pour vous faire part d’une initiative que nous avons menée dans le 9ème avec la maire, Delphine Bürkli, pour la mise en place d’un programme “J’ai un animal seul chez moi”. Cette carte, pour aider les personnes malades, hospitalisées, en difficultés, permet la prise en charge de l’animal. Elle permet d’éviter aussi que l’animal reste seul pendant plusieurs jours à la maison. Nous espérons, au-delà des clivages politiques, que cette initiative que je porte avec mes collègues retrouve un intérêt sur l’ensemble de ces bancs. 

Monsieur Nordman, je me permets de vous la transmettre pour que vous puissiez la transmettre à Madame Hidalgo qui n’est pas présente pendant ce débat. 

Merci.