Merci, Madame la Maire.

La conférence citoyenne métropolitaine sur la 5G était tout à fait utile, voir nécessaire. Elle nous apporte un certain nombre d’enseignements que nous considérons comme positifs et auxquels nous souscrivons pour l’essentiel, mettant en lumière les mesures que les citoyens souhaitent pour son installation. C’est un bel exercice de démocratie participative.

Pour le groupe MoDem, le principal enseignement à en tirer est le suivant : les Parisiens ne refusent rien, ils veulent simplement être associés et informés; c’est ce que nous avions demandé lors du Conseil de septembre : aller de l’avant dans la concertation.

Ce qui est intéressant aussi, c’est d’observer le décalage entre les questions et les réponses. Finalement, comme pour toutes les innovations, des inquiétudes se font jour et démontrent un besoin clair de pédagogie. Cette consultation montre une nouvelle fois que les Parisiens sont pleins de bon sens.

Que demandent-ils ? Une information claire et non faussée, une utilisation raisonnée.

Ils ne demandent finalement que d’avoir confiance grâce à un travail en commun des collectivités dans la transparence.

Ce sujet concerne tout le monde. Il est un sujet pour aujourd’hui, tant les besoins augmentent. La 4G, on le sait, ne suffira plus très longtemps. Le confinement, la période sanitaire que nous connaissons actuellement, ne fait qu’augmenter les besoins. À défaut d’une mise en place rapide de la 5G, le réseau n’absorbera bientôt plus le trafic.

 

Pour nous, ce n’est pas une technologie gadget, mais un enjeu de développement au service de la population.

Pour demain, cela peut nous permettre de relancer une économie post COVID, de construire des villes intelligentes, gérer les flux de transports.

De quoi parle-t-on ? Du télétravail, de la télémédecine, voire de la télé-chirurgie, de la protection de l’environnement, parce qu’on diminue les déplacements, d’une meilleure gestion des stocks, du coût de la limitation de la construction des entrepôts, donc une baisse de l’artificialisation des sols, de la baisse du gaspillage d’énergie, de l’arrosage, etc.

C’est finalement une gestion plus intelligente de nos ressources à laquelle nous pouvons arriver: et c’est nécessaire.

Elle est un véritable atout dans la transition environnementale dans laquelle nous devons absolument nous engager.

Par ailleurs, à terme, la 5G sera plus sobre énergétiquement: huit à dix fois moins d’énergie consommée selon certaines expertises.

Évidemment, tout n’est pas rose. Il y a la question du renouvellement du matériel informatique, de l’obsolescence de nos smartphones, les nouveaux data centers, gros consommateurs d’énergie. Ce ne sont pas des questions négligeables. Cependant, j’ai envie de croire que dans les mois qui viennent, dans les années qui viennent, de nouvelles innovations permettront de minorer ces inconvénients. Sur les questions de santé au sujet de cette technologie, l’ANSES, qui travaille depuis près de 20 ans sur ces questions, ne conclut toujours pas des effets sanitaires notoires.

Là-dessus, la France a l’un des meilleurs dispositifs de contrôle sur l’exposition aux ondes.

Beaucoup de nos voisins européens avancent, y compris outre-Atlantique. Nous devons veiller à ne pas prendre trop de retard en la matière et aller vraiment de l’avant, sans délai.

Je veux conclure un insistant sur la nécessité, après la conférence citoyenne, de ne rien faire sans les élus et les populations intéressées. Dans chaque arrondissement, quartier par quartier, il n’y a que comme ça que nous arriverons à la meilleure appropriation par tous de cette nouvelle technologie.

Je vous remercie.