Merci beaucoup Monsieur le Maire,
Mes chers collègues,
Il a déjà été question de l’incertitude juridique qui entoure la passation de ce marché, je partage beaucoup des questionnements qui ont été exprimés et donc je n’y reviendrai pas et nous attendons bien sûr que des explications nous soient apportées et appelons à ce que les intérêts des Parisiens dans tous leurs aspects soient évidemment préservés.
Alors depuis 2021, deux acteurs se partagent le marché parisien des vélos assistances électriques avec un succès notable. Il faut dire que l’état de la flotte vélib est un excellent argument pour ces concurrents, même si le coût d’utilisation reste prohibitif.
La ville a souhaité renouveler le marché en sélectionnant trois opérateurs : les deux actuels et un nouvel entrant. Et dans le cadre de ce marché ce ne sont pas moins de 18 000 vélos au total sur l’espace public parisien qui pourront être déployés avec une possibilité d’aller jusqu’à 27 000 si les vélos étaient très utilisés à hauteur de quatre fois par jour.
Alors évidemment, une telle incidence sur l’espace public et aussi sur la sécurité routière, implique que la redevance soit à la hauteur et c’est un point positif de cette délibération. La ville s’est enfin décidée à exploiter la mise à disposition de son domaine public à travers des redevances minimales, c’est bienvenu dès lors que la qualité de service sera au rendez-vous, j’attire particulièrement l’attention de notre assemblée sur les questions sociales, dont j’espère qu’elles seront absolument prises en compte par l’exécutif. La contrepartie d’un service certes qui répond aux attentes des Parisiens mais qui n’est pas sans conséquence en matière de sécurité routière comme d’encombrement de la chaussée.
Ces VAE en libre service sont particulièrement lourds et donc potentiellement dangereux compte tenu de leur vitesse qui aujourd’hui dépasse allègrement les 25 km/h et j’espère que ça ne sera plus le cas dans le nouveau marché car beaucoup d’utilisateurs ne sont pas aguerris à la pratique cyclable et peuvent se révéler dangereux quand ils sont lancés à grande vitesse.
Je regrette dès lors que nous n’ayons pas saisi cette opportunité de renouvellement de ce marché pour exiger l’immatriculation des vélos qui aurait permis de responsabiliser les utilisateurs à travers la crainte de la verbalisation. Il est d’autant plus impératif de faire respecter les règles en vigueur et de sensibiliser les cyclistes au respect du code de la route et aux exigences liées au stationnement.
Alors la question du stationnement c’est pour nous un petit motif de satisfaction même s’il est largement incomplet : c’est bien l’interdiction de stationner sur les emplacements vélo lorsqu’il ne présente que quatre arceaux.
Lorsqu’en février dernier nous avions déposé un vœu demandant que les arceaux vélo soient réservés au vélo personnel et que les VAE en free floating se garent dans des espaces dédiés, vous nous aviez indiqué qu’une nouvelle règle serait imposée.
Alors ne nous attendions à à davantage je ne vous cache pas dès lors nous souhaitons vraiment que la règle de ne pas stationner là où il y a peu de place soit scrupuleusement respectée par les opérateurs pour leurs clients et plus globalement que les vélos en libre service soient correctement garés et tous les Parisiens savent que malheureusement ça n’est pas le cas et que beaucoup entravent les circulations notamment piétonnes.
Alors l’offre de vélo en en libre service complète utilement l’offre cyclable particulièrement en raison de l’état du service vélib sur lequel il reste beaucoup à dire et qui s’est encore dégradé ces derniers temps mais la ville et les opérateurs doivent être absolument inflexibles sur le respect des règles car nous avons déjà vécu des situations hors de contrôle en tout cas nous y serons particulièrement attentifs.
Je vous remercie.